re te [VOUS M’EN DIREZ TANT: LALANGUE DES HEBDOS Moi qui. feuillette chaque semaine presque t i: les journaux hebdomadaires pu- bliés au Quebec, je peux vous dire que la langue frangaise, en général, ne s’y porte pas si mal que cela. Sans vou- loir étre trop optimiste; je ne suis pas de l’avis de ceux qui disent que la lan- gue se meurt. Au contraire, elle est bien vivante et plus vivante que jamais. D’une région A l’autre elle a une cohérence de tenue et de ni- veau remarquable. Les jour- nalistes font bien leur mé- tier de gardiens de la lan- ‘gue francaise chez nous. Les plus petits comme les plus importants hebdos — sont écrits dans une langue soi- gnée. Bien sQr, on y trouve des anglicismes et des ré- gionalismes, mais ils sont peu nombreux en propor-_ tion du nombre de mots qui par milliers sont impri- més chaque semaine. D’autre part, les hebdos ne tombent pas non plus dans le snobisme du joual qui semble 4 la mode ces der- niers temps chez certains soi-disant intellectuels qui, sous prétexte de recherche d’une identité ‘* ben québé- coise ’’, nous imposent sans vergogne de jargon des bel- les-soeurs et le raccourci des sous-entendus anglici- sés que ne comprennent que les membres des officines od se concoctent les cogita- tions qui paraissent dans quelques revues spéciali- sées et spécieuses. Le fran- cais des hebdos n’est pas non plus le mystérieux langage des technocrates en mal d’ exhibition d’un intellectua- lisme obscur. Précis, sim- ple, le frangais employé par les journalistes des hebdo- madaires dit ce qu’il a a dire, remplissant ainsi la mission et le rdle d’une lan- gue journalistique saine : communiquer et informer. Notre presse québécoise est une garantie pour 1l’avenir. Pour ce qui concerne la langue francaise, c’est un gage de sa survie. Et 4 ce titre, c’est bien rassurant pour nous linguistes. Louis- Paul Béguin PETITE EPREUVE Par A.A. Hards vous leurs auteurs‘ 10 sur 10 - épatant,: '8,9 sur 10 - excellent, 6 sur 10 - ¢a va, 5 sur 10 - match nul, contemportains, sans doute. De soleil riant, S@reoneocesecosesccsoasseooersere® Voici dix extraits bien connus de la littérature classique frangaise. Reconnaigsez-vous ces citations et en savez— La liste qui suit vous aidera. Selon vos choix, vous pouvez vous qualifier : 7 sur 10 - trés bien, tout de méme, moins de 5 - vous préférez les auteurs A. Ot sont-elles, 6 Vierge souveraine ? Mais of sont les neiges d’antan? ae B. Le temps a laissé son manteau De vent, de froidure et de pluie, Et s’est vétu de broderie, clair et beau. C. Mieux est de ris que de larmes écrire, Pour ce que rire est le propre de l’homme. &) D. Heureux, qui comme Ulysse, a fait un beau voyage, oD Et puis est retourné, plein d’usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son age. C2 E. Vivez, si m’en croyeZ, n’attendez A demain. Cueillez dés aujourd’hui les roses de la vie. ¢4 F. C’est moi que je peins... Je suis moi-méme ; ‘ la matiére de mon livre : ce n’est pas raison que tu. emploies ton loisir en un sujet si frivole et si vain. Adieu donc. () G. Et rose elle a vécu ce que vivent les roses, ~ L’espace d’un matin. CJ H. Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie. ( y| I. Que diable allait-il faire dans cette galére? (9 J. Apprenez que tout flatteur Vit au dépens de celui qui 1’écoute. ; ( — AUTEURS (1) Malherbe, (2) Moliére, (3) Ronsard, (4) Pascal, (5) La Fontaine, (6) Villon, (7) Rabelais, (8) Joachim du Bellay, (9) Charles d’Orléans, (10) Montaigne. (Ss) £¢ (2) I “%) H (DO “OT) a “(e) 9 “g) a (4).9 6) d “9) V :oanoids oitied e] e Sosuoday LE COIN dice’ __ [PHILATELIQU E Ottawa - Le 4 octobre, les Postes canadiennes émet- tront les deux prochains tim- bres de la série des Indiens du Canada. Ces deuxtimbres de 8 cents complétent l’émission déja consacrée aux Indiens des Plaines en décrivant, cette fois, le cos- tume de cérémonie et les symboles graphiques de ces | Indiens. Le timbre qui dépeint le costume de cérémonie, est une reproduction d’une pein- ture de Gerald Tailfeathers, de Gardston, en Alberta, un du-Sang, de la nation des Pieds-Noirs. Le dessin re- présente le costume de cé- rémonie qu’un Indien des Plaines porterait pour exé- cuter la danse du soleil. Ce timbre est imprimé en trois couleurs par le pro- cédé de la gravure et en une couleur par la gravure sur acier. ee Le deuxiéme timbre, qui | représente des symboles graphiques, a été dessiné par Georges Beaupré, de Mont- réal, qui s’est également chargé dela maquette et de la typographie des deux tim- bres des Indiens émis le 6 juillet dernier. Le dessin re- présente 1’Oiseau-Tonnerre des Cris des Plaines, ainsi qu’un motif décoratif d’ori- gine assiniboine. Ce timbre ‘est imprimé en une couleur par la gravure et en deux couleurs par la gravure sur acier. , Les collectionneurs peu- vent commancer des tim- bres A l’état neuf au Service Indien de la bande des Gens-, de philatélie, Ottawa (Onta- Indiens des Plaines - Costume et symbolisme gra- phique. . Comme toutes les sociétés humaines qui ont des tradi- tions vieilles de plusieurs siécles, les Indiens du Canada se servaient de re- présentations graphiques pour exprimer leur croyan- ces religieuses. Le symbole ~ Canada 8 Indians of Les Indiens the Plains des Plaines le plus courant de leur divi- nité la plus puissante était le tonnerre. Pour plusieurs tribus d’Indiens du Canada, le syntbole graphique de cette divinité était un ani- mal ailé, puissant et effra- yant. L’oiseau mythologique qui figure sur l’un des deux timbres vient des Cris des Plaines. Le motif décoratif vient des Assiniboines. Mon- sieur Georges Beaupré, de Montréal, a fait la maquette du timbre. : Pour les Indiens des Plain- nes, la religion était une affaire personnelle. Méme s’il n’y avait pas d’ordre hiérarchique pour les divi- nités, il y avait des régles complexes et précises 4 sui- vre pour certaines cérémo- nies, et surtout pour la dan- se du soleil. Au cours de cette cérémonie, qui suivait ‘la courte période de chasse la protection des puissances ’ €@té donnée. aimaient beaucoup les or- nements personnels. Les hommes laissaient tomber diens cherchaient 4 obtenir la force et le bien-étre pour toute la tribu et pour chacun de ses membres. leurs cheveux .sur leurs Les Indiens des Plaines, épaules et y plagaient des dont la vie étaittoujours me- , plumes d’oiseau. Les magni- nacée par lafaim,lamaladie fiques coiffures de plumes et les tribus ennemies, vi- d’aigle étaient réservées aux vaient dans un climat d’in- combats, aux cérémonies et certitude. Ils pouvaient, ce- aux grands rassemblements. pendant, demander l’aide et Les chemises des hommes étaient faites de peau sou- ple d’élan ou de vache et elles étaient décorées avec soin. De souples jambiéres et. des mocassins de peau complétaient le costume or- dinaire de 1l’Indien. Le ta- bleau. The Fancy Dancer . (Danseur en tenue d’apparat) reproduit sur l’un des deux timbres est l’oeuvre de Mon- sieur .Gerald Tailfeathers, de Gardston (Alberta), In- dien de la bande des Gens- du-Sang de la nation des} Pieds-Noirs. Ce tableau re~ présente le costume de cé- rémonie qu’un homme pour- rait porter pour la danse complétement épuisé. C’est ; 4 ce moment qu’un animal, 2 Canada8& un Oiseau ou une puissance ¢ de la nature (le tonnerre, par exemple) pouvait lui ap- paraftre en songe et luidon- ner un peu de sa puissance. L’esprit lui montrait alors certains objets qui étaient sacrés pour lui et il lui indiquait la fagon de les fa- briquer et de s’en occuper, . et comment les utiliser pour obtenir leur protection et le succés. L’esprit lui mon- surnaturelles qui les entou- _raient. Ces puissances bien- veillantes habitaient dans le ciel, dans l’eau ou sur la terre. Les Indiens considé- raient le soleil et le ton- nerre comme les plus puis- sants des esprits célestes. Le castor et la loutre étaient des puissances des lacs et des ruisseaux. Afin d’obtenir une puissan- ce surnaturelle, le jeune In- dien se rendait seul, 4 pied, A un endroit peu fréquenté. LA, il jeQnait et faisait appel & toutes les puissances du ciel, de la terre et des eaux jusqu’A ce qu’il s’endorme, RL ADRIFT SO LA LALALA LV LAN LVN LALA IAN ANOLON Indians of Les indiens trait aussi les chansons, les the Plaine des Plaines é eS ee AT motifs de peinture faciale, les tabous et les régles qui avaient trait 4 sa magie. Peu aprés son retour chez lui, le jeune homme fabri- quait les objets, qui deve- naient son amulette persen- nelle et qui symbolisaient la puissance qui lui avait du soleil et il est reproduit avec la collaboration du Glenbow-Alberta Institute. Monsieur Georges Beaupré s’est occupé de la maquette du timbre et de la typogra- phie. rio) KIA OBS. intensive de 1’été, les In- | Les Indiens des Plaines _ = TE SOLEIL, 29 SEPTEMBRE 1972, om Stl ARAMAT THe CF (aoe ST WK