a Reprise de la question scolaire Jeu bilingue de mots croises Par A.A.Hards C’est peut-étre l’initiative d’un professeur de frangais, qui a fait un stage dans la province de Québec, quiser- vira d’amorce A une reprise de la question du frangais, langue d’enseignement, en Colombie- Britannique. En effet, c’est M-Raymond Fulford, président de 1’As- sociation des Professeurs de langues de Chilliwack, quia lancé la balle en préparant et en pilotant un mémoire qui sera présenté au pro- chain congrés général de la B.C.Teachers Fédération. Le sujet a été débattu a Chilliwack A l’occasion d’au moins une rencontre des en- seignements, le 15 février | dernier, et, A la convention des institeurs qui s’est te- _ hue le 26 du méme mois. | A cette derniére rencontre on avait invité Roméo Pa- quette, secrétaire général | de la Fédération C.F. de la C.B., A discuter de cette initiative avec les ensei- gnants rassemblés. M.Fulford recommande d’ abord d’abandonner la poli- tique désastreuse de cette province qui consiste 4 ren- dre le frangais obligatoire, 4 partir de la 8iéme année, comme sujet pour tous, mal- | gré la pénurie de personnel | qualifié, et la réaction fran- | cophobe qu’elle encourage, | pour établir plutdt, le fran- | dés 1’@lementaire, pour les familles qui le désirent. Selon M.Fulford, cette po- litique permettrait la mise sur pied de classes ou mé- |me d’écoles frangaises, ce qui, d’un seul coup, satis- ferait le droit des canadiens de langue frangaise 4 l’en- seignement dans leur langue et le désir légitime de nom- breux anglophones qui veu- lent réellement apprendre le frangais et connaftre la cul- ture- canadienne-frang aise. Le document de M.Fulford va jusqu’A recommander la participation de la Fédéra- tion C.F. de la C.B. dans les consultations préalables et la mise sur pied des poli- tiques et des programmes. Il va sans dire que le Comi- té exécutif de la Fédération a pris connaissance avec Sa- tisfaction de ce document et qu’une décision d’appuyer le mouvement a été prise sur le champ. Un mémoire d’appui a été préparé par le secrétaire général, et envoyé a qui de droit. Ce mémoire rappelle la po- sition de la Fédération en ce qui concerne la recon- naissance du frangais, lan- gue d’enseignement. Fonda- mentalement, toute politique & cet égard doit-étre ins- pirée par l’égalité de droit de l’anglais et du francais dans un pays ov les deux groupes linguistiques doi- vent se sentir parfaitement chez eux , partout. De cette donnée fondamen- tale il découle qu’éventuel- lement il devra exister deux réseaux d’écoles, dont cha- l : | cun devra s’identifier 4 une ¢ais langue d’enseignement, | culture canadienne vivante, et non pas 4 une langue ma- joritaire et 4 une langue é- | trangére. Le mémoire d’appui relate les erreurs qui menacent SOLUTION DU 5 MARS eels rae ee) 1 IMJOIN|TIALI | 2 Jol clAIRI I IN| 3 INJESPIAIL mo wy 5 EINE | CISMBA| arom 8 TUIN|L ate) 10 fe, 11 'U} RI] 12 fa Coupon dabonnement Le Soleil de Vancouver Abonnement (] Reabonnement CL) 0 0 0 0 0 cece cscscccccescoeedescecens DATE tescceceeeseseese © 0 © «© eeeeees PROVINCE : wcccceces: 1 an $6.00 Boite Postale 8190 Station L Vancouver, 14, B.C. Il, LE SOLEIL DE VANCOUVER, 12 MARS 1971. 10 11.12 Le Soleil est l’expérience de Maillardvil- le. Le paternalisme de la Commission Scolaire de Co- quitlam et des autorités sco- laires y est décrit et dénoncé. Utiliser nos propres res- sources; Au cours de sa présentation Roméo Paquette souligna 1’ importance de ‘‘rapatrier”’ le frangais et de cesser de le traiter comme une lan- gue étrangére. ‘‘La place de l’Etoile, a Paris est intéressante,mais une visite des faubourgs du Québec aurait l’avantage de remplacer |’étudiant fran- gais dans un contexte cana- dien. En parlant de la lan- | gue frangaise et de son uti- lité, il ne se réfererait plus automatiquement 4 une visite présumée de la France.’’ ‘¢T] serait préférable de re- courir 4 des manuels qui permettent & la fois la con- naissance de son propre pays et la connaissance d’une cul- ture indigéne, nonpas étran- gére.”’ : Faire apprécier plutdt que détester le frangais. L’étude obligatoire du fran- gais, pour les étudiants du secondaire, en C.B., semble mieux réussir A frustrer les éléves et A les indisposer contre une matiére qui leur apparaft inutile, qu’A faire avancer la cause du bilin- guisme. Il serait préférable d’en- lever cette obligation et d’ offrir le frangais comme op- tion dés 1’école élémentaire; mais de facon globale, c’est Aa dire 1’étude de toutes les matiéres en frangais, de sorte que le frangais soit une langue de travail, une langue vivante et enrichis- sante, non pas un sujet ari- publié Tél. 266-9422 Fondateur : André Piolat. Directeur-Rédacteur en chef : Myriam Bennett Rédacteurs : Daniel Montroty Jean-Claude Arlujsor Réalisation graphique : Frank Edmonds de qui ne méne 4 rien. Il faut espérer que les ins tituteurs de Chilliwack, ré ussiront 4 convaincre leur confréres, lors du congré annuel de la B.C.T.F. Espérons surtout qu’il convaincront le Ministére d l’Education de la nécessit du sérieux. Ce ne doit pa étre un simple expédient po litique, Ou une aventure me: née dans une perspective qu pourait étre interprété comme intentionnellemen vouée A la faillite comm: comme celle de Maillard: ville. | Cette fois; il faudra wi Conseil Consultatif 4 la foi: représentatif de la commu- nauté francophone concerné« et des autorités pédagogi- ques compétentes. Il faudra choisir l’endroi de telle fagon qu’il ne pour- ra pas s’y introduire lacon- currence entre l’école pa- roissiale et 1’école publique Roméo PAQUETTE de Vancouver est yn journal indépendant. Il } t chaque semaine par Le Soleil de Colombie} Ltée, Bofte Postale 8190, Bureau L - Vancouver 14,.C.B.