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1145, GEORGIA OUEST, VANCOUVER

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EIR

Glenn Howarth:
Une intensité particuliére

Glen Howarth est un pein-
tre d’une intensité particu-
liére. Aprés avoir terminé
ses études en art a l]’Univer-
sité de Victoria en 1970, il a
travaillé comme critique au
“Montreal Star” et a son
retour ici, au “Victoria Daily
Times” en 1972. Le fait
qu’Howarth soit demeuré a
Victoria depuis lors, est en
soi extraordinaire. Extraor-
dinaire sinon © paradoxal

qu’un homme comme Ho- =

warth puisse en méme
temps faire preuve d’une
telle eréativité et vivre une
vie faite “d’habitudes”.

Il habite 4 Victoria et y
posséde le méme studio de-
puis quelques années. II
semble y trouver |’élan né-

cessaire au renouvellement

de sa peinture . Howarth
sacrifie le peu de nouveauté
et l’aspect superficiel qu’ap-
portent les changements de
ville ou de studio au profit
d’un espace invariable, inté-

riorisé.

Sa passion n’est pas celle
de la curiosité ou de |’en-
thousiasme sincére des pre-
miers moments, mais plutét
celle qui combine 1|’auto-
analyse et la réalisation.

Sa force réside dans sa

facilité “d’atteindre “un “pro: *

Portrait of Sherry No. 3 (Sherry on the Roof, 1975),

fond niveau d’auto-analyse
des sens. Cette exploration a
fait naitre en lui le respect
de la perception, de l'imagi-
nation et du phénoméne de

la connaissance qui vient a .
nous par le biais de la:

I

Ses derniéres oeuvres,

acrylique et huile sur toile,

ou l’artiste a reconstitué son
milieu, son entourage immé-
diat. La collection de por-
traits intitulée “Sherry” ras-
semble les notions contradic-
toires de distance et de
chaleur, d’insécurjté et de
permanence. Les couleurs
sont intimes et familiéres,
mais quelque soit le niveau
d’implication de l’artiste par
rapport a son sujet, le spec-
tateur demeure toujours
conscient de cette division,
siinfime soit-elle, entre le
“soi” et ‘“‘l’autre”. Ceci est
plus particuliérement évi-
dent dans “Portrait of Sher-
ry” No. 5 (Debout, prés du
réfrigérateur, 4 minuit).
Jusqu’a présent, tous ses
travaux sont axés autour
d'un personnage unique et
une seule image. Les peintu-
res sont des entités singula-
risées plutét que le compte-
rendu d’un processus en
cours. Voila qui constitue
une tendance marginale par

122

Gallery of Greater Victoria.
présentées en septembre ~ rapport au courant de l'art

dernier a la Galerie d’Art de
Victoria et en novembre 76 a
la Galerie Bau-Xi: de Van-
couver témoignent de cette
attitude et de la diversité de
son inspiration. Mais toutes
ses toiles présentent un

“caractére “autobiographique |

contemporain qui utilise lar-
gement la répétition et la
notion de “sérialité” pour
montrer qu'un art, le proces-
sus, la réalisation sont plus
importants que le “produit
fini”, Sa ,tendance a auto:

-< et eet €

sees et

pect qui le place en marge
des tendances actuelles de
l'art contemporain. “J’ai ten-
té d’étre un expressionniste
abstrait” affirme-t-il, “sans
vraiment jamais savoir pour-
quoi”.

Un des principaux thémes
de Howarth est sa concep-
tion du fait que chaque
peinture a sa propre indivi-
dualité, quelque chose qui
tient a la fois de la phénomé-
nologie et du romantisme.
Cette esthétique a porté ses
fruits. Elle est aussi respon-
sable de la couleur irréelle
de “Portrait of Laura No. 2”
comme de I’éclat de couleur
émanant de la télévision
dans Sea T.V. Cette “peintu-
re éidétique” est basé sur
“TYeidolon” défini par Ho-
warth comme un spectre ou
un fantéme.

Ces “choses fantastiques”,
dont quelques-unes sem-
blent faire partie d’un lan-

x 180 am, coll.: Art

gage privé, méme totale-
ment -privé, réclament une
certaine fidélité ainsi qu’une
représentation réa listique.
Ils tirent leur essence de la
vie a la fois tumultueuse et
équilibrée de Howarth. —

sicre-. tees ye 8 8

Le Soleil de Colombie, Vendredi 14 avril 1978 9g

AR
eR

an

TEL. 682-5621

<I> 0) <0 CE) EE - OGEEED- -EELED-() SESE )E- O-S- O SE <GEED- E- O-SE() CE > <>) EEE (~~

Bus (1976), acrylique et huile: sur toile, 115.5 em dia. Bau-

-Xi Gallery, Vancouver.

asa dimension empirique,
elle se rapporte aussi aux
gens, lesquels ont comme
dénominateur commun |’ex-
périence de l’intellect et des
sens. De ce point de vue, il

n’est-pas surprenant que le
réve et la peinture de Ho-
warth soient trés proches

l'un de l'autre, de méme que
sa facon de les voir, de les
vivre.

EXPOSITIONS

NOUVELLES
EXPOSITIONS
Christian Knudsen
— 24 mars au 28 avril

* Suzy Lake
— 24 mars au 23 avril
Robert Walker
— 24-mars au 28 avril
Vidéo montréalais: Le vidéo
comme outil communautaire
ou politique
— 24 mars au 23 avril

Vidéos inclus dans
exposition

“Pea Soup”, vidéo de 90
minutes par Falardeau et
Poulin.

“La soirée décollée”, 1978,
60 minutes, couleur, Jean-
Pierre Saint-Louis.

“Urban Renewal”, 1977, 20

minutes, noir et blanc (ver-
sion francaise). Produit par
“challenge for change”, Offi-
ce National du film, Mont-
réal, et le “Parallel Institu-
te (Gwynne Basen).

“La Pharmacie Communan-
taire de Pointe St-Charles”

Christian Chazel, Bruno Car-
tiére et la Pharmacie Popu-
laire de Pointe St-Charles;
produit par Vidéographe,

Montréal, 1977,.32 minutes, .
noir et blane.

“Common Group Problems”,
1978, 15 minutes, couleur
(version anglaise).

Jack Shadbolt: Sept ans
— 31 mars au 30 avril

Suzy Lake:
sur pointillé
— 24 mars au 23 avril.
POUR RESERVER UNE
VISITE GUIDEE

Tél. a la Galerie, 682-5621,
poste 25 ou 26.

Chorégraphie

HORAIRES
DE LA GALERIE

De 10h00 a 17h00 - mardi,
mercredi, jeudi, samedi (la
Galerie est fermée le lundi).
De 10h00 4 22h00 - vendredi
De 13h00 a 17h00 - dimanche

ENTREE GRATUITE
HORAIRES
DE LA BIBLIOTHEQUE
De 10h00 a midi, de 13h00 a
16h00 - du mardi au samedi

HORAIRES

DE LA BOUTIQUE

DE LA GALERIE

De 10h00 a 16h45 - du lundi

au samedi; de 18h30 4 21h30
-le vendredi soir; de 13h00 a

16h30.A Je dimanche...)

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