BONJOUR MAILLARDVILLE Page 9 A quoi servatent les ceintures fléchées? A Porigine, vers 1756, les ceintures fléchées avaient un but utilitaire: elles tenaient bien au chaud les coureurs des bois et les voyageurs. Plus tard, vers 1821, elle devinrent populaires jusqu’a étre un ornement d’apparat. Les ceintures fléchées étaient tissées par des canadiennes, en particulier celles qui résidaient dans la région de l’Assomption, prés de Montréal, d’ot Pappellation de “Ceinture Assomption”’. Le processus de fabrication d’une ceinture fléchée traditionnelle était long et toute la famille y apportait sa contribution. II fallait tondre les moutons, laver la toison, carder et filer la laine, la teindre a la teinture végétale pour ensuite la retordre au rouet. Avant le tissage proprement dit, il fallait ourdir les fils de chaine puis cirer la laine afin de l’imperméabiliser et la rendre plus durable. Ensuite venait le travail du tissage, tout de patience et d’habileté manuelle car on tissait les motifs de la piéce tout entiére sans outillage ni métier. Qu’esi-ce qu’une ceinture fléchée traditionnelle? C’est une longue bande tissée a la main, formant des motifs en pointe de fléche, d’ow le nom de ceinture fléchée. Les motifs sont obtenus par changement de fil de trame. Vous remarquerez que dans plusieurs musées, il y a beaucoup de ceintures fléchées originaires de tribus amérindi- ennes. Cette constatation est importante et la documentation qui s’y rapporte est vaste. La compagnie du Nord-Ouest et par la suite la compagnie de la Baie d’Hudson troquaient des ceintures fléchées de |’ Assomption contre des fourrures procurées par les Amérindiens. Si les Amérindiens avaient su tisser eux-mémes des ceintures fléchées, en faire du troc ne leur serait sans doute pas venu 4a l’esprit. Mais par la suite, il est probable = aient “es des Voyageurs cette technique qui les fascinait. yi Saviez-Vvous gee... = Ilyaenviron 13 000 producteurs de sirop d’érable au Canada } => La production de sirop d’érable est concentrée dans le nord-est de I’ Amérique du Nord, le Canada étant responsable de plus de 75% de la production mondiale et les Etats-Unis, de 25%. Il y a des producteurs de sirop d’érable en Nouvelle-Ecosse, au Nouveau-Brunswick, en Ontario et au Québec; cependant, 90% de la production canadienne vient du Québec. = La séve d’érable est composée de 85% a 98% d’eau, de 2 a 5% de sucre et de traces d’éléments minéraux. La Iégende de Nekomis Nokomis aurait été la premiére 4 percer des trous dans le tronc des érables et a recueillir la s¢ve. Manabush, constatant que cette séve était un sirop prét 4 manger, alla trouver sa grand-mére et lui dit: “Grand-mere, il n’est pas bon que les arbres produisent du sucre aussi facilement. Si les hommes peuvent ainsi sans effort recueillir du sucre, ils ne tarderont pas a devenir paresseux. Il faut tacher de les faire travailler. Avant qu’ils puissent déguster ce sirop exquis, il serait bon que les hommes soient obligés de fendre du bois et de passer des nuits a surveiller la cuisson du sirop”. Il n’en dit pas plus long, mais craignant que Nokomis ne fut indifférente a ses paroles et qu’elle n’omit de prendre des mesures pour empécher les hommes de devenir paresseux, il grimpa au haut d’un érable avec un vaisseau rempli d’eau et en versa le contenu 4 l’intérieur de l’arbre dissolvant ainsi le sucre qui se trouvait dans |’érable. Depuis ce temps, au lieu d’un sirop épais, la séve contient 2 4 5% de sucre, et, pour obtenir du sucre, il faut dorénavant travailler.