we tt ee Nc tN | a ee ee eee a ea ee Le Caen «Maman, Papa, est-ce que je peux avoir le chalet?» PAR ODETTE MORIN «Maman! Est-ce qu’on peut avoir le chalet, ma soeur et moi?» «Vous voulez y passer le week-end?» «Non, non. Pas la fin de semaine, maman. Je voulais dire, est-ce qu’on peut avoir le chalet une fois que vous serez partis?» «Tu veux dire aprés notre mort?» «Qui, c’est ¢a, quand vous ne serez plus 1a.» «Non, mon fils,» maman dit en souriant, «on le laisse 4 Revenu Canada.» «Quoi? De quoi tu parles?» «C’est simple mon gargon. Le chalet ira 4 Revenu Canada. Tu vois quand nous avons construit le chalet en 1972, il nous a coité environ 10 000$. Aujourd’hui, il en vaut plus de 280 000$. C’est une augmentation de 270 000$, c’est ce qu’on appelle un gainen capital. Les % des gains en capital sont imposable. Anotre mort, comme ton pére et moi avons un taux d’imposition marginal de 45%, notre succession, c'est-a-dire toi et ta soeur, devrez payer a peu prés 91 000$ 4 Revenu Canada pour les impots diis sur le chalet. Penses-tu que vous aurez les fonds nécessaires pour payer ces impdts?» «Voyons maman, tu sais bien que nous avons encore des préts étudiants 4 payer! Je ne comprend pas maman. I] n’y a pas de taxe sur les héritages ici au Canada.» «Non, mais il y a une disposition présumée, et donc une taxesur le gain en capital aumoment du décés méme si le bien n’a pas été vendu. N’est-ce pas vrai, George?» Papa brasse les page sportives du journal sans méme lever les yeux; «uhmmm, c’est vrai mon fils; disposition présumée. Tu peux vérifier la loisur]’impét. Uhmmmm. Je me demande si Pavel Bure a compter un but hier soir?» «Papa! Laisse faire Pavel Bure, c’est sérieux! Comment va-t- on payer ces impdts ma soeur et moi? On veut vraiment garder le chalet!» «Je ne sais pas mon fils, ce Pour vos REERs, Placements, Assurances | appelez Odette Morin Consultante en Finance (604) 878-0702 sera difficile. Est-ce que quelqu’un a vu le reste des pages sportives?» «Oh mon dieu...et le condo Papa, tes actions, ton REER?!» «Il y aura de ]’imp6t 4 payer sur le tout, malheureusement! Et nous n’avons méme. pas pris avantage de |’exonération sur les gains en capital cette année.» «Maman, fais quelque chose! C’est pas juste! C’est Revenu Canada qui va hériter de presque tout!» «Je suis désolée mon fils, mais ton pére et moi nous avons décidés d’étre des parents irresponsables et de laisser Revenu Canada prendre le contrdle. Ce sera difficile pour toi et ta soeur mais vous vous en remettrez.» «Oh mon Dieu, comment avez-vous pu laisser¢a arriver. Vous avez toujours été bon avec la planification financiére.» Et le silence régna dans la cuisine... Soudainement, mamanéclata de rire, et papa se leva pour encercler les épaules de son fils. «Ont’as bien eu mon fils. Ta mére et moi, nous avons atrangé toutes nos affaires de succession et d’impdéts depuis longtemps avec notre aviseur financier. Les experts peuvent vraiment nous aider a structurer nos affaires pour minimiser et planifier les impdts diis 4 Revenu Canada. On t’as bien eu mon fils.» Ha! Ha! Ha! «Wow! Maman, papa vous étes vraiment Super!» Possédez-vous des biens que vous voulez léguer a vos héritiers? Arrangez vos affaires dés aujourd’ hui. Parlera un expert. Unique et enrichissante, la Milice, la Réserve terrestre des Forces canadiennes vous offre un revenu supplémentaire a temps partiel, en plus de vous permettre de poursuivre votre carriére civile. En travaillant certains soirs et week-ends, vous recevrez une formation pratique tout en améliorant vos compétences professionnelles. Vous aurez aussi l'occasion de voyager. Action! Satisfaction! Joignez-vous a la Réserve terrestre dés aujourd'hui! Pour obtenir plus de renseignements et voir notre nouveau vidéo, rendez-nous visite ou téléphonez-nous au: FORCES CANADIENNES REGULIERE ET DE RESERVE Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 8 septembre 1995 - 6 Les taxes et la création — d’emplois Sil’onse fie aux résultats des derniéres recherches, le chémage élevé, au Canada, serait en grande partie attribuable a la hausse considérable des cotisations sociales que les employeurs doivent assumer. Ces cotisations s’appliquenta chaque employé etsont généralementpayées par!’ employeur. Parmi celles-ci l’on peut citer, 4 titre d’exemple, les cotisations 4 Passurance-chomage, ala Régie des rentes du Québec eta la Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST). En augmentant les coiits d'emprunts, l'économie canadienne se trouve défavorisée au niveau des investissements et doit composée avec un «manque a investin>. PAR DAVID E. BOND On a recours 4 deux moyens pour é€viter une escalade de ces frais. _ Le premier consiste 4 faire faire des heures supplémentaires 4 ses employés et le second 4 trouver des méthodes permettant de minimiser les besoins en main-d’oeuvre. Régle générale, les entreprises décident d’effectuer de nouveaux investissements aprés_ s’étre assurées que la somme des rentrées de fonds prévues est plus élevée que le montant des capitaux nécessaires 4 l’aménagement de nouvelles installations de production. A ce chapitre, les entreprises se sont rendu compte, au cours des dix derniéres années, que les installations faisant appel a une technologie avancée, quoique cofiteuses, générent souvent des rendements plus élevés que les techniques de production exigeant unnombreélevé d’employés. Celles- ci, quoique moins cofiteuses au moment de ]’investissement initial, se révélent trés onéreuses avec le temps, en raison, notamment, des cotisations sociales. Un autre facteur vient aggraver la situation. En effet, ]’augmentation des coiits d’emprunt, dont nous sommes d’ailleurs tesponsables, place ]’€conomie canadienne dans une position peu avantageuse. L’accroissement extrémementrapidede|]’endettement et l’accumulation continue des déficits gouvernementaux ont contribué 4 augmenter le risque associé aux titres de créance canadiens aux yeux des investisseurs. Ce n’est pourtant pas le remboursement de cette dette qui préoccupe les investisseurs. Ils craignent plut6t que les dollars canadiens qu’ils recevront a titre de paiement perdent Jeur valeur. Tel n’est pas le cas, pour le moment, mais il ne faut tout de méme pas oublier que la valeur du huard peut enregistrer de fortes fluctuations en peu de temps. Attirer les investisseurs Afin de convaincre les investisseurs étrangers de conserver leurs placements en dollars canadiens, il a fallu leur offrir des taux d’intérét de plus en plus élevés (l’écart pouvant atteindre jusqu’a 4 %), ce qui a eu des effets néfastes sur notre économie. Méme s’ils profitent de taux d’intérét élevés, les investisseurs étrangers veulent tout de méme avoir l’assurance que Je gouvernement fera des efforts pour préserver la valeur de la devise. Réagissant 4 cette préoccupation, le gouverneur de 1g Banque .du Canada et le gouvernement ont adopté une politique visant 4 maintenir le taux d’inflation annuel au-dessous de 3%. Dans la méme veine, le gouvernement a annoncé des mesures énergiques destinées 4 réduire le déficit. Cependant, méme si la situation de 1’€conomie canadienne s’est améliorée au plan des exportations et méme si Vinflation au pays est l’une des plus basses parmi les pays développés, des doutes subsistent quant 4 Ja détermination des Canadiens 4 faire face a la réalité économique. II reste donca savoir si ceux-ci parviendront a éliminer, plut6t qu’a simplement réduire, le déficit des gouvermnements. «Manque a investir» Malheureusement, les aspects les plus déplorables de ce «manque 4 investir» ne se font pleinement sentir qu’a long terme. Ainsi notre compétitivité s’affaiblit graduellement sur la scéne internationale parce que ce sont les pays qui jouissent d’un taux d’emprunt moins élevé qui sont en mesure d’effectuer des investissements et d’augmenter leur productivité. En outre, nos débouchés se font plus rares au fur et 4 mesure que les coiits de production des _ entreprises canadiennes augmentent, faisant de celles-ci des producteurs inefficaces. Aprés dix années de ce régime, nous commengons a prendre conscience du déclin progressif de notre niveau de vie. Ceux qui, récemment, ont réclamé de meilleures facilités d’emprunt pour les petites et moyennes entreprises ne saisissent pas le rdle clé des taux d’intérét. Ces petites et moyennes entreprises étant effectivement reconnues comme les principales sources de création d’emplois, il aurait été pertinent de mettre davantage de fonds a leur disposition si ce n’était des inconvénients qui accompagnent une telle mesure. En effet, méme si ces entreprises avaient accés a des quantités illimitées de fonds, leurs possibilités d’expansion seraient entravées par les colts relatifs 4 ce capital, c’est-a-dire partous les coiits d’exploitation annuels qui s’ajouteraient 4 leurs dépenses et que Jeurs concurrents n’ont pas a payer. Parce que le Canada dépend, dans une large mesure, des capitaux étrangers, c’est le marché international, et non pas le marché national, qui dicte les taux d’intérét. Si les gouvernements souhaitent réellement stimuler 1’économie, abaisser le chomage et augmenter la productivité 4 long terme, ils n’ont d’autres solutions que d’éliminer leur déficit, et ce, dés maintenant. Plus nos élus tarderont 4 le faire, plus notre Economie régressera. Ce Bulletin économique, qui est rédigé par M. David E. Bond, vice-président, affaires gouvernementales et relations publiques, et économiste en chef a la Banque Hongkong du Canada, exprime |’opinion personnelle de l’auteur sur les derniers événements économiques, laquelle n’est pas nécessairement celle de la Banque Hongkong du Canada et de son consell d’administration.