yy ' | i ' v Plusieurs le pensent mais peu le disent. La haute couture serait devenue une opération- pilote pour promouvoir la vente des parfums, accessoi- res et vetements préts-a- porter. “Si la haute couture est indispensable 4 mon en- treprise’”’, a avoué Cardin en presentant sa collection autom- ne-hiver, c’est pour la mise en vedette de mon nom sur la scene de la mode. Cette constatation du célebte couturier n’est toutefois pas exacte pour la maison de la re- rettée Coco Chanel. Apres mort de celle-ci, les clien- tes privées ont doublé leurs commandes habituelles parce qu’elles realisaient que c’était la derniere collection du cé- lebre couturier. Chez Chanel, prétend-on, la clientéle est faite de 80% de clientes pri- vées et de 20% d’acheteurs protessionnels. Quoi qu'il en soit, la haute couture descend si vite dans la rue que les couturiers eux- mémes doivent créer pour leurs clientes des modéles inédits jamais montrés au public. : Le vétement bleu typique des travailleurs chinois est le dernier cri en France et pourrait méme dépasser en popularité le genre militaire du Vietnam, style en vogue L’automne et I’hiver 71-72 nous offre une mode régénérée, équi- librée, élégante, avec un retour en force des son histoire, mais des classiques actualités, résolument en accord rmi les jeunes a Saint- ropez. Les femmes _ envahissent le boulevard Saint-Germain pour acheter ces ensembles de coton bleu, avec petit col Mao, et dont la teinte marine changé un peu au lavage 4 la facon des jeans. . Lensemble comprend un pantalon large s’arrétant a la cheville, et une sorte de vareuse a petit col droit, de grandes poches et se resserre souvent a la taille. Avant d’étre populaire aupres des femmes, le vétement avait été chosi par les débardeurs de § Marseille, les ouvriers en construction et les mécanos d’usines. Les bureaucrates, prévoit- on, porteront 4 l’automne le méme costume en coton. gris lustré, alors que les femmes riches qui veulent se déguiser en travailleuses de riziéres, choisiront des créations si- gnées Yves Saint-Laurent, comportant la veste paysanne en satin matelassé. Mais les tenues militaires de jungle continuent de circuler a Paris ainsi que les béréts verts que les garcons aux cheveux longs tentent de tenir en équi- libre sur leur chevelure hirsu- te. Les hot pants sont deja démodés et ont pris le bord des oubliettes. Manteau CARDIN Pour elle, jupe en daim décorée de piéces de couleurs contrastantes. Pour lui, blou- son et pantalon en agneau barbu de teinte brique. ds classiques de avec le modernisme de notre époque ainsi qu’on a pu le voir hier apre-midi alors que le magasin Eaton présentait son prét-a-porter au Ritz-Carltons. Ni sévere ni folle, ni excentrique ni fade, la mode. tourne le dos au passé et amorce enfin une étape que l’on pourrait appeler étape de la sérénité. Les lois de l’équilibre sont respectées, les impératifs créés par la vie moderne, comblés. Cette mode n’au- ra jamais été aussi pratique, aussi sportive. Le soir, c’est la grande fantaisie, le romantisme. Les modéles vus hier, empruntés 4 plusieurs couturiers francais et italiens, satisferont tous les gotits: les: lon- gueurs restent sans préjugés, ombrant le genou. Mais toutes les au- tres, pourvu qu'il n’y ait pas d’exagération, demeurent, offrant la féminité dans la diversité. Aux femmes de choisir selon leurs gotits et leur style de vie. Les couleurs sont belles; vivantes: bien sir on a mis accent sur le retour au noir, mais il y a les marron, miel, brique, beige, bleu Matisse, vert luisant, gris souris, jaune vif, chameau, rouge, vin, anthracite. Les matieres sont aussi tres diverses. Pour le jour on a vu des jersey de laine, crépe de lai- ne, tweed, lainage double face, suéde, cuir, daim, du loden, du melton, de la flanelle, etc. Pour le soir il y a de la faille, du velours, du broché, l’organza, le taffeta, le crépe, la soie et surtout le voile de laine qui sera particulierement populaire et convient si bien a la. petite robe toute simple, mais bien coupée. La mode pour hommes est tres sportive, décontractée, colorée: marron, brique, marine, moutarde, aubergine, vert) beige et rouille. Le ‘“‘knicker’ est partout; il se porte 4 mi-mollet, avec chaussure et bas. Les pelisses abondent, comme d’ailleurs toutes les peaux: daims double face, agneau barbu, etc. Le col roulé revient: la che- mise en tergal ou en polyamide demeure, dans des tons chauds. Les ceintures sont omniprésentes, amusantes, ingénieuses, avec des bou- cles métalliques tres modermes. Pour les heures sages, la ligne des complets est sensiblement la méme que celles des années pas- sées: veste appuyée & la taille, longue; pantalon souvent plus lar- ge, pointant a l’arriere, effleurant le sol. Et pour ceux qui aiment les derniéres nouveautés, il faut ajouter 4 leur garde-robe d’autom- ne la casquette en tweed style Sherlock Holmes, la valise italienne, le sac bandouliére pour les documents et carnets intimes. .Originale et réussie; cette veste sans manches en renard. Combinaison COURREGES |Chez Carmen. Les betteraves marinées accompagnent agréablement un plat de viande. Si vous avez des betteraves dans votre jardin, peut-étre al- lez-vous essayer ma re- cette. peler et les tra épices. Verser sur les BETTERAVES MARINEES server au frais. - 4 chopines de betteraves. - 4 tasses de vinaigre blanc. - 1 1/2 tasse d’eau. - 1 tasse de sucre. = 11/2654 the “de .sel. - 3 c.-A soupe d’épices & marinades, enfermés dans une mousseline. Faire cuire les betteraves entiéres jusqu’a ce qu’elles soient tendres. Les plonger dans eau froide, puis les déposer dans des bocaux. Faire cuire 5 minutes vi- naigre, eau, sucre, sel et pour couvrir. Sceller. Con- Quantité ; 4 chopines. ncher. Les SALON LUCIEN BELLIN- - COLFFEUR FRANCAIS betteraves 1212, rue Denman ( coin aveBeach | VANCOUVER _ -Tel:683-4622 cena a X, LE SOLEIL, ler OCTOBRE 1971