ty ~ OC CN EN seat rs Bee 2 : 16— Le Soleil de Colombie, vendredi 14 septembre 1984 Les premiéres de la Seiziéme Suite de la l'année derniére au éatre de Quatres Sous 4 Montréal. Pour en finir avec les “pre- miéres” de “Un ouvrage de dames” et aborder les innova- tions beaucoup plus nombreu- ses de “Tout seul”, signalons que le spectacle a toutes les chances de partir en tournée dans la province aprés les représentations au Firehall les 26, 275.28... 29. ér.30= sep- tembre a 20h30 (matinées les 28 et 30 septembre a 13h30). Ca n’était plus arrivé aux spectacles pour adultes de la Troupe depuis “Violette en avril” en 1981. Il faut dire que les tournées de ce genre sont couteuses et difficiles 4 orga- niser tant les associations francophones ont du mal a remplir leur salle. Par contre, pour le théatre pour enfants, cest du gateau: les écoles, cahier pédagogique aidant, se les arrachent. Ainsi, “Tout seul” part sans probléme six semaines entre le 22 octobre au 12 décembre. (Il y aura deux représentations publi- ques en dehors des écoles le 25 novembre au Firehall) . Avec “Tout seul”, la Troupe dispose d’une bonne infras- tructure pour réaliser quelque chose de réussi. En effet, le spectacle est monté en co-pro- duction avec le Centre na- tional des Arts (mais oui), qui assure une partie des frais de production et, surtout, préte a la Troupe un de ses poulains, Dominic Lavallée (On se croirait a Dominic Lavallée s'est fait méconnaitre 4 Vancouver en février dernier au Centre cul- Hollywood) .. sa en i SNE turel par son “Exercices de style” qui avait attiré un public squelettique. Ceux qui Yont vu savent ce que les autres ont manqué... En plus de donner 4a la Troupe l'occasion de se faire connaitre a ]’Est par une série de douze représentations a Ottawa en décembre, le Cen- tre national offre a ‘Tout seul” un scénographe qui concevra les décors et les costumes, deux éléments par- ticuliérement importants dans le théatre pour enfants. Le texte, lui, est bien de chez nous. Il a été écrit de concert (hi, hi) par Thérése Champagne, Fabienne Goulet et Maurice Meloche. Pour connaitre le nom des inter- prétes, il suffit de garder les deux premiéres et de rempla- cer Maurice Meloche par Paule Désautels qui jouera pour la premiére fois avec la Troupe. Pas besoin de s’arra- cher les cheveux pour retenir le générique... Ca aussi, c’est nouveau. : Concu a partir de rencontres avec des jeunes ou des spé- cialiste de la jeunesse (aie), “Tout seul” explore l’univers de l’ennui_ow notre société plonge les enfants plus sou- vent qu’a leur tour. Réalisé en noir et blanc, le spectacle donnera l'occasion 4a certains des éclairagistes formés cet été par un atelier d’éclairage donné par la Troupe, d’exer- cer leurs talents. D’ailleurs, c’était la premiére fois que la Troupe se langait dans des ateliers techniques, mais ¢a, on s’en doutait bien un peu... Le papemobile canadien Suite de la page | on s'est apercu que l'un de ces vénérables véhicules avait la conduite a droite et que Vautre avait beaucoup de difficulté a grimper les pentes. Une fois prise la décision de construire deux papemobiles canadiens, on fit appel aux experts de la Gendarmerie royale dans le blindage et le verre 4 l’épreuve des balles. Puis il fallut s’assurer de la disponibilité de piéces de rechange et penser aux autres besoins en cas de panne. Cela amena les constructeurs a contacter la compagnie Gene- ral Motors a laquelle on commanda deux chassis et deux moteurs de camionnettes On fit des appels d’offre pour la carrosserie et le contrat échut a la compagnie de camionnage Pierre Thibeault, une entreprise fa- miliale de Pierreville au Québec. Cette compagnie a une longue expérience dans ce domaine. Elle commenca a: construire des pompes a in- cendie sur commande en 1908. C’est elle qui construi- sit le camion anti-émeute utilisé lors de la visite de la reine d’Angleterre au Québec Trois exigences pour le papemobile canadien : sécurité, maniabilité ...et esthétisme au début des années soixante. Depuis la compagnie Pierre Thibeault s'est aussi spéciali- sée dans la construction de voitures blindées pour chefs d‘Etats du Tiers monde. Carl Thibeault qui, a l’age de 30 ans, dirige l’entreprise créée par son grand-pére, prit possession des deux chassis et des deux moteurs a a mi-mai et dut affronter un premier défi: les papemobiles devaient étre transportables par avion Hercule et par cons€quent ne pouvaient avoir une hauteur supérieure 4 2,7 métres (107 pouces). Or le pape mesure prés de six pieds et a besoin d’espace au dessus de sa téte ne serait-ce que pour donner des _bénédictions. Carl Thibeault résolut le probléme en abaissant la structure supé- rieure modifiant ainsi les plans de General Motors. En méme temps il eut a soccuper de Vaménagement intérieur de la “boite” qui mesure 3,65 métres sur 2,43 métres (12 pieds sur 8) dans laquelle voyageront le pontife et les trois dignitaires qui l’accompagnent. ‘Non seu- lement il fallait qu’ils soient a l’aise, mais aussi que tous trois soient visibles de |’extérieur; qu'ils soient debout ou assis. Le jeune Thibeault savait ce qu'il avait a faire mais quel- que chose le tracassait. Voici ce qu'il en dit: “Ces papemo- biles que vous avez vus dans_ d'autres pays étaient un peu bizarres... vous sSavez... on aurait dit des aquariums sur roues...” I] décida donc de faire appel 4 Arcade Latour un spécialiste de Montréal dans le dessin de véhicules spéciaux et réputé pour la pureté de ligne de ses mo- déles. Le milion de _ personnes attendu sur la route du Pape entre le Parc Vanier et le BC Place Stadium d’une part et a l’aéroport d’Abotsford pour la messe d’autre part, (voir le programme en_ encadré), pourront juger si ce _ pape- mobile est vraiment une réus- site. Suite de la page 1 Broadway, les notes s’accu- mulaient,s'accumulaient.... l'heure prévue pour !’inter- view s’était éfirée pour en devenir trois. Devant mes six pages de notes, je me suis dit mais comment vais-je faire pour tout dire dans l’espace restreint du Soleil. Raconter son enfan- ce trés spéciale, son tour du monde, parler de poé- sie, de littérature, du tao... Avec quelqu’un qui a pour maitre a penser Henri Michaux, il fallait s’y at- tendre. Mais avant d’aller plus loin, si vous voulez rencontrer ce poéte franco- phone - il présentera son livre de poésie vendredi prochain le 14, au Bouqui- neur, sur la rue Robson. Premiers sonnets 414 ans C’est a la mort de sa petite soeur, leucémique, et quand il a huit ans, qu’Alexandre Faster déci- de de devenir écrivain, “Quand j’en ai parlé 4 mon pére, il m’a flanqué un coup de pied aux fesses! Jétais destiné a étre horlo- ger-bijoutier comme lui.” se cadre familial d’Alexandre est trés spé- cial. Né a Clermont Ferrand, en France, il vit une enfance loin de son - pére tchéque et de sa mére espagnole, réfugiée de la guerre politique, parce qu’Alexandre a de 1’as- thme il connait donc les aérium, genre d’hdépitaux pour malades chroniques. Malgré un pére athée et une mére communiste, il est élevé par les Jésuites. Trés jeune, la littérature l’émerveille, son pére lui fait connaitre Tolstoi, Dostoievski “et avec ma mére j'ai découvert Garcia Lorca”, c'est a l’age de quatorze ans qu'il écrit ses premiers sonnets et depuis il couvre, tous les jours, de © ses réflexions, de ses pen- sées - en vers ou en prose - de nombreux cahiers. En 1968, comme tout jeune qui se respecte, en France, il connait la reven- dication. “J’avais rencontré | une jeune femme militante uand il est né, Q le poéte... communiste. J’ai tout de suite pris parti et ma mére m’a dit “mon petit, tu veux faire dela politique, je vais ten parler’. Trois jours plus tard, Alexandre pre- nait son sac a dos et faisait le tour du monde, qui devait l’amener en 1981 en Colombie britannique, ot ila exerch plusieurs: mé- tiers “parce que je ne voulais pas devenir prof de francais”: serveur de ta- ble, cuisinier, directeur d’un restaurant... Mania- que de la voile et de la péche a la mouche, jj] appartient a notre céte du Pacifique, il a failli s’y noyer plusieurs fois. D’ail- leurs son premier roman sera lhistoire d’un vieil homme et d’une petite fille qu'il améne sur son: ba- teau. “On n’a encore rien écrit pour les petites filles” Son recueil de poéme, écrit en 1981 et publié récem- ment aux éditions Naaman s'intitule “Adresse au Fé- minin”, qu'il a dédié a sa femme. “Nous sommes tous constitués de féminin et de masculin, jai laissé parler le féminin en moi. Mes vers sont construits comme une sonate, une chanson, mais il n’y a pas de musique”. Au fil de la lecture, vous découvrirez Vancouver, ses plages, ses quartiers. Vous buterez sur des mots que vous ne trouverez nullement dans les dictionnaires, parce | quills ont été tout simple- ment inventés par Alexandre: noctaciturne, circumzénithale... Et pour donner plus de souplesse a ses phrases, il 4 supprimé les articles, “Les mots ont trajectoire difficile...” “Je ne suis pas poéte, tu sais, tu ne choisis pas la poésie, cest elle qui te choisit et _ quand elle frappe a ta porte, ouvre-luisla porte’. La porte, celle du Bouqui- neur, est ouverte vendredi 14 septembre a partir de quatre heures. de |’aprés- midi, Alexandre Faster y: cevra tous ses amis et la francophonie. Il y dédica- cera son livre “Adresse au Féminin” et peut-étre si le coeur lui en dit, lira quelques-uns de ses vers. : Le costume de voyage Suite de la page 1 nécessaire 4 son metier de pape. Les symboles permanents * LA SOUTANE BLAN- CHE: Si la soutane des prétres est noire, celle des évéques violette, celle des cardinaux rouges, le Souverain pontife se réserve l'usage du blanc qui symbolise son autorité absolue sur tous les autres ministres de l'Eglise. ¢ L’ANNEAU: Symbole de son alliance avec |’Eglise uni- verselle qui est l’épouse du Christ et a laquelle il doit étre fidéle jusqu’a la mort. ¢ LA CROIX PECTORA- LE: Elle rappelle que le Pape a été choisi pour étre le représentant du Christ dans l'accomplissement de ses fonc- tions. Dans le. papemobile *® LA * GALOTTE: Si la soutane blanche, l’anneau et la croix sont les trois €léments que Jean-Paul II doit porter en permanence, il reste trés rarement nu-téte en public. Dans les lieux non liturgiques (au milieu d'une foule dans le: papemobile par exemple), il _ porte la calotte, qui était a Yorigine la doublure de la mitre devenue plus tard un couvre-chef a part entiére. Celle du Pape est toujours blanche et en velours. Ala messe Quand il dira la messe a Abbotsford, le Pape portera un costume qui le différencie - finalement assez peu de celui d'un évéque. * LA MITRE: Quand le Pape dit la messe ou dirige une cérémonie liturgique, il place au-dessus de sa calotte la mitre, un haut chapeau triangulaire qui constitue un peu l’équivalent d’une cou- ronne. Elle rappelle que Jean- Paul II est évéque de Rome, ce qui explique pourquoi tous les évéques portent eux aussi une mitre (souvent moins décorée) quand ils officient. ¢ LA CROSSE: Comme les évéques, le Pape dit la messe avec sa crosse, symbole de son réle de pasteur des ames, dont la forme évoque le baton du berger. La partie supérieure de la crosse ressemble souvent a une corne de bélier, mais Jean-Paul IJ utilise quant a lui une crosse dont le sommet représente une croix légére- ment recourbée. © L‘AUBE: Un vétement en drap blanc généralement bro- — dé que le Pape (comme les prétres) enfile par dessus sa soutane.. * LEPOLE= Sorte deghar: pe descendant au-dessous du genou que tout prétre porte quand il administre les sacre- ments. e LA CHASUBLE: Cape sans manche descendant sous le genou (qu’on enfile par dessus la téte) employée pour la célébration de l’eucharistie. ¢ LE PALLIUM: Sans dou- te le plus vénérable des insi- gnes pontificaux, méme s'il a été concédé aux évéques et aux patriarches dans le deu- xiéme millénaire. II s’agit d'une sorte de cravate en tissu comportant un pan sur le ‘devant et deux dans le dos. La C.b. en troisiéme Suite de la page 1 17 septembre aprés l’asser- mentation du nouveau _pre- mier ministre, Brian Mulroney. Plusieurs députés de la céte ouest devraient se voir confier certains porte- feuilles: on parle de Pat Carney pour l’Energie, de John Fraser député de Vancouver-Sud pour la’ Forét et de Chuck Cook qui a battu la présidente du parti national libéral, Iona Campagnolo, dans sa circonscription de North Vancouver-Burnaby. La marée conservatrice a déferlé sur tout le pays, de Vest a l’ouest, en résumé, un Canadien sur deux a voté conservateur. Une des seules circonscriptions ot les Conser- Condoléances L’équipe du Soleil de Colombie présente ses condo- léances 4 madame Jeanne Bougie, pour la mort de son €poux. Pensée En mettant la main a la plume, on /provoque plus d'incendies qu’avec une boite delemene: M. F. “Québec. Léo LeTourneau félicite Mulroney Le président de la Fédéra- tion des Francophones hors Québec, | M. Léo LeTourneau, a félicité le Premier ministre élu, M. Brian Mulroney, pour |im- portante victoire qu'il a rem- ‘portée le 4 septembre et il lui a offert en méme temps la collaboration de la Fédération et de ses composantes dans tous les dossiers qui touchent le mieux étre des communau- tés | francophones hors eo ORS NM Ors vateurs ont essuyé un é€chec fut Vancouver-Quadra ou, a ia surprise des sondages et de tous, le Premier ministre sor- tant, John Turner, a enlevé la circonscription par 3 300 voix devant Bill Clarke, député position. conservateur sortant. En effet quelques jours auparavant, les — sondages donnaient le chef du parti libéral troisiéme aprés le conservateur. et le Néo-démocrate. Serge Joyal disparait -Serge Joyal,.comme beau- coup de ses collégue ministres . libéraux a non seulement perdu son portefeuille au . Secrétariat d’Etat, mais il a aussi été battu dans sa circons- cription de Hochelaga- Maisonneuve, au Québec par le conservateur Edouard Desrosiers. Serge Joyal avait été élu en 1974 a ce siége, mais il avait ‘abandonné la politique fédé- rale en 1978 pour se mesurer sans succés 4 Jean Drapeau a la mairie de Montréal. I] était retourné a Ottawa en 1979 et avait confortablement recon- quis son fief d’Hochelaga- Maisonneuve en 1980. Il était Secrétaire d’Etat depuis deux ans. Avec lui, la communauté francophone perd son interlo- cuteur privilégié puisque sa survie dépendait en grande partie de ses décisions. D’au- tre pa on sait que Serge ardent défenseur du _ provinciaux de bilinguisme, avait mis la poli- tique des langues officielles au _ rang des priorités du Secréta- riat d’Etat. Cette attitude s'‘était concrétisée par la con- clusion d’ententes de plusieurs années entre ses services et les associations francophones (la derniére en date est encore valable pour quatre ans). De plus, il avait donné un feu vert de principe 4 l'idée d’un centre communautaire fran- cophone a Vancouver. Enfin, il avait conclu des accords de trois ans avec les ministéres Education pour couvrir les cotits supplé- mentaires de_|l’enseignement en langue minoritaire (18 millions pour la Colombie britannique) . Reste a savoir ce qu'il ad- viendra de toutes ces ententes lorsque l’équipe de Brian Mulroney prendra les dossiers : en main, 4 partir. du WV