16 — Le Soleil de Colombie, vendredi 14 octobre 1983 Le racket des cartes de crédit (suite) A qui la faute? Pourquoi de telles fraudes semblent-elles si faciles 4 com- mettre? “Les banques sont les grandes responsables, déclare le sergent Bouchard. Elles mettent en circulation le plus grand nombre de cartes pos- sible, sans faire les contrdéles nécessaires. Elles veulent faci- liter la vie a tout le: monde. A elles-mémes d’abord, puis au client et au vendeur. Au bout du compte, le voleur en profite aussi. Il devrait y avoir des photos sur les cartes, des moyens d’identification”. L’enquéteur de Visa Des- jardins, Carl Galetta, expli- que sa position: “Les clients commanderaient moins de cartes s'ils étaient obligés de se déplacer pour se faire photo- graphier. A la division des enquétes, nous sommes quand méme vigilants. Nous essa- yons de remonter 4a la source: au receleur”. Pour Bruno Proulx, enqué- teur chez American: Express, la négligence des clients est le gros probléme. “Si tout le monde rapportait les vols a temps, il y aurait la moitié de pertes”. victime ignore souvent elle- méme quelle s'est fait déro- ber. Et de toute facon, le détenteur n’a rien a perdre. D’aprés la Lot de la pro- tection du consommateur, le client n’est responsables des transactions illicites effectuées en son nom que pour les premiers $50. “Cette somme nest d’ailleurs presque jamais réclamée, ajoute Bruno Proulx. C'est pourquoi un détenteur peut tirer profit a vendre sa propre carte”. Unanimement, tous les in- tervenants consultés déplorent la faiblesse des sentences im- posées par les tribunaux pour ce genre de fraudes. Pour- - tant, d’aprés l’article 301 du Code criminel, T'utilisation frauduleuse de cartes de cré- dit peut entrainer 10 ans d’emprisonnement. “Il n’y a pas vraiment de jurisprudence dans ce domaine, explique Gérard Bouchard. Les “poli- ciers font des pressions, mais les tribunaux accusent le manque de contrdéle des ban- ques. Les accusés s’en tirent généralement avec des senten- ces suspendues ou un rem- boursement. I] est vrai que la_ surpopulation des prisons, il n'y a pas de place pour ceux qui ont commis des crimes sans violence, surtout quand les fraudes atteignent les ban- ques et non des particuliers.” La défense s organise Quand les banques accu- mulent trop de pertes, elles finissent par se rembourser tét ou tard: les prix des car- tes de crédit vont augmen- ter; les taux d’intérét fluc- tuent en conséquence. Bref, c'est monsieur-tout-le-monde qui paie la note. Pour remédier 4 la situa- tion, l’Association internatio- nale des enquéteurs de cartes de crédit mise sur une campa- gne d'information visant le public et les commercants. De plus, un nouveau systéme de controle est implanté au Qué- bec depuis trois ans par Ame- rican Express. II s’agit de ter- minaux installés aux points de vente, sortes de mini-ordi- nateurs intégrés au téléphone ou a la caisse enregistreuse. Ce sont des_lecteurs de bandes magnétiques qui permettent d’obtenir en six secondes tou- tes les informations relatives 4 une carte. Les avis de vol notamment y sont enregistrés sans aucun délai. Ce systéme est facultatif pour l'instant et, selon Bruno Proulx, il le restera. Carl Galetta, pour sa part, se dit persuadé qu’en 1985, l’usage de ces terminaux sera généra- lisé et obligatoire. “Les fraudeurs trouveront bien le moyen de déjouer ce nouveau systéme, déclare le sergent Bouchard, qui avoue voir la situation d’un oeil pes- simiste. I] faudrait surtout ssensibiliser les gens et leur faire comprendre qu’en ache- tant des objets. de recel qui proviennent de ces transac- tions, ils se nuisent avant tout a eux-mémes’”. Article publié dans le maga- zine “Justice”, avril-mai 1983. De toute facgon, avec la Conseil de ia radiodittusion et des Canadian Radio-television and Avis public tion. La premiére ann dossiers publics. 11) Le C.R.T.C. a été saisi des demandes suivantes. Mise en oeuvre des recommandations sur les eRe sexis- tes; En sept 1982, le Groupe de travail du CRTC sur les stéréotypes sexistes publiait son rapport intitulé “L'ima- des femmes”. Ce rapport brossait un tableau général Sa vaste programme fondé sur ]’autoréglementation de l'industrie et l'imputabilité a l’égard du public, et congu dans le but d’améliorer la représentation des femmes dans les émissions et les annonces publicitaires a la radio et a la télévision au Canada. Le rapport du Groupe de travail a été le point culminant de trois ans d’efforts concertés exercés par des membres de I'industrie de la radiodiffusion (représentés par |’Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR) ), de l'industrie de la publicité, de la Société Radio-Canada, du public et du rapport a fixé un délai de deux ans avant que ne soit évaluée l'efficacité du propemane d’auto-réglementa- e mentation étant écoulée, nant les titulaires que, d'ici le ler septembre 1984, elles devront faire rapport sur les mesures qu’elles auront rises pour ee le probléme des stéréotypes sexistes. Conseil souhaite alors &tre informé des mesures prises pour réagir aux préoccupations du ci de travail et satisfaire aux lignes de conduite sur tation de l'industrie établies par l'ACR. Le Conseil exigera en particulier que les titulaires lui fassent parvenir des renseignements sur les méthodes utilisées pour traiter les plaintes relatives aux stéréotypes sexistes, les efforts exercés pour mieux sensibiliser leur personnel a la question et tout coll organisé ou bien auquel elles ont participé a cette fin. Les rapports envoyés les titulaires seront versés aux (PN2 TC. Le la période d'auto-régle- le Conseil avise mainte- auto-réglemen- ue ou réunion Canada i+ Conseil de la radiodiftusion et des Canadian Radio-television and Tel haces ane avis d’audience publique . Le CRTC tiendra une audien- ce publique a partir du 17 novembre 1983 a l’Hétel Geor- ia, 801, rue West Georgia, ancouver (C.-B.),- afin d’étu- dier ce qui suit: Aim Satellite Broadcasting Corp; Vancou- ver, (C.-B.); Demande (832631600) présentée ar AIM SATELLITE BROAD- CASTING CORPORATION, “AIM”, 108 - 900, rue West Georgia, Vancouver (C.-B.), V6C 1P9, en vue d’obtenir lapprobation de transférer au moins 96,4% des actions émi- ses et en circulation de “Aim” provenant de deux groupes d’actionnaires: le groupe Spracklin, formé de onze ac- tionnaires actuels de “Aim” et le groupe Castile, qui com- prend Castile Holdings Ltd. et Castile Financial Corporation, deux sociétés contrélées soit par Harold Hine, soit par des membres de sa famille. Les derniers 3,6% des actions sont détenus par cing actionnaires de “Aim” qui ne sont pas signataires de |’entente d’achat d’actions. Comme conséquence de cette entente d’achat d’actions, Allarcom dé- tiendrait 80% des actions de “Aim”, Castile en détiendrait 10% et les derniers 10% seront détenus par le groupe Spracklin et les autres cing actionnaires actuels de “Aim’ (Wolfgang Rauball, Judd Cyl- lorn, Allan Robertson, Elaine Cash et United Health Care SErvices Ltd.). La requérante a indiqué l’intention d’Allar- . com d’offrir jusqu’A 30% des actions émises et en circula- tion de AIM (Allarcom renon- cerait aux actions nécessai- res, jusqu’a concurrence de 50%) pour achat par des rési- dants de la Colombie-Britanni- que et du Yukon (tel que spécifié dans la demande) qui nont aucune attache ou asso- ciation aux groupes Spracklin ou Castile. e emande peut étre examinée chez: Suite 2500, 595, rue Burrard, Van- couver. Intervention. Toute personne désirant intervenir doit faire parvenir son intervention écrite au Secrétaire général du Conseil (C.R.T.V., Ottawa (Ont.) K1A O0N2). De plus, lintervenant doit signifier au requérant une copie exacte de son intervention, au plus tard a la date limite ci-dessous et il doit joindre la preuve d’une telle signification a l’original de l'intervention envoyé au Secrétaire général. Liintervention doit compren- dre un exposé clair et concis des faits pertinents et des motifs pour lesquels | ’inter- venant se dit en appui ou contre la demande ou pour- au; il y suggére des modi- ications ainsi que son désir de comparaitre ou non au cours de l'audience publique. A re- marquer que les interven- tions doivent étre recues a la date sousmentionnée et non simplement postées a cette date. DATE LIMITE D’IN- feee ete: le 28 octobre Examen des demandes et des documents pendant les heures normales de bureau 4a |’adres- se locale indiquée dans cet avis, au Conseil, Edifice Cen- tral, Les Terrasses de la Chaudiére, 1, promenade du Portage, Piéce 561, Hull (Qué) K1A ON2, et au bureau ré- ional de l'Ouest, suite 1130, 01, rue West Georgia, Van- couver, (C.-B.), V7Y 1C6. On peut obtenir de plus am- ples informations en se pro- curant une copie des Régles de procédure, disponible au coft de 1,50 $ au: Centre d’édition du Gouvernement du Canada, Ministére des Appro- visionnements et Services, Hull (Qué) K1A 0S9. Rensei- gnements: Ecrire au Conseil ou téléphoner a 819-997-1027 ou 997-1328. (NPH-65) Canada Une production handicapée? [Suite de la page 1] nistratif de cette création, on découvre que Catou posséde un handicap beaucoup plus gros qu’on avait pu l'imagi- ner.. Le gros client de la Troupe est bien malade et son handicap est bien ‘connu. Les coupures de budget au Ministére de ]’Education, qui ont déja donné un durcoup a la production de l’an dernier, représentent toujours une jun- gle dans laquelle les commis- sions scolaires ne savent plus trop se frayer un chemin. Et pour ajouter du piquant a la sauce: la possibilité d'une gréve générale qui pourrait paralyser complétement la production. sont confirmés. Certaines éco- les ont méme retenu_ les services de La Troupe pour animation d’ateliers le jour méme des représentations — un tout nouveau service offert par La Troupe. Ces ateliers sont préparés a partir des jeux contenus dans le cahier péda- gogique offert aux profes- seurs a l’achat du spectacle. Les deux points chauds de la tournée sont présentement les régions de |’Okanagan et du Nord ou seulement deux des huit représentations pré- vues ont été confirmées. No- tons par ailleurs que tout va bien sur I'Ile de Vancouver ot la Troupe présentera “Catou” a sept reprises en cing jours en "plus de donner des ateliers les , aprés-midi. Mais ce n’est tout De lespoir Solange Bertrand, a la direction administrative de la Troupe, ne perd toujours pas espoir. Les démarches sont déja entreprises auprés de re- groupements qui pourraient donner le coup de _ pouce nécessaire. Notons entre-au- tres: le “Canadian Parents for French”, lA.P.P.C.F. (Asso- ciation des Parents du Pro- gramme-Cadre de Francais) ainsi que les Associations fran- cophones qui, par le passé, ont acheté des spectacles que les commissions scolaires ne pouvaient se payer. Au moment de mettre sous presse, un peu plus de la moitié des spectacles prévus de méme que 50% des prévi- sions et la tournée débute le 31 octobre... A Vancouver le 4 décembre Signalons enfin que deux représentations publiques de “Catou est-elle différente? ou Yenfant spina-bifida” sont prévues — ¢a c’est str et cer- tain — au théatre du Firehall a Vancouver, le dimanche 4 décembre a 14h00 et 16h00. Une histoire a suivre. ‘ Tous les gestes sont bons quand ils sont naturels. Ceux qu'on apprend sont toujours faux. Sacha Guitry humour Un agent motocyclis- te s’arréta sur l’acco- tement d’une autorou- te pour contréler une voiture en stationne- ment portant une pla- que d’immatriculation d’une autre province. — Qu’est-ce que vous faites-la? demanda-t-il au conducteur du véhi- cule. — J’essaie de me calmer. J’ai les nerfs a bout avec toute cette » circulation. — Comme je vous comprends! Dites-moi, ¢a ne vous dérangerait pas si je m’asseyais un petit. moment a cété de vous? Gry Un journaliste a eu l‘impertinence de de- mander & un expert britannique en vins qui visitait de grands vignobles en Califor- nie: — A quoi attachez- vous le plus d’‘impor- tance? Au sexe ou au vin? Le Britannique réflé- chit un instant puis s‘enquit prudemment: — Bordeaux ou Bour- gogne? Un membre de |’en- seignement dit un jour: — Ohl! je regrette le temps ou j’enseignais dans les écoles. Quand un 6léve_ levait la main, ce n’était pas forcément sur le pro- fesseur. UNE FORCE QUI NOUS APPARTIENT: LA COOPERATION Comment se fait-il que la coopération constitue, encore aujourd’hui, une force pour des millions de membres a travers le Canada et le monde? Qu’est-ce qui motive tant d'individus a oeuvrer, souvent benevolement, au sein de cooperatives? Certains diront que c'est parce que la. coo- péeration, c'est rentable. C’est vrai, mais c’est aus- sile cas des entreprises a Capital-actions. Le fac- teur @conomique n'est pas suffisant pour expli- quer la force croissante du mouvement coopéra- tif. . Il faut chercher ail- leurs. La force de la coo- pération réside principa- lement dans les valeurs quelle vehicule. On a tous des valeurs qui con- -ditionnent notre facon d’agir. Certaines person- nes qui croient au res- pect de la vie avant tout _seront contre l’avorte- ment. Des criminels refu- seront de denoncer un complice a cause de la loi du silence. La cooperation elle aussi a des valeurs. Ces valeurs ont su rallier un grand nombre de person- nes parce qu’elles corres- pondent aux besoins pro- fonds de /'étre.humain. Mais quelles sont-elles: ces valeurs? LA PARTICIPATION Dans une cooperative, M. Henri-Paul Trudel, président du Conseil Canadien ide la Coopé- ration. pas entre les mains des dirigeants ni des techno- crates, mais bien entre les mains des membres- usagers. La coopération est fondée sur une démo- cratie participative qui respecte le besoin des individus d’étre autono-: mes et créateurs. LA SOLIDARITE Une cooperative, c'est un groupe de personnes qui ont des besoins com- muns et qui ont décidé de s’associer pour mieux les satisfaire. C’est la que se vit le concept de la «synergie» qui veut que 1 + 1= plus que 2. La mise en commun dés ressour- ces enrichit chaque mem- bre et contribue a créer un sens dela communau- té. chaque membre ale droit de participer directement aux décisions qui le con- cernent. Le pouvoir n'est LA PRIMAUTE DE LA PERSONNE Une cooperative n'exis- te pas uniquement pour faire des profits, offrir des services Ou produire des biens. Certes, la rentabi- lité est essentielle a son existence, mais ce nest pas tout. La cooperative a une double vocation: » économique -et sociale. En plus de viser des ob- jectifs financiers, elle doit remplir un rdle social. La dimension humaine a preseance sur la dimen- sion @conomique parce qu’avant toute chose, une entreprise existe pour répondre a des be- soins de la personne hu- maine, et non le con- traire. Telles sont les princi- pales valeurs de la coopeé- ration. Elles sont parta- gees et vecues par un nombre croissant de membres. C'est la que la coopération puise toute sa‘force. Non pas unique- ment dans les réalisa- tions economiques et ma- térielles, mais dans des valeurs qui correspon- dent aux besoins les plus profonds de |’étre hu- ~ main. Cette SEMAINE DELA COOPERATION devrait nous inciter a nous inter- roger sur notre propre systeme de valeurs et sur la fagon dont il influence nos décisions et nos juge- ments. - BONNE SEMAINE A TOUS Le président du Conseil ~- Canadien dela Coopéra- tion, Henri-Paul Trudel