Qui es-tu Jean-Pierre Marielle? “Je suis né le 12 avril 1932 a Paris, mais c'est a Dijon que je fis mes études et montai, pour la premiere fois, sur les planches. J’eus la chance, en effet, d’avoir une pre niére classique, pour pro- fesseur de lettres, un passionné du théatre. “C'est au Lycée méme que je jouais ‘’L’Ours” et ‘La demande en mariage’ de Tchékov. Mes parents ne furent donc guére é- tonnés lorsque, un an plus tard, je leur demandai la permission de quitter ma classe de philcsophie et de gagner Paris. “Deébarqueé dans la Capitale je ne perdis pas de temps. Je m’ins- crivis au cours du Centre d‘Art Dramatique de la rue Blanche et j‘eus Jean Meyer comme profes- seur. nées de travail, je remportais un prix de comédie classique. “Je me sentais suffisamment armé et m‘empressai de chercher du travail dans les théatres des Boulevards. “La, je peux dire que je fus quelque peu décu. Alors que je croyais trouver devant moi les portes largement ouvertes, je me butais soit a des refus, soit a des “Revenez nous voir dans un mois, dans deux mois, dans trois mois! “’ Je finis par accepter des petits rdles, par-ci, par-la, mais je peux dire que je ne mangeais pas tous les jours a ma faim. | “Cependant, je ne regrette rien de cette époque de “‘vaches mai- gres’, bien au contraire. J'avais fait la connaissance au Conserva- toire de sérieux copains: Bel- “L‘année suivante, j’entrais au Conservatoire. Aprés trois an- joy. FINIE LA CORVEE mondo, Jean Rochefort, Annie Girardot, Guy Bedos, Pierre Ver- DU SHAMPOOING! Psssssst .. . mesdames! Etes-vous fatiguées de la corvée longue et fastidieuse du shampooing, quand vous avez tant d’autres choses a faire? Qui ne le serait pas? Du coup ‘d’oeil désabusé au miroir qui nous _renvoie l’image d’une tignasse raide, terne et sans vie—la méme qui . quelques jours plus tot resplendis- sait de santé— jusqu’au coup de peigne final d’une mise en plis toute fraiche, cette opération prend au moins une heure pour les cheveux courts et se prolonge d’autant plus _ que la chevelure est abondante. Les Anciens avaient résolu le probléme en conciuant que la mé- thode la plus rapide de laver les ‘cheveux était encore de ne pas les laver du tout! Chez les Egyptiens, les Grecs, les Romains et les Hittites, de nombreu- ses femmes portaient des perruques sur leurs crane rasés. Quant a celles qui préféraient leur parure naturelle, elles en confiaient le soin a leurs esclaves. Les belles dames de Versailles pensaient que les soins corporels dénotaient un manque de distinction et de maniéres et lavaient rarement leurs cheveux. Elles portaient des perruques qui. étaient méticuleusement entrete- nues . . . mais les longs grattoirs a manche d’ivoire qu’elles utilisaient a Vabri des regards indiscrets auraient pu en dire long sur Vinconvénicnt des trop belles manieéres. C’est au 19e siécle que I’hygiéne connut enfin les faveurs de la vogue, - Avant cette époque, quiconque dési- rait une chevelure propre devait s’en tenir a sa propre recette de sham- pooing. Ce siécle amena une profu- sion de savons sur le marché et contribua a écourter la lenteur des soins capillaires. C’est & peu prés a cette époque que se répandit la légende de l’efficacité de la poudre de talc comme shampooing rapide. Ceti ~=$thode fut adoptée avec enthousiasme par de nombreuses femmes . . . jusqu’au moment ou elles réaliserent combien il était mais elles apprirent vite a leurs dépens que ce moyen, tout agréable qu'il fat, avait. lVinconvénient de rendre les cheveux secs et cassants. Les Bureaux de Brevets étaient assaillis de formules de solutions, poudres, systémes de nettoyage a ‘sec et appareils” bizarres qui n’al- ‘laient’ pas sans piquer “partois la curiosité. Puis, certaine dame a |l’esprit ingénieux, découvrit qu’en placgant des flocons de coton dans la brosse a cheveux et en recouvrant celle-ci d’un bas de soie, on pouvait effectuer un brossage tres efficace pour net- toyer les cheveux. Ce n’est que récemment que les chercheurs_ s’attaquérent sérieuse- ment au probiéme. Ils réussirent a combiner du fréon (le gaz propul- seur fondamental entrant dans la formule de la plupart des aérosols) avec un brouiilard solvant capable d’éliminer les substances grasses et les particules de saleté. Quand ils eurent mis au point le processus de mélange de ces ingré- dients avec une poudre de riz soi- gneusement tamisée, ils créérent un produit sous forme de poudre atomi- sée ayant la propriété de ramollir la A VOTRE SECOURS!—La jeune fille moderne n’est jamais prise au dépourvu quand il s’agit de mode ou de beauté. Un de ses secrets est le shampooing instantané, spécialement utile pour les vos cheveux saleté accumulée autour du cheveu et de s’éliminer facilement au brossa- ge. Ce nouveau produit est un sham- pooing instantané dans une bombe aérosol un brouillard blanc et parfu- mé qui se vaporise et se brosse pour éliminer les substances huileuses, la saleté et les résidus de fixatifs capillaires sans effacer la mise en- plis. Il noffre aucune comparaison avec les anciens shampooings secs, démodés, difficiles & employer et plus encore a enlever, et ne se com- pare pas davantage avec les sham- pooing ordinaires, car il ne nécessite ni eau, ni savon, ni serviette, ni bi- goudis, ni épingles, ni séche-che- veux. It met la commodité d’un salon de coiffure a votre portée. Vous vapo- risez, brossez, c’est tout! Vous pou- vez l’emporter partout avec vous, dans votre sac a main ou votre valise, fe ranger dans le tiroir de votre bu- reau, dans votre vestiaire scolaire ou dans Il’armoire a pharmacie, pour Vavoir toujours a portée de la main, chaque fois que vous désirez un “shampooing instantané”’. La ménagére l’apprécie particu- ligrement car il lui permet de rafrai- chir rapidement sa. coiffure et méme celle des enfants. La jeune fille qui travaille ne sau- rait s’en passer, car elle peut refaire sa mise en plis durant la pause-café et 6tre aussi nette a le fin de la jour- née que si elle sortait de chez le coiffeur. ‘L’adolescente l’a adopté avec enthousiasme car le shampooing fait partie intégrante de ses soins de beauté et il est devenu tellement - plus facile et agréable. Il permet méme de rafraichir seulement la frange sur le front, le cas échéant. Quant a la femme qui voyage, elle l’estime a sa juste valeur, car il est si léger et si peu encombrant qu’il trouve sa place dans la trousse A maquillage ou la valise et évite la surcharge, de savon, de bigoudis, de séche-cheveux. — Ce nouveau shampooing instan- “Pendant les week-ends, nous n'hésitions pas a partir, tous en- semble, jouer la comédie dans les granges de Normandie ou les arri- ére-salles de bistrots de la ban- lieue parisienne. Nous accepta- mes méme, du moins Belmondo, Rochefort et moi, de jouer les figcrants 4 la Comédie Francaise. Cela me permettait de m’offrir mon sandwich quotidien. “Finalement, de petits roles en petits rdles, j’en vins a jouer Lo- nesco, Audiberti, Salacrou, Brecht. “Je débutai au cinema en 1957 avec “Tous veulent me tuer”’ d'Henri Decoin. Ensuite, il y eut “La brune que voila”, “Le mou- ton” et “Pierrot la tendresse’’. “En 1963, Stellio Lorenzi me donna dans “Climats” le rdle d'un jeune premier classique. Mais c’est dans ‘‘Dragées au poi- Ghelderode, re’, de Baratier, ou j‘interpré- tais un sketch sur le tennis, sketch gue j’avais écrit en com- pagnie de Guy Bedos, a ma sortie du Conservatoire, que j’eus |’oc- casion de faire découvrir des dons de comique. “On a dit oie j'ai créé une dé- marche, une voix, des intonati- ons, bref un style Marielle. “Je ne sais pas ce que cela veut exactement dire..... “Puis-je rappeler un incident a- musant lors du tournage de “Cent briques et des tuiles?’’ ? J'étais déguisé en Pére Noél pour les besoins du film dont t:ne scé- ne représentait un hold-up au magasin des Galeries Lafayette. Et je fus pris a partie par des garconnets furieux parce que je ne savais pas ow se trouvait le rayon des trains électriques MOTS GROISES 2 3 45:4 7 8 91011 12 cou ™ Om 2 WR =~ =) ome RO HORIZONTALEMENT 1—Circonscrit. — Ville japonaise. 2—Caractére de ce qui est vrai. — Fils d‘Isaac. 3—Qui aime la mer. — Parcourir des yeux. 4—Période. — Uniquement. 5—Mémoire. 6—Germandree. 7—Dieu des vents. — — Article. 9—Charlatanisme. — Neég.. Quatre. $—Saison. — Doigt du pied. ‘— Genre de plantes a feuilles purgatives. — Gros perroquet. 10—Demi-dieu de la religion grecque. — Entrer en. 11—Femmes qui ont des enfants. - Méme. 12—Marque le dégoat. — Soeur. - Complément d'une som- me (pl.). » VERTICALEMENT 1—Donner un caracteére affecté. 2—Ville russe. — Milieu. 3—Grande étendue d'eau saleée. lance. ~ Achille le blessa de sa 4—Qui a les couleurs de I’are-en-ciel. — Canal qui conduit l'eau de la mer dans les marais salants (pl.). 5—Buite a biscuit. — Aller ci et la. 6—Unit les parties du discours. — Consommai par usage. — Cyclade. 7—Pron. pers. — Poéte allemand. 8—Pont de Paris. — Abrév. de monsieur Givefocd — Poss. 9—Batiment court et large en usage autrefois au Soudan. — Gros singes. 10—Petit prophéte. — Mesure agraire. — Eux. plus ‘tagilesde saupoudrer eesiene: tané a transformé la corvée de lavage ‘veux de talc que d’éliminer ce der- — cortics_impromptues qu'elle refusait des cheveux en une tache aussi nier. auparavant’ sous prétexte qu’elle “de- facile qu’agréable. Plus de cheveux De nombreuses adeptes essayé- vait se laver les cheveux’’. Maintenant, mouillés, dégoulinant, interminables rent la méthode européenne de il lui suffit de vaporiser, brosser et en a sécher: maintenant ou vaporise, nettoyage rapide & l’eau de Cologne; pes 24 eg sa mise en plis a repris on brosse et c’est tout! sa fraicheur. 11—A toi. — Nég. — Le plus age. 12—S’emploie pour obliger quelqu’un de se hater. — Com- prendras ce qui est écrit. LE SOLEIL, 5 MAI 1972, V