& AVRIL 1994 AT L’espace économique européen Un sas de transition vers l’union européenne ? Par WILMA LEvY En marge de la riche Europe des Douze, la prospére Europe des sept pays del’AELE a-t-elle encore une raison d’étre ? La division de l’Europe de l’Ouest en deux blocs commerciaux, coexistant depuis plus de trente ans, semble aujourd’hui en passe de disparaitre avec la mise en oeuvre de_ 1’Espace économique européen. L’ Association européenne de libre-échange (AELE), qui regroupe |’ Autriche, la Finlande, I’Islande, la Norvége, la Suéde, la Suisse et le Liechtenstein, est née en 1960, trois ans aprés la création de la CEE. En effet, le Royaume uni, qui n’avait pu détourner de son projet les six Etats fondateurs du Marché commun, montra ainsi sa détermination 4 poursuivre son objectif de vaste zone de libre- échange. Sous sa houlette se forma un club de pays plutét disparates dont la seule vocation politique était de constituer une alternative crédible et attractive a la Communauté économique européenne. ' = L’AELE, créée par la convention de Stockholm le 4 janvier 1960, associait au départ, outre le Royaume uni : les quatre pays scandinaves, la Suisse, l’Autriche et le Portugal. A ia différence de la Communauté, 1’ AELE n’a jamais eu |’ambition de construire plus qu’une zone commerciale, un espace de libre- échange de produits industriels, sans tarif extérieur commun, sans institution internationaleni politique économique commune. L’ Europe des Six, puis des Neuf et enfin des Douzen’ajamais cessé de jouer un réle majeur dans la destinée de cet édifice. Pour cause d’ adhésion ala CEE,’ AELE a wu par deux fois le nombre de ses membres évoluer : dés 1972, le Royaume uni, 1’Irlande et le Danemark se ralliaient au traité de Rome, suivis en 1985 par le Portugal. Sur le plan économique, les deux blocs ne peuvent se passer l’undel’ autre : 1’AELE est, devant les Etats-Unis et le Japon, le premier partenaire commercial de la CEE (un quart de ses exportations et importations) et de son cété, 17AELE dépend des | Douze pour les deux-tiers de ses importations et pour plus de la | moitié de ses exportations. En 1977, est entrée en vigueur une | zone européenne de libre-échange qui permettait a tous les produits _ industriels et 4 certains produits agricoles transformés de circuler librement entre les deux espaces. Par la déclaration de Luxembourg de 1984, la CEE et 17AELE se sont engagées a approfondir ces relations en créant un Espace économique européen (EEE), lequel a wu le jour le ler janvier 1994, entrelaBaltiqueetla — Méditerranée, un an aprés le © Marché unique européen. Dans ce vaste espace de 380 millions de consommateurs, régnera la libre- circulation des capitaux, des marchandises et des services. L’EEE prévoit également des coopérations dans des domaines comme]’emploi, l’environnement, la recherche ou 1’éducation sans jamais aller vers de véritables politiques communes. Le rapprochement des deux “blocs” s’arréte a la porte de 1°Union politique projetée par les Douze. L’enjeu pour l’AELE est de ne pas rester al’écart du formidable ‘potentiel de développement qu’offre le Marché unique européen depuis le ler janvier 1993. Le Président de la Commission de la CEE, Jacques Delors concevait également ce resserrement des liens comme un moyen d’éviter la multiplication des candidatures d’Etats neutres a la Communauté (tous les membres de 1’AELE sont neutres sauf la Norvége et I’Islande) au moment ot les Douze instauraient une politique étrangére et une politique de sécurité commune. Les négociations entamées _ en 1989 ont connu bien des vicissitudes et ont failli échouer suite au refus islandais d’ouvrir ses eaux territoriales aux bateaux de péche espagnols et portugais et L'espace économique européen : une réalité. au veto suisse sur le passage, sur son sol, des gros poids lourds polluants. Aprés un accord politique obtenu a l’arraché le 21 octobre 1991, les ministres des Affaires étrangéres de la CEE et de |AELE ont finalement signé le traité le 2 mai 1992 a Porto et celui-ci devait étre ratifié par les Parlements nationaux en 1993. La Suisse, quant a elle, a refusé par le référendum du 6 décembre i992, sa participation a l"EEE. Contrat d’assurance Loin de désamorcer les demandes d’adhésions a la Communauté, les perspectives d’un marché a dix-huit et la chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989, semblent avoir précipité les candidatures. La plupart des pays de 1’AELE mesurent en effet les limites de l’Espace économique européen qui pour eux , revient 4 se plier a toutes les régles du Marché unique sans pouvoir pour autant prendre part au processus de décision de la Communauté. Dés 1989, 1’Autriche a officiellement posé sa candidature a la Communauté économique européenne puis a 1’Union of oom | Pour vos REERs, Placements, Assurances ||| et Rapports d'impot, appelez Odette Morin Consultante en Finance (604) 8738-0702 — européenne, suivie par la Suéde, la Finlandeetla Norvége. A cerythme VAELE sera bientét réduite a la Suisse, 1’Islande et le Liechtenstein. En effet, comme!’ indiquait récemment le ministre délégué aux Affaires européennes, le traité de Porto n’a pas atteint son objectif politique initial, qui était d’offrir une alternative al’adhésion, mais il a désormais un qutre objet : offrir a ces pays une sorte de contrat d’assurance. Il servira de transition pour les quatre pays candidats a l’adhésion, il pourra servir éventuellement de repli pour les pays quin’entreraient pas tout de suite dans l'Union européenne, il pourrait également accueillir des pays d’Europe centrale et orientale. L> EEE s’impose donc de plus en plus clairement comme un sas pour pays en voie de ralliement au Club des Douze. Ea WOLSTENCROFT Pour tous REALTYLIMITED GODDARD & SMITH Philippe (Dean) Lapointe, om, Fri, CMR Vice-Présidentet Directeur Général Consulter un professionnel établi depuis plus de 25 ans, vos besoins d'investissements dans |'immobilier. Bureaux inrernationaux: Etats-Unis, Grande-Bretaqne, Allemagne, Singapour, Autriche, Inlande, France, Espar’ ~ Malaisie, Belgique, Brunei, Pays-Bas, Australie, Portugal. 900 - 747 rue Bute, Vance’ er, CB, V6E 1Y2 Tél. ; (604) 691-6621 Fax : (604) 691-6688 - Ambiance atnicale et relaxe - Ouvert tous les jours - Danse grecque vendredi et samedi soirs { \ ES | eg Ee O01 B Avenue Austin, Coquitlam, C.B. VK SN A