a catia elals xtillealne ra ene oie eas “earl aor cme ante coe Page ee eee acer eae eee ancien oem nie tas ene adie meet eee rates aa tam mein eee _—— ey CT ne ee Oe Oe ee E MAGAZINE Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 31: mars 1995 - 8 Climatologie Effet de serre : le debat se réchaufte Deux nouvelles études critiquent la théorie dominante selon laquelle Paugmentation du gazcarbonique dans!’ atmosphére entraine une évation de'sa température. Mais, réchauffement ou pas, |’ Antarctique, lui, fond bel et bien. Selon les relevés des chercheurs anglais, latempérature moyenne de l’Antarctique s’éléverait réguli¢rement depuis un demi-siécle. CO, oui? CO, non? Y-a-t-il une ou des explication(s)? Voyons voir... PAR JEAN-CLAUDE PITRE aprés les relevés de chercheurs anglais, de la base de relévement de Faraday, située sur la péninsule Antarctique, la température moyenne de cette région s’éléve réguliérement depuis un demi-siécle. C’est cette mission scientifique qui a lancé’l’alarme : la plus grande réserve d’eau douce est en train de fondre. On signale qu’au cours des quarante derniéres années, la température moyenne a augmenté de 2,5°C. Onn'avait jamais connu de variations de températures aussi brusques depuis qu’on effectue des mesures dans l’Antarctique, c’est-a-dire depuis cent trente ans environ. L’Antarctique est, de loin, la plus grande réserve d’eau douce de laplaneéte. S’iltondait complétement, le niveau de la mer s’éléverait d’environ 60 métres sur toute la planéte, avec des conséquences facilement imaginables pour les nombreuses villes construites prés de la mer: Venise, New York et Vancouver... une autre bonne raison d’aimer la montagne! Les glaces jouent aussi un réle fondamental pour le climat et la géologie. Pour le climat, parce qu’elles servent de thermostat : non pas tant 4 cause de leur basse température qu'a cause de leur blancheur, qui réfléchit une grande partie des radiations solaires. Pour la géologie, parce que leur poids agit sur les fameuses plaques (tectoniques) qui constituent la crofite terrestre. Les glaces qui recouvrent les calottes polaires pésent environ 30 000 milliards de tonnes. On affirme que si la couche de glace qui recouvre le Groenland fondait complétement, l’ile se souléverait de 600 métres. On aurait un effet similaire pour!’ Antarctique, dont la couche de glace a une épaisseur moyenne de 2000 metres (et plus de 3000 métres dans certaines zones). Selon de nombreux climatologues, pour trouver un phénoméne comparable, il faut remonter 150 000 ans en arriére, au Groenland, comme en témoignent les carottes de glace extraites de cette fle de l’Arctique. Aujourd” hui, le secteur météorologique de la station Faraday dispose de la série de données la plus complete de ces cinquante demiéres années sur ce continent «mystique»*. Selon ses calculs, J’augmentation de température moyenne a été d’un demi-degré environ tous les dix ans. «La moyenne annuelle a la base de Faraday se situe actuellement autour de -3°C, alors qu'elle était de -6°C dans les années cinquante.» Et le directeur météorologique de la station, John King, d’ajouter : «Ze réchauffement concerne surtout les régions de l’Antarctique qui entoure la vaste mer glacée de Ross; iln'’ya pas, en revanche, d’indice évident de réchauffement de l'autre cété du continent. » Les effets seraient déja visibles dans cette partie du monde. Ainsi, entre 1969 et 1989, le glacierde Wardie aurait fondu sur 1300 km?. Comme rien n’est encore sfir quant aux raisons de ce phénoméne, 1’on avance des hypothéses. D’abord, on pense qu’il pourrait s’agir d’un effet local, lié Aun changement partiel de la circulation des courants marins antarctiques. Mais |’hypothése la plus plausible, pour John King, est qu’ «il s ‘agit d’un signe de l’effet de serre, conséquence de augmentation de gaz carbonique dans I'air [...]». Pour lui, cette thése est confirmée par le fait que «/...] méme au Groenland, on observe un recul des glaces». Mais voila que |’hypothése, selon: laquelle |’augmentation du dioxyde de carbone (CO,) dans latmosphére provoque un réchauffement de la planéte, est remise en cause par deux études réalisées par des chercheurs britanniques*. On soutient dans cet article qu’au cours des cinquante demiéres années, |’ activité humaine a dégagé de grandes quantités de ce gaz dans |’atmosphére et, pourtant, onn’aconstaté qu’un réchauffement minime dela planéte. Le dioxyde de carbone est le deuxiéme gaz 4 «effet de serre» aprés la vapeur d’eau. Il piége le rayonnement infrarouge émis par la Terre et il est responsable, pense-t- on, d’un excédent thermique d’environ 1°C sur les 33°C de réchauffement occasionnés naturel- lement par lV’effet de serre. En un siécle, l’activité humaine aurait fait passer la concentration de CO, de 280 parties par millions (ppm) 4350 ppm. Cependant, les récentes prévisions sur le réchauffement de la planéte au siécle prochain - faites par |’Intergovernmental Panel on | Climate Change (IPCC) - reposent sur des simulations par ordinateur, partant du principe que l’augmentation du CO, provoquera une élévation des températures moyennes du _ globe. Cette hypothése se fonde en partie sur des données géologiques, établissant un lien entre de plus fortes concentrations en CO, par le passé et des climats plus chauds, de 5410°C plus élevés que denos jours. C’estjustement surce dernier point que Bruce Sellwood, Greg Price’ et Paul Valdes, de 1’Université de Readings® (G.B.), contestent cette théorie. Seloneux, au crétacé - de 144 4 65 millions d’années avant notre © ére -, la température moyenne de la Terre était trés proche de celle d’aujourd’hui, alors que 1’ atmosphére contenait probablement plus de 2000 ppm de CO,, soit 4 peu prés huit fois plus qu’ aujourd’ hu. Pour parvenir a cette conclusion, Sellwood et ses collégues ont, grace a la spectrométrie de masse, analysé les proportions des isotopes® de l’oxygéne (18 et 16) présents dans les fossiles de cette époque. Des études menées sur les océans dans leur état actuel montreraient que lorsque la température de l’eau monte, la quantité d’oxygéne 18 contenue dans les coquillages diminue par rapport a celle de l’oxygéne 16. «La proportion des isotopes de l’oxygéne dans les fossiles (permettrait) d’évaluer la température de l'eau al’époque ou vivaient ces créatures.» Sellwood et sés collégues ont découvert qu’au crétacé, les températures al’équateur étaient comparables ou peut-étre inférieures 4 celles d’aujourd’hui, alors que la différence thermique entre les péles et l’équateur était bien moins marquée. Des résultats qui, selon ces mémes chercheurs, fragilisent le modéle climatique sur lequel s’appuie les prévisions de VIPCC : «Les modéles qui suggérent de futures variations climatiques, en prenant pour référence le monde a l’ére du crétacé (le modéle 5 a 10°C plus chaud qu’aujourd’hui), doivent étre considérés avec la plus grande prudence», préviennent ces chercheurs. Parallélement, Jack Barrett, de1’Imperial College, ALondres, alui CHRETIEN Millside Elementary School 1432 Brunette, Coin Schoolhouse Coquitlam. Service tous les dimanches matina 10h30 (Louanges et prédication) CARREFOUR EVANGELIQUE — Vancouver City Centre Church 1290 Homby Coin Hornby et Drake Vancouver (Downtown) Service tous les dimanches apres-midi a | 4h30 (Louangesetprédication) _ | Contactez Pasteur Robert Lapointe au 525-1705 Lecture des lignes de la main, MME PALMER VENEZ CONSULTER UNE VOVANTE EUROPEENNE DE TALENT Vous conseille sur les problémes de la vie, en amour, affaires, mariage, santé. Consultations privées 40 ans d'expérience. 448-8626 ou 275-4496 tarot, voyance extra-lucide. aussi remis en cause |’effet d’une plus grande concentration de CO, sur le réchauffement. Dans un article a paraitre dans la revue spécialisée Spectrochimica Acta, il étudie les réles du CO, et de la vapeur d’eau dans la régulation de la troposphére - la couche la plus basse de l’atmosphére -, ot se produisent la plupart des changements météorologiques et qui s’étend sur 18 km au-dessus de l’équateur et de 6 km au-dessus des péles. Selon Barrett, «/...] les 30 premiers métres de la troposphere - contiennent suffisamment de gaz carbonique et de vapeur d’eau pour absorber la _ totalité du rayonnement infrarouge reflété et émis par la crotite terrestre, pour'la plupart des longueurs d’ondes». Il soyligne que le CO, ne dégage pas l’énergie qu’il aabsorbée sous forme de radiation infrarouge, comme le suppose les modéles climatiques, mais par collisions avec d’autres molécules. En conséquence, «tout ‘rayonnement [...] est absorbé; et c’est pourquoi, a son avis, une augmentation de CO, ou de vapeur d'eau dans l’atmosphere aurait peu de répercussions ». Un avis qui n’est toutefois pas partagé par l’ensemble des spécialistes de la question. Phil Jones, de l’unité de recherches climatiques de |’Université d’East Anglia, en Grande-Bretagne, demeure sceptique: «J’aurais tendance a partager l’avis général de I’IPCC, plutét que le point de vue [...] de Jack Barrett.» Comme vous. voyez, la communauté scientifique est loin d’un consensus. C’est bien; ainsi la recherche continue, espérant trouver «le» modéle qui nous aide a comprendre parce que justement il souléve toujours des questions. Pour faire suite 4 ce premier volet, nous verrons la semaine prochaine que la vitesse de rotation de la Terre ralentit. Des forces magnétiques qui s’exercent a l’intérieur du globe déterminent des périodes dans son évolution. Ces variations pourraient expliquer le changement climatique. Nous verrons aussi que le changement climatique, s’il a bien lieu, entrainerait 1’explosion de plusieurs maladies tropicales. Principale raison : les insectes, vecteurs de maladies, pourraient étendre leur territoire. Une fagon de comprendre |’interaction du climat, de l’environnement et de la santé. ' Bianucci, Pietro, La Stampa (Turin), repris par Courrier International (CI), No. 194, p. 34. ?La colonie antarctique de chercheurs britanniques est trés compétente et renommeée. Ce sont des scientifiques de la base anglaise de Halley qui ont été les premiers a observer la disparition de la couche d’ozone. ’Emsley, John, New Scientist (Londres), octobre 1994, repris par CI, No. 209, p. 42. 4“ Groupe international d’études sur le climat. Organisation scientifique internationale opérant pour les Nations unies la synthése des recherches climatiques, sous forme de rapports réguliers. 5 Voir Nature, vol. 370, p. 453 et ss. *Les atomes dont les noyaux atomiques contiennent le méme nombre de protons, mais un nombre différent de neutrons, sont des isotopes différents duméme élément. VOLAILLES PRETES A EMPORTER CHANGEMENT DE DIRECTION Ile Granville Marche Public — Ouvert du mardi au dimanche de 9h a 18h