Plus de seize ans aprés le décés de son fils Charles, Pierre Bruneau, chef d’antenne a TVA et personnage fort connu au Québec, accepte enfin de raconter au grand public « les neuf années de batailles, de victoires et de défaites améres de son fils, un enfant somme toute comme les autres, mais qui n’a jamais baissé les bras. » (plat arriére du livre). Quand je serai grand, je serai guéri (Pierre Bruneau, 2004, © Les Editions TVA inc., 253 pages. ) Alors qu’il était 4gé de 8 ans, durant un cours de catéchése, |’ institutrice demanda aux éléves : « Illustrez ce que vous ferez lorsque vous serez grands. » Pendant que des petits copains dessinaient un camion de pompier, un avion, une voiture de police, etc., Charles écrivit lentement : « Quand je serai grand, je serai guéri! » Cette phrase étonnante pour un petit bonhomme de cet age, décrit parfaitement lopiniatreté et la détermination dont Charles fit constamment preuve au cours des neuf années que dura son combat contre le cancer. Le diagnostic fatidique fut prononcé alors que le garcgonnet n’avait que 3 ans et 10 mois et, le jour ou la maladie l’a emporté, Charles était 4gé de 12 ans et 7 mois. Au début du livre, Pierre Bruneau nous décrit briévement son enfance a Victoriaville, ses études, sa rencontre avec Ginette, celle qui allait devenir sa compagne de vie, ses débuts comme annonceur de radio, puis de télévision. Peu aprés le mariage de Pierre et de Ginette, un premier enfant nait : Charles. Une petite soeur, Genevieve, et un frérot, Jean-Sébastien, s’ajouteront bientét. Lorsque Charles est frappé par la leucémie, la vie jusque Ia paisible de la petite famille, bascule. Durant les neuf années suivantes, ce sera bien souvent pour les parents, une course contre la montre entre le travail (Pierre est annonceur a la radio et chef d’antenne a TVA, pendant que Ginette pratique son métier d’infirmiere), le temps passé auprés de Charles a I’hdpital Sainte-Justine (Montréal), et leur deux autres enfants, a la maison. Durant cette longue période, Genevieve et Jean-Sébastien vivront toutes sortes d’émotions : bien qu’ils aiment beaucoup Charles et comprennent que leurs parents soient plus souvent avec lui, ils se sentiront parfois quelque peu délaissés. Durant les longs séjours de Charles a ’h6pital Sainte-Justine, le médecin traitant (le Dr. Demers, devenu un ami intime de la famille) a souvent demandé a Pierre de s’impliquer dans la fondation Leucan (leucémie et cancer, organisme dédié a la lutte contre le cancer juvénile), vu, notamment, qu’il est une