ET SUR LES CANAUX 8 A VANCOUVER ET 3A VICTORIA. Programme de la télévision francaise de Radio-Canada VOL. 1 NO. 1 Vendredi ler Octobre 1976 Michel Strogoff Le roman de Jules Verne en sept épisodes Le mercredi 6 octobre a 21 heures, la télévision de Radio- Canada présentera le ter épiso- de de Michel Strogoff, d'aprés l'oeuvre de Jules Verne et dans le cadre des émissions Hors série. Les scénes de ce roman télé- visé ont été tournées en décors naturels, en Hongrie. Il s’agit d'une coproduction des télévi- sions francaise, belge, italienne et suisse, de la Société alle- mande Télé-Munich, de la So- ciété hongroise Hungaro Film et de Technisonor. Claude De- sailly a fait’ l’adaptation et les dialogues, et la réalisation a été confiée a Jean-Pierre Decourt. La distribution comprend Rai- mund Harmstorf, Lorenza Guer- rieri, Valeriu Popescu, Rada Rassimov, Pierre Vernier, Ver- non Dobtcheff et Gyorgy Gond. Quoique bien connue depuis au moins quatre générations, |'his- toire de Michel Strogoff pas- sionne toujours le public. Elle est devenue avec le temps une sorte d'épopée qui exalte |'ima- gination. Jules Verne publia Michel Strogoff, en 1876, alors qu'il était le maitre incontesté du roman a la fois historique et géographique qu'il avait en som- me créé. : Les aventures du capitaine Strogoff ont pour cadre la Rus- sie d’Alexandre II, vers 1875. Par suite de la révolte des Tar- tares, Michel Strogoff est char- gé d'une mission qui loblige a traverser une bonne partie de la Russie d'Europe et presque tou- te la Sibérie. I] rencontrera sur son chemin une foule d'obsta- cles, qu'il parviendra a sur- monter. Il échappera a ses en- nemis et accomplira sa mission pour la plus grande gloire de son pays et du tsar. Ce roman se déroulera a la télévision en sept épisodes. Dans le premier, que nous ver- rons le mercredi 6 octobre a 21 heures, nous assisterons a la révolte des Tartares du Tur- kestan, dont les hordes ont en- ‘vahi la Sibérie. La gravité de la situation n'’échappe évidem- ment pas au tsar, puisque l’em- pire est menacé. Diailleurs, le grand-duc Dimitri, frére 1'Ale- xandre, voyageait justement dans lest, et il a di se réfu- gier en vitesse a Irkoutsk, ob- jectif principal de l’armée re- belle. Alexandre décide donc, pour communiquer a son frére un message de la plus haute im- portance, de lui expédier un courrier spécial. Il choisit pour cette mission le capitaine Stro- goff, qui quitte Moscou sous un faux nom. Chemin faisant, |'of- ficier remet & sa place un indi- dividu qui se montrait trop en- treprenant a l’égard d'une jeu- ne fille, mais cette intervention ne lui vaudra rien, car il sera dénoncé comme espion tartare par celui qui faisait une cour trop pressante a la jeune voya- geuse. Il est arrété. Il réussit a se sauver a Nijni-Novgorod, ou il retrouve Ja jeune person- ne, Nadia Fédor. Elle aussi se rend a Irkoutsk pour y voir son peére, exilé politique. Michel Strogoff demande alors a Nadia si elle veut bien voyager en sa compagnie, un couple _parais- sant moins suspect qu'un hom- Gyorgy Gond et Raimund Harmstorf me seul. Elle accepte et se fait passer pour sa femme. Ils s'em- barquent sur un bateau qui les conduira jusqu’a |'Oural. A bord se trouve un autre prisonnier évadé, Ivan Ogareff, ancien of- ficier de l'armée du tsar. Oga- reff réve de prendre la direction de la révolte qui secoue la Rus- sie. Nous ferons aussi la con- naissance du journaliste fran- cais Jolivet. et de son collégue britannique Blount, chargés par leurs journaux de faire des re- portages sur les événements de Sibérie. \ Raimund Harmstorf et Lorenza Guerrieri de Vancouver sur la bande 26 UHF - T Les ordres «Les Ordres» de Michel Brault Les téléspectateurs de Radio- Canada pourront voir, a Ciné- ma canadien, le samedi 2 octobre a 20 heures, !’excellent film de Michel Brault, /es Ordres. Octobre 1970. Elévement de J. R. Cross, attaché commercial de Grande-Bretagne & Montréal; enlévement de Pierre Laporte, ministre du cabinet Bourassa; déclarations du Front de Libéra- tion du Québec exigeant que celles-ci soient lues a la radio et a la télévision de Radio-Ca- nada; déclarations d hommes politiques ou de notables 4 Qué- bec et Ottawa. A Montréal le maire, qui s'es- time impuissant, fait appel aux deux gouvernements: le pro- vincial et le fédéral. Ce dernier, ayant obtenu dans la nuit un vote du parlement en faveur de la loi martiale, envoie immédia- tement des troupes afin de réta- blir l'ordre soi-disant menace. La méme loi autorise également l'arrestation de toute personne suspecte ainsi que toute perqui- sition a n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, ceci sans qu'il soit nécessaire pour la po; lice d'obtenir un mandat. Les média d'information diffu- sent des nouvelles quelquefois contradictoires et que d’aucuns déforment, tant les esprits sont peu préparés a ce genre de choses. C'est dans cette atmosphére que se situe le film de Michel Bault qui a tenté, a partir des entrevues faites avec cinquan- te victimes, de décrire le sort, le cheminement et surtout la prise de conscience de ces in- nocents. Ce que raconte le film, c'est humiliation subie par des hom- mes et des femmes, et ce n'est peut-étre pas un hasard si nous retrouvons parmi ceux-ci un syn- dicaliste militant, un médecin socialiste, une assistante socia- le luttant pour la justice sociale, et un chdmeur. Les. principaux interpretes sont: Jean Lapointe (Clermont Boudreau), Héléne Loiselle (Ma- rie Boudreau), Claude Gauthier (Richard Lavoie), Louise Fores- tier (Claudette Dussault), Guy Provost (Jean-Marie Beauche- min) et Amulette Garneau (Mme Thibault). Scénario et réalisation: Mi- chel Brault; production: Prisma Inc.; images: Francois Protat, Michel Brault; musique: Philip- pe Gagnon; montage: Yves Dion; son: Serge Beauchemin. Né le 25 juin 1928 a Mont- réal, Michel Brault entre a l'ONF en 1956 comme opérateur puis réalisateur-opérateur. II col- labore a la série Candid-Eye d'abord, puis 4 quantité d'autres ‘films comme /es Raquetteurs, la Lutte et Québec-USA. En 1961, il tourne comme chef opérateur Chronique d'un été, avec Jean Rouch. De 1962 a 1966, il parti- cipe a la réalisation d'une quin- zaine de films. En 1967, il réa- lise Entre la mer et l'eau douce ainsi que Conflits, film destiné au pavillon du Canada a |’Expo 67. En France, il réalise les Enfants de néant pour le comp- te de Piranha Films. En 1970, il réalise le court métrage Eloge du chiac dans une école du Nouveau-Brunswick. En 1971, il est directeur de la photographie pour Mon oncle Antoine de Claude Jutra et réalise avec Pierre Perrault un long métrage sur les Acadiens du Nouveau- Brunswick, /'Acadie, |'Acadie. En 1972, il est directeur de la photographie pour les films /e Temps d'une chasse de Francis _ Mankiewiez et Kamouraska de Claude Jutra. I] est également caméraman pour Fliza’s Horos- cope de Gordon Sheppard. En 1974, il réalise Jes Ordres. «Un roi a New York» Génie incontesté du 7e Art, Charlie Chaplin nous offre un autre’ de ses _ chefs-d'oeuvre: Un roi a New York, a Cinéma, le samedi 11 septembre a 23 heu- res. Dawn Adams, Maxime Au- bry et Michael Chaplin se joi- gnent au réalisateur pour inter- préter cette comédie qui vous fera aussi bien rire ‘que réflé- chir. Un roi a New York Le roi Shadov, déchu et rui- né, quitte son royaume et va chercher fortune & New York. Tout a fait 4 son insu, il passe a la télévision et son charme, ses mimiques et ses expres- sions conquiérent le public, tant et si bien qu’en quelques ins- tants, il devient une grande ve- dette. C'est la gloire. Voyant son succés foudroyant, Ann Kay lui offre des cachets fabuleux pour animer des émissions pu- blicitaires. Notre roi Shadov voyant enfin la fortune lui sou- rire ne peut refuser ces propo- sitions alléchantes qui lui per- mettent de retrouver son train de vie royal. En bon roi, il visite son nouveau royaume et un jour, aprés la visite d'une école, il recueille chez lui un enfant abandonné. Ce qu'il ne savait pas, c'est que cet enfant était de parents communistes.