6 Le Soleil de Colombie, vendredi 25 juin 1982 Autres réflexions sur le 37@me Congrés dela Fédération des Franco-Colombiens Vincent Pigeon C'est en ma qualité d’avo- cat, de président du Centre Culturel Colombien, d’ancien conseiller régional de la F.F.C. & de payeur de taxes que jexprime mon indigna- tion envers la préparation, le Pies et les eo lu 37éme congrés de la F.F.C., en particulier de la séance concernant le change- ment de ses statuts. J'ai écouté attentivement le reportage présenté a Ra- i en l’aprés-midi du lundi 24 mai 1982 et j'ai pu constater la préparation to- talement insuffisante de cer- tains et l'orchestration et la manipulation de la part d’au- tres D’abord le comité chargé de la révision des statuts fit preuve d'une négligence in- concevable en incluant dans sa proposition d'amende- ment le sous-paragraphe 2) a)B) au chapitre IV (Assem- blée générale annuelle, as- semblées spéciales) répartis- sant le droit de vote par un systéme de délégation. Le comité ne peut pas aujourd’- hui plaider qu'il ignorait Villégalité de ce systéme puisque Jeanne Baillaut, au 36éme congrés s’était objec-. tée au droit de vote de plusieurs délégués pour cet- te méme raison. De plus, en ma qualité d’avocat, j’avais indiqué au comité exécutif de la F.F.C. par écrit en novem- bre 1979 quelle était la position du Registrar of Companies. Encore, je la répétais dans Le Soleil du 6 novembre 1981 au moment ou je demandais des audien- ces publiques préparatoires ala révision des statuts de la PEC en au cours de la semaine précédant le con- grés, j'ai répété ce joint et ce n'est que l'aprés-midi du ven a a Sone y Ss mon ac- Adams me contacta pour senquérir du probléme. Connaissant la conscience professionnelle de Me. Mac Adams, je suis personnelle- ment satisfait que tout délai ne dépende de sa part, puisqu’on ne l’a contacté qu’a la derniére minute, mais bel et bien du comité de révision et de la direction en place a la F.F.C. avant le congrés. Mare Roy, en expliquant que le systéme proposé, identique en principe au systéme actuel, était illégal, admit en méme temps que le systéme de délégation utilisé depuis la derniére révision des statuts était illégal et, il reste donc a décider mainte-- nant si les statuts adoptés au 387éme congrés le furent légalement, puisque la réu- nion semblait illégalement constituée. D’autre part, quelques ins- tants précédant la discussion et le vote qui firent de la F.F.C. _ associa at de upes seulement, Rosaire Treaibiag demanda a la réu- nion présente de réitérer la position exprimée lors de la 36éme réunion annuelle i.e. de ne faire de la F.F.C. qu'une fédération d’associa- tions. Ce vote réduisait par le fait méme les réunions annuelles de la Fédération a des réunions intimes of un maximum de 40 personnes auront une voix et annulant par le fait méme et le membership et le droit de vote de la plupart de ses membres, mailgré les beaux voeux exprimés a l’introduc- tion du manuel utilisé au 37éme congrés(voir p.2: “Les considérations majeures qui ont guidé la rédaction détail- lée de la constitution et des statuts furent:...2) d’encou- rager une plus grande parti- cipation de la part de chaque francophone; 3) des lignes de communication directe; d’a- bord, il est douteux que cette position fut officielle- ment exprimée en 1981, et deuxiémement, le résultat fut d’éliminer toute discus- sion qui vaille sur le sujet et d’assurer le résultat obtenu. Ils’avére donc que le temps et les fonds dépensés a cette révision,(que ce soit le tra- vail du groupe de trois personnes mis en place dés I'été 1981, la tournée provin- ciale du comité consultatif, les frais de publication du texte de la révision ntilisée 3 l'assemblée générale) ne fu- rent qu’une perte et j'oserais proposer une enquéte pour en déterminer le cofit. Si au moins le résultat était justifi¢é. On donne comme prétexte que la F.F.C. de- viendra une fédération de services et desservira mieux la communauté. Je n’en suis pas convaincu et je reste sceptique. D’autre part, on s'apercoit que le pouvoir exercé entre les réunions générales a été retiré du Conseil des Présidents, le successeur du Conseil Géné- ral, et remis au groupe plus restreint du Bureau de Di- rection. Aprés avoir créé une fédération d’associations seulement, éliminer le pou- voir du Conseil des Prési- dents de ces associations semble une anomalie irréflé- chie. Une entrevue accordée par Fernand Gilbert 4 Radio-Ca- nada a la fin de l’assem- blée générale démontra le “dle dels FFG dines envers ses membres. M. Gilbert indiquait qu’aucune clause de la Loi des Sociétés empéchait qu'un non-mem- bre soit élu au bureau de direction d’une société. Voila une absurdité qui n’est sur- passée que par le mépris exprimé. En effet, comment une société peut-elle élire a son exécutif une personne qui n’en est pas membre? Mais, comme je l’indiquais a chaque occasion ot je m'ex- primais au sujet de la F.F.C. depuis janvier 1981, par écrit, a la radio, ou a la télévision, l’aspect légal de- meure trés secondaire. Le membre individuel, contrai- rement a l’opinion émise par Alexandre Spagnolo, n'est pas un individu qui vit en vase clos, en marge de la francophonie militante des groupements, des associa- tions, mais bel et bien l’éme et le moteur de tout mouve- ment, la source d’inspiration si nécessaire au développe- ment culturel, social, politi- que, économique, et autre. L’éliminer de la F.F.C. est en effet un acte sauvage, j’ose- rais méme dire lache, dont la justification ne peut étre que l’élimination de l’opposition. Mais c’est encore plus rédui- re la F.F.C. a une bureaucra- tie qui se veut efficace, mais sans vraie direction. _ Dorénavant, les délégués au congrés annuel de la F.F.C. ne seront plus que jamais des touristes en visite & Vancouver, Victoria ou au- tre, envoyés par leur orga- nisme pour remplir un réle i.e. celui de représenter ou d’étre délégué. Ov seraient: les participants sincéres réel- lement préts a sacrifier une longue fin de semaine prin- taniére pour contribuer au développement de la franco- phonie en Colombie. Is auront été éliminés parce que dans leur région il n'y avait pas de groupe, parce que le groupe existant dans leur communauté ne répon- dait pas a leurs besoins, parce qu’ils n’avaient pas pu se faire choisir comme délé- gué de leur groupe, parce qu’ils n’étaient pas d’accord avec les objectifs ou les politiques du seul groupe chez eux et n’en faisaient pas partie. Jean-Claude Arluison vient de prouver que cette dernié- re possibilité est trés réelle en refusant de renouveler son membership au Centre Culturel Colombien (voir le Soleil du 4 juin 1982). Heureusement pour M. Ar- luison, il existe dans la région de Vancouver de nombreux autres groupes encore mem- bres de la F.F.C.. Mais qu'elle aurait été sa réaction sil habitait dans une des nombreuses communautés en province n’ayant qu’un seul groupe? Bref, au 37éme congrés, 76 délégués(légaux et autres) représentant seulement 17 sur plus de 40 groupes, se présentérent, et nombreux parmi eux démontrérent qu’ils étaiont trés sérieux en partant avant les débats (et surtout le plus important, celui concernant la révision de la constitution et des statuts) ne soient terminés. J’accepte les raisons expri- mées par M. Spagnolo pour expliquer le nombre réduit de délégués, et je reste curieux de voir quel intérét les franco-colombiens dé- montreront dorénavant en- vers leur fédération. La constitution de la F.F.C. retourne en arriére, a la situation en eres: Ja: < révision de 1970. Ma solution reste celle exprimée depuis un an, c’est-a-dire une asso- ciation de membres groupes et individuels, ayant tous chacun un vote, tel une caisse populaire, mais étant tous beaucoup plus sincéres, par- ticipant volontairement et non parce quiils “ont été choisis” comme délégués. Une note intéressante en terminant. Le sous-para- graphe 1.A.1.au chapitre III des nouveaux statuts prévoit que la demande d’un organis- me qui veut se joindre a la F.F.C. soit acceptée par l'assemblée générale sur re- commandation du bureau de direction. Notant aucun processus d’appel au cas ot le bureau de direction néglige ou refuse de recommander un organisme, qu’arrivera-t- il des groupes voulant accé- der a la F.F.C. dans cette derniére éventualité? Roman policier par N. Barbour L’assassin roulant “Enfin. A part ¢a, il y aura peut-étre d’autres suspects; n’oublie pas les conquétes. Au fait, il y a une vieille dame juste en face - visage rond, cheveux blancs - va deman- der a Miss O’Connel qui c'est, et puis monte chez elle voir ce que tu peux en tirer; moi jessaierai les voisins.” “Vous croyez qu’ils auront entendu quelque chose?” “Nous, ici, on entend des petits bruits, alors... Tu comprends, Sunny, je ne suis pas convaincu que ce soit prémédité.” “Mais - les gants?” “Tu as bien vu. Trois des charmants petits-enfants en portaient, aprés tout nous sommes en décembre; puis, il y a les gants de conduite d’auto... Tu sais t’y prendre avec les vieilles dames?” “Ecoutez, Inspecteur, si vous aviez eu une grand-mére chinoise!” Bouchard rit, et alla frap- per chez les voisins. A droite, il y avait un vieux Monsieur qui ne connaissait pas Tremblay, sauf pour le saluer & l'occasion. Non, il n’avait rien entendu aujourd’ hui. . “Aujourd’hui, monsieur?” “Pas aujourd'hui, non!” “Mais un autre jour; récem- ment, monsieur?” “Il y avait une dispute, ils se querellaient. Enfin, surtout l'autre, pas monsieur Trem- * blay.” “Un homme? Une femme?” “Un homme, certain.” “Vous rappelez-vous quel jour avait lieu cette discus- sion? Ce qu'on disait?” On avait parlé en francais, mani- festement au regret du té- moin. Quel jour? Voyons, voyons... Aprés beaucoup d’hésitation, de réflexion, de calculs, ca pourrait étre vendredi passé. Bouchard remercia chaleu- reusement le vieillard, réflé- chissant a l’effet de ce piétre témoignange sur douze ju- rés. Non, c’était par trop vague. Mais, en allant voir l'autre voisin, il remarqua que la porte en face de chez Tremblay était un peu ouver- te, et frappa. “Qui? Quoi encore?” dit une vieille voix en anglais. “Bouchard, of the RCMP. May I come in, Sir?” Et, en anglais, une fois entré, “Vous savez ce qui s'est passé en face?” “Je sais bien, avec tout ce va-et-vient. ce pauvre Paul avait horreur des bruits, c’était un homme bien tran- quill le.” “Parce que vous le connais- siez, monsieur?” “Pour sir. Il m’a ennuyé avec ses histoires de femmes et moi jel’ai ennuyé avec mes histoires de la police. Aprés ¢a, on se fichait la paix, mais nous restés en bons termes. Voyez, je laisse ma porte entr’ouverte, pour faire un courant d’air; alors je le voyais.” “Ah, vous étes ancien de la police?” “Qui, quarante-huit ans dans la police de vancouver, pas dans les Mounties comme vous, Sous-Inspecteur - j'ai entendu ce que vous disiez en face.” “Trés bien. Alors, vous savez ce qu'il me faut savoir.” “Rien. Oh, je crois bien qu'il a eu de petites aventures de temps a autre mais pas ici, comprenez, il ne pouvait pas amener une fille ici. I n’y a jamais eu quoi que ce soit ici - mais j'ai oublié. Une querelle violente, jeudi soir. Je n’ai rien entendu, j'ai refermé la porte - pas mes oignons.” “Evidemment, ce n’était pas votre affaire, mais savez-- votre affaire mais avez-vous vu qui c’était?” L’ancien policier donna un portrait parlé, facon policiére, de Luc Tremblay. Bouchard lui demanda s'il serait prét 4 en témoigner, et partit, le lais- sant ravi. Il rencontra Wong en bas, et ils rentrérent au bureau faire le point sur les témoi- gnages. “Ta vieille dame?” “Je crois bien qu'elle a vu assassin, Bernie. Elle a vu quelqu’un qui regardait en bas, avant tout le brouhaha et l’arrivée de la police. Mais, pas moyen d’en tirer une description, elle a seulement insisté qu'il était dréle.” _ =Droley “Elle a dit, elle a répété, “something funny about him”. Et c’est tout ce que j'ai pu en tirer.” “C'est ennuyeux. Un témoin oculaire! On ne pourrait pas Yamener au procés mais ce qu'elle pourrait nous aider, nous autres...! Je vais demander & Miss O’Connel d’essayer de la faire parler.” “Et elle, qu’est-ce qu'elle dit?” “D’abord, j'ai fait un petit test, elle est comme tout le monde, aucune idée du passa- ge réal du temps. Donec, le meurtre aurait pu avoir lieu a midi trente-cing, par exem- ple.” Les deux gendarmes soupirérent. “Quant a la victime, on ne la connaissait pas spécialement. Il y a d'autres gérants, pas elle seule, mais elle ne croit pas qu’ils puissent nous aider non plus. Oh, un point - ces aie MEMORIAL SOCIETY OF B.C. 410 -207 ouest, rue Hasting - VANCOUVER,CB. Pour recevoir notre dépliant téléphoner & 688-6256 boliques de sept métres - de a ey Ses e derniers temps, on l’a vu plusieurs avec une jolie rous- se dans la trentaine, venue l’attendre dans|’entrée. Une rousse, Sunny; on nous par- lait aujourd’hui de cheveux teints.” ‘ “La femme de Luc, Marie- laure quelque chose. Voila un mobile, vu le tempéra- ment des Tremblay!” “Eh, oui. Tu vas me procurer des photos de tous les deux. Il y a un vieux en face de Tremblay, qui l’a vu.” Il raconta le témoignage de l'ancien agent de police muni- cipale, et Wong siffla. “Vous croyez qu'on a assez pour un mandat, Bernie?” “Peut-étre, mais pas assez pour un juge et douze jurés. Pas de preuves! Et puis, tu sais...” “Quoi?” “Jen’y crois pas. Cen’est pas tout-a-fait de l'instinct. Maintenant, il nous a dit devant tout le monde qu'il s'était disputé avec son grand-pére.” “Ce qui serait trés astucieux, il pourrait avoir vu la porte ouverte en face, savoir qu'ils était sur- pris par ce voisin...” “Tu le crois intelligent, toi?” “Non, en effet. Non. Bon, la routine, le testament, les fréquentations -” “Oui, mais commence toujours par les photos de Luc et son épouse. Moi, je vais voir les avoués, Miss O’Connel m’a donné le nom.” (a suivre) Le solaire a oeuvre (SHS) La Georgia Po- wer Company est en train de tricoter un ré- seau de capteurs solai- res pour alimenter en é- lectricité et en chaleur une manufacture de textile. Au début de 1’é- té, les 114 miroirs para- ront @ cette manufactu- re de 25 000 pieds car- rés la moitié de |’éner- gie qu’elle consomme. CN RAIL NIVELLEMENT ET DRAINAGE POUR L'EXTENSION LA VOIE ‘D’ACCOTEMENT _ KILO METRE 164.2[MILE 102.5] SUBDIVISION NECHA— LE TRAVAIL CONSISTE AU NETTOYAGE: exca- vation de toutes les catégo- ries de matériaux; dépét du matériel de surplus; fournir et installer le conduit sou- terrain; fournir et placer le matériel compact granu- leux; ensemencement; dé- ménagement du cléturage. Les soumissions cachetées € votre adresse seront regues avant midi, heure des montagnes, mercredi 17 juillet 1982. Les docu- ments de soumission peu- vent étre obtenus au bu- reau régional du Génie en Chef, 15éme étage, 10004- 104éme rue, Edmonton, Al- ta ou au bureau des che- mins de fer, 14480-117 A avenue, Surrey Nord, C.B., au bureau des ingénieurs, 2éme étage, 283 rue Geor- ge, Prince George, C.B. avant ou aprés le 17 juin 1982, selon le dépét exigible certifié au montant $50.00. adressé au Canadian Rail- way Co. Le dépét sera remboursé selon le retour des documents en bon état dans les 30 jours de la date de fermeture. Pour plus de | renseignements _ techni- ues, contacter le bureau les projets, Prince George, C.B.(604)563-1164. La soumission la plus basse ou toute autre ne sera pas nécessairement acceptée. R.A. Walker vice-Président of inclaodeailiaias. WO tg Edmonton, Alta