a La Caisse P opulaire et la Communauté par Roméo PAQUETTE Caisse Populaire de Maillardville 14iéme article dune série _ COOPERATISME ET SYNDICALISME Il serait bon d’ouvrir une parenthése a la suite de certaines allusions que nous avons faites dans l'article de la semaine derniére. Nous disions, 4 un mo- ment donné, que la formule des offices de mise en mar- ché se situait entre ‘la coopé- rative proprement dite et le syndicat ouvrier’. I] m’appa- aft opportun de clarifier cette facon de voir la chose. La distinction principale que nous voyons entre le syndicalisme et la coopérati- ve est la suivante: le coopé- ratisme est une formule qui assure 4 ses membres une » mesure d’autonomie dans un secteur particulier d’activi- tés, tandis que le syndicalis- me est une forme d’associa- tion qui assure un meilleur pouvoir de négociation avec l”autre partie d’une conven- tion collective. -Dans le cas de produc- teurs d’une certaine denrée qui s’associent dans le but de mettre sur pied un plan conjoint de contingentement Avis au consommateur et de mise en marché de leurs productions, il s’agit d’entrepreneurs autonomes négociant —_collectivement, comme le syndicat ouvrier, avec une deuxiéme partie en cause qui s’appelle le consommateur en général. Comme le consommateur, lui-méme, n’est pas organisé pour pouvoir négocier direc- tement avec le producteur, c'est l’état qui le fait en ceréant des lois cadres. C’est ainsi que l’agence nationale de commercialisation des oeufs a recu du parlement fédéral lees pouvoirs dont elle avait besoin pour ré- glementer, au nom des pro- ducteurs canadiens d’oeufs, la production, le contingen- tement, la mise en marché, Vimportation, l’exportation, la qualité et les quotas de cette denrée importante dans la diéte des Canadiens. Toutefois, il existe un aspect de la convention collective des producteurs regroupés dans un plan conjoint qui ne se retrouve pas encore dans le syndicalisme ouvrier tra- ditionnel, c’est que le pro- ducteur conserve son auto- nomie personnelle et conti- nue de travailler a son propre compte. C’est la pro- duction qui est contingen- tée et non pas le produc- - teur comme dans le cas de ‘Vouvrier. _ Toutefois, il est un aspect commun aux trois genres d’association, c’est leur ca- ractére démocratique. LE SYNDICALISME ET LE GROUPE DE PRESSION Pour compléter notre rai- sonnement, il ne serait pas mauvais de revenir a ]'Asso- C’est pas tout d’avoir un _ = =— = SONNET sda anpeonell ciation Canadienne des Consommateurs que nous avons évoquée par coinci- dence dans notre dernier article. Je ne voudrais pas laisser l'impression qu'elle ne serait pas démocratique. Elle l’est dans le sens que ses membres ne renouvelle- raient pas leur cotisation s'ils ne souscrivaient pas aux déclarations et au réle de leurs dirigeants. Mais, contrairement au cas d’asso- ciations comme les coopé- tatives, les offices de mise en marché et les syndicats, il nintervient pas de conven- tion collective. Le but prin- cipal de cette forme d’asso- ciation, (l’Association Cana- dienne des Consommateurs, par exemple) c’est la reven- dication. Ces groupes s'ap- pellent ‘de pression’. Ils se donnent un réle de surveil- lance qui se fait moins au nom de l’ensemble que contre tél ou tel secteur de la société. C’est ainsi que V’A.C.C. s’est mise en guerre contre les producteurs d’oeufs qui sont pourtant, eux aussi, des consomma- teurs qui doivent protéger leur pouvoir d’achat. N’est- ce pas pour cette raison qu’ils se sont associés? Pour les fins de cette dis- cussion, toutefois, retenons le fait que caisses populai- res, coopératives, syndicats, associations de toutes sor- tes, offices de mise en mar- ché, peu importe le genre d’organisation démocrati- que, voila les outils que se donne une société dynami- que a la recherche d’un mieux-étre collectif. Done, pour résumer, sinon ‘simplifier l'ensemble des su- jets que nous avons abordés depuis quelques semaines, nous pourrions établir deux catégories d’interventions socio-économiques: l'une en- globerait tous les interve- nants qui respectent trois ré gles de participation: la par- ticipation a la propriété, la participation au pouvoir, la participation aux résultats. Ce sont les trois facteurs qui ont été isolés dans une étude d’action coopérative publiée par le Conseil de la Coopé- ration du Québec, en 1974. L’autre catégorie serait celle dont les intervenants ne respectent pas ces trois régles de participation a la fois. Autrement dit, ils peu- vent participer a la proprié- té mais non pas en tant qu’usager. Ils peuvent parti- ciper au pouvoir sans parti- ciper a la propriété. Ils peuvent participer aux ré- sultats sans avoir ni pouvoir ni titre de propriété. En systéme capitaliste, c'est cette derniére catégo- rie qui est privilégiée. Mal- gré une certaine évolution de la société capitaliste de- puis l’avénement des lois Le Soleil de Colombie, Vendredi 7 Avril 1978 ll dites sociales, le succés est d’habitude mesuré par la fortune personnelle ou par le pouvoir qu’exerce l’individu sur d’autres individus. Au- trement dit, le systéme capi- taliste est une formule qui s'associe trés bien avec la loi du plus fort. La propriété, par exemple, peut - étre concentrée entre quelques mains qui en contrélent les valeurs. Les usagers, par ailleurs, ne participent ni a la propriété ni au pouvoir, mais uniquement aux résul- tats, qui sont, surtout, d’ac- célérer la concentration de la propriété en un nombre de plus en plus restreint de mains et 4 donner de plus en plus de pouvoir a des pro- priétaires qui brillent, en plus, par leur anonymité. Ce genre de capitalisme, peu démocratique, vit trés bien dans nos états dits ‘démo- cratiques’. En somme, !’exercice df droit démocratique serait bien illusoire s'il consistait uniquement a tracer un X sur un bulletin de vote. Ceux qui se rangent dans la pre- miére catégorie d’interven- tion socio-économique, par leurs activités au niveau de leur coopérative, de leur caisse populaire, de leur office de mise en marché s’ils sont cultivateurs, de leur syndicat s’ils sont ouvriers ou membres d’un corps de métier, d’associations de toutes sortes qui jouent toutes un réle dans la promo- tion d’intéréts communs, sont des démocrates 4 |’an- née longue et ils sont ceux sur qui la vraie démocra- tie doit compter pour s’affir- mer et se réaliser. Un programme d’aide aux écrivains d'ici Le Conseil des arts du Canada vient de publier sa brochure d’aide aux artistes pour 1978-79. Dans le do- maine des lettres, et plus pré- cisément de la création litté- raire, les bourses S‘adressent exclusivement aux écrivains qui désirent s‘adonner & un travail de création littéraire, proprement dite (roman, poé- sie, théatre, etc.). D’autres _ programmes du Conseil sont offerts aux personnes qui désirent écrire dans un do- maine ne reievant. pas de la création {ittéraire. Pour avoir accés au pro- gramme de bourses, il faut avoir publié au moins un livre de création littéraire chez un éditeur professionnel, ou I'é- quivalent d’un livre dans des revues littéraires, Ou avoir eu des ceuvres dramatiques pu- bliées ou jouées par des gens de métier. . Un jouet devrait étre choisi avec soin parce qu’il oc- cupera une place importante dans la vie de Venfant. Des- tiné a amuser et a instruire, il peut causer des blessures s’il a des vices de construction ou si l’enfant en fait un mauvais usage. Un enfant peut s’étouffer s’il avale de petites piéces qui se détachent d’un jouet, ou il peut se blesser sur des tiges ou des arétes tranchantes. Un jouet qui contient des substan- ces toxiques ou corrosives, ou des produits chimiques ir- ritants, peut méme causer la mort. De plus, certains jouets font tant de bruit qu’ils peuvent endommager louie. La Loi sur les produits dangereux veille a ce que les jouets ne présentent aucun de ces dangers. Mais il arrive parfois que les fabricants, parents et enfants ignorent méme I’existence de tels risques. Le Réglement d’applica- tion de la Loi est continuellernent mis a jour afin de pro- téger les consommateurs contre tout produit qui se révéle dangereux. Les hochets de bébé ont été soupgonnés derniérement d’avoir causé la mort par suffocation de deux bébés. Par conséquent, de nouveaux réglements ont été élaborés afin de limiter la grosseur et la forme des hochets. Mais les lois et les réglements ne peuvent prévenir tous les accidents, et les jouets ne sont pas sans danger pour tous les enfants. Un joujou qui convient parfaitement a un bam- . bin peut présenter un danger pour son petit frére ou sa petite soeur. Une bourse ne peut servir a financer ta publication d’un livre. Toutefois, le Conseil offre a cette fin des sub- ventions aux maisons d’é- dition. Des bourses de longue durée sont également offertes aux écrivains et s’adressent essentiellement & la méme clientéle, sauf que le titulaire doit étre de nationalité cana- dienne. Leur durée est, en principe, de trois ans. Deux bourses sont attribuables an- nuellement, l'une &@ un écri- vain francophone, I’autre a un anglophone. “ Le titulaire peut toucher un maximum de $17,000 . par . année, plus une incemnité.de voyage ne dépassant pas $2,600. Il doit s’engager a consacrer la majeure partie de son temps a son ceuvre de création littéraire, mais peut néanmoins recevoir d'autres rémunérations. Au terme de chaque année, il doit pré- senter un rapport d’activité avant de pouvoir toucher les fonds imputabies sur l'année suivante. Le bénéficiaire d'une bour- * se de longue durée devra attendre trois autres années avant de pouvoir solliciter une autre- bourse du Conseil. Pour obtenir des rensei- gnements et un formulaire de demande, on est prié de s‘adresser au Service des bourses pour artistes, Conseil des arts du Canada, C.P. 1047, Ottawa, Ontario, K1P 5V8, 1-613-237-3400. C’est pourquoi les parents et les ainés doivent veiller a ce que les tout-petits s’amusent avec des jouets qui ne présentent aucun danger et qui conviennent a leur age. Saviez-vous que ce sont les enfants de deux a trois ans qui sont le plus souvent victimes d’accidents causés par des jouets? Prenez le temps et la peine de bien choisir les jouets de vos enfants. Voici quelques points a retenir: @ Achetez le jouet qui convient a l’age et au développe- ment de l’enfant. e N’oubliez pas que d’autres personnes pourraient s’amuser avec le jouet a la maison. e Lisez bien les instructions et examinez le jouet sous tous ses angles. e Montrez a l’enfant comment se servir du jouet afin qu’il lui procure du bonheur et non des larmes. e Lorsqu’un jouet se brise et laisse des arétes acérées a découvert, jetez-le. e Surveillez]’enfant en tout temps. Mettez toutes les chances de votre cété! Service de l'information et des relations publiques, Consommation et Corporations Canada, Place du Portage, Phase 1, Hull, Québec, K1A0C9.