4 Le Soleil de Colombie-Britonnique, vendredi 22 mars 1996 La simplicité passe avant l’honnéteté Il semble qu’il y a une loi, en politique, quine soitjamaistransgressée, peu importe l’endroit ou l'on se trouve dans le monde. On peut ladécrire comme suit: pour résoudre un probléme, aussi complexe soit-il, un politicien doit tou- jours proposer une solution simple et ne jamais admettre que celle-ci comporte des coiits ou exige des sacrifices. La campagne menée par Pat Buchanan dansle cadre de lacoursea la présidencedes Etats-Unis illustre bien ce phénoméne. Lecandidatalinvestiture du partirépublicain préne un retouren force du protectionnisme en matiére d’échan- gescommerciaux. IIcroit que les intéréts des Etats- Unis ont été lésés par le processus de libéralisation des échanges commerciaux entreprisaprés la Seconde Guerre mon- diale sous les auspices du GATT (Accord général sur les tarifs douaniers et le com- merce) et poursuivipar'OMC (Organisa- tion mondiale ducommerce), l’organis- mequiluiasuccédé. Asesyeux, les pays étrangers utilisent des tactiques déloya- les, en subventionnant par exemple le dumping de marchandises a prix modi- quedansun marché américain sans mé- fiance. Les Américains perdent leur em- ploi pendant que les pays étrangers tra- hissentla confiance des Etats-Unis. Selon lui, lesréglesdujeunesontpasles mémes pour tous et il convient de remédier a la situation. C’est ainsi que M. Buchanana déclaré qu’il mettraitfin a la participation de son paysal’ALENAetal'OMC s'il était élu. Selon lui, il est temps de faire passerles Etats-Unis en premier, II veut, entre autres, ériger un mur entre le Cana- da, pour ne nommer que celui-la, et les Etats-Unis. IIn’a toutefois pas jugé bon lesmesures qu'ilavaitprévues — pour les Grands Lacs et le fleuve Saint- Laurent. M. Buchanan se garde bien de rappeler quelesexportations américaines représentent plus de 12% du PIB de ce pays. Les Etats-Unis sont des exporta- teurs importants de produits agricoles dontcertains sont fortement subvention- nés. Les exportations de produits cultu- rels, en particulier les films et les émis- sions de télévision sont essentielles a la survie de cesindustries. llenvademéme pour l'industrie de la défense ainsi que pour les industries qui fabriquent des produits comme les puces pour ordina- teuretlesavionscommerciaux. Leséconomistesetles historiens croient quelalibéralisation des échanges commerciauxaconstitué le principal fac- teurde croissance économique depuisla Seconde Guerre mondiale. Tous consi- dérent que ce sont les Etats-Unis qui ont le plus profité de ce mouvement. La libéralisation a également permisauxEtats- Unis de jouer un réle de premiére impor- tancedansles marchésfinanciersinterna- tionaux. Virtuellementtous les pays dé- tiennentdes devises américainesa titre de réserve en devises étrangéres, phénome- nequiapermisauxEtats-Unisdefinancer a peu de frais importante expansion de leur base industrielle. Siles Etats-Unis fermaient leur marché auxautres pays, ceux-ci ne dispo- seraient plus des dollars quileur permet- "oa ene Ace qu on dt, Ca plas grande richessenatarelle de ces terriens serait ce ga ite | gypellat dee ‘bndoales’ | par David Bond tent d’acheter des produits américains. Les différents regroupements de pays, comme l'Union européenne et l'ANASE, quiréunit les pays du Sud-Estasiatique, réagiraient fort probablementa unetelle mesure en formant des blocs commer- ciauxréservésaleursmembres. Voila qui nuirait a la croissance mondiale, mais encore bien davantage al’6conomie cana- dienne quicompterait parmiles premié- res victimes d’une telle politique. Le Canada se verraiten effet pri- ver de son partenaire commercial naturel etaurait un effort considérablea faire pour s’adaptera sa nouvelle situation puisque, ence moment, 80% des échanges com- merciaux du Canada sefontavecles Ftats- Unis. L’accord de libre-échange et PALENA ont justement été conclus par parer a pareille éventualité. L’onatoute- fois oublié de tenir compte d’un élément important: les citoyens américains sem- blent incapables de reconnaitre les faits. Les échangescommerciauxcomportenta lafois des éléments favorables et défavo- rables. Gréce aux importations, il est possible de se procurer des produits a prix plus bas méme si pour cela il faut sacrifier un certainnombred’emplois. En retour, les exportations permettentlacréa- tion d’emplois dans des industries en croissance. ll apparaft clairement, lorsque l'on passe en revue les tenants et les aboutissants des différents conflits com- merciaux, que les Etats-Unis ne compren- nent pas la notion méme de compromis. Le dossier du bois d’oeuvre constitue un exemple classique de cette lacune. Lorsqueles prixdu boisd’oeuvre baissent aux Etats-Unis, les producteurs de ce pays cherchent des moyens de restreindre l’offre afin de faire augmenter _lesprix. Laméthode la plus facile et de loin la moins cofiteuse pour eux consiste a proclamer que leur industrie est l'objet d’une concurrence déloyale. Les autori- tés américaines imposentalors des droits dissuasifs et méme siles Canadiens pro- testent et gagnent éventuellement leur point, iln’en reste pas moins que, durant une certaine période, les producteurs canadiens se voient fermer les marchés américains et les consommateurs améri- cains doivent payer plus cher pour les produits qui font l’objet du différend. Pendant cetemps, les politiciens améri- cains n’hésitent pas a proclamer qu’ils ont sauvé des emplois dans leur pays. Méme lorsque leurs revendications ne sont pas fondées, les producteursde boisd’oeuvre américains n’ont pas de pénalités a payer. Les producteurs canadiens ont finale- mentaccepté de se conformera un systé- me de quotas volontaires 4 cause des menaces répétées des producteurs amé- ricains de se livrer de nouveau ace genre dereprésailles. Acausedel'importance du mar- ché américain et de 'omniprésencede la puissance économiquedecepaysdansle monde, les partenaires commerciauxdes - Etats-Unis n’ont pasvraiment d’autre choix que dese soumettre ace quel’on pourrait qualifier d’exactions de la part des Etats- Unis. Ceux-ci ne laissent personne leur dicter leur ligne de conduite. Tant s’en faut. Plus souvent qu’autrement les Américains obtiennent gain de cause, qu’ils’agisse de produitscutturels, d’auto- mobiles, d’avions ou de propriété intel- lectuelle. Si M. Buchanan réussit dans son entreprise, c’est le monde entier qui ensouffriraet les Etats-Unis encore bien davantage. Pourtant, ce fait n’est jamais abordé par M. Buchanan danssesdécla- rations. Mais peut-étre n’en comprend-il pas lui-méme la portée. QO Ce Bulletin économique, qui est rédigé par M. David E. Bond, vice-président, affaires gouvernementales et relations publi- ques, et €conomiste en chef 4 la Banque Hongkong du Canada, exprime ]’opinion personnelle de |’auteur sur les derniers événe- ments économiques, laquelle n’est pas nécessairement celle de la Banque Hongkongdu Canada etdesonconseil d’administration. Ce Bulletin neconstitue nullement une étude exhaustive de tous les faits nouveaux ni n’est publié dans |’intention de fournir des conseils financiers. Nous recommandons aux lecteurs decommuniqueravec un expert-conseil avant de prendre toute décision que ce soit, fondée sur les commentaires de notre €conomiste en chef. Cette publication ne peut étre reproduite, en entier ou en partie, sans l’autorisation écrite de la Banque Hongkong du Canada. MINORITES... (suite de la page 3) rence des évéques catholiques du Canada a fait un plaidoyer en faveur de la reconnaissance des droits des Canadiens francais remonte 4 |’an- née du centenaire de la Confédéra- tion, en 1967. Depuis, les évéques de !’Ontario ontpris position deux fois en faveur des droits de ]a minorité fran- cophone, en 1979 et en 1991. Les évéques de |’Alberta ont aussi souli- gné, dans une déclaration sur |’unité canadienne, |’apport des Canadiens frangais dans le développement dela province. Finalement lors dela Com- missionsur]’avenir politique et cons- titutionnelle du Québec qui a suivi l’échecde]’Entente du lac Meech en 1990, 1’Assemblée des évéques du Québec avait lancé un appel 4 la solidarité et au dialogue avecles com- munautés francophones vivant hors du Québec. PREMIER MAGAZINE ARTISTIQUE CANADIEN-FRANCAIS SUR INTERNET. OTTAWA (APF) - Lepremier magazi- ne canadien-frangais des arts placé sur Internet est maintenant accessible aux internautes dumondeentier. A VUE D’OEIL, un magazine gratuit, publié parla Fédération culturelle canadienne-frangaise, paraitra six fois paran. II ferala promotion des activités culturelles se déroulant dans le monde des arts. Dans ce magazine nouveau gen- re on retrouve quatre chroniques. La premiére, «Les correspondants», don- neaccés 4 des textes déja publiés dans des revues culturelles. Le premier numéro reproduit des articles tirés du bulletin des membres de l’Association des profes- sionnels dela chanson et dela musique franco-onrtariennes, dela revue culturel- le franco-onrtarienne d’information et d’opinion LIAISON, etune publication del’ Association acadienne des artistes professionnels du Nouveau-Brunswick. Untextedela présidente dela Federation, Denise Truax, et un communiquésurle rapportJuneau complétentcette premiére chronique. L’autre chronique, «Les coins chauds», propose aux internautes des sites intéressants 4 visiter. Il ya bienstr |’incontournable site du musée du Lou- vre a Paris. Mais il y a aussi celui du Festival du Voyageur de Saint-Boniface, dela premiére maison d’éditionentiére- ment électronique Editel (qui regroupe des écrivains quisesententincompris par les maisons d’édition), des Editions In- terligne etdu journal La Liberté, pourne nommerqueceux-la. Commesonnom|’indique, «Les démos audio» est une chronique desti- née aux internautes désireux d’entendre les derniers succés des chanteurs franco- phones. Le premiernumérodu magazine offre la possibilité d’écouter des chan- sons de Ronald Bourgeois, Ronald Bryar, du groupe Kif Kifet de chanteurs mem- bres du Regroupement des artistes de |’Ouest canadien. IIn’yapas encore de vidéo disponible, mais cela viendra un jour, assurela Fédération culturellecana- dienne-frangaise. «Pensée délinquante», la der- niére chronique du magazine, fait placea deux poémes, |’un de Pierre Pelletier portant surla francophonie et|’autre de Raymond Basque portant surla société Radio-Canada. Ony trouve également une page d’information concernant le studio de production Staccato de Moncton, propriété del’auteur-compo- siteuracadienJacGautreau. | La Fédération culturelle cana- dienne-frangaisen’a pas mis beaucoup de temps 4 comprendre les immenses possibilités qu’offraitle réseau Intern aux artistes canadiens d expression fran- gaise. «Tout lemilieu des artsesten train de s’installer sur Internet» affirme le directeur général dela Fédération, Sylvio Boudreau. Dansunavenir rapprochéexpli- que-t-il, on pourra acheter sa chanson et la télécharger sur son ordinateur. Des centres culturels pourront ma gasinerdes spectacles sur Internet. C’estjustement pour étre prét 4 cette éventualité que la Fédération a décidé d’aller de l’avant avecson projetde magazine.A vued ’oeil: http://www.village.ca/fccf/oeil/ CRIC ANISD'AUDIENCE. Canad PUBLIQUE Avis d'audience publique CRTC 1996-3. Le CRTC tiendraune audience publiquea partir du6 mai 1996, 48h30, au Centre de conférences, Portage lV, 140, prom. du Portage, Hull (QC) afin d’étudier des demandes de services spécialisés dont 32 nationales, 7 régionales de langues anglaise et/ou francaise; langue grecque (1) etlanguesud-asiatique (1) ainsi qu'une demande pour unservice télé-ata-carte, pour offrirdes Emissions dans les catégories suivantes: Comédie (3); Débats interactifs; le Plein air; Sports (3); Animation; Histoire (2); Science-Fiction (2); Education; Musique (3); Nouvelles et information concernantle monde du spectacle; Manchettes (3); Emissions pourenfants (3); Emissions dramatiques du genre mystére; Courses de chevaux; Informationetla technologie connexe; Nouvelles (4); Habitudes de vie (3); Le monde des affaires (4); Infopublicités (2) et Maisons et jardins. EXAMEN DES DEMANDES: Comme ilest indiqué dans|'avis d'audience publique. Le texte completde ces demandes etles noms etadresses des requérants sontdisponibles en communiquantaveclasalle d’examen du CRTCaHull, (819) 997-2429; etaubureaudu CRTCa Vancouver: (604) 666-2111. Les interventions écrites doiventparvenirau Secrétaire général, CRTC, Ottawa (Ont) K1A ON2et preuve qu'une copie conforme aété envoyée au requérantle ouavantle 16 avril 1996. Pourde plus amples renseignements surle processus d'intervention, communiquez avecles Affaires publiques du CRTC a Hull au (819) 997-0313, fax (819) 994-0218, ATS (819) 994-0423. Letexte completde|'avis d'audience publique estdisponible en consultant lapage d'accueil du CRTC: http://www.crtc.ge.ca. Nous avons démeénage! e® ig e® Ad 1@ <0 <@ Depuis le 26 février 1996, les bureaux de douane, d’accise - TPS et d’impét de Revenu Canada 4 Kelowna partagent les mémes locaux et vous offrent leurs services en un seul endroit, 4 l’adresse suivante : Capri Centre 1835 Gordon Drive Rez-de-chaussée, bureau 118 Kelowna BC Passez nous voir, du lundi au vendredi, de 8h15a17h. Ensemble pour mieux vous servir! ivi Conseil de la radiodiffusionetdes | Canadian Radio-television and telécommunications canadiennes Telecommunications Commission Revenue Canada Revenu Canada ivi Gen Canada