VOLUME 5, NUMERO 5 Mes champions 4 moi Nous y sommes! Demain, ouvriront a Athénes les Jeux olympiques et, les pro- chaines deux semaines, nous pourrons assister aux prouesses de nos athlétes... ce qui me fait sourire, car en fait de prouesses, j’ai connu mieux. Il y a de cela longtemps, bien avant la seconde guerre mondiale, ma famille et moi habi- tions au coeur d’une région fortement agricole. Les champs s’étendaient a perte de vue et, dés la fin avril, arrivaient de Belgique et de Pologne, les saisonniers, mes champions. Ces gens, humbles et sans prétention, travaillaient le dos cour- bé, de Vaube au crépuscule, au déma- riage des betteraves 4 sucre. Imaginez combien ce travail pouvait étre éreintant si l’on sait que l’outil dont il se servait, une sarcle, avait un manche qui mesu- rait 4 peine trente centimétres. Parmi ces travailleurs, il y avait des jeunes méres qui laissaient, au bout du champs, leur noutrisson enveloppé dans une couver- ture, sous la garde d’un chien. Elles n’in- terrompaient leur travail qu’a l’heure des repas : les leurs et ceux des enfants qu’ elles nourrissaient au sein. Tomber dans les pommes Ala mi-juillet, commengaient les mois- sons. Dans ce temps-la, on ne parlait pas encore de moissonneuse-batteuse qui déverse le grain dans un camion, comme c’est le cas, aujourd’hui. La machine, une moissonneuse-lieuse, coupait le blé, le liait en gerbes, qui étaient immédiate- ment ramassées et mises debout pour qu’elles séchent. Combien pesait chaque gerbe? Certainement, dix kilos et méme plus! Femmes et hommes en relevaient plusieurs centaines par jour. Ce qui veut dire que de trois 4 quatre tonnes de ger- bes par personne leur passaient par les bras, quotidiennement. Comme la saison des moissons durait six semaines... fai- tes le compte! Et puis, aprés les mois- sons, la récolte des betteraves arrivait. Pour ajouter a ce travail trés pénible, car on les arrachaient 4 la fourche, la boue et le froid se mettaient de la partie. pour maigrir... Pourquoi pas? Il faut profiter des beaux jours de sep- tembre et d’octobre mais surtout il ne faut pas oublier de tirer avantage de la saison de la pomme. La pomme, un fruit enivrant; la pomme, un fruit défendu, le fruit qui est la cause du premier péché. Ce fut aussi le premier fruit consommé en Europe. La pomme posséde entre au- tres vertus, celle d’étre diététique. On allégue que la consommation réguliére de trois pommes par jour, pourrait abais- ser le taux de cholestérol. “Une pomme par jour éloigne le méde- cin” 4 ce que prétend le proverbe.. Jau- nes, rouges, vertes, croquantes, acidu- lées, douces, juteuses ou parfumées, des pommes il y en a pour tous les goiits. Allez et croquez a belles dents dans ce fruit défendu. A ne pas oublier, pommes et fromages...Quel délice! Salade d’épinards et pommes a la dijonnaise La salade: Lavez e €gouttez 300g (10 oz.) d’épinard 1 grosse pomme rouge * 5ml-(1 c.a thé) de jus de citron 125ml-(1/2 tasse) de céleri haché 30ml-(2 c.a soupe) d’oignons rouges en éres 60ml-¢4 c. A soupe) de noix de Grenoble grossiérement hachées La vinaigrette: 45 ml-(3 c. a soupe) de jus de pommes 10ml-(2 c. a thé) de miel Sel et poivre PAGE 11 Robert Momer Quand j’ouvre le poste de télévision et que je vois défiler des gens remplis d’or- gueil qui comptent parmi eux des tri- cheurs, je ne peux m’empécher de me poser des questions sur le genre de socié- té dans laquelle nous vivons aujourd’hui. Dans mon temps, on ne se gonflait pas artificiellement les muscles. On avait de vraies championnes et de vrais cham- pions qui pouvaient tenir le coup, non pas pendant les quelques minutes que dure une prestation, mais pendant des jours, des années et méme toute une vie. Croyez-moi, quand les saisonniers arri- vaient, ils n’étaient pas hébergés dans des palaces, n’étaient pas massés avant de gagner les champs, ne recevaient les conseils d’un quelconque entraineur ni ne recevaient de médailles, la saison des travaux achevée! Cependant, une chose est certaine: il n’y a pas un seul athléte au monde qui soit capable de faire ce que ces gens-la ont fait, car aucun n’a l’étoffe, la résistance physique ni la mo- destie de mes champions. Huguette Desjardins 15 ml-(1 c. a soupe) de moutarde de Dijon & 75 ml-(1/3 tasse) d’huile d’olive $4 extra-vierge “ 15 ml-(1 c. a soupe) d’oignons verts finement hachés Mélangez les ingrédients de la vinai- grette. Pelez et tranchez la pomme et atrosez avec le jus de citron. Déchiquetez les feuilles d’épinard et mé- langez tous les ingrédients de la salade sauf les noix de Grenoble. Arrosez de vinaigrette et servez la salade parsemée de noix de Grenoble hachées. * Pour une plus grosse salade — vous pouvez prendre un assortiment de pom- mes, le gout est encore plus délicieux.