Il, LE SOLEIL DE VANCOUVER, Le Soleil de Vancouver est un journal indépendant. Il est pu- blié chaque semaine par Le Soleil de Colombie Ltee, 661 Est 15e Avenue, Vancouver 10,C.B. Tél. 879-2814, editorial ig@ NOTONS QUE LA TELEVISION FRANCAISE S*EST VUE AUGMENTEE ee D’UN TIERS RS : Directeur - Rédacteur en chef; Myriam Bennett 4 SOIT UN TOTAL D’UNE HEURE PAR SEMAINE EN COLOMBIE-BRITANNIQUE, PAR CONTRE TOUTES NOS FELICITATIONS A RADIO CANADA POUR CETTE NOU- La premiere page du Soleil sera mise 4a la disposition des éleves et des étudiants endessin qui souhaitent faire publier leur travail, Les dessins doivent @tre faits a l’encre de chine ou au stylo a feutre, Nous ne pouvons renvoyer les dessins que si vous nous faites également parvenir une enveloppe timbrée. Le dessin de la semaine sera sélectionné par le jury artistique du Soleil dont la décision sera finale. VELLE ETAPE VERS LE BUT D’UN RESEAU DE TELEVISION FRANCAIS REELLE- MENT NATIONAL. CE PROGRES EST ENCOURAGEANT ET ALLECHANT, OSONS- NOUS EN COLOMBIE BRITANNIQUE, ESPERER ETRE MAINTENENT LES PROCHAINS A POUVOIRS BENEFICIER D’UN SYSTEME COMPLET DE DIFFUSION FRANCAISE ? OU BIEN EST-CE TROP PEU QUE 80,000 FRANCOPHONES DANS CETTE PROVINCE ? Suara fcc: A NOS PERES ET MAIRES Entre le moment ou ces lignes ont été écrites et celui ot elle seront lues, un nouveau maire aura été élu. Nul ne sait encore s’il sera sage et obese, maigre et fou- gueux, jeune Apollon aux che- veux longs, ou héros imbécile comme ceux de larévolution fran- caise, Il n’y aura encore cette fois que l’embarras du choix, Toute la société était repré- sentée avec le gilet plein a cra- quer d’entrailles trop bien nour-. ries, au pantalon tombant sur des flancs de hippie amaigri. C’était trés bien ainsi, nous sommes en pleine democratie et il est bon que chacun ex- prime sa fagon de penser, La saison d’ailleurs était bien choisie pour une élection puis- que c’est l’%poque de l*’année ou tout le monde croit au Pére Noel : Tout comme le vieil homme au nez rouge et a la barbe blan- che, le nouveau Maire non plus ne pourra-pas faire plaisir 4 tout le monde. Il y a toutefois quelques dif- ferences entre les deux person- nages, Par exemple lorsque l’habitant du péle posera la hotte qu’il pour- sur son epaule, qu’il accrochera son trafneau au clou de sa vieille étable en poussant avec sastis-— faction le dernier ho !ho!ho! de Ly © S853, NOU le maire wir se mettre au boulot, v’autre part le Pére Noel est aussi éternel qu’un fonctionnaire, tandis que le Maire ne l’est pas- bien que certains d’entre eux agissent comme s’ils 1*étaient- et que le peuple les écoute avec la méme naiveté, Le Pére Noél ne fait jamais de promesses, il demande qu’on lui @crive, aprés quoi il fait ses livraisons un peu en dépit du bon sens, Il a beau réle , il fait payer la marchandise et accuse si be- soin est, le ministre des postes quand le service est mauvais. Il n*y a rien d’éetonnant qu’%il rigole a gorge deéployée, tout au long de sa tournée, n’importe : qui, qui comme lui, gagnerait son: année en unc nuit aurait éga— lement le coeur leger. Depuis qu’il est dans les affaires il doit-étre multi-millionnaire, Il passe sans doute le plus grand de l’année a siroter deg cock- tails sous les palmiers d*une fle exotique, la méme oi le p-au- vre Maire exténué ne peut passer qu’un mois, une fois ou deux dans La Caisse les rennes _ l’année, non sans se faire criti- quer de ses administrés, Nous ne devrions pas @tre si durs avec le pauvre homme, et au lieu de lui reprocher les pro au lieu de lui reprocher les promesses qu’emporté par son élan, il a faites, un peu a la legére en battant la campagne €lectorale, nous devrions l*’aider et lui rendre la tache plus facile en lui communiquant nos idées et nos commentaires, Nous ne devrions pas ]*aban- donner dans son bureau désert et l’obliger pour se distraire a faire des cocottes en papier. Ce serait tellement plus gentil si chaque jour, les gens passaient a la mairie pour bavarder avec le Maire en buvant le café et en grignotant quelques gateaux préparés par les ménagéres. Ce contact humain serait salutaire et je suis certain que de ces bavar- dages naftraient des décisions fort sages, A propos de la pollution automo- bile, par exemple un gros gars plein de bon sens pourrait souf- fler au Maire une bonne idée qui aurait l’avantage de réduire du méme coup tous les embou- - teillages et les forces de police. Il suffirait pour cela de régula- riser la circulation d’une manié- re bien facile en empéchant les automobiles de rouler un jour sur deux. Les yoitures 4 numéros pairs sontiraient seulement les jours impairs, L’air serait moins char- ge de poisons, tout le monde ferait des @conomies d’essence, Les gens pourraient se grouper pour aller au travail ensemble et avoir ainsi la chance de faire connaissances avec des voisins demeurés jusque 14 étrangers, ll y aurait bien str des ex- ceptions, les voitures de doc- teurs et de pompiers par exemple - Et 1’on pourrait rendre la liberté a tout le monde pour les fins de semaine, Un Maire ou un Conseiller, c’est trop occupé pour pen- ser 4 des choses comme Gae Il pourrait également y avoir une loi qui rendrait oblgatoire pour chaque enfant atteignant l’age de douze ans, de planter un arbre afin de remplacer tous ceux qui furent détruits par leurs ainés, Tl y aurait ainsi d’autres idées nées entre les gateaux et le café, dans le bureau du Maire, au milieu des recettes de bonne femme qui feraient également bien plaisir a la sienne, Populaire de Maillardville Epargnes et préts assurés, Patronisez vos institutions, Pour un meilleur service, Faites—nous confiance, La television francaise et Ia Nouvelle-Ecosse Notre confrére, '"L'Evangéline'' de Moncton, soulignait l'extension toute ré- cente des services de la télévisionfran- gaise de Radio-Canada 4 la région aca- dienne de sud-ouest de la Nouvelle- Ecosse, L'éyénement en effet, méritait de ne pas passer inapergu. Comme ''Evangéline"' , évidemment, nous nous réjouissons de cette réalisa- tion de notre société d'Etat. Il ya quel- ques années déja, larégionde Chéticamp, dans la méme province, avait été la premiére 4 bénéficier de ces services, On fait donc tout simplement un nouveau pas dans la bonne direction. Les fran- cophones du diocése de Yarmouth et des environs se sentiront moins isolés du reste du Canada frangais. Certains ont déji critiqué la lenteur avec laquelle Radio-Canada donne suite 4 sa politique officielle de bilinguisme. Pour ne s'en tenir qu'aux Maritimes, des Sion _milliers d'Acadiens sont toujoursprivés — dans 4 nettement inquiétants, é Il ne faut pas oublier, en effet, que, durant tout ce temps, les francophones, et particuliérement les jeunes, s'habi- tuent 4 une radio et 4 une télévision en langue anglaise. Ils prennent des habi- tudes qu'il est difficile de déraciner. L'idéal aurait été que la télévisionfasse partout son apparition en méme temps dans les deux langues, ciété: d Ces critiques sont valables et il faut espérer que Radio-Canada voudra se hater davantage dans la mise en applica- tion de sa politique. Un réseau complet de télévision frangaise pour tout le Cana-: da constitue une dépense considérable, mais une dépense qui se justifie pleine- ment au plan politique. C’est un place- ment essentiel dans l'avenir de ce pays, Tl faudrait aussi souhaiter, dans la méme veine, que Radio-Canada décen- tralise davantage la production de ses émissions, pour que quelques -unes d'entre elles, en particulier, puissent émaner de centres situés en dehors du Québec. Ce serait une excellente facon de développer des talents locaux et de faire participer effectivement toutes les régions du pays 4 la culture et au fait trangais. Mais toutes ces critiques et considé- n tan = ae itiati Nouvelle-Ecosse. Méme si cette initia- tive vient avec un long retard, elle de- vrait avoir des effets trés heureux, Elle coincide avec une prise de conscience nouvelle qu'on a notée en ces derniers temps chez bon nombre de francophones de cette province, Vincent Prince le tranco-albertain= Ca fil'est E gal Cette conversation au sujet des étrangers qui prennent tous les terrains disponibles, medégoftte. Personne ne m/’a encore offert un prix élevé pour mon terrain, A vrai dire,on ne m’a rien of- fert du tout. Ceci est logique, étant donné que, en tant que Canadien moderne, je ne posse— de pas de terre. Comme veus- le savez trés bien les taux d’in- térét et les salaires sont struc-— turés pour empecher des cana— diens modernes comme moi, de ne pas posséder de propriété immobiliére. D’aprés nos leaders,nous, les canadiens modernes, ne sommes pas les genres d*individus qui aiment avoir un terrain a eux, Au contraire, nous préférons les vendre a autrui, Avec notre con- sentiment on vendra ;: le minerai de fer, le charbon , les arbres, le pétrole, le gaz, etc...Méme l’eau. Nous devrons étre fiers, Puisque nous avons une mission dans ce monde- vendre pour peu notre héritage naturel pour ren- dre trés heureux les autres, Cou- rage, un bon jour, la seule chose qui restera au canadien moderne sera notre pollution, Avec un peu de chance, les étrangers n’en voudront pas et nous pourrons . la garder. : : 5 re "Etat dans le sud-ouest de la