7" =-—_ -—= Ge I EGER OE EB SE LMIOGIP LEY AA CE PE DEE i CLA OO LE LES PLM DI FM TER ES ET OLE OLE TF Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 19 mai 1995 - 4 De I’aide... en francais pour les nouveaux arrivants Le Centre culturel francophone de Vancouver a lancé cette semaine un guide en francais, destiné aux nouveaux arrivants francophones de la province. Tiré a mille exemplaires, il est disponible gratuitement auprés des principales associations francophones dela province et duconsulatde Francede Vancouver. Les nouveaux arrivants en Colombie-Britannique quine parlent pas anglais ont désompais 4 leur disposition un outil d’intégration précieux, le guide Bienvenue en Colombie-Britannique, édité par Multiculturalism BC, dont Ja traduction et l’adaptation ont été réalisées par le Centre culturel francophone de Vancouver. «Il s’agit d’un projet attendu depuis longtemps. Nous accueillons chaque année des centaines de francophones issus des quatre coins du monde», explique Pierre Rivard, le directeur du Centre culture] francophone de Vancouver, qui avait fait de ce dossier une de ses priorités depuis son entrée en poste il y a presque deux ans. Les Statistiques démontrent en effet que prés de 2000 francophones s’installent chaque année dans la province. Un chiffre auquel s’ajoute celui du dernier recensement qui prouve que le frangais est parlé par plus de 200 000 personnes en Colombie-Britannique et qu’il se situe au cinquiéme rang des langues maternelles des habitants de la province.«Nous avions besoin d’un outil qui réponde spécifiquement aux questions que se posent les francophones qui veulent continuer a s’épanouir en francais en Colombie-Britannique», a expliqué Ja présidente du Centre, Monique Polloni, dans son discours au député provincial Tom Perry et au public venu nombreux lors du lancement du guide. Adapté aux besoins des francophones Ce guide pratique de 160 pages comporte 17 chapitres qui vont de |’emploi au logement, en passant par l’enseignement et les soins de santé. I] dresse un tableau pratique de la Colombie- Britannique qui comprend notamment une introduction sur la géographie et I’histoire de la _ province, une liste des formalités a remplir a son arrivée, les adresses et les numéros de téléphone des bureaux du gouvernement et des services d’aide disponibles. _ La version frangaisen’est pas une simple traduction du Newcomers’Guide. Elle est adaptée aux besoins spécifiques de la communauté § francophone et #* fournit des informations destinées 4 faciliter l’intégration d e s francophones tout en leur permettant de préserver leur identité culturelle. Ainsi, par exemple, chaque adresse citée dans le guide comporte | une mention précisant existence ou non d’un service en frangais. Une astuce qui offre le double avantage de permettre au nouvel arrivant de s’exprimer d’abord dans sa langue matemelle et, si le service en frangais n’est pas offert, de préparer son appel en se faisant aider par une personne bilingue. Un volet social La version frangaise comporte également une liste des adresses et des services destinés 4 la communauté francophone. On y Tetrouve par exemple les adresses des associations francophones de la province, les renseignements nécessaires pour inscrire les enfants au programme Cadre ou encore les endroits od se procurer des livres ou des films en frangais. La troisiéme particularité repose sur]’ajout de renseignements a caractére social. Ainsi, le guide fournit des renseignements pratiques aux personnes qui vivent une situation particuliére, que ce soit aux chapitres de la pauvreté, de la violence conjugale, du SIDA ou encore de la toxicomanie, pour les aider 4 obtenir l’aide psychologique et financiére dont elles ont besoin. C’est ainsi. qu’il comporte, par exemple, une section réservée aux banques alimentaires et une autre consacrée aux cliniques d’avortements. Révisé par une vingtaine d’organismes, ce guide devrait permettre aux nouveaux arrivants, qu’ils soient issus de provinces «Nous avions besoin d’un outil qui réponde spécifiquement aux questions que se posent les Srancophones qui veulent continuer a s’épanouir en francais en Colombie-Britannique», a expliqué la présidente du Centre, Monique Polloni. canadiennes ou de |’étranger, de gagneruntemps précieuxau moment deleur installation, enleurpermettant de trouver plus facilement leurs repéres et de s’intégrer plus rapidement 4 la société britanno- colombienne. Le premier tirage comporte 1000 copies, disponibles gratuitement au Centre culturel francophone de Vancouver, au consulat de France, 4 la Fédération des francophones de la Colombie- Britannique et auprés des associations francophones de la province qui disposent d’un centre communautaire. HP. | L’assurance-santé au régime Avec une campagne intitulée «Taking Care of Health Care» (Prendresoin dusystéme de santé), le gouvernemententend apprendre aux Britanno- colombiens 4 ne pas abuser des services de santé. L’objectif de cette campagne, qui coiitera 5 millions est d’économiser 60 millions sur Paugmentation prévue des coats desanté. PAR HELENE PERONNY Les Britanno-colombiens dépensent chaque année prés de cinquante millions en visites chez le médecin et en tests de laboratoire. Unchiffre qui alarme le gouvemement qui explique que «ces coats augmentent plus vite que ne peuvent Vexpliquer l’augmentation et le vieillissement de la population». Avec une campagne d’ information du public intitulée «Taking Care of Health Care», le gouvernement entend donc faire changer les mentalités et apprendre aux malades qu’on ne magasine pas ses soins de santé comme on va chez le dépanneur. «Les recherches Prouvent qu’il n’y a pas de groupe d’age a blamer en particulier, mais que nous demandons trop au Systéme» explique Mike harcourt. Menée conjointement avec la Commission des services médicaux et l’Association médicale de la Colombie-Britannique, cette campagne est destinée 4 encourager une utilisation responsable des services médicaux pour freiner leur augmentation prévue de 60 millions. «A travers ce systéme, le gouvernement travaille avec les Britanno-Colombiens pour dépenser mieux chaque dollar de la santé et maintenir la qualité de notre systéme de santé» Le budget débloqué de 5 millions est le résultat d’une entente conclue en 1993 entre les trois intervenants qui veulent, 4 long terme, sauver au moins 383 millions. «A travers ce systéme, le gouvernement travaille avec les Britanno-colombiens pour dépenser mieux chaque dollar de la santé et maintenir la qualité de notre systéme de santé. Il est important de gérer les colits pour que les services aillent aux bons endroits» a déclaré le ministre de la santé Paul Ramsey. «Cette entente est un pas umportant dans notre engagement a préserver le systéme de santé de la province». a déclaré Mike Harcourt. «Nous devons devenir des partenaires pour prendre soin de notre systéme de santé» a pour sa part expliqué Patricia Kaatz, porte- parole du «Public Education Management Comittee». Le gouvernement demande donc aux médecins et aux patients de s’arranger pour réduire les cofits des services de santé et d’assumer la responsabilité de leurs choix. «Avec le temps, chaque choix, méme petit, fera la différence» a expliqué le Dr Mark Shonfeld, président du BCMA. Les représentants des trois groupes ont donné des exemples d’attitudes 4 adopter pour réduire les dépenses du systéme de santé. - Parmiceux-ci, différerses visites chez lemédecin plutét que dese précipiter dans les services d’urgence des h6pitaux, ou encore «se reposer et prendre une bonne soupe en cas de grippe plutét que de courir chez le docteur» comme I’a suggéré Mike Harcourt. Le gouvernement veut aussi lutter contre la duplication des services en conseillant aux malades de ne recourir qu’a un seul médecin, plutét que d’en consulter plusieurs pour obtenir des contre-diagnostics. «Le systéme de santé n’est pas une ressource illimitée, Il doit étre géré en coopération avec les médecins, le gouvernement et le public. II est. de la responsabilité de chacun d’en prendre soin pour qu’il puisse prendre soin de nous demain» a expliqué le Dr Derryck Smith, vice- présidentdu PEMC et membre du BCMA. «ll ne s’agit en aucun cas de réduire les soins de santé» a précisé Patricia Kaatz. Les réduire, peut-€tre pas, mais les repenser, certainement. La campagne d’information se poursuivra jusqu’au 19 aoiit.