pes LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE BS VOL. 14 No 8 VENDREDI 19 JUIN 1981 Laurent Deboise “Les Plouffe” ou “La Cage aux folles” sont la pour témoigner: le cinéma d’expression francaise se porte bien 4 Vancouver —[Voir encadré]— Mais un “circuit ciné-club”, a travers la province, donnera bientét au public francophone une raison de plus de se réjouir. La relation entre cinéma d’expression francaise et dé- veloppement de la langue francaise pose une question fondamentale: faut-il faire pression auprés des direc- teurs de salles pour obtenir la projection de films d’ex- pression francaise devant un public majoritairement an- glophone, ou plut6t consa- crer son énergie a satisfaire un public restreint, mais essentiellement composé de francophones? La réponse du Conseil Cul- turel Franco-Colombien est claire: il faut se battre sur les deux fronts. Le CCFC - enregistre avec joie le succés des films québécois ou fran- ¢ais dans les salles de Van- couver. Mais il n’oublie pas les besoins des organismes francophones de Colombie- Britannique. D’ou l’idée d’un “circuit ciné-club. franco-co- lombien”. Le principe est simple: de la mi-septembre 81 4a la mi-juin 82, une série de 9 films circulera parmi les organis- mes membres. Chaque parti- cipant au circuit paie une cotisation pour la location des films, assure les frais de location d’une salle et d'un projecteur, de la publicité FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Circuit ciné-club franco-colombien: taire de 15 films canadiens et 15 films européens. Un facteur important: la bonne volonté des distributeurs. Janine Fisher, de Vernon, SECOND CLASS MAIL COURRIER DE 2i¢meCLASSE No. 0046 Du francais 4 l'affiche... sélectionnera les films cana- diens. Parmi les films euro- péens, la Fédération Cultu- relle des Canadiens-francais suite page 6 “Tes is * “Bons débarras” et le “Dernier Métro a Vancouver locale et de lex pédition du (a a, Ne ame eer ere pe ee --- et en version originale film au prochain “client”. En contre partie, les orga- nismes membres peuvent obtenir des revenus grace a des cartes de membre, billets d’entrée, ou éventuellement aides financiéres du Secréta- riat d’Etat. Le Conseil Culturel . Fran: i les décharge d’une dépense: il assure le transport du film du distributeur jusqu’au pre- _Mier “client”. La liste des 9 films sera connue au début du mois d’aoiit: 2films pour enfants, 3 films canadiens, 3 films euro- péens, 1 film fourni par YONF ou l’Ambassade de France. Le choix définitif sera issu d'une liste priori- Nouvelle rubrique. aa va Ca vous concerne’ L.D. Le premier objectif du “Soleil de Colombie” sera toujours de vous informer sur les événements francophones se déroulant en Colombie-Britannique et ailleurs, notamment au Québec ou en France. Le Soleil est pourtant soucieux d’élargir son champ d'information, au dela des limites de la francophonie. Mais ses moyens sont limités. Et le délai qui sépare le “bouclage” du journal de sa réception par l’'abonné rend difficile le _ traitement de I’actualité immédiate. Chaque semaine, le Soleil vous révélera donc des informations durables qui vous touchent personnellement, quelque soit votre catégorie sociale, en tant que citoyen et consommateur canadien. Doi le titre de notre nouvelle rubrique: “Ca vous concerne”. Le prix des réglements Selon un rapport du Conseil Economique du Canada, les _ milliers de réglements, bu- reaux, et agences, dont usent Ottawa, les provinces et les municipalités pour contréler Yindustrie et la production cofitent trés cher aux con- sommateurs. Si les recom- mandations des experts -é- taient suivies, les économies annueiles s’éléveraient a plu- sieurs billions de dollars. Et chaque billion de dollars épargnés signifierait une é- conomie de $40 dollars par consommateur canadien. Les recommandations des ex- perts? Suppression pure et simple de toutes les interven- tions du pouvoir politique suite page 7 Le film québécois de Gilles Carle “Les Plouffe”, n’est pas entré au cinéma Denman Place de Vancouver par la arte _de service: les quoti-.. ens,. le “Province” et le “Vancouver Sun”, n’ont pas tari d’éloges sur son compte. La presse anglaise aurait-elle fait une exception pour un film d’expression francaise jugé exceptionnel? La répon- se est non. Jusqu’a présent, le cinéma francais et québécois était la “chasse gardée” de trois salles: la Cinémathéque: du Pacifique, le Ridge et 1’Al- liance Francaise monopoli- saient, bien malgré eux, la page “Spectacles” du Soleil de Colombie. Mais ce temps est révolu. _ Le Fine Arts fait fortune grace a la “Cage aux folles”, le “Dernier Métro” inaugure Youverture du Towne Ciné- ma, le Varsity Theatre mise sur les “Bons débarras’” et les distributeurs de Vancouver -organisent déja la promotion de la “Dame aux Camélias”. Ces exemples sont signifi- catifs. Les directeurs de salles proposent au public colombien deux sortes de films frangais: des films bar- dés d’oscars et donc, théori- suite page 1] Nous avons désormais deux lignes téléphoniques 879 6924 et 879 6656 Soleil de Colombie Elections léqislatives frangaises C'est la féte, la féte. C’est la féte des Cana- diens-frangais. Au Qué- bec, le 24 juin est un jour férié: tous les québécois descendent dans la rue, dansent, chantent, jouent boivent. Mais hors du Québec, les canadiens- francais ne sont pas en reste. En Colombie-Bri- tannique, ils se réjouiront Saint-Jean-Baptiste La féte 25 CENTS pendant deux jours de cette fin de semaine. En pageune place a l’autre” le Soleil” vous présente tous les programmes de cette féte populaire. Dans cette méme page, Gérard Turcotte, de la Société St-Jean-Baptiste de Montréal explique com- ment St-Jean-Baptiste est devenu le patron des Canadiens-frangais. Conflit de Radio-Canada Le brouillard L.D. Mardi, jour de bouclage au Soleil de Colombie, l’issue du conflit entre la direction et les techniciens de Radio-Can- nada dans l’ouest du pays était toujours imprévisible. Siles techniciens québécois ont capitulé, les techniciens anglais, eux, semblent déci- dés a conserver la “close de sous-traitance”. (Voir le dernier numéro du Soleil). Jeudi 11 juin 4 Montréal, le syndicat des techniciens du Réseau francais (SRTF) rati- fie un accord avec la direc- tion: il abandonne la close de _sous-traitance en échange de compensations salariales. La programmation régulié- re revient donc sur les ondes le lundi. Mais le réglement du conflit n’a bien sfir aucune influence sur la gréve des journalistes de Montréal. Pas plus qu’il n’a d’influen- ce immédiate sur lagrévedes techniciens du “National As- sociation of Broadcast Em- ployees and Technicians” (NABET), Si le petit SRTF n’a pas les reins solides, le gros NABET, lui, a les moyens de ses exigences. Dans |’ouest, les employés de Radio-Canada pensaient que le NABET calquerait son attitude sur celle du SRTF. _Iln’enest rien. Lundi 15 juin, les techniciens et la direction ior a minuit une longue journée de i sone négocia- Au moment ou vous lirez ce journal, les deux parties auront probablement repris les négociations depuis mer- credi. Vous saurez donc si les techniciens du NABET di- sent toujours “Halte au sec- teur privé”, ou siils lui présentent un feu vert. Sileur réponse est toujours négative, la situation de Radio-Canada 4 Vancouver ne connaftra qu'une seule différence: Le Conseil du Travail du Canada a ordonné aux journalistes qui respec- taient les piquets de gréve de reprendre leur plume, sous peine de mesure disciplinai- re. Mais sans technicien, que vaut le travail d’un journalis- te? _La confiance populaire L.D. Le premier tour des élections législatives, dimanche dernier, a confirmé le succés de Francois présidentiel du 10 mai. Le deuxiéme tour pourrait donner la majorité des si¢ges de Assemblée Nationale au Parti Socialiste. Face & une droite et un Parti Communiste - affaiblis. Le premier tour des élec- tions législatives francaises apporte au gouvernement socialiste du nouveau Prési- dent de la République Fran- cois Mitterrand une certitu- de et une probabilité. Lacertitude? Le Président de gauche aura une assem- blée parlementaire de gau- che. Les Frangais n’ont pas voulu défier les limites. de leur Constitution. Ils ont écouté Francois Mitterrand: “Pendant 23 ans on nous a répété que la majorité parle- mentaire et la majorité prési- dentielle devaient étre iden- tiques pour éviter le chaos. Pourquoi cela devrait-il chan- ger aujourd'hui?” — La probabilité? Le Parti Mitterrand au scrutin bien Socialiste pourrait obtenir suffisamment de siéges de députés au lendemain du deuxiéme tour des élections législatives pour pouvoir contréler l’Assemblée Natio- nale. Tout seul, c’est 4 dire sans |’appui du Parti Commu- niste. Les pourcentages sont élo- quents: la gauche a recueilli dimanche dernier prés de 56% des suffrages, alors que la droite dépassait difficile- ment les 43%. A gauche, les Socialistes obtiennent 37.66% et les communistes 16.19%. A droite, les giscar- diens se voient attribuer 19.14% et les néo-gaullistes 20.99%. Pour devenir député dans Tune des 491 circonscrip- tions, chacun des quelques 2,800 candidats doit accumu- ler plus de 50% des suffrages dés le premier tour de scrutin. Si aucun des candi- dats n’obtient la majorité absolue, restent en liste pour le deuxiéme tour les candi- dats qui ont recueilliplus de 12.5% des votes. Cette méthode de scrutin, et le principe républicain du désistement entre les deux tours, autorisent les politico- es francais 4 s’aventurer ans le jeu des pronostics. Les Socialistes qui ont em- porté 48 siéges dés le pre- mier tour, sont en position favorable dans 198 autres circonscriptions. Les plus optimistes d’entre eux espé- rent un total de prés de 300 siéges aprés le deuxiéme tour. Or la majorité a va era Nationale s’élé- ve siéges. ea = page 6