Rapport annuel du Commissaire aux langues officielles Les francophones de la Colombie-Britannique doivent porter plainte “Le rapport du Commissaire aux langues officielles démon- tre encore une fois que ce n’est que par le biais de plaintes que les francophones réussiront a obtenir le respect de leurs droits. La vigilance des fran- cophones et de la Fédération sont nécessaires. I] faut conti- nuer a exiger des services en frangais auprés des institutions fédérales désignées et 4 dépo- ser des plaintes lorsqu’ils ne sont pas offerts adéquatement,” déclarait Diane Cété, prési- dente de la Fédération des fran- cophones de la Colombie-Bri- tannique (FFCB) en réaction au dépét du rapport annuel du Commissaire aux langues offi- cielles, le 1° mai dernier. Dans son 25° rapport annuel, le Commissaire aux langues offi- cielles parle de progrés au ni- veau des conditions d’ existence des communautés de langues officielles. Bien qu’il y ait eu progrés depuis la mise en oeuvre de la Loi sur les langues officielles, les porte-parole de la communauté francophone se doivent de constater qu’il y a eu une augmentation de 12% des plaintes au plan national et que le nombre de plaintes rece- vables, issues de la Colombie- Britannique, a plus que double. Cette observation nous porte a conclure que la déficience au niveau de |’ offre des services en frangais au sein des ministéres et agences fédérales de la C.-B. est flagrante. Rappelons qu’au printemps 1994, la FFCB avec la collaboration de ses associations-membres, avait mené sa propre vérification des services en frangais qui avait démontré que les services n’étaient offerts qu’a 60% du temps. La Fédération compte organiser un deuxiéme exercice de ce genre a l’automne 1996 afin de contrer a une situation qui perdure en C.-B. en ce qui a trait 4 la prestation des servi- ces et aussi a cause de la res- tructuration de l’appareil fédé- ral. Pour ce qui est du message con- cernant la mise en oeuvre de article 41 de la Loi sur les lan- gues officielles, a Fédération s’attendait a une approche beaucoup plus mordante du Commissaire dans la dénoncia- tion du manque de leadership dela part des autorités concer- nées. “Aucun des ministéres visés par l’article 41 n’a pris ses responsabilités au sérieux,” dé- clarait Diane Cété, “alors que la communauté francophone a pris le temps de présenter son plan de développement global et de tenir plusieurs rencontres. Nous demandons au Premier ministre du Canada de trans- mettre des directives claires a son Conseil privé et aux minis- téres afin que l’appareil fédéral soutienne le développement et ’épanouissement des commu- nautés francophones en situa- tion minoritaire.” Les porte-parole de la Fédéra- tion ont rencontré les représen- tants du Commissaire le 9 mai dernier afin de discuter du rap- port. Les observations de la F.F.C.B. ont porté entre autres sur le r6le du Commissaire pour assurer le respect de |’ esprit de la Loi sur les langues officiel- les dans le dossier de la dévo- lution des pouvoirs du niveau fédéral au niveau provincial. La Fédération a recommandé a nouveau que le Conseil du Tré- sor adopte un réle plus actif au niveau de la promotion des points de services en francais, et que le Commissaire nomme un représentant en Colombie- Britannique, car le nombre de plaintes déposées le justifie. La Fédération a encouragé le Com- missaire a poursuivre la réali- sation d’études ciblées telles celle réalisée sur l’utilisation du frangais et de l’anglais devant les tribunaux au Canada. Fina- lement, la Fédération a invité le Commissaire a tenir un exer- cice de relations publiques en Colombie-Britannique lors du dévoilement de son prochain rapport annuel afin de sensibi- liser davantage l’une des régions du Canada des plus réfractaires au fait francais. oLe Sait ds unton