> Sa ee — | PROVINCIALEMENT PARLANT ! C’est une trentaine d’or- ganismes oud’associations de tous les genres: indivi- duels ou familiaux, de lan- gue francaise ou francophi- les décidés en vue de 1’é- panouissement d’une vie socio-culturelle et écono- mique de langue francaise en Colombie-Britannique. C’est un ensemble de con- viction, .croyance et race n’ayant qu’un point com- mun: la langue et la cultu- re canadienne-frangaise. C’est tout cet ensemble qui, en 1947, décida de se fédérer, de fonder une fé- dération pour le représen- ter auprés des gouverne - ments, de défendre ses droits et de promouvoir. sa langue et culture dans les 4 coins de la province. La Fédération est un en- semble d’étres humains, reflétant leurs faiblesses, leurs qualités. La Fédéra- tion, c’est le reflet de no- tre population francophone. Active sila population par- ticipe; inactive sans sa participation; trés person- nalisée si la participation est faible. Une structure La Fédération des Fran- co-Colombiens, c’est une structure s’étendant sur 9 régions 4 travers la pro - vince. Cette structure, c’est un peu comme l’os- sgature humaine, il lui faut des muscles, des nerfs et de la chair. Sans l’enga- gement d’individus ou d’organismes, la Fédéra- tion serait bien maigre et peu nerveuse. C’est sui- vant ce principe que la Fé- dération est ouverte 4 tous et travaille 4 renforcer ses organismes affiliés ou 4 en créer d’autres pour se renforcer elle-méme. Dirigee par une Assem- blée générale des mem- bres, la Fédération est ad- ministrée par un Conseil général de 15 membres (9 président régionaux et 6 élus par l’assemblée géné- rale) et par un Comité exécutif de 6 membres, choisis par et parmi le Conseil général. La Fédé- ration est soutenue par un secretariat pour exécuter les décisions prises. Ses ré gions Grface A une décentralisa- ttion de ses structures et de ses budgets, la Fedeé- ration est en mesure main- tenant de mieux servir la population francophone. Essayer d’atteindre l’en- semble de laprovince, 4 partir d’un seul endroit rendait la t&che impos- impossible pour rejoindre les francophones trés ré- partis. ¥ Depuis mai 1974, 9re- gions ont été définies 4 travers la province: - Vallée du Skeena (Ter- race, Prince-Rupert, Kiti- mat) - - Prince-George - - Région Riviére-de-la- Paix (Dawson Creek, Fort St-John, Cariboo- loops - - Okanagan - Kelowna - (Vernon- Penticton) - - - Bas-Fraser - (Maillardville - Westminster, Surrey Vallée du Fraser) - - Grand Vzncouver (West Vancouver, North Vancou- ver, Burnaby, Vancou- ver , Richmond, Delta) - - Ile Vancouver Sud (Vic- toria, Nanaimo) - - Ile Vancouver Nord - (Port-Alberni, etc. « -) - Cette décentralisation de New- et ges services permet 4la population d’étre servie immédiatement dans ses régions par la Fédération. Cette décentralisation permet a4 la Fédération de se rapprocher de ses membres individuels et de ses différents organismes affiliés (loisirs, cultu- rel, caisses ‘populaires, paroisses, écoles, radio, coopératives, etc. . -) - Kam - L’éducation - L’éducation est, bien sfr, la priorité de la Fédéra - tion. Tout ensoutenant nos 3 écoles indépendantes, (seule source d’enseigne - ment en frangais), la po- litique de la Fédération est trés claire, bien défi- nie: ‘‘obtenir des écoles publiques, de langues fran- g¢aises ou bilingues, pour nos enfants francophones’’. Tant que cet objetcit ne ne sera pas atteint, la Fé- dération continuera le dialogue, voir méme la lutte pour l’atteindre. Bien entendu, nous ne voulons pas des écoles_ publiques réservées uniquement aux enfants francophones et pouvant occasionner des ghettos. Nous voulons des écoles publiques. de langue frangaise ou bilingue ou- verte Atous, ot francopho- nes et francophiles pour- raient recevoir Il’ensei- gnement en francais. Le Soleil de Colombie, 9 mai 1975, A3 Grace Ades événements culturels° spéciaux, la Fé- dération aide également 4 l’éclosion de la promotion d’artistes locaux. Néan- moins, cette activité direc- te d’organisation devrait disparaftre petit Apetit, au fur et 4 mesure durenfor- cement des organismes locaux. La disparition de ce genre d’activites per- mettra Ala Fédération de se consacrer 4 1’échelle provinciale et nationale. Economie Tout enencourageant |’in- dustrie privée As’engager dans la Fédération, la poli- tique de la FFC se _ porte principalement sur le sys- téme coopératif. C’est dans les coopératives que les francophones auront le plus de chances de s’iden- tifier comme une entité distincte. Trois Caisses Populaires, quatre Coopératives d’Ha- bitation, la Féderation continue la promotion du La Fédération encourage également les parents de langue anglaise a obtenir des classes d’immersion de langue frangaise. Ces classes, destinees a4 ap- prendre aux enfants une langue seconde et 4 lapar- ler couramment, sont ex- cellentes. La Fédération est préte Aaidernos amis anglophones 4 les obtenir- Cependant, ces classes d’immersion francaise ne peuvent remplacer l’ensei- gnement en frangais pour les enfants de langue ma- ternelle francaise. Activités culturelles A travers soncomité cul- turel, la Fédération a mis sur piedun réseau de diffu- sion culturelle, grace au- quel des tournées d’artis- tes sont désormais possi - bles.. La Fédération a fait et continue a faire delapro- motion culturelle 4 tra- vers la province. Grace a son aide et 4sapromotion, la province compte plu- sieurs centres culturels: une troupe de theatre, ate- liers d’artisanat, etc... mouvenet coopératif 4 tra- vers la province. En rela- tion directe avec le Conseil Canadien de la Coopéra- tion, la Fédération vise dé- sormais 4 l’éclosion d’un Conseil provincial de la Coopération pourune pro - motion plus forte du mou- vement coopératif. La jeunesse La jeunesse franco-co- lombienne est le parent pauvre de notre collec- tivité. Sans école ensei- gnant le frangais, la jeu- hesse est absorbée cultu- rellement et moralement dans la vie de la majorite. La Fédération, depuis de nombreuses années, a es- sayé de créer des groupes locaux de jeunes; malheu- reusement, ces groupes de jeunes, noyés dans un mi- lieu hostile A leur langue, n’arrivaient jamais 4ex- ister trés longtetnps. Grace A lacréation d’un organisme national de jeu- nes, la Fédération reprend la lutte et tente maintenant d’organiser un Conseil de Jeunes franco-colom -/ biens. Avec untel con- seil, la Fédération pense pouvoir stimuler la créa- tion de club de jeunes et leur donner ainsi une struc- ture sur laquelle ils pour- ront se fixer. Cette struc- ture pourra briser cet iso- Iement si difficile A sup- porter, pour une jeunesse, sans ressources pour le moment. Sans Parti-Pris - La Fédérationest au- dessus de tout parti politi- que ou d’intérét reli- gieux. Elle se doit d’étre représentative de toute la population francophone et francophile de notre pro- vince. Elle estle porte- parole de tous auprés des milieux officiels. : La Fédération n’organise pas des danses ou des soi- rées. Elle aidera, par ses services, ses organismes affiliés A le faire ou 4 faire naftre des organis- mes si le besoin est 18. La Fédération vous aidera a obtenir des écoles et a faire pression sur le gou- vernement si vous le dési- rez. Elle organisera des - rencontres ou colloques a- fin de parler des sujets nous concernant. Sans la Fédération, les organismes auraient du mal 4 évoluer ou a4 pro- gresser. Les membres in- dividuels et la population n’auraient pas la parole auprés des gouvernements. Une Fédération forte, - c’est vous renforcer, c’est vous faire connaftre. Par- ticiper a la Fédération, - c’est exister comme ci - toyen- 4 partentiére dans un pays bilingue. - par Jean Riou, Directeur- Général -