Information Eclaircissements 6ro du Soleil de Colombie du i 15 mars, en réponse a onique du 15 février. est a tort que Mme Sevy que je voulais faire de ou de l’ironie au sujet tre du Golfe. Elle écrit : laude Arluison se senti- heureux, semble-t-il, s’il lavantage de morts parmi ss. C’est un peu dans ce manie lironie. La guerre terminée, et il y a certai- Onies qui sont des indécen- ces.» Mme Sevy a commis ce que 1’on appelle en traduction une extrapolation, c’est-a-dire qu’ elle offre une interprétation de mes propos qui me préte d’horri- Chronique des rats dans leurs abris. C’est au cours de cette phase de la guerre que l’armée iraquienne a souffert le plus de pertes : 85 000 morts, disent certains; 100 000 morts, disent d’autres. Et du cété allié? Pas de victimes, semble-t-il. Il s’agissait donc non pas d’une bataille, mais d’un véritable mas- sacre. Mme Sevy a raison d’écrire © que les soldats alliés étaient tous en péril, mais le point que je voulais soulever portait sur le risque. Maintenant que la guerre est ter- minée, il est facile de calculer, par exemple, quels risques les pilotes alliés couraient de se faire abattre par la défense anti-aérienne des Iraquiens : 10 avions abattus au cours de 100 000 missions signifie qu’un pilote avait 1 chance (on devrait dire 1 malchance) sur 10 000 de se faire abattre. Cela Mise au point Au menu d’un restaurant vietnamien de Vancouver figure le drunken crab. Le gargon m’a expliqué qu’il s’agissait d’un crabe au vin. La gastronomienous avait déja offert le coq au vin; par conséquent, pourquoi pas, en ef- fet, lecrabe au vin? Ceci dit, vous ne serez pas surpris d’apprendre que la campagne de sécurité rou- tiére chez les crabes a pour théme, cette année : Si vous buvez, ne pincez pas. * * OK * Le coin de la langue francaise (Suite de la lettre de M. Alexan- dre Spagnolo) «Pour louanger un homme, on dit «versatile» pris de 1’an- glais; en francais, cet adjectif désigne une personne qui change d’opinion comme de chemise. Dire d’un politicien qu’il est «versa- tile», c’est commettre un bles pensées que je n’ai jamais eues. Il ne fallait chercher aucun humour, “aucune ironie dans cette partie de ma chronique, car il n’y en avait méme pas la plus légére nuance. Non, je ne souhaitais pas, bien sir, qu’il y ait eu davantage de morts parmi les Alliés. Ce que je souhai- tais, en revanche, c’est qu’il y ait eu moins de morts du cété iraquien. «Je suis donc surprise Jean-Claude Arluison pléonasme. Pour la louange, c’est éclectique. Versatile Shipyards de North Vancou- ver veut dire pour les An- glais : fabrication de navi- res de toutes sortes, mais pas pour les Francais. Alors quoi? «Le Soleil de Colombie est un journal, pas un hebdo. es)> : ‘ Les horribles bestioles (Les anglicismes) Un lecteur nous signale de constater qu’il fasse un aussi Mauvais usage des classi- ques et qu’il cite avec désinvol- ture un vers bien connu : «A vain- cre sans péril, on triomphe sans gloire», pour exprimer... disons un état d’ame. Car je n’y vois aucune référence a la réalité.» Le vers célébre a jailli de ma mémoire pendant que j’écou- tais un bulletin d’ informations sur la guerre, tant le rapport avec la réalité était étroit. Cette réfé- rence & la réalité se trouvait dans la phrase précédente. Je repro- duis donc le paragraphe en ques- tion : Au moment otij’ écris cette chronique, les bombardiers géants B-52 déversent leur cargaison sur les troupes iraquiennes blotties dans leurs abris souterrains. Un vers de la tragédie de Corneille, Le Cid, me revient en mémoire : «A vaincre sans péril, on triom- phe sans gloire.» Il s’agissait de la phase préparatoire a |’attaque terrestre; les chefs militaires américains l’ont désignée par un merveilleux eu- phémisme : the softening of the Iraqi defence lines. Cet amollis- sement des lignes de défense ira- quiennes consistait tout simple- ment a effectuer un bombarde- ment intensif des positions enne- mies. Les soldats iraquiens n’avaient aucun moyen de se défendre et étaient terrés comme n’enléve rien, bien sir, a la tragé- die des malchanceux. * kK OK OK Les traquenards de la traduction Mon collégue Luke Sand- ford m’a proposé un exercice de «traduction double». Traduisez en frangais les mots latins semper ubi sub ubi, ce qui donne tou- jours, ov, sous, ou. Cela ne veut pas dire grand chose, mais atten- dez une seconde; traduisez main- tenant en anglais ces mots fran- ¢ais et vous obtenez : always, where, under, where, ou encore, phonétiquement : always wear underwear. * * KK * Entendu dans |’autobus Une passagére raconte a son compagnon de voyage : Une femme marchait dans la rue, un sein al’air. Un homme |’arréte et lui dit : Madame, voyons, un peu de tenue! Ne comprenant pas ce qui indignait le passant, la femme baisse la téte, regarde et s’écrie : Mon Dieu, j’ ai oublié mon bébé dans I’ autobus! * kk KK Ici et la A Ventrée du cimetiére de Courtenay, dans l’ile de Vancou- ver, un panneau : No through road. Les responsables auraient di avoir le courage l’exprimer le fond de leur pensée en placant un panneau : Dead end. Vendredi 5 avril 1991 qu’il a entendu, sur les on- des de Radio-Canada, quelqu’un parler de Ja fiévre des foins. 1 s’agit d’un anglicisme qui est une traduction littérale de l’anglais hay fever. Le terme correct est, bien sir, le rhume des foins. Le per- sonnel de Radio-Canadan’est pas plus que nous immunisé contre les anglicismes et autres fautes. Un anglicisme commis fréquemment consiste 4 toujours traduire par pouvoir le verbe anglais / can; dans certains cas, il signifie avoir le droit de. Par éxemple, You cannot drive at 80 km per hour in the city signifie Vous ne devez pas conduire a 80 kmth en ville et non pas Vous ne pouvez pas conduire (...), Car vous le pouvez si vous avez envie de vous faire prendre en chasse par une voiture de police. Autre anglicisme souvent entendu : délai employé au lieu de retard. Le terme anglais delay signifie tantét l’un, tant6t l’autre. Il faut donc faire attention. That delay is intolerable doit étre tra- duit par Ce retard est intolérable (ou insupportable). %* kK OK OK Un alexandrin... choisissez |’ adjectif vous-méme Il fait partie d’une tragédie de Racine, j’en suis presque sir (sinon, d’une tragédie de Corneille) : Et le désir s’accroit quand les faits se reculent. INS OU ay cra At cOun ee ke Le Soleil de Colombie Courrier Le 14 juillet en reponse Un de vos correspondants a récemment mis en cause le Consulat général de France, accusé de ne pas recevoir les Fran- cais lors de la célébration du 14 juillet. Votre correspondant pé-— che par ignorance ou mauvaise foi. Chaque année, en effet, ce consulat accueille largement de nombreux Frangais (500 envi- ron) ala réception traditionnelle donnée a1’hétel Méridien dont la gestion reste assurée par la société «Air France» a travers sa filiale hételiére. Seules des considérations de cout et de place empéchent d’y recevoir tous les Frangais de Vancouver (dénombrés a en- viron 3000 personnes «immatriculées»). Sont retenus en prio- rité les Frangais membres d’associations (Chambre de Com- merce Frangaise et Amicale des Anciens Combattants) ainsi que nos compatriotes engagés dans des activités commerciales, culturelles ou éducatives qui ont un lien avec notre pays, sa langue ou ses affaires. Il ne s’agit 14 nullement d’une exception: tous nos postes al’étranger agissent de méme, sauf ceux situés dans les pays o la colonie frangaise est des plus réduites (comme la Birmanie, ou la Papouasie Nouvelle Guinéc) et ou 1’Ambassadcur ou le Consul peuvent donc accueillir tous les Frangais résidents. Quant aux étrangers, il est tout a fait normal, et habituel, que le Chef de poste recoive, a l’occasion de la célébration de sa féte nationale, les notables canadiens et ses collegues des autres consulats présents a Vancouver. Conseillons donc a votre lecteur de micux se renseigner ou de s’intéresser a la France, et a ses activités sur place, autrement qu’un scul jour par an... Service de presse Consulat général de France a Vancouver fj Le Soleil de Colombie offre les services suivants: Le Soleil de Colombie Le seul journal en francais de la Colombie-Britannique Président-directeur: Jacques Baillaut Gestion, administration, publicité: Jacques Tang Journalistes: Daniel Bélanger, Frangois Limoge Réalisation, mise en page: Suzanne Bélanger Correspondant national: Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs: Claudine Lavallée, Claudine Letoumeur, Tima Sekkat, Jean-Claude Arluison Collaborateurs Arts et spectacles: Marie-Louise Bussiére, Nigel Barbour Ouverture du journal: 9h a 17h, du lundi au vendredi . Toute correspondance doit étre adressée au Soleil de Colombie, 980 rue Main, Vancouver, BC, V6A 2W3. 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