soleil vancouver le nal de. le jour 20c 4 Connaissez-vous les files de Georgia Strait qui s’éti- rent paresseusement du Nord au Sud entre l’fle de Vancouver et la cOte de la Colombie britannique 7 Au nombre de 128, ces files ensoleillées, grandes ou mi- huscules, sont abritées du vent par les montagnes du continent au Nord, A l’Est et au Sud. A 1’Ouest, elles sont protégées del’airfroid du Pacifique par 1’fle de Van- couver. _ Leur principal attrait est non seulement leur nombre et leur variété, mais aussila douceur de vivre, le calme et la paix qui y régnent. A CHACUNSON COIN DE PARADIS Tl y a 20 ans, ces fles étaient peu connues. Le ter- rain n’y était pas cher. Hé- las, les temps ont changé. Les prix moptent en fléche, surtout dans les fles des- servies par le ferry. Cha- cun veut posséder son coin de paradis. Si vous ne pouvez acheter une maison dans une fle, louez en une. C’est moins cher qu’un motel. C’est ce que nous avons fait dernié- rement. Nous avons pris le ferry & Tsawassen (aprés avoir réservé par téléphone). et sommes partis pour 1’fle Pender - prés des fles San Juan. pars on ‘ ee: s Te we oe a - [= a = ee A le toe, Ee 128 ILES A EXPLORER Comme nous attendions le bateau, j’ai été surprise et amusée de remarquer que chaque voiture ou presque était non seulement rem-. plie de provisions (les fles sont comme les anciennes auberges d’Espagne, ‘‘onn’y trouve que ce qu’on y ap- porte’’), mais aussi d’en- fants et d’animaux fami- liers.. -, Nous n’étions pas en reste. Nous avions outre nos deux enfants, trois caisses de provisions, un chien, un oi- seau, une gerboise et ...:un. skons. Tous ont parfaitement voyage. En route, nous avons été gaiement escortés par toute une famille de baleines qui soufflaient bruyamment. . Aprés avoir longé beaucoup d’fles, nous sommes arrivés a destination. Le trajet a duré deux heures. E . Tapissée de mousse, cou- verte d’arbutus, sentant bon le pin et le cédre, I’fle Pen- der est trés accueillante. Il n’y a qu’une seule route goudronnée qui se proméne dans 1’fle du Nord au Sud. UNSOURCIER DEBORDE Au Nord, prés d’un petit port endormi, se trouve la boutique des Smith’s. Cette boutique comme celle du film ‘*Mon Oncle Antoine’’ est A la fois un salon od Jon cause, une boucherie, une épicerie et une poste. On y trouve de tout... ou presque. f Alors que j’achetais de merveilleuses cdtelettes de mouton (c’est le pays), j’en- tendis une conversation : ‘* Avez-vous vu le sourcier??’ (the water witch). Intriguée, je tendis l’oreiile. Le sourcier est, paraft-il, un trés vieit homme & lon- gues moustaches et barbe -blanches qui, 41’aide de deux ‘morceaux de bois (du saule). ‘dit of se trouve de l’eau. .Personne n’achéte de ter- rain et ne fait construire ‘Sa maison sans le consulter. Tl est débordé. Il n’y a que qui pour les 128 fles!...sans ‘compter les autres fles de Juan de Fuca qui appartien- nent aux Américains. Armé de ses deux bftons, il va partout. On vient le chercher triomphalement en yacht ou plus modestement en ferry (on lui paie son billet). Il habite tout seul, non loin de l’épicerie prés. du lac Magique (aurait-il nommé le lac? ). Dans la boutique des Smith’s on m’a affirmé que les batons se retournent dans les mains du vieux sourcier quand il trouve de l’eau. *‘Ilentrouve toujours’’ m’a dit une petite vieille. Maintenant vous sa- vez ce qu’il vous reste a faire si vous voulez faire creuser un puits. ( (Suite 4 la page 5 ) La ‘'Vancouver Art Gal- lery’’ ouvrira la saison d’au- tomne par la présentation gd’une exposition de genre Mouveau. SCAN qui signifie ‘*Panorama de 1’ art cana-. dien de nos ‘jours’’ per- mettra de présenter au mo- yen de diapositives les dif- férentes créations et oeu- vres d’ art provenant d’ ar- tistes canadiens. SCAN promet d’étre une ‘initiative heureuse en ce ‘sens qu’il ouvrira les por- ites de la galerie A un plus .grand nombre q@’artistes dont icertains sont encore peu connus. D’autre part, ilper- met de montrer une plus grande variété d’oeuvres qu’ il ne serait possible de le faire dans une exposition de forme plus convention- nelle. Par J’intermédiaire de diapositives, les visi- teurs découvriront l’art ca- VOL. 5. NO. 20 VENDREDI 15 SEPTEMBRE 1972 __LE SEUL JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE DE COLOMBIE BRITANNIQUE nadien sous un jour nou- ‘veau, dans un ordre d’idées idifférent, et pour ne donner qu’un exemple... il va de ‘soi qu’il serait parfaitement impossible d’exposer plu- ‘sieurs objets de grande taille, ou.faisant partie d’un ‘milieu naturel dans une mé- ‘me exposition. . SCAN n’aura rien de la etite projection documen- taire qui se révéle parfois © monotone ef ennuyeuse. A l’encontre de ceci, il se propose de mettre en évi- dence les oeuvres de cha- que artiste, dans le cadre le plus approprié, en tenant- compte de leurs caractéris- tiques et en essayant de créer l’atmosphére néces- saire. ( Suite 4 la page 5 )