cas il ils of Point de we Un patrimoine en peril Parmi toutes [es réactions de mécontentement re- cueillies suite 4 labattage de Ia forét de Clayoquot Sound, voici celle de une de nos collaboratrices. Ce n’est pas un appel aux armes, mais celui de la raison qui me pousse aujourd’ hui 4 écrire ces lignes. Je m’adresse aux gens désireux de voir leurs enfants grandir dans unmonde merveilleux ou leréel et]’insolite s harmonisent en toute beauté. Clayoquot Sound estune exemple parmi tant d’ autres, le résultat de négligences dans l’exploitation excessive derichesse qui ne nous appartiennent pas. Cependant, ils restent bien des personnes, tels le Dalai Lama, leader spirituel Tibétain, ou Michel Serres, philosophe frangais, qui viennentnousremémorer le contrat naturel qui nous lie a cette terre, cette interdépendance de |’humain avec l’animal, le végétal et tout autre élément originel. Avez-vous déja parcouru ces longues plages de sable blanc, bordées par la forét pluviale (Rain Forest), a quelques kilométres de Tofino, dont l’apanage verdoyant et sauvage attire des milliers de touristes chaque année ? Cetteforét est issue de la rencontre del’ océan et des montagnes, elle regorge de microorganismes, d’insectes, de mammiféres et de plantes rares. Cette symbiose assure son “renouvellement. Chaque forét est unique par son identité génétique et celle de ses habitants. A chaque fois qu’une parcelle de ce riche patrimoine est détruite, elle l’est pour toujours. Tels deux éléments d’un poumon, la forét assure le renouvellement de 1’air que nous respirons (transformation naturelle du dioxyde de carbone en oxygeéne). La décrépitude de ses vieux arbres crée le composte et l’engrais, essentiels 4 la croissance et a la stabilité des jeunes pousses. Ces arbres absorbent une grande quantité d’eau provenant du sol qu ils redistribuent sous forme de vapeur lors de 1’ensoleillement quotidien. Ils influencent ainsi l’atmosphére, le temps et ses effets climatiques, mais aussi préservent de 1’érosion et enfin procurent un habitat inestimable. Les espéces principales que1’on peutrencontrer sont la pruche occidentale (Hemlock), le thuya ou cédre géant (Western Red Cedar), Douglas taxifolié ou pin de douglas (Douglas fir) et l’épinette de Sitka (Sitka Spruce). Ils ont une espérance de vie allant de 300 4 800 ans (le plus ancien est de 2000 ans), atteignent des hauteurs de 95 métres, soit 11 000 tonnes d’organismes vivants par hectare. Pour certains amoureux de la nature, ces foréts ressemblent a des cathédrales sans age avec des géants qui y trénent en toute majesté. La foréte pluviale est apparue aprés la derniére glaciation (11 000 av. J.-C.). Elle représente 0,2% de la superficie mondiale terrestre. On peut la retrouver au Chili, en Tasmanie, en Nouvelle- Zélande et en Norvége (50% de sa superficie totale se trouve sur la céte ouest du continent américain entre 1’Alaska et l’Orégon). A partir de statistiques compilées par Vicky Husbad (Sierra Club) et par Peter Morrison (écologiste a la Wilderness Society), nous apprenons que plus de la moitié de la forét pluviale a disparu de 1954 a 1990, soit une perte de 24 000 hectares par an. Sachant que 1ile de Vancouver a une superficie de 32 millions de hectares et que la forét pluviale ne recouvre que 829 000 hectares (1,69 millions en 1954), on projette sa disparition compléte au début du XXTe siécle. Le débat actuel porte sur deux propositions faites au gouvernement canadien, d’une part, par les environnementalistes et, d’autre part, par l’industrie forestiére. Les premiers demandent que la zone de Clayoquot (centre- ouest de | *fle), devienne la propriété del’ organisme Core (Commission protectrice des ressources et de environnement) présidé par Stephen Owen. Les industriels de la forét demandent l’obtention de - nouveaux permis d’exploitation, élargissant le domaine sur des sites tels Clayoquot, lariviére Sidney et l’fle Flores, quiimpliquent 80% de laforét pluviale actuelle. En 1988, 86 millions de m? de bois venaient satisfaire plus de 1/3 dela demande en bois souple. L’industrie doit aujourd’hui faire face 4 une opposition grandissante (Greenpeace et les amis de Clayoquot, les scientifiques, tels David Suzuki et bien d’ autres...) Ces derniers considérent ce secteur économique en déclin et estiment qu’une préservation etune gestion de l’écosystéme originel favoriserait 4 long terme la mise en place d’une économie dite de reconversion, liée a 1’ activité touristique (la péche et la chasse). Une question reste a poser : devons-nous comparer le degré dutilité d°une forét 4 son taux de rendement et asa capacité d’emploi et les profits que 1’on en tire ? Ou s’agit-il plut6tde considérer le désir propre a tous les citadins qui prennent congé de la civilisation et du bruit et viennent rejoindre les coniféres et autres fleurs sauvages pour se ressoucer. Claire Bédat Temperate Rainforest Action Coalition, Vancouver (251-3190) ou Friends of the Friends, Victoria (361-3621). «Je n'‘irai pas» Je n’irai pas voir le film de Spielberg, justement parce que tout a été fait pour qu'il soit «un must pour petits et grands». L’ appartenance de Spielberg a la clique méme qui a transformé 1’Amérique en une vache a lait est un peu trop évidente amon gré : déja toutes les avenues qui convergent, comme 4 Paris, vers l’Arc de Triomphe ont été explorées : nos enfants ou petits- enfants nous tireront par lamanche vers les boutiques spécialisées pour avoir leurs indispensables jeux “Parc jurassique’’, déja savamment introduits par un “blitz” médiatique avant méme que la derniére effluence du petit génie d’Hollywood n’ait atteint nos écrans. Ne parlons pas des “T- shirts”, des jeux vidéos, etc. quine manqueront pas de compléter la panoplie du _ parfait petit consommateur. Qu’importe si ses parents, soumis au “must” et a ses obligations corollaires ont par ailleurs de la peine a “joindre les deux bouts”... Qui pourrait s’en soucier parmi ces requins que l’odeur de I’ argent frais affole ? Madame Veuve Krok; alias “MacDonald” a déja accroché son ‘wagon au train du succés (faut-il enétre surpris ?) et nous bombarde de publicité “Parc Jurassique” pour que nos chers petits s’accrochent a nouveau a notre manche et nous entrainent vers ce haut lieu de la gastronomie de masse. Mon “must” a4 moi c’est réagir aussi vigoureusement queje le peux contre ce mercantilisme putride qui nous a fait passer en quelques décades et avec toutes les conséquences sociales que cela comportait, des “cuculteries” hollywoodiennes des années 50 (le . sirop d’orgeat se vendait bien a 1’époque) au sexe, a la violence et a la pression publicitaire qui infestent nos écrans et infectent nos moeurs parce qu ils se vendent si bien de nos jours. Faut-il subir, sans protester, les sacro-saintes lois du marché, quitte 4 ce que notre civilisation en créve ? Raymond Brilot 0 ie ie e Travaux publics Public Works Canada Canada Appel d'offres Les OFFRES SCELLEES, pour les projets et services décrits ci- dessous, adressées a |'Administration et politiques des contrats, région du Pacifique/Ouest, bureau 401, 1166 Alberni St., Vancouver (C.-B.) V6E 3W5 seront regues jusqu'a la date et I'heure de cléture spécifiées. On peut se procurer les documents de soumission aupres du ministére des Travaux publics, bureau de Vancouver. TRAVAUX Appel d'offres No. 673CV028 : Pour le compte de Transports Canada - Groupe de I'aviation. Travaux d'aménagement et travaux connexes en vue de l'installation d'un systeme de radiolocalisation DVOR.DME, Pitt Meadows Airport, B.C. Date limite : le 29 juillet 1993 4 11h AM (HAP). On pourra également consuiter les documents aux bureaux de ‘Amalgamated Construction Association of Vancouver (C.-B.). Visite des lieux : On pourra visiter les lieux les 22 et 27 juillet 1993. Priére de se rendre au bureau du directeur de l'aéroport a 10h (HAP) aux dates ci-dessus. Information : lan Barrie (666-5711). Renseignements techniques ‘lan Barrie, chargé de projet, (604) 666-5711. Renseignements concernant les modalités de soumission : (604) 623-6404. Le Ministére ne s'engage a accepter nila plus basse ni aucune des soumissions reques. . Edmonton (Alberta) APPEL D'OFFRES CONSTRUCTION D'UN OUVRAGE DE SOUTENEMENT AU POINT MILLAIRE 41.8 DE LA SUBDIVISION BULKLEY ’ PRES DE NEW HAZELTON (COLOMBIE-BRITANNIQUE) ~ Nature des travaux : Fourniture et mise en place d'ancrage et fourniture et mise en oeuvre de béton projeté. Une visite des lieux aura lieu le mercredi 21 juillet 1993.4 10 h. Priére de confirmersa présence auprés de Sam Dragonnettiau (403) 421- 6586. ; Les personnes intéressées sont invitées a faire parvenir leur offre avant midi (heure avancée des Montagnes), le jeudi 29 juillet 1993 dans l'enveloppe pré-adressée fournie a cette fin. A compter du jeudi 15 juillet 1993, on pourra se procurer les formules de soumission auprés de |'Agent Ingénierie - Contrats, 10004- 104e Avenue, 16e étage, Edmonton (Alberta); de I'Ingénieur de lavoie, 11717.- 138 Street, 2e étage, Surrey (C.-B.), (604) 589- 6548; de I'Ingénieurde district, 145 - 3e avenue, 2e étage, Kamloops (C.-B.), (604) 371-5435 ou de I'Ingénieur de district, 602 - 299, rue Victoria, Prince Goerge (C.-B.) et ce, contre remise d'un cheque certifié de 50 dollars (non remboursable) libellé au nom de la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada. Les soumissions doivent étre accompagnées d'une caution de soumission équivalant a 10% de l'offre et payable a la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada. Pour tout renseignement complémentaire : - d'ordre technique, appeler M. Sam Dragonnetti, superviseurCons- truction, Edmonton (Alberta) (403) 421-6586; - sur les soumissions, communiquer avec Mme Diana L. Novak, agente Ingénierie - Contrats, Edmonton (Alberta) au (403) 421- 6382. . La compagnie se réserve ie droit de rejeter toutes les soumissions et ne s'engage pas a accepter la moins élevée. R.A. Walker Premier vice-président Ouest canadien Le Soveit DE CoLomBiE, VENDRED! 16 suiLLeT 1993 - 11