SALT VIENNE. La sixie- me session des entretiens a- méricano-sovictiques sur la. limitation des armements stratégiques (SALT) s’ouvri- ra a Vienne lundi matin. _La délégation des Etats-U- nis que conduit M. Gerald C. Smith arrivera dans la capi- tale autrichienne dans la soi- rée d’aujourd’hui par avion spécial. La délégation sovié- tique que dirige M. Vladimir Semi onov est attendue di- manche matin. La précédente session vien- noise avait été close par l'ac- cord de procédure annoncé simultanément le 20 mai a Washington et a Moscou: Les deux delégations avaient con- venu de concentrer leurs ef- forts sur le probleme des dispositifs défensifs de mis- siles _anti-missiles | (ABM) comune le demandait Union soviétique, tout en discutant, dans le méme temps, comme le souhaitaient les Améri- cains, de la question des ar- mements offensifs (ICBM) demiere session qui s'est déroulée a Helsinki a débouché, le 30 septembre, sur un double accord: l'un a trait 4 la modemisation du “téléphone rouge’, l'autre concerne les usages acciden- tels et non autorisés des ar- mes nucléaires. L’organisation des rencon- tres - qui ont lieu alternati- vement a lambassade des Etats-Unis et 4 -l’ambassa- de d’Union soviétique sera arrétée au cours de la pre- miere conversation qu’auront les délégations, lundi matin. Dans les milieux proches de la délégation ameéricaine, | on fait preuve d’optimisme quant a la poursuite de la dis- cussion en soulignant que les perspectives de celles-ci ‘‘ne | sont pas maivaises’’. On no- te que, depuis la session d’ Hel- Informations internationales sinki, aucun événement ne J: s'est produit qui ait été de na- | ture a détériorer les possi- bilités d’un accord. Au con- traire, on considere dans ces mémes milieux de facon po- sitive les visites faites par de hautes personnalités _ sovié- tiques tant en France qu’au Canada. Toutefois, on se re- fuse a lier la visite prévue du_président. Richard Nixon a Pekin et 4 Moscou aux né- gociations de Vienne en re- marquant que jusqu’a présent aucun elemeni exterieur na influé sur les SALT. : De méme source, on confir- me que, conformément a I’ac- cord du 20 mai, la délégation américaine concentrera ses efforts, cette année, sur 1’é- laboration d’un accord rela- tif aux installations de fusées anti-fusées, cet accord in- cluant des mesures relatives a-la limitation des armes of- | fensives stratégiques. En ce qui conceme lessai_ | d’Amchitka au Cours duquel a été expérimentée une ogive destinée aux projectiles des systemes défensifs ABM, on regrette de méme source qu'il ait fait l'objet d'une grande publicité et on fait observer Tous les matins, ce kangourou amate Gippsland, en Australie. La béte, qui s‘appelle Joe-Joe, vit dans un,parc Inational.situé non loin. st ; : Rall pa \ e biere se r > bar de East | iEspagne gnols fait gagner au peuple d’Espagne une parcelle de démocratie mais- il faut sérieusement penser a une alterna- tive au franquisme, a un “programme” sur lequel se mettraient d’accord tous ceux qui ont acquis ou reconquis |’es- prit de lutte. Carlos Elvira: 20 ans de séjour en prison, représentant des ‘‘commissions ouvrieres’, rencontrait hier les journa- listes auxquels il confiait que, malgré la dictature franquiste c'est la ‘“‘base’’ qui en Espagne élit ses délégués d’ate- lier. La gréve est “‘illégale’” mais il se produit de plus en plus de gréves et ce, avec l'accord et lappui de l'ensemble des étudiants, des professionnels et du clergé. SEAT -— entreprise d’Etat, usine d'autos. de Barcelone — est la derniére étape d'une escalade de la démocratie qui passe par les mines des Asturies, les proces de Burgos et la gréve géné rale du batiment (sept jours) a Madrid. La répression se fait sentir, il est vrai, mais elle ose moins qu’auparavant, parce que la solidarité s’exprime de plus en plus ouvertement 4 I’égard des syndi- calistes brimés. (Les 21,000 ouvriers de la SEAT réclament le réengagement de 23 membres de “commissions ou- vrieres’’) . . are jour, la patience ‘des Espa- Les ¢éninflssiohs ouvrieres; C'est un _ mouvement socio-politique qui, depuis 1962 surtout, travaille 4 deéfendre la classe ouvriere trahie par la direction des syndicats “‘fascistes’’. Une septieme “réunion générale’ de ces commissions , s'est tenue il y a un mois dans la clan? destinité, en Espagne, mais il reste que l’activité des commissions se fait : A ciel ouvert et ‘nous sommes peut-étre sur le chemin qui nous aménera a une greve générale”, selon Carlos Elvira. Les militants des ‘commissions ou- vrieres”’ ont en moyenne 23 ans. Outre le rdle proprement -syndical des com- missions, ces dermieres se donnent -une tache d’opposition 4 Franco et a son successeur désigné Don Juan Carlos. Le but des commissions est de faire cesser ‘‘l’'exploitation de homme par l'homme’. M. Elvira a parlé longuement des ‘scandales (Matesa, Iberia, industrie immobiliere) qui secouent fe régime franquiste et de l’attitude tout 4 fait jiceresise adoptée récemment par ’Eglise espagnole, qui détient encore une force morale et economique dans ce pays ou périrent un million de com- battants de 1936 a 1939 (par la suite, il y eut peut-étre 300,000 fusillés et 500, 000 exilés, ce qui fait une perte de deux - des forces de I'Eglise. millions de citoyens). Salk colina Txt wt aati e dossier noir d'une Eglise longtemps asservie au pouvoir mais qui a su pren- dre conscience de son role contempo- rain. Un vote a été pris a la derniere conférence .épiscopale d’Espagne su le “‘pardon’’ que devrait demander IE glise espagnole au peuple pour le’ to causé depuis ['avenement de Franco — une torte minorite s est prononcee en faveur de ce geste de repentir, ce qui en dit suffisamment sur le revirement, Carlos Elvira, depuis 1967, vit en, exil a Paris; les commissions ouvrie- res jugeaient que c’était prendre un ris- que inutile que de le faire militer en Espagne. Depuis, Elvira établit des con- tacts et fait connaitre a |’ étranger qu’aul} pays de Franco, bien des choses sont en! mutations. ws Paris PARIS Depuis le ler novembre, ’ensemble des services offerts par la Déléga- tion générale du Québec est regroupé dans limmeuble de la rue Pergolese, pres de 1’E- toile, apres un réaménagement ui a créé uh nombre suffisant le bureaux. Ces nouveaux bureaux ont surtout été aménagés dans 1’ ap- partement qu’occupait le déle- pe général, M. Jean Chapde- ine. Ce dernier habite main- tenant un appartement de. l’a- venue Foch. ! Tous ces travaux ont mar- ere dixjeme anniversaire jde ‘(ouverture a Paris de la Delegation. : C'est en effet le 6 octobre ‘1961 Qu’ était installé le pre- mier bureau de la Délégation, ‘au 19rue Barbot-de-Jouy, dans . Ié ~ septiéme ‘arrondissement; non loin. des Invalides. 1 com- prenait alors un sérvice éco- nomique et un service cultu+ rel et le délégué était M. Char- les Inssier. ; E Trois années plus tard, une bibliotheque était amenagee, dans ces mémes locaux, a l’in- tention du public. : Par la suite les événements se précipitent! en 1963, M. Jean Ghapdelaine remplace M. Lussier et on procede, la: méme année a création d’un service d’éducation, d’un bureau d’accueil aux étudiants: hee depuis. ouverture dé& ALT, les Etats-Unis et l’U- RSS continuent a développer leurs armes nucléaires dans ‘la mesure ot ils le jugent important et nécessaire pour leur sécurité. et d'un service administratif. | Les locaux de la rue Bar- bot-de-Jouy' sont--trop petits et on transporte la Delégation: au 66 rue Pergolese en 1967, _eréant la méme année un ser- vice. de presse et d’informa- tion. Dans l’immeuble de la rue Barbot-de-Jouy, on conserve toutefois les services d’éduca- tion, d’accueil et de bibliothe- que, en méme temps qu’on ou- vre un département de touris- One En 1969, on crée deux nou- veaux services, soit le servi- ce scientifique et technique et celui de limmigration qui s'iinstalle, un peu plus tard, dans un immeuble de la rue. Auber, derriére |’Opéra, dans le quartier des affaires. Aujourd’hui, tout est regrou- pé rue Pergolese et la Déle- gation qui comptait une dizai- ne demployés a son ouverture en compte maintenant une soixantaine. Elle se donne toujours pour mission d’assu- rer le prolongement en Fran- ce des compétences du Québec, la poursuite de ses intéréts et la stimulation des échanges franco-québécois. Ce regroupement ne serait toutefois que provisoire. Des plans seraient déja faits en vue du déménagement de la Délégation et de tous ses ser- vices dans un immeuble situé en un point plus central de la capitale francaise. e ministre québécois des affaires culturelles, M. Fran- cois Cloutier, croit méme que ce nouveau regroupement pour- rait se faire d’Jci cing ans. Paris PARIS Roger Va- dim, qui vient de terminer a Paris le montage de son der- nier film ‘Helle’, écrit a Saint-Tropez le scénario de sa prochaine realisation. Il s'agit d’une adaptation du - Don Juan de Moliére. Adapta- tion trés libre puisque I’his- toire se déroulera non au XViléme siecle mais a notre époque et que Don Juan sera incarné par Brigitte Bardot. “Don Juan n’était pas un vulgaire playboy’, a déclaré le premier mari de la vedette, mais un étre inquiet qui avait besoin de séduire pour se prouver sgn existence. Alors pourquoi pas une femme?” Le premier commentaire de Brigitte Bardot sur son prochain role donjuanesque a ‘été: “Le commandeur nia qu’a bien se tenir.” D’autre part, Serge Reggia- ni va retrouver son metteur en scene de “Comptes a re- bours’, Roger Pigaut, dans un film intitulé provisoire- ment ‘Les vocations tardi- ves”. Il ne s'agira pas cette fois- ci d'une histoire de reglement de comptes entre truands, mais d’une comédie humoris- tique qui permettra a I’ac- teur-chanteur de réveler un aspect moins connu de son ta- lent: la drélerie. Reggiani interprétera en effet le réle dun réveur im- . pénitent qui finit par com- prendre que réver n’est pas un métier 4 l’oecasion de pé- ripéties ot seront mises a l'épreuve sa ndiveté et sa fantaisie. ; Michel Bouquet et Marcel Bozzuffi completeront la dis- tribution de ces ‘“‘vocations tardives’’. -XVI, LE SOLEIL, 26 NOVEMBRE 1971 sities Yu