Les grandes batailles C'est de 20 h 30 4 21 h 30 a la télévision de Radio-Canada, que seront télévisées en alter- nance, aux Beaux Dimanches, les merveilleuses séries intitu- lées les Grandes Batailles du passé et les Grands Fleuves du monde. Les téléspectateurs, qui con- naissent bien la série les Gran- des Batailles du passé et savent tout le soin qu'on a mis 4a la réali- ser, seront ravis d’assister a quatre grands moments de I'his- toire ou le poids des armes a pesé lourd sur le destin des Tsou-shima peuples. Dés le 19 juin, on vous présentera une _ reconstitution des opérations qui forcérent les Anglais a lever le siege d’Orlé- ans en 1429. Parmi les troupes qui délivrérent la ville ‘se trou- vait une jeune fille, la Pucelle, dont l'idéal galvanisa |'énergie des soudards les plus scepti- ques. On se rappellera qu’en 1428 les Anglais, maitres du nord de la France, occupaient déja le Gatinais de la Beauce et que le siége méme d'Orléans avait commencé en octobre par la prise du faubourg d’Olivet. cLa bataille d'Orléans fut un tournant décisif de la guerre de Cent Ans. Par la suite, en livrant Jeanne d’Arc aux chanoines et aux évéques, les Anglais, qui la croyaient sorciére, la vouaient a son destin de sainte. Le 10 juillet, on évoquera, do- cuments a |'appui, le formidable engagement naval entre les flot- tes de Rojestvensky et de TOg6, survenu en 1905 dans le détroit de Corée entre la cote nipponne et l'ile de Tsou-shima, bataille d'ou devait surgir, par suite de l'anéantissement des forces na- vales de la Russie tsariste, |'in- croyable puissance du Japon im- périaliste. Vous verrez comment les navires japonais enveloppé- rent la premiére division des cuirassés russes, manoeuvre dé- terminante en l’occurrence. Ro- jestvensky et son état-major fu- rent faits prisonniers. Trois croi- seurs russes seulement échap- pérent a la destruction. Le 24 juillet, vous assisterez a la reconstitution de |'affaire des Dardanelles en 1915, cette victoire de la nation turque, cet- te défaite pour Winston Chur- chill, provisoirement écarté des affaires publiques. On sait que T.D.H. plus De la musique, de la fantaisie, de la gaieté c’est toujours ce qu'on va chercher quand on se rend au Kiosque E de Terre des hommes sur une des «iles en- chantées» ou durant |'Expo 67 tant d’artistes ont présenté leur spectacle. Shirley Théroux T.D.H, plus tel est le titre dela série musicale qui ouvrira les Beaux Dimanches cet été a la chaine francaise de télévision de Radio-Canada. La charmante animatrice de cette série Shir- ley Théroux vous invite a venir nombreux applaudir vos artistes préférés... si yous étes sur pla- ce au moment des enregistre- ments. Pour la plupart des au- tres spectateurs ce sera devant le petit écran qu’ils verront les , artistes invités. C’est |'été, sai- son des vacances et des dé- parts. On ne sera donc pas éton- né que T.D.H. plus diffuse des enregistrements @ commencer par un des invités de la «pre- miére» Jacques Boulanger. On Jacques Boulanger sait que Jacques a accepté en vertu des contrats d’échange entre annonceurs des teélévi- sions francophones dialler faire un stage de plusieurs semaines. en France au cours de |’été. Ne serait-cce que pour lui, il était nécessaire d’enregistrer |’émis- sion. Naturellement beaucoup d'autres invités seront dans le méme cas. Willie Lamothe peut-étre? Qui sera lui aussi de la premiére distribution. Avec ces deux artistes recon- nus l'un pour sa bonhomie et son sens de |'humour, |’autre pour sa poésie et son amour de la mélodie, les téléspectateurs passeront une excellente soirée le 3 juillet 2 compter de 19 h 30. Willie Lamothe Les émissions de la série T.D.H. plus seront réalisées al- ternativement par Michel Gau- mont et Martin Gaudreau. _ , \ Vendredi 17 Juin 1977 TELE-SOLFIL, 3 et les grands fleuves dans cette campagne, ow il fut démontré une fois de plus qu’on n'attaque pas des forteresses avec de l'artillerie navale, les positions turques étaient défen- dues par Mustapha Kemal qui, dix ans plus tard, allait faire de la Turquie un Etat moderne. Le 14 aodt, ce sera le récit de la bataille de Panipat, en 1526, année du début de la con- quéte de I'Inde par les Mongols. Le haute qualité de cette sé- rie historique est universelle- ment reconnue, et il n'est, pour s'en persuader, que de se rap- peler la trés belle émission, ré- cemment télévisée aux Beaux Dimanches, sur le siége de Troie, avec lectures du texte de \'Iliade et présentation de pié- ces iconographiques d'une splen- deur incomparable. Dans la série les Grands Fleu- ves du monde, composée de treize sujets nous révélant des paysages familiers, bizarres ou fantastiques, qui sont ceux d'im- portants bassins situés sur qua- tre continents, nous remonte- rons ou descendrons cet été le cours de quatre fleuves: le Mis- sissipi, la Loire, la Volga et la Tamise. Le 3 juillet, nous allons par- courir le Mississipi, que les A- mérindiens appellent le pére des eaux. I] coule du nord au sud, fertilise une des plaines les plus riches du monde et se jet- te dans le golfe du Mexique par un delta d'une immensité pro- digieuse, traversé de bayous ou grouillent les sauriens et les reptiles. La longueur du Missis- sipi est de 3780 km. Il a pour tributaires le Missouri, !’Ohio, l'Arkansas et la Red River. De grandes villes se sont établies sur son cours: Saint-Louis, Saint- Paul, Minneapolis, la Nouvelle- Orléans. Le 17 juillet, c'est la Loire que nous parcourons, la Loire qui partage la France en deux parties, symboles d’équilibre en- tre la civilisation celte et la cul- ture latine. Avec un peu plus de mille kilométres, il est le plus long des fleuves de France, et son bassin représente environ la cinquiéme partie du territoire du pays. C’est un fleuve en quelque sorte civilisé, tout com- me les provinces qu’il traverse. Les canaux qui le jalonnent ont largement contribué, comme le canal latéral qui s’étend sur pres de 200 km, entre Roanne et Briare, a la prospérité du commerce et méme a la beauté du paysage. Certes, la naviga- tion sur la Loire n’a plus |'im- portance qu'elle pouvait avoir au La Musique aux Beaux Dimanches Outre les nombreuses émis- sions de variétés: prévues aux Beaux Dimanches cet été, il y en aura trois qui seront entieé- rement consacrées a la musi- que. D'abord, le dimanche 31 juillet, de 20 h 30 a 21 h 30, vous entendrez la pianiste Mar- tha Argerich; le 21 aout, de 21 h 30 a 22 h 30, ce sera /'Infonie inachevée, et le 11 septembre, de 21 h 30 a 22 h 30, a l’occa- sion du 25e anniversaire de no- tre télévision, l'on vous présen- tera une coproduction musicale Société Radio-Canada-CBC, dont on vous entretiendra plus lon- guement dans quelques semai- nes. Martha Argerich est originai- re d’Argentine. Elle est venue pour la premiére fois en Amé- rique du Nord en 1966. Elle avait alors joué au Philharmonic Hall de New York. Depuis lors, elle a joué souvent aux Etats-Unis et en Europe, notamment avec le London Symphony. Elle inter- prétera le Concerto en la mi- neur, opus 54, de Schumann, Funérailles, de Liszt et Jeux d'eau de Ravel. Réalisation: Pierre Morin. Création continuelle, telle se- rait la définition de /’Infonie ina- chevée, groupe de musiciens qui cherchent a atteindre a la pensée totale, autour du poéte Raoul Duguay, et du musicien Walter Boudreau. Cette réalisa- tion de |'Association coopérati- ve de productions audio-visuel- les nous fera participer a un entretien de Raoul Duguay avec Stockhausen. On a dit du son de I'Infonie : inachevée qu'il se situait «a la frontiere de la parole et de la musique hors des limites habi- tuetles». Le salut de l'homme total, de l'homme nouveau, est dans la création, comme nous en persuade ce spectacle origi- nal que nul ne voudra manquer. Réalisation: Roger Frappier. Jacques Ferron: qui étes-vous? Le dimanche 28 aodt, de 20 h 30 a 21 heures, la télévision francaise de Radio-Canada vous présentera un documentaire de la Direction générale du cinéma et de |’audio-visuel sur Jacques Ferron, le célébre conteur et ro- mancier, auteur de Cotnoir, du Ciel de Québec et de plusieurs autres ouvrages qui font de lui un de nos plus grands créa- teurs. Dans ce film, Yves Tas- chereau s’entretient avec Jac- ques Ferron, qui parle de ses opinions politiques, de son oeu- vre littéraire, de sa profession médicale et de ses racines ter- riennes. Il est peu de personnalités littéraires aussi attachantes que Jacques Ferron, qui, au-dela de ce qui peut nous sembler des paradoxes, des moments d’hu- meur, des spécimens d’humour ou des mots d’esprit, nous pro- pose comme en sé jouant un humanisme véritable. Selon Jac- ques Ferron, «la grande affaire, dans le travail, est de rester présent a soi-méme, a son mi- lieu, d’étre tendu vers ce qu'on fera, d'aller, aussi vers la mort XIXe siécle, avant le développe- ment du réseau ferroviaire. Mais l'estuaire en est encore actif a tous points de vue, comme on peut le constater a Nantes. Le 7 aodt, nous verrons la Volga, qui coule aux frontiéres de l'Europe et de |’Asie. Fleuve immense, le plus long d'Europe avec ses 3700 km, et dont le bassin, d'une superfie voisine de 1400000 km2, englobe le quart de la population soviéti- que. De grands canaux et de puissants barrages, avec d’im- portantes retenues, ont fait de la Volga l’aorte du systéme €co- nomique de 1’U.R.S.S. C'est aus- ‘si dans le bassin de la Volga que furent créées, au Xille sié- cle, les principautés les plus remarquables, peut-étre, de I’his- toire de Russie. Gorki et Volgo- grad sont au nombre des gran- des villes industrielles, arrosées par la Volga. Le 21 aodt, nous irons nous promener sur la Tamise aux ri-. ves accueillantes, sur la Tamise dont les eaux pures reflétent toujours, comme au temps des Tudor, les sinistres donjons de la Tour de Londres et, plus prés de nous, sous le pont Albert, la silhouette élégante de Sherlock Holmes allumant sa pipe. La Tamise, c'est Londres, mais c’est aussi le reflet d'une char- mante campagne ou |’on aime se promener par les nuits d’été. ce qu'on a été. La grande affai- re, c'est de vivre et de ne pas se mettre en chapelle, au milieu des ex-voto. C’est a des vi- vants, pour les tourner vers l'avenir, pour leur donner plus de vie encore, que |’on dit «Lais- sez aux morts le soin d’enter- rer les morts»*. Le film de la Direction géné- rale du cinéma et de I'audio- visuel sur Ferron permettra au grand public de connaitre de fagon un peu plus intime ce célébre écrivain québécois. *Jacques Ferron malgré lui, par Jean Marcel, Editions du Jour, p. 22, Montréal, 1970. e Aux Beaux Dimanche a 20 h 30 la Bataille d'Orléans fera |’ob- jet des Grandes Batailles du passé. C'est grace aux extraits d'un film de Marco Degastyne, dont une copie a pu étre mira- culeusement conservée depuis le tournage datant de 1929, gra- ce aussi a des maquettes remar- quables qui sont l’oeuvre d'un passionné et avec la participa- tion du conservateur de /a mai- son natale de Jeanne d’Arc et d'historiens francais et anglais que |'équipe des Grandes Batail- les s'est penché sur la guerre de Cent Ans. On ne peut citer cet affrontement sans penser immédiatement a la Pucelle. Simple paysanne, Jeanne d’Arc fut cependant un personnage controversé et les images que nous verrons dimanche, qui complétent nos connaissances historiques, nous démontrent pourquoi. i=