a. ee Le Soleil de Colombie-Britannique, meraedi 11 décembre 1996 5 l'un de os plus beaux fleurons est gravement menace PAR DAVID BOND Au milieu des années 1950, les universités, considérant cette mesure comme la solution a leurs problémes, avaient favorablement accueilli la décision du gouverne- ment fédéral de subventionner I’édu- cation post-secondaire grace aux fonds versés a cet effet aux gouver- nements provinciaux. La Grande Crise des années 1930, la guerre et le retour massif des vétérans a l’uni- versité immédiatement aprés le con- flit avaient laissé les universités dans un piétre état. Les édifices avaient besoin d’étre rénovés, les équipe- ments remis a neuf et les collections des bibliothéques enrichies. En outre, les responsables de la planifi- cation voyaient déja venir la vague des «baby-boomers». Pourtant, en acceptant que le gouvernementvienne a leur rescous- se sur le plan financier, les universi- tés intégraient ipso facto le domaine public. En effet, 4 mesure que s’ac- croissaitson apport financier, le gou- vernement portait un intérét de plus en plus soutenu aux affaires des © universités. Les politiciens avaient suffisamment de sens commun pour ne pas s'‘immiscer dans |’établisse- ment des programmes et dans |’en- seignement, évitant ainsi les piéges de la censure, mais cela ne les a pas empé&chés de s’intéresser de prés a la question des frais de scolarité. Au départ, les fonds publics consacrés a l'éducation universitai- re étaient considérés comme un bon investissement, lequel permettrait de former la main-d’oeuvre haute- ment qualifiée donton prévoyaitavoir besoin. Ce noble idéal a bientdt été remplacé par une approche plus pragmatique, les subventions ver- s6es aux universités étant dés lors pergues comme un moyen d’en faci- liter acces. De l’'avis général, le maintien de frais de scolarité relati- vement bas permettraitau plus grand nombre d’avoir accés aux études universitaires. L’on a alors préféré ne pas tenir compte du fait que les 6tudiants qui fréquentaient les uni- versités provenaient, dans une vas- te majorité, de familles 4 revenu moyen ou élevé et que ces subven- tions ne remplissaient pas vraiment l'objectif prévu. Toute intervention gouvernementale était subordonnée au principe de l’accessibilité. Pour- tant, l’on aurait dd faire davantage de cas du taux élevé de décrochage des jeunes provenant de familles a faible revenu qui, de fait, représen- tait pour eux la principale barriére a l’6ducation post-secondaire. Les gouvernements ont préféré mettre l'accent sur l’accessibilité aux étu- des supérieures. Voyant diminuer leurs reve- nus, les gouvernements ont par la suite décidé de réduire l’aide appor- tée aux établissements d’enseigne- ment post-secondaire. Contrairement aux gouvernements qui peuvent imposer des frais aux usagers ou emprunter plut6t que d’augmenter les impéts, les univer- sités ont 6t6é laissées sans recours. Elles ne pouvaient emprunter et el- les n’ont pas regu d’instructions pré- cises sur ce qu’il convenait de faire ou dene pas faire en ce quia trait aux revenus. Chose certaine, il était hors de question d’augmenter les frais de scolarité parce que les étudiants et leurs parents s’y opposeraient. Les cofits du gouvernement se sont 6levés 4 mesure que le nom- bre et importance des universités augmentaient. En outre, il était évi- dent que méme si les frais de scola- rité étaient les m&mes quel que soit le programme d’étude choisi, les codts relatifs 4 chacun d’entre eux variaient de fagon importante. Les frais engagés pour les étudiants du premier cycle inscrits en lettres ou en sciences sociales sont considérablement moins élevés que ceux qui sont engagés pour les étu- diants de la faculté de médecine ou des différentes facultés des scien- ces, au niveau de la maitrise, ne serait-ce qu’en raison des équipe- ments que ces disciplines nécessi- tent. Conscients de cette réalité, les gouvernements ont élaboré des formules complexes pour détermi- ner le montant de l’aide financiére dévolu aux universités, lesquelles tenaient compte de la composition de la clientéle 6tudiante de chaque université, et ils ont permis certains 6carts dans I’6tablissement des frais de scolarité. Une chose est claire: les étu- diants du premier cycle, en art, par exemple, contribuent a financer les programmes de deuxiéme cycle qui coOtent plus cher et comptent moins d’étudiants. Les politiciens de toute allégeance ont également commen- cé a considérer le personnel des universités comme des fonctionnai- res. S’il fallait geler les salaires des employés de la fonction publique a titre de geste symbolique, c’est-a- dire pour démontrer que le gouver- nement s’imposait des coupures, il fallait aussi geler les salaires des employés des universités, du moins de ceux qui regoivent les revenus les plus élevés. Si le gouvernement 6tablissait des contingents pour fa- voriser l’embauche de personnes ap- partenant a des minorités et exigeait l’6quit6 salariale pour les femmes, il fallait que les universités en fassent autant. Les problémes éprouvés par les universités sur le plan de |’em- bauche et attribuables au manque de personnel qualifié ont été pergus comme une marque de mauvaise volonté de leur part alors qu’il s’agis- sait pour celles-ci de respecter leurs critéres en ce quia trait a la qualité et au développement a long terme. Les gouvernements ne s’op- posent pas de concurrence et ce n’est qu’au terme d’une période as- sez longue qu’apparaitront les pro- blémes suscités par une gestion au jour le jour des ressources humai- JOYEUX NOEL 4 DEBORAHKITSON (604) 685-3530 SUITE 402 595 HOWE STREET ° VANCOUVER, B.C. V6C 2T5 nes. Il en va autrement pour les universités qui se disputent le per- sonnel qualifié. Or, ces personnes sont de plus en plus difficiles 4 rem- placer, surtout dans un contexte de gel des salaires, d’augmentation du nombre d’étudiants par classe et de pénurie des fonds destinés a assu- rer le renouvellement des bibliothé- ques et du matériel de laboratoire. Ne pouvant hausser les frais de scolarité et devant composer avec ce qu’elles ont malgré un nombre croissant d’étudiants, les universi- tés sont en train de crouler sous le fardeau. Les commandites et les campagnes de levée de fonds ne peuvent parvenir a elles seules a combler les besoins essentiels. Au cours des prochaines dé- cennies, la capacité du Canada a préserver sa compétitivité sur les marchés internationaux et a assurer sa prospérité dépendront autant de la compétence de sa main-d’oeuvre que de ses atouts traditionnels au chapitre des ressources naturelles. La formation d’une main-d’oeuvre qualifi6e est un processus 6ducationnel a long terme qui né- cessite une mise a jour continuelle. La piéce maitresse de notre systéme de formation - les universi- tés - commence déja 4 donner des signes de détérioration. Un tel phé- noméne ne se manifeste que lente- ment. Lorsque nous réaliserons ce qui est arrivé, il sera trop tard et nos dirigeants, dont la myopie aura pro- voqué cette catastrophe, auront de- puis longtemps quitté la scéne de l’actualité et profiteront d’une re- traite dorée. Pourtant nous pou- vons éviter que les universités en arrivent a pareille extrémité. La se- maine prochaine nous proposerons quelques avenues de solution.O Ce Bulletin économique, qui est rédigé par M. David E. Bond, vice- président, affaires gouvernementa- les et relations publiques, et 6cono- miste en chef a la Banque Hongkong du Canada, exprime I'opinion per- sonnelle de l’auteur sur les demiers événements économiques, laquelle n’est pas nécessairement celle de la Banque Hongkong du Canada et de son conseil d’administration. Ce Bulletin ne constitue nullement une 6tude exhaustive de tous les falts nouveaux ni n'est publié dans I’inten- tion de fourir des conseils finan- ciers. Nous recommandons aux lecteurs de communiquer avec un expert-conseil avant de prendre tou- te décision que ce soit, fondée sur les commentaires de notre économiste en chef. Cette publication ne peut €tre reproduite, en entier ou en partie, sans l'autorisation 6crite de la Ban- que Hongkong du Canada. $ Comptabilité, gestion, impédts 325, 1130 rue Pender ouest, pour petites et moyennes entreprises EURO-WEST CONSULTING Ltd. Accounting & tax Gérard G. Darmon Président Tél.: (604) 688-9903 Fax: 688-9961 Cellulaire: 240-5810 EWA Vancouver C.-B. V6E 4A4 SERVICES DE GESTION PRIVEE GESTION DE PORTEFEUILLE-TITRES, CONSEILS EN PLANIFICATION FINANCIERE, REGIMES DERETRAITEETC, Adresse: 41, rue Main Stephenville (T.-N.) A2N 1H5 Tél.: (709) 643-9585 Fax: (709) 643-9586 gaboteur@atcon.com Le Gaboteur est publié le 2° et le 4° lundi de chaque mois par: Le Gaboteur Inc. Le Gaboteur ADDRESSEZ - VOUS AU SERVICE DE GESTION PRIVEE CIBC WOOD GUNDY SECURITIES INC. 1548 MarInE DrIvE, WEST VANCOUVER, BC V7V 1H8 TELEPHONE; 925-8506 ou 1-800-338-1228 FAX: 925-8525 CHINH THE VU VICE PRESIDENT Le service de gestion privée Wood Gundy est. une division des Valeurs Mobiliéres CIBC Wood Gundy, membre du Fonds Canadien de Protection des Epargnants et une filialede CIBC. Brenda Bullock-Paget Interpréte & Traductrice AIIC, ATIO, STIBC Agrée par Travaux publiques et Services gouvernementaux Canada @ 301 - 2095 Beach Vancouver, C.-B. Canada V6G 1Z3 Tél. /Fax: (604)683-1776 Maurice L. Bouchard, 8.4...c.4. 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Une connaissance du domaine dela presse, de l'informatique etdes communautés francophones du Canada est un atout. Exigences particulléres: Etre sans emploi, sous-employé ou employé a temps partiel (-de 25 h/semaine). Lieu de travail: Poste basé & Stephenville, avec fréquents déplacements dans la province, Ce poste requiert donc I'utilisation d'un véhicule et d’un permis de conduire valable. Rémuneération: Salaire de base + commissions Entrée en fonction: Début 1997 Faites parvenir votre lettre de candidature, votre curriculum vitae et vos références au Gaboteur inc. avantle 10 décembre 1996. - Représentant(e) des ventes - Le Gaboteur inc. 41, rue Main Stephenville (Terre-Neuve) A2N 1H5 Tél: (709) 643-9585 Fax: (709) 643-9586 Adresse électronique: gaboteur@atcon.com