Le choix musical D’ Yvan Brunet W. R “ O Ss ” MUSICOR. Voici Wayne Smart, un jeune auteur-compositeur-inter- préte canadien talentueux, qui nous propose une premiére aventure discographique dédiée 4 la mé- moire deson pére et brillamment produite par Richard Buck (Mitsou). Fraiche musique, rock gracieux, lumineux et gorgé de sentiments sur de riches orches- trations que transpercentla voix aiguéetla guitare électrisante de Wayne. On prend plaisir a faire tourner“Don’t Call Me ASinner” (premierextrait), et “Fighting For AMiracle”, toutcomme|achan- son-titre. Asurveillerabsolument. ISABELLE BOULAY “cs A! ” A SELECT, Un pressage de mérite pourla jeune Isabelle Boulay, née en Gaspésie. Dans “Fallait pas”, avec paroles et musique signées Daniel DeShaime, Isabelle en pro- fite pour exploiter les multiples facettes desa personnalitéd’inter- préte. La piéce de résistancea pour titre “Un peu d’innocence”, pré- sentée ala Francis Cabrel, sous un voile rock. De plage en plage, Isabelle se voue a la ballade ro- mantiqueavecaisance etsincérité. Pour toutle mondeet pour tous les ages. ALIDA “COMME S LETAIS LA” PGC/SELECT, Pourquia évoluéavecla musique enchanteresse de Dalida (Yolande Gigliotti 1936-1987), cetalbum-collection regroupe 15 de ses plus grands succés dont “Besame mucho”, “Il venait d’avoir 18 ans”, “J’attendrai”, “Les feuilles mortes”, etc... en plus d’un pot-pourri comprenant des échos de “Romantica”, de “Volare” et naturellement de “Bambino”. Dalida, comme si elleétaitici! DIVERS ARTISTES CA-— NADIENS “OH WHAT A — FEELING” MCA. Voici un coffret ( 4 dis- ques compacts) comme il n’en sort quetrés rarement. Un pavéde taille quicomprend 77 chansons inoubliables endisquées de 1969 1995: “Cuts Like A Knife” de Bryan Adams, “American Woman” du défunt groupe Guess Who, “If You Could Read My Mind” de Gordon Lightfoot, “You Oughta Know” d’Alanis Morisette. De quoi ranimer de bons et beaux souvenirs nostalgi- ques. DIVERS ARTISTES “CE SOIR ON DANSE EN FRANCAIS 5”_DIVA/ WEA. Delasérie populaire “Ce soir on danse” voici le volume 5 ot |’on a su inclure un nouveau collage d’extraits de titres archiconnus datant des belles an- nées 60, dont “La poupée qui fait non”, “Quand le film est triste”, “J'ai ta photodans ma chambre”, “Comme j’ai toujours envie d’aimer™, etc. “Ca rock, ga blues et ga valse sans arrét”. De quoi apporterdel’entraina vos soirées! Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 22 mars 1996 9 NOUS AVONS LU ET AIME... La vie secrete des chiens PAR JACINTHE LAFRANCE Elizabeth Marshall Thomas, anthropo- logue et romancié- re américaine, est une passionnée des J+—\, chiens. Vivant en compagnie d’une famille canine composée de huskys et de dingos, sa passion est graduel- lement devenue un sujet d’étude pri- vilégié, 4]’origine de “La viesecréte des chiens”. Au fil des chapitres de ce li- vre, |’anthropologue entraine ses lec- teurs dans un autre monde. “Je révais depuis longtemps de pénétrer ]’uni- vers mental des chiens”, écrit Elizabeth Marshall Thomas. Je 1’ai pénétré avec |’auteur, un peu décue d’y découvrir que nos meilleurs amis n’aspirent en fait qu’a retrouver leur société d’origine sauvage, sans nous. Mishal’explorateur, Maria la reine-mére, Kokil’infanticide, Suessi etson coyote, sont parmiles chiens de auteur, ceux qui ont atteint le but ultime de tous les chiens du monde selon elle: Je retour a la meute origi- nelle. Et cela, parce que ces dignes oe descendants des Ioups qu’ellea obser- vés dans le grand Nord recherche- taient, tout comme eux, |’équilibre social et affectifde la meute. Mais ils ne peuventy parvenir qu’en étant libé- rés au maximum de |’intervention humaine, commeses chiens !’ontété. Seconstruit alors une société canine organisée, hiérarchisée, avec ses histoires d’amour, ses aspirations, ses deuils. Du début a la fin, leur vie est racontée comme un roman. De chiens domestiques de banlieue, leur progression constante vers la recons- titution de cette meute originelle se poursuivra jusqu’a la mort. L’approche de |’auteur est simple et sans prétention scientifi- que, malgré sa démarche d’observa- tion rigoureuse. Ses conclusions nous sont livrées sous la forme d’un récit, dans un langage simple et accessible. Le regard affectueux et empreint de respect que porte Elizabeth Marshall Thomassurses chiens ne saurait plai- te, €videmment, qu’aux lecteurs qui partagent ces sentiments pournosamis a quatre pattes. Pour les autres, il s’agira d’un traité instructif sur |’es- péce quise partage nos quartiers, pour le meilleur et pour le pire. 0 COUPURES INDIGESTES POUR LES ENSEIGNANTS FRANCO-ONTARIENS OTTAWA(APF): Les enseignants franco- ontariens sont de mauvais poil par les temps quicourent. La raison: le gouver- nement conservateur de Mike Harris a décidé de faire d’importantes coupures budgétaires dans le domaine de |’éduca- tion. Pire: ilne semble pas comprendre lesbesoins particuliers des francopho- nes. Lesdélégués 4la57e assemblée annuelle de l’Association des enseignants et des enseignantes franco-ontariens (AEFO) ont surtout discuté des compres- sions budgétaires et celase comprend. Le gouvernement conservateur adécidéde réduire de 65 millions de dollars les dépenses administratives en éducation, de 118 millions le financement des mater- nelles et de l'éducation pour les adultes, de 16 millions le transport scolaire, et il a décrété un moratoire d’un an sur les constructions d’écoles, ce qui lui fera économiser un autre 167 millions de dollars. Plus encore, les subventions en éducation déja annoncées seront réduites de 32 millions dedollars. Les enseignants demandent un financement équitable pour les conseils scolaires etrevendiquent que les coupu- res soient faites de maniére équitable. Le président de l’AEFO, Roger Régimbald, dénogce en particulier les coupures dans letransport scolaire, de méme que l'inten- tiondu gouvernement de réduire letemps de préparation des enseignants en classe: <> de- Les 26, 27 et 28 février 1976, des personnes représentant une douzaine de journaux de la francophonie minoritaire canadienne se rencontrent dans un hétel d’Ottawa. Leur premiére décision est de former « l’Association de la Presse Francophone Hors Québec » (APFHQ). Au fil des années, le nouvel organisme, aprés avoir ouvert une permanence a Ottawa, a créé pour ses membres les principaux services suivants : une agence de représentation publicitaire. mande M. Régimbald, quirappelle que les enseignants consacrenten moyenne 60 heures de travail par semaine a ’éduca- tion des enfants et que<> Letemps de préparation en clas- se, qui est inférieur 4 élémentaire par rapport au niveau secondaire, sera d’ailleurs une des priorités du syndicat lors de ses négociations en 1996-1997. Les enseignants veulent un temps de préparation et un rapport maitre-éléves comparables 4 ceux du secondaire. Les coupures dans les maternel- les pourraient aussi avoir un impact sur Péducation des francophones selon AEFO. Lesconseils scolaires francopho- nes étant généralement plus pauvres que lesconseils scolaires anglophones, cer- tains devront peut-étre sacrifier la mater- nelle en frangais pour boucler leur bud- get. Les parents n'auraientalors d’autre choixqued’inscrire leur enfant au conseil scolaire anglophone. Le syndicat pense aussi que les coupures au niveau dutransport scolaire vont désavantager les francophones, qui vivent souvent dans des régions du les distances sont grandes. Selon ’AEFO, les éléves francophones pourraient tout sim- plement choisirl’écoleanglaiseafin d’évi- ter de faire a pied les quelques kilométres quiles séparent del’école frangaise. Mais pour le moment, iln’est pas question pour les enseignants de déclen- cher une gréve danse butde faire enten- dre raison au gouvernement. Q un organisme qui remet annuellement des bourses a la reléve en communications. - un service de nouvelles de la francophonie et de matériel rédactionnel aux abonnés. Aujourd’hui, l’organisme national, qui s’appelle l’Association de la presse francophone depuis quelques années, a fait son entrée sur le réseau Internet afin de mettre encore plus en évidence le regroupement de 24 journaux répartis dans neuf provinces et deux territoires. _ A Voccasion de son 20 anniversaire, > VAPF salue le journal Le Soleil, un membre depuis les débuts.