i . eens TEER ae | | Information Radio-Canada Le couperet est tombe La date fatidique est arrivée. Le jeudi 28 mars, Jacques Du- fresne a fait sa derniére appari- tion comme journaliste sportif a temps plein 4 1’émission Ce soir. Début avril sonne également le glas pour trois autres membres de la Société d’état Radio Canada. Les coupures annoncées par le président de la société M. Gérard Veilleux, en décembre 1990, sont entrées en vigueur. Le départ du chroniqueur spor- tif crée un certain vide. «Ca me rend triste qu’il n’y ait plus de sport au bloc d'information,» affirme le reporter décu mais non découragé par son statut de ché- meur potentiel. «// n’y aura plus de bloc sportif tel qu’on le con- nait présentement,» déclare la directrice des services francais et de la télévision, Mme Pauline Sincennes. Différents scénarios sont envisagés pour assurer une certaine couverture de l’actualité sportive. Jacques Dufresne pourrait agir A titre de pigiste et faire des repor- tages sur le sport a |’intérieur méme de l’émission Ce soir. «Je pourrais faire des profils sportifs ou couvrir les événements d’im- portance, par exemple,» dit-il. Un rapide survol des actualités spor- tives ou une chronique réguliére sont d’autres avenues pouvant étre explorées. Sa mise a pied 1’a affecté mais pas au point de 1|’anéantir. Il se sent prét a retrousser ses manches pour demeurer dans la région de Vancouver. «C’est une période ou j'ai un défi a relever, vendre des idées de reportage a Radio- Canada. Je dois tourner la page et foncer ou crever,» poursuit le sympathique annonceur, sourire en coin. I] peut aussi contribuer a l’émission du réseau national, l’Univers des sports. Récemment, il a réalisé un reportage sur les championnats canadiens de ten- nis junior, 4 Vancouver. Il songe également a un retour aux études ou préter sa voix a des narrations ou des doublages. Format indétermine En plus du retrait du sport, le contenu de l’émission Ce soir est en pleine période de transformation. «Jusqu’ en septem- bre prochain, I’ émission sera continuellement en réaménage- Briser le miroir Lors des récentes audiences du Conseil de la radiodiffusion et ment. Il faudra attendre en sep- tembre avant que tous les chan- gements soient effectués,» déclare le réalisateur de 1’émission, René Myrand. Méme son de cloche du cété de Mme Sincennes qui spé- cifie que le bulletin de nouvelles . sera diffusé 4 18h30 jusqu’a la fin de 1’été. A la télévision de Radio-Ca- nada, le printemps signifie la perturbation de l”horaire régulier avec les séries éliminatoires de hockey et le début de la saison de baseball. «On va profiter de cette période pour tenter des expérien- ces et réorganiser le travail des gens du téléjournal,» affirme Mme Sincennes. La salle des nouvelles télévision compte sept journalis- tes comme dans toutes les sta- tions de l’Ouest. Méme si le processus de sépa- ration de la salle intégrée des nouvelles était dans l’air, le vent des compressions budgétaires a accéléré cette coupure. Le dé- doublement des journalistes qui font des reportages a la fois pour la télévision et la radio disparait. La télévision a ainsi perdu deux journalistes d’expérience au pro- fit de la radio, Gérard Malo et Pascal Guillon. Le nombre de journalistes affectés au reportage diminue mais la qualité du téléjournal sera conservée. «Je ne crois pas que le bulletin de nouvelles devienne un radiojournal,» soutient la directrice. «Nous allons présen- ter plus de «features», plus d’ en- trevues en profondeur. Nous al- lons inviter les gens quifontl évé- nement a venir en studio plutét que de nous déplacer,» conclut Pierre Claveau, lecteur du bulle- tin de nouvelles. Daniel Bélanger Jacques Dufresne des télécommunications canadiennes (CRTC), la société Radio- Canada (SRC) a défendu sa nouvelle politique, choisirle Canada. «Choisir une programmation nationale, c’est choisir le Cana- da,» a déclaré le président de la société d’état, M. Gérard Veilleux. Son plan de restructuration prévoit la fermeture de stations régionales ct la disparition d’émissions locales, au profit d’émissions produites par les régions pour tout le réseau. «La production d'un programme pour l’ ensemble du pays, c’est moins cher que d’en faire dix,» affirme le président. Ce dernier réclame un financement stable, prévisible et échelonné sur plusieurs années pour pouvoir faire plus et mieux avec moins de ressources financiéres. Le plan prévoit notamment plus de bureaux régionaux, plus de nouvelles en provenance des régions, plus de correspondants, ct plus de déplacements sur le territoire. Le plan de relance veut remplacer un miroir par une fenétre mais personne n’y croit vraiment. Les sceptiques sont légion. La f¢édération des francophones hors Québec (FFHQ), la fédération culturelle canadienne-fran- ¢gaise, la société franco-manitobaine, |’association culturelle franco-canadienne de la Saskatchewan, |’ institut canadien d’édu- cation aux adultes et la Coalition ont manifesté leurs doutes quand & la nouvelle mission de Radio-Canada. «Radio-Canada ne peut s’en tirer allégrement sans rendre des comptes», «Sans Radio-Canada aurions-nous connu la Sagouine d’ Antonine d’ une facon complete tous les francophones a travers le pays», Au Manitoba comme partout ailleurs au Canada, on ne croit tout simplement pas que le nouveau plan de la société va répondre aux besoins des Franco-Manitobains» sont quelques unes des déclarations mettant en doute les effets du plan de restructuration de Radio-Canada. Les audiences publiques ont confirmé la volonté canadienne d’avoir plus de miroirs pour se regarder et moins de fenéires pour se connaitre d’un bout 2 1’autre du pays. Mais M. Veilleux a con- firmé que Radio-Canada n’ouvrirait pas d’autres stations régio- nales advenant une augmentation de son budget annucl. Le pré- sident a aussi parlé d’un retour possible d’une quelconque pro- grammation régionale dés que les fonds seront disponibles. D.B. et APF Maillet», «La SRC a la responsabilité et le devoir de desservir- “Nous avons obtenu un prét a risque partagé de la Société du crédit agricole pour construire notre nouvelle maison.” — Earl Allen, Jarvie, Alberta Sociele>. , conseiller'en ‘Sue, Luke et Earl Aller our les Allen, une hypothéque a risque partagé de la Société était un bon choix. s Tout comme les Allen, plus de 50 000 entreprises agricoles a travers le Canada ont trouvé profitable de traiter avec les spécialistes du financement agricole de la Société du crédit agricole. Venez-nous voir d’abord. ivi Société du crédit agricole Canada Canada Investir dans une bonne affaire... agriculture canadienne. Ss Préts a long terme S Préts aux groupements agricoles = Hypothéques a risque partagé Farm Credit Corporation Sie Sa Le Soleil de Colombie Vendredi 5 avril 1991