‘ : , PHOTO PIERRE LONGNUS 16 - LE Soven de Cotomsie, veNDRED! 7 mai 1993 Une soiree eclatante Plus de 140 personnes s'étaient déplacées samedi ler mai au sous-sol de I'église Saint-Sacrement pour féter le premier quart de siécle du Soleil. Pour agrémenter le diner du chef Jean-Jacques, les danseurs du Pacifique ont virevolté, entrainant dans leurs sillages des convives de tous 4ges. De nombreuses personnalités politiques ont montré leur attachement au Soleil, soitsous forme de lettres, comme Brian Mulroney, Jean Chrétien et Robert Bourassa, ou en étant présent au banquet comme Marie Bourgeois, présidente de la FFCB, Margaret Mitchell, député fédéral NPD et Rea McGraw, la représentante de Kim Campbell. Parmiles temps forts de cette soirée, un discours de Jacques Baillaut, sur un escabeau, aprés la remise qu'il eut regu une plaque commémorative de la part de Enrico Diano, de la presse multiculturelle (photo), le tirage au sort par Rose-Blanche McBride, abonnée depuis 25 ans, d'un voyage pour deux 4 Montréal. Jean Massot de Richmond est I'heureux élu, au méme titre que Jude Brunet de I'Ecole Brodeur qui partira, 4 DisneyLand, pour avoir dessiner le plus beau certificat de fidélité. Le Devoir de Montréal du 22-04 a participé ala célébration grace aun temoignage de Geneviéve de la Tour Fondue-Smith, présidente de!' Alliance Frangaise de Montréal et amie de toujours du Soleil. ro4ts#1l10te———____ E DEVOIR Le Soleil de Colombie célébre ses 25 ans au service de la francophonie Par Geneviéve de la Tour Fondue-Smith N’endéplaise a un certain “matou”, griffeur arrogant du destin de la francophonie hors Québec, celle-ci assume son avenir al’ image de son brillant porte-parole a Vancouver : Le Soleil de Colombie qui fétera ses 25 ans le 26 avril prochain. Entretenant d’excellentes relations avec la municipalité de Vancouver et le gouvernement de Victoria, devenu I'hebdomadaire, Le Soleil bénéficie de l’aide d’un journaliste coopérant que la France met a sa disposition, et publie en exclusivité dans ses pages les. programmes de TVS, la télévision internationale en frangais. Peu importe si dans le vaste rez-de-chaussée un peu bazar de la rue Main, le travail doit se faire au coude a coude des services et des €quipements de la nouvelle technologie, le résultat donne une présentation équilibrée du journal et un graphisme agréable. Bien sir, tous les aspects del’ enseignement en frangais demeurent prioritaires, depuis P importance de la culture dans les écoles frangaises et lasurvie en milieu minoritaire, jusqu’a la création récente de 300 ateliers d’art dramatique, dans le cadre du “Consortium de I’éducation” a Prince- George. - Mais Le Soleil a ouvert aussi largement ses pages au premier Séminaire régional sur le développement économique qui s’est tenu a Vancouveren février, ala Maisonde la francophonie, réunissant plus d’une centaine de participants des milieux d’affaires de la Colombie-Britannique, de Alberta et du Yukon. Comment bénéficier du tout nouveau programme d’aide de la Banque fédérale de développement (BFD) pour les investisseurs francophones hors Québec ? Comment renforcer, via le Bureau économique du Québec 4 Vancouver, les relations avec la communauté francophone et les liens institutionnels et économiques entre les régions ? Comment renseigner les sociétés frangaises sur les marchés qui les intéressent, leur trouver des partenaires valables et, le cas échéant, les aider a s’installer dans le pays en collaboration avec le poste d’expansion économique du Consulat général de France 4 Vancouver ? Il ya quelques semaines 4 peine, |’ Université Simon Fraser faisait amphithéatre comble lors de inauguration par Mme Phyllis Lambert, directrice du Centre canadien d’architecture 4 Montréal, du colloque “Montréal et Vancouver - Images et écriture de nos villes”. Ils’agissait de deux journées de conférences et de films en anglais et trés largement en francais sur le théme de la représentation de ces deux villes en littérature et au cinéma. Montréal et Vancouver, deux villes typiquement nord-américaines, mais dont le patrimoine est également en péril, toutes deux confrontées a des enjeux de taille. Montréal, ville plus ancienne, doit tout fine pour “conserver une population résidentielle au centre-ville en préservant la vie de quartier ; Vancouver, ville nouvelle qui doit beaucoup a son site, un cadre naturel qui doit étre respecté. Fondé en 1968 parle Francais André Piolat - la méme année ot démarrait le Service francophone de Radio-Canada a Vancouver - et dirigé depuis 1987, a la mort du Dr Piolat, par le journaliste Jacques Baillaut, Le Soleil de Colombie s’est affirmé comme un organe d’ information et de ralliement essentiel de la communauté franco- colombienne de |’ Ouest, et méme au-dela. Québec i CANADA MESSAGE DU CHEF DE L’OPPOSITION MESSAGE DU PREMIER MINISTRE MESSAGE FROM THE LEADER OF THE OPPOSITION C’est avec grand plaisir que j’adresse mes plus cordiales salutations a tous ceux et celles qui assistent a cette Au nom du gouvernement du Québec, il mest agréable de souligner le vingt-cinquiéme | soirée pourcélébrer le 25e anniversaire anniversaire du Soleil de | du “Soleil de Colombie”. Colombie. Jetiens a saluerl’ excellent travail et le dévouement de tous ceux et celles _ qui ont été associés 4 ce journal. Avec © toutes les énergies que vous avez déployées au fil des ans, vous avez | édifié une véritable institution de la ; francophonie dans |’Ouest canadien. Pendant vingt-cing ans, vous avez bien servi la communauté francophone de la Colombie-Britannique. Les Canadiens et Canadiennes de tous les coins du pays bénéficient de vos efforts ; car ils contribuent a l’avancement du fait - frangais au Canada et renforcent les liens qui nous unissent. Votre travail s’est mérité notre admiration et nos félicitations. Je vous souhaite une soirée des plus agréables et vous offre mes meilleurs voeux de succés pour l’avenir. foe Latin Jean Chrétien Ce quart de siécle d’histoire de — cette publication mérite sans contredit d’étre fiérement célébré puisqu’il confirme une ferme volonté de répondie aux besoins des francophones de Colombie- Britannique, et de contribuer aurayonnement dela langue et de la culture frangaises a travers le Canada tout entier. A ceux et celles qui font partie de la dynamique équipe du journal, j’adresse mes sincéres félicitations et leur souhaite de poursuivre encore longtemps leur excellent travail. es Robert Bourassa Le temoignage d'un coopérant francais _ L'ours généreux Nous pubions cette semaine le dernier témoignage d'un coopérant frangais passé au Soleil de Colombie : Laurent Deboise, dont le texte est arrivé en retard ! Journaliste- réalisateur indépendant aprés quelques années passées a la radio, il est revenu 4 Vancouver deux fois: en 86, a l'occasion d’un reportage radio sur l’Expo, et en 92, pour la réalisation d’un documentaire sur |’Ouest canadien. C’était il y a douze ans, et je venais d’arriver 4 Vancouver. Je marchais 4 coté de Monsieur Piolat, entre le local du Soleil de Colombie, quise trouvait alors au croisement des rues Cambie et Seiziéme, et le logement du fondateur du journal ; i] vivait dans un modeste entresol que je comparais a la caverne d’un ours. Je m’arréte de marcher. . - Pourquoi t’arrétes-tu ?, grommelle Monsieur Piolat. 3 - Je ne sais pas... C’est magnifique, non ? ; Nous sommes au début du printemps : les cerisiers sont déja en | fleurs, les montagnes encore enneigées ; on apercoit les uns et les autres, © par dessus les toits. - Magnifique ? Oui... J’y suis tellement habitué, je n’y pense plus. Et Monsieur Piolat se remet en marche, de son pas court et concentré ; je le suis, en pestant intérieurement : “Quel ours.” Mais cet _ ours, parce que je ne dispose pas encore d’un appartement 4 Vancouver, m/abritera dans sa caverne durant plusieurs semaines. I] était ainsi, Monsieur Piolat: il n’étalait pas ses émotions, il préférait les actes aux paroles. On pouvait le croire avare, mais je ’ai vu | s’occuper de personnes dans le besoin avec une extreme générosité ; on pouvait le croire dur, mais s’il vous appréciait, il vous accordait toute sa confiance.. Je suis 1is frappé parceci : rarement - peut-étre jamais -jen -aientendu quelqu’ un dire “Piolat”. Ceux qui l’aimaient, comme ceux qui |’aimaient moins, disaient toujours “Monsieur Piolat”. Je salue, ot qu’il soit, le fondateur du Soleil de Colombie. Laurent Deboise Le Soleil de Colombie remercie chaleureusement TOUS CEUX EF TouTes celles gui lui onr rémoigné leur amitié A UVoccasin du 2F€ME ANNIVERSAIRE AVEC UNE pENSEE pakticuliére pour Radio-Canada.