Information Chronique Immigrants audacieux Le Forum des citoyens Un chroniqueur a décrit comme ternes les premiéres ré- unions publiques du Forum des citoyens, présidé par Keith Spi- cer. II est regrettable qu’il n’ait pas assisté au deuxi¢me groupe de discussion organisé pour les francophones, le lundi 11 février, a la Maison de la francopho- nie. Nous étions quatre partici- pants seulement, mais le journa- liste en question n’aurait certai- nement pas qualifié de terne cette discussion, qui a duré un peu plus de deux heures. Nous étions tous ~ les quatre des immigrants (deux de France, un du pays de Galles et! un du Liban), et un consensus s’est établi dans bien des domai- nes. Tout d’abord, une tristesse générale de voir notre pays a été nommé directeur de la télé- vision du réseau francais de Ra- dio-Canada, 4 Vancouver. A la suite de restrictions budgétaires, son poste a été aboli, et ilest passé au réseau anglais, ou ilestdevenu présentateur des nouvelles régio- nales télévisées. Il est bien regrettable que les responsables du réseau fran- cais de Radio-Canada n’aient pas eu le bon sens de prendre les mesures nécessaires afin de gar- der M. Lafléche au sein de leur personnel. * * * * * Championnes du bridge La semaine derniére, nous vous avons appris que deux fran- cophones de Vancouver avaient > remporté la médaille d’or 4 un sins, sans baisser au préalable les rideaux. Cette information est fournie par la banque de termino- logie du Bureau des Traductions du Secrétariat d’Etat. Le nom de ces bastions du puritanisme n’est pas donné. * *F KF * * Rendons a César ce qui est a César Rendons également a Ben Johnson ce qui est 4 Ben John- son. Aprés qu’il ait été reconnu coupable de s’étre dopé aux Jeux olympiques de Séoul, c’est a juste titre que la médaille d’or qu’il avait remportée et le record du monde qu’il avait établi par la méme occasion lui ont été reti- rés. Mais il y a une chose que personne ne peut retirer a Ben Johnson: le fait d’avoir couru d’ adoption menacé de mort; Surprise et tristesse de cons- tater avec quelle nonchalance des Canadiens et des Cana- diennes parlent de la sépa- ration éventuelle du Qué- bec. Ils ne semblent pas se rendre compte que si le Québec se séparait, ce serait presque un quart de la popu- lation qui s’en irait. Si le Québec deve- nait indépendant, il serait absurde de conserver lenom de Canada pour désigner le reste du pays. Jean-Claude Arluison le 100 men 9 secondes et 79 centiémes. Son temps in- croyable n’est pas reconnu comme le record du monde officiel, mais il n’en demeure .pas moins un temps offi- ciel; la culpabilité de Ben Johnson ne pouvait pas annuler la réalité: officiel- lement, ila bel et bien couru tous les temps. * * * *K * Le coin de la langue francaise Le Québec est une composante essentielle du Cana- da. Les participants étaient d’avis que le Québec n’a pas besoin de devenir indépendant pour as- surer |’épanouissement de sa lan- gue et de sa culture, surtout étant donné que le gouvernement fédé- ral a décidé d’accorder a la Belle Province davantage de pouvoirs en matiére d’immigration. Avec une belle audace, les quatre intrépides sont allés a contre-courant en affirmant que le Canada avait besoin d’un gou- vernement Central fort. Parmi les autres points soulevés, mentionnons: les insuf- fisances de l’enseignement au Canada; la mauvaise connaissance que trop de Canadiens et de Ca- nadiennes ont de leur pays; la fragmentation du pays; le fait que le Canada n’est pas vraiment indépendant, puisqu’il partage $a souveraine avec d’autres pays. * * * * * Un visage connu Le visage de M. Georges Lafleéche est de plus en plus con- nu, car toute la population de Vancouver peut le voir sur une annonce de la CBC placée sur le flanc des autobus de B.C. Tran- sit. Aprés avoir fait partie de l’équipe de CBUFT, M. Lafléche championnat de bridge organisé durant une croisiére. Voici quel- ques précisions. Mme _ Rose-Blanche McBride et Mme Monique Debra-Dufrane, du club Brooke House, de Kerrisdale, ne se dou- taient pas de ce que le destin leur réservait, lorsqu’elles ont embar- qué a bord du Royal Viking Sere- nade, qui allait les conduire le long de la céte de la Basse Cali- tornie et d’une grande partie de la céte du Mexique. Entre les escales, le bridge battait son plein parmi les mordus et les mordues qui se trouvaient au nombre des 935 passagers. Vous connaissez la suite: leur virtuosi- té les a conduites a la victoire. Elles ont regu, chacune, un su- perbe médaillon en cuivre doré avec une chainette, le motif en relief du navire et une inscription élogieuse. La rangon de la gloire est que Mme McBride et Mme Debras-Dufrane sont maintenant invitées 4 donner de nombreuses démonstrations; mais c’est une rangon qu’elles versent certaine- ment avec le sourire. Hotes Keke: Puritanisme Dans certaines localités du Canada, un arrété municipal in- terdit de déshabiller les manne- quins dans les vitrines des maga- Vendredi 8 mars 1991 En francais comme en anglais, certains termes, des noms, des verbes et d’autres mots, sont mis a toutes les sauces. Il s’agit de termes passe-partout, par exem- ple: ily a, faire, mettre, on, chose. Quelqu’un a dit que on et chose étaient les deux termes les plus hideux de la langue fran- aise. Un autre mot est employé en veux-tu, en voila; c’est le mot gens. Nous pouvons entendre: les gens de plus de 65 ans, les gens de Victoria, les gens de l'industrie de l’ automobile, etc. Il serait tel- _lement plus élégant de dire: les personnes de plus de 65 ans, les résidents (ou la population) de Victoria, les travailleurs et tra- vailleuses... Entendu récemment: les gens imaginateurs au lieu de les personnes dotées d'un esprit imaginatif, il’ a mariée au lieu de il l’a épousée. Nous continuons 4 enten- dre parler de Nord-Vancouver et de Ouest-Vancouver dans des conversations ainsi que sur les ondes de Radio-Canada. Rappe- lons que c’est une double erreur; dune part, il ne faut pas traduire North Vancouver et West Van- couver, Car ces deux villes ont été constituées en municipalité sous ces noms, et, d’autre part, si l’on tient absolument a en parler a la francaise, il faut dire Vancouver- Nord et Vancouver-Ouest. Le Soleil de Colombie le 100 m le plus rapide de. | _ Courrier CR; ae Le 19 février 1991 lo blague Ou jour | Il me semble que lc rc Soleil de Colombie pourrait «macho» et déplacées. N’oublions pas que nous sommes en 1991 et que les ‘femmes se battent depuis as- sez longtemps pour avoir leur place et se faire respecter. Je ne suis ni une féministe, ni une rcligicuse, ni une vieille fille frustrée. Je suis une femme «ordinaire» qui se bat un peu tous les jours a sa fagon pour -s0.p | faire naitre un peu de respect pour la femme. 7 — — Je suis désolée, Monsieur de vous faire monter par lescalier, mais |’ascen- seur est en panne. & J’en suis enchante ! “(Parue dans le journal du 15 février) D’ailleurs, c’est probablement l’idée d’un homme de publier cette farce de mauvais gout des années «50». Bref, cette «blague» ne devrait pas avoir sa place au Soleil de Colombie. Si vous vouliez absolument boucher un trou, je suis certaine que vous auriez pu faire mieux. Une abonnée dégue. Héléne Desilets Nous ne pouvons que présenter nos plates excuses a cette chére lectrice ainsi qu’ a toutes celles qui auraient pu étre choquées par cette blague, facilement taxable de machisme. Mais nous répondons également que dans le feu de l action dujour de montage, l’ oeil masculin (il faut le reconnai- tre) n’apas, malheureusement, relevé le propos sexiste du des- Sinateur. Les deux journalistes (tous les deux des hommes, il faut bien I’ avouer) plaideront d’ autant plus facilement les circons- tances atténuantes qu il leur semble avoir dans le passé accor- ~ dé une large place aux femmes (voir article sur Réseau- femmes, nombreux portraits, sans parler bien stir des chroni- ques de Claudine Letourneur). Et s’il fallait encore une preuve de notre ouverture d' esprit dans ce domaine, la une de cette semaine est la pour en témoigner. Néanmoins, ce rappel a l’ordre nous poussera a redoubler de vigilance dans l avenir. se passer de telles farces ASTROLOGIE Vous vous interrogez sur le sens de votre vie? Pour vous connaitre davantage, obtenez !'ANALYSE DE VOTRE CARTE DU CIEL ASTROLOGIQUE. Pour informations (le soir): Marielle au 685-0094. Le Soleil de Colombie Le seul journal en francais de la Colombie-Britannique Président-directeur: Jacques Baillaut Gestion, administration, publicité: Jacques Tang Journalistes: Daniel Bélanger, Francois Limoge ‘ Réalisation, mise en page: Suzanne Bélanger Correspondant national: Yves Lusignan (Agence de presse francophone) ’ Collaborateurs: Claudine Lavallée, Claudine Letoumeur, Tima Sekkat, Jean-Claude Arluison Collaborateurs Arts et spectacles: Marie-Louise Bussiére, Nigel Barbour Ouverture du journal: 9h 4 17h, du lundi au vendredi : Toute correspondance doit étre adressée au Soleil de Colombie, 980 rue Main, Vancouver, BC, V6A 2W3. Les lettres a la rédaction seront publiées 4 condition que leur contenu ne soit pas diffamatoire et qu'elles soient signées. Tél: (604) 683-7092 ou 683-6487. Fax: 683-9686. L'abonnement annuel coite 20$ au Canada, 25$ a I’étranger. Le journal Le Soleil de Colombie est publié par Le Soleil de Colombie Ltée. Enregistré comme courrier de deuxiéme classe. 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