10 - Le Soven, vennreo! 25 mars 1994 ; Vous déménaGez ? Prévenez-nous |... Le Soleil vous suivra |! £35. teu ick The Railway Safety Act Le Comité d'examen de la Loi é revs Review Committee sur la sécurité ferroviaire Avis public Le Comité a été chargé de procéder a I'examen complet de l'application de la Lot sur la sécurité ferroviaire pour en évaluer l'incidence et, aussi, pour en recommander la modification s'il le juge indiqué. I] doit soumettre un rapport au ministre des Transports au plus tard le 31 décembre 1994. Nous vous invitons 4 faire part de vos observations par écrit au Directeur exécutif (dans l'une ou l'autre des langues officielles), a l'adresse ci-dessous. Pour que le Comité puisse exécuter ses travaux dans le délai qui lui a été imparti aux termes de la Loi, il lui faudraitrecevoir votre document d'intervention le plus tét possible, au plus tard le 27 mai 1994. Si votre document d'intervention compte plus de 20 pages, veuillez en fournir un sommaire. M.C. Engels Président P.T. Brennae Directeur exécutif Priére d'adresser votre document d'intervention au : Comité d'examen de la Loi sur la sécurité ferroviaire C.P. 9270 Succursale T Ottawa (Ontario) K1G 3T9 Tél: (613) 990-4243 Télécopieur : (613) 990-0416 Vancouver East Cultural Centre présente : Duos est une soirée de danse présentant une sélection de 6 duos qui ont un impact important sur l'essence de la danse moderne au Québec. Chaque duo est précédé par un portrait-vidéo des chorégraphes. Daniel Jackson, direc- teur artistique, a monté ces oeuvres passionnantes tout enconservantla chorégraphie, les costumes et la musique originale. po = ar We, 4 1895 rue Venables, Vancouver, C.-B. V5L 2H6 zs 2 (604) 254-9578 Le Daleil SRC ry Colombie-Britannique straight NFORMATION Entretien avec Danielle O'Rourke Le the, une boisson de légende La présidente du Conseil canadien du Thé, Danielle O'Rourke était en visite 4 Vancouver, dans le cadre de sa tournée d’informations 4 travers le Canada. Crééen 1954, le Conseil canadien du thé est un organisme 4 but non lucratif quireprésente les principales compagnies et pays producteurs de thé. Le mandat du Conseil et de sa présidente Danielle O’Rourke qui est actuellement en tournée a Vancouver, est de donner une bonne image de marque du thé auprés des Canadiens et d’en promouvoir ses qualités dans 1’ alimentation ainsi que ses bienfaits pour la santé. Danielle O’Rourke est chargée dela promotion et de la mise en marché du thé compte tenu de ses connaissances approfondies en matiéres de production, de fabrication, et d’ importation de cette plante peu commune. Les origines du thé sont confuses, mais les experts s’accordent a dire que les chinois, seraient les premiers a 1’ avoir découvert et élaboré. “Parmi les versions les plus plausibles et les plus anciennes, il y a celle qui date de 2317 avant J.C. et qui décrit de faire bouillir leur eau”, raconte Nicole O’Rourke, “ZL ‘empereurShen Nung était en train de boire de Veau lorsque les feuilles d’un théier sauvage tombérent dans l’eau bouillante, on connait la suite..” Le thé a débarqué en Amérique du Nord grifce aux premiers colons qui venaient d’ Angleterre. Au Canada, la premiére cargaison de thé fut introduite par la Compagnie de la Baie d’Hudson, en 1716. “Les provinces maritimes sont celles ou la quantité de thé consommeée est la plus grande, le centre du pays en est moins friand, mais a l’extréme ouest, l’Alberta et la Colombie-Britannique sont des provinces qui apprécient les thés fins”, explique Danielle O’Rourke. 90% du thé est consommé en sachets plut6t qu’en vrac. A l’inverse de la croyance populaire, le thé en sachets n’est pas moins bon que le thé en feuille. Sa qualité est trés comparable. Il a tendance a infuser plus facilite le nettoyage de la théiére, c’est d’ailleurs ce qui a fait son succés. Le thé est aussi trés apprécié pour ses qualitésnutritives. “Chaud, froid ou glacé, s’il est consommé sans lait ni sucre, il ne contient aucune calorie”, insiste Danielle O’Rourke, “de plus le thé renferme des vitamines indispensables a la santé, dont lavitamine B, mais aussi des minéraux comme le manganése, le zinc, le magnésium ou le potassium”. Un autre détail intéressant: une tasse de thé contient 34 milligrammes de caféine, une tasse de café 450, soit douze fois plus. Le thé représente un gros marché au Canada. Les Canadiens — en consomment en moyenne 7 milliards de tasses par an, et 50% de ce thé est préparé au pays par des compagnies trés souvent centenaires comme Murchies, ou Lipton. Les thés noirs (dont le procédé de séchage est plus lent) sont, de loin, les plus appréciés, mais, grande nouveauté, les thés fins et décaféinés, sont de plus en plus demandés. l'Habitude qu’avaient les chinois rapidement que celui en feuilles, il Pierre Longnus Chronique de |'age d'or La grand-mere volante a Powell River Puisque les eae | qui lui raconte son histoire avec Les écoles bilingues seraient de Tessa vivent au Québec, elle veut bien se contenter d’une grand-mére d’emprunt pour un jour ou deux. Tessa est une petite blonde de quatre ans qui cause, qui cause, autant que la petite Anglaise qui m’incite a traverser 1’ Atlantique chaque année (c’est comme ca que je suis devenue une grand-mére volante). Avec ses parents, avec sa grande soeur, avec les amis de la famille, de méme qu’a la pré-maternelle, Tessa parle frangais. L’anglais, ellel’attrapedans la rue, comme on se plait a dire ici. Un beau dimanche matin, nous voila parties toutes deux pour une promenade:au bord de l’eau. Tessa a des souliers qui lui font gagner toutes les courses que nous entreprenons en chemin. Il est vrai que c’est elle qui décide quand la - course commence et quand c’est fini... Nous allons sur les quais, voir partir un traversier pour Comox. Nous faisons la connaissance d’un gros chat jaune qui nous fait les honneurs de son escalier. Et puis la petite décide qu’il est temps de boire un 7up. Mais il faudrait de |’ argent, et nous n’en avons pas apporteé. Nous décidons de repérer1’établisse- ment qui fera notre affaire, et d’y revenir aprés étre passées par la maison. Au Dutch Café, le gentil propriétaire assure Tessa, qui s’est automatiquement adressé a lui en anglais, qu’il peut lui vendre la boisson de son choix.,”Keep it for uas, we ‘ll come back” dit la petite, force détails. En bon grand-pére, le commergant entre dans le jeu. La seule quesion qui embéte Tessa, c’est au sujet de ses grands-parents. Elle veut dire ot ils sont, mais ellene sait pas dire Montréal en anglais... Je pense au dépliant que j’ai cueilli chez les parents francophones, “Mon enfant sera-t-il bilingue?”’. On y parle des enquétes démontrant sans aucun doute possible que, quel que soit le pays en cause, plus une langue est minorisée, plus l’apprentissage de la langue de la majorité est facile. Pour faire des enfants bilingues, il faudrait donc, comme font les parents de Tessa pour sa grande soeur, et comme ils se proposent de le faire pour la petite, les faire étudier le plus longtemps possible dans leur langue maternelle. Puisque la langue majoritaire s’attrape sans effort, ils suffira plus tard d’en perfectionner 1’ortho- graphe etla grammaire. Et les enfants n’auront pas oublié leur langue maternelle, commerisquent dele faire ceux qui étudient en anglais. On dit que les classes d’immersion ne donnent pas toujours les résultats escomptés, que les enfants sont retardés par ceux de V’autre langue qui commencent a zéro, qui n’ont jamais pris le départ d’une course, comme le fait Tessa, en comptant jusqu’a vingt. (et qu’importe si elle saute par-dessus le sept ou le dix-neuf, elle n’a que quatre ans aprés tout..) donc un désastre pour la langue minoritaire. Ce sont les enfants qui étudient dans leur langue maternelle, selon les professeurs qui se penchent sur la question depuis une vingtaine d’années, qui ont de meilleurs résultats et qui sont le plus intéressés a faire des études supérieures. L’Association des parents francophones est bien documentée sur le sujet. Beaucoup d’enfants vivent dans des familles bilingues (on dit ici des mariages exogames). Pas surprenant que la culture de la majorité l’emporte. Et les parents, quand leurs parents commencent les cours de francais, se rendent compte qu’ils ne peuvent aider aux devoirs et aux legons. Ills sont bien contents de trouver des cours de refrancisation, comme il s’en donne 4 Victoria, 4 Comox, 4Powell River de méme qu’au centre de Vancouver, a La Boussole (rue Powell). Et comme il devrait s’en donner bientét a Maillardville, 4 Nanaimo, a Prince George et Kamloops. Tout ga grace dune armée de bénévoles qui servent de formateurs et de tuteurs, et qui eux aussi, rafraichissent leurs conaissances en utilisant le matériel préparé par la société Educacentre (située dans la Maison de la Francophonie, 7e avenue, 4 Vancouver). Un coup de chapeau, de la part de Tessa et ses parents, 4 tous ces bénévoles, sans qui ld francophonie de pourrait survivre. Jeanne Desrochers