Att tt a ee Oe Te yee ey Fédération des Franco-Colombiens Pour l’in‘ormation des inté- ressés, voicila reproduction d’un questionnaire qui a été distribué aux parents de Chi- Chilliwack ayant des enfants d’age préscolaire. Tel qu’annoncé dé ja dans ces pages, la question de l’en- seignement en francais, re- connue de fagon officielle, fait toujours l’obj2t d’initia- tives, soit A un endroit soit Chilliwack A un autre. Cette fois c’esz Chilliwack. Il est encore trop tot pour savoir quei genre de résu!- tats seront obtenus par ce questionnaire. Nous le reproduisons au cas ot d’autres groupes de pa- rents, sensibilises A leurs droits en pays supposément bilingue, désireraient agir dans leur propre milieu. L2 24 mars, 1971, les professeurs de ‘langues de ce District présentérent 4 la commission scolaire (Chilli- wack School Board) une proposition pour établir une ides) classe(s) volontaire(s) ot la langue d’instruction serait le francais. Le Comité avanca plusieurs raisons en faveur de sa proposition, dont: (1) Dans les affaires et dans la vie publique cana- dienne, une connaissance du francais, langue seconde, est considérée comme étant d’une valeur bien précise. : Des études éducatives ont révélé que l’habileté d’un enfant 4 réussir dans l’acquisition d’une langue seconde repose sur sa connaissance de cette langue pendant sa premiére jeunesse. (2) Aprés avoir étudié le mémoire, la commission scolaire (Chilliwack School Board) a accordé son approbation A la formation d’un comité d’enquéte pour étudier la possi- bilité d’établir dans ce District une école élémentaire ot la langue d’enseignement serait le frangais. Les pro- fesseurs de langues ont assuré les membres de la Com- mission qu’A la suite d’une introduction progressive de Vanglais pendant les derniéres années de sa scolarisation élémentaire, l’enfant, tout en habitant un milieu anglo- phone, en sortirait complétement bilingue, et serait en mesure de continuer avec le programme d’études déja en vigueur a la fin de la septiéme année. Pour déterminer l’intérét dans un tel programme, le Comité d’enquéte nommé par le Chilliwack School Board sollicite votre concours pour compléter le questionnaire suivant. Veuillez le remplir et le faire parvenir le plus tOt possible A 1’école de votre enfant ou, si vous désirez, veuillez l’envoyer par la poste 4 l’adresse ci-dessous: CE QUESTIONNAIRE N’EST QU’UN SONDAGE DE L’OPI- NION PUBLIQUE, ET NON PAS UN ENGAGEMENT DE LA PART DU ‘BOARD OF SCHOOL TRUSTEES?’ A ETA- BLIR DES CLASSES FRANCOPHONES. A REMETTRE AVANT LE 22 OCTOBRE A: Mr’ E. G. Lubben Chairman, Francophone School Committe c/o Chilliwack School District 33 235 Yale Road East Chilliwack, B.C. (En répondant au questionnaire, priére d’écrire A Vencre} l. NOM DE FAMILLE.....c..ccseccccccseINI TIA LESoeccecceee (lettres d’imprimerie) Deh MRE SSRs ree raee sate seicsvacesbeosaarsevbevensievecberes 3. NUMERO DE TELEPHONE ceccscccccscccccscccccscccccceeces 4. LANGUES PARLEES CHEZ VOUS: cet ] allemand aa | anglais [ 5. NOMBRE D’ENFANTS AGES DE 4 A 6 ANS. INCLUSI- VEMENT POC COCE OH OEESOLOLOEESOOSEOSEESOSOS OS SOSSOSOSECOS OL OLOOOESOS AULLEe (PLE CISEZ)-.e2oeeee 6. POINTEZ L'AGE DE L’ENFANT A LA DATE DU.3]} | DECEMBRE 7. SI L?OCCASION VOUS ENETAIT DONNEE, ENVERRIEZ- VOUS VOTRE ENFANT A UNE MATERNELLE ET OU A UNE ECOLE FRANCOPHONES A cceccecedecccccsccoOvccccccccsccccesccsccoces OUI...¥ priére d’encercler la réponse qui convient: NON ee pour renseignements, composez 858-6184 ENGLISH ON REVERSE SIDE L’Association cannadienne d’éducation de langue fran- gaise, par la voix de son Bureau de direction, fait part de sa désapprobation de la politique de ‘multicultura- lisme’ annoncée récemment par le premier ministre Trudeau. 0 L’ACELF craint que la po- litique annoncée ne mette sur le méme pied toutes les cultures du Canada. ‘S’il en était ainsi, il n’y a pas de doute que ce ne pourrait étre qu’au détri- ment de la culture cana- dienne-frang aise, car celle- ci est la seule 4 utiliser la langue francaise comme mode d’expression, alors que les autres se servent de la langue anglaise.’ L’ACELF est une associa- tion 4 dimension canadienne, . qui est pour la culture d’ex- pression francaise ce qu’est la CEA (Canadian Education Association) pour la culture d’expression anglaise. La Fédération des Franco- Colombiens en est membre depuis nombre d’années. L A.C.ELE < _| Les membres du Bureau de direction de 1’Association canadienne d’éducation de langue frangaise (ACELF) ont déclaré au terme de leur derniére réunion, que la politique de multiculturalis- me énoncée par le chef du gouvernement canadien leur causait certaines appréhen- sions quant 4 ses implica- tions. Il est sans doute équitable de favoriser l’essor des di- verses cultures qui existent au Canada. Celles-ci consti- tuent un élément de richesse indéniable pour notre pays. On ne saurait, d’autre part, ignorer que la culture fran- gaise a été la premiére 4 étre implantée au Canada, qu’elle est Vapanage du groupe ethnique qui, le pre- mier 4 contribué 4 bAtir le pays et 4luidonner le carac- tére unique qui est le sien. On ne saurait non plus mé- connaftre le lien qui existe entre une culture et son prin- cipal moyen d’expression qui est la langue. Aussi une po- litique de multiculturalisme pourrait-elle trés_ facile- ment comporter une équi- voque qu’il faut veiller A dissiper sans tarder. Voici en quoi consiste cette équivoque: jusqu’ici, dans les faits comme dans les politiques, bilinguisme et biculturalisme étaient asso- ciés. En raison du carac- tére bilingue du Canada, il allait de soi que la culture anglo-canadienne et la culture canadienne-fraa- gaise recgoivent de la part de 1’Etat canadien un appui prioritaire. Or la récente déclaration du chef du gou- vernement pourrait donner 4 croire que, désormais, toutes les cultures au Canada seront sur le méme pied. S’il en était ainsi, il n’y a aucun doute que ce ne pour- rait étre qu’au détriment de la culture canadienne-fran- gaise, car celle-ci est la seule a4 utiliser la langue frangaise comme mode d’ -expression, alors que les autres se servent’ de la langue anglaise. Une telle si- tuation serait absolument in- acceptable, en raison des droits acquis de la culture canadienne-frangaise et de l’instauration en notre pays d’une ‘mosaique culturelle’ qui lui ferait perdre sa spé- cificité. La Caisse ACTIVITES - VICTORIA Secrétariat et centre culturel -301 rue Richmond Réunions du conseil géneral 1€° samedi du mois a 19 h 30 LE Cup CANADIEN -FRANCAIS | oe St.Sacrement Venez emprunter a la Caisse pour consolider vos dettes Devenez mempre — et ouvres un compte Pour toutes informations communiquez avec LA OAISSE POPULAIRE. 8T-SACREMENT Téléphone 874-9622 700 - 16idme avenue ouest. Si la politique de bicultura-] lisme a pu naguére 6étre in- terprétée A tort comme n’ apportant aucun soutien aux cultures autres que laj culture canadienne - fran- ¢gaise et la culture anglo- canadienne, la politique de multiculturalisme ne doit en aucune facon signfier u appui égal A toutes les cultures quiexistent au pays. Pour maintenir et promou- voir un bilinguisme authen- tique, la culture frangaise doit étre développée de fag on} particuliére, sinon le bilin- guisme deviendra quelque chose de tout 4 fait artificiel. ‘Vancouver 9, 0.-B. IV, LE SOLEIL, 10 DECEMBRE 1971