Mars 1967 L’APPEL page 5 Une Histoire de la Colombie-Britannique CHAPITRE III AU NOM DE L’EGLISE ET DU CHRIST par Roméo Paquette Nous avons vu, au chapitre précédent, que Vépopée des “voyageurs” rentra dans ’ombre a-peu-prés au moment de l’arrivée des mission- naires sur la céte du Pacifique. Les dimensions de cette petite revue sont insuffisantes pour nous permettre de raconter en détail la pas- sionnante histoire des missions et de la naissan- ce de l’Eglise catholique en Colombie Britanni- que. Nous ne toucherons done que les faits dé- terminants. Sans préjudice contre le travail par ailleurs aussi méritoire des autres missions de toutes sortes, fondées par d’autres églises, nous ne nous y arréterons pas non plus. Mais, une parenthése ne serait pas de trop pour signaler un fait particulier 4 la Colombie: ¢’est son plu- ralisme religieux. Cette terre, comprenant le vaste territoire s’étendant de l’Alaska a la Ca- lifornie, était une sorte de zone neutre, aussi bien du point de vue religieux que politique. Ce fait marqua toute l’évolution constitutionnelle et assura dés les débuts la neutralité de l’Etat en matiére reliigeuse et le caractére privé des églises. Nulle part, dans l’histoire de cette pro- vince, est-il possible de relever une période ot une confession fut assez influente pour s’impo- ser a l’Etat. En matiére d’éducation, l’occa- sion fut manquée au départ d’inclure la reli- TABLEAU D’HONNEUR des membres du CLUB DE SOUTIEN de la Fédération Canadienne Francaise de la Colombie Britannique. Dr H. St-Louis, Vancouver M. André Piolat, Vancouver Scouts catholiques de Maillardville Ami de la cause francaise, Vancouver M. Francois Coulombe, Vancouver DEVENEZ MEMBRE DU CLUB DE SOUTIEN aN Votre don servira 4 maintenir un secrétariat permanent A votre association Vos dons sont déductibles de TIMPOT SUR LE REVENU Faites votre chéque au nom de: LA FEDERATION CANADIENNE FRANCAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE 779B Edgar, Maillardville, Col.-Brit. PPPEPPSSSSSPSS SSP PP PP PPD gion comme sujet d’enseignement dans les écoles publiques, non pas parce qu’il y avait opposition au principe, mais parce quwil fut impossible de mettre sur pied une pastorale qui puisse garantir suffisamment le principe de la liberté religieuse contre le jeu de la concur- rence entre les nombreuses sectes en présen- ce. L’église catholique, en Colombie, a été fran- caise Jusqu’en 1910. Son vrai fondateur fut Mgr Modeste Demers, qui devint le premier évé- que de Victoria, en 1844. Il était arrivé de Qué- bee, en 1838, en compagnie de l’abbé Norbert Blanchet, qui, plus tard, devint le premier ar- chevéque de l’Orégon. Ils furent rejoints par le R.P. De Smet, 8.J., en 1840 et, en 1842, par les abbés Antoine Langlois et J.-B. Zacharie Bol- due. Les oblats arrivérent en Colombie en 1847. A cause des guerres sanglantes que les blancs livrérent aux Indiens, du cé6té américain, un bon nombre d’oblats quittérent les missions a- méricaines, rendues impossibles par ces con- flits raciaux, pour préter main-forte aux autres missionnaires établis en territoire britannique. Ils étaient tous de langue frangaise, la plupart venant de France ou de Belgique. Sur un total de plus de 200 oblats qui recurent obédience pour la Colombie jusqu’é ce jour, plus de la moitié ont été de langue francaise. C’est ainsi que tous les évéques de Victoria furent de lan- Tel. 939-1816