Les Yougoslaves quels Yougoslaves ° Suite de la page 1 ration peut tenir ensemble, et avec quelles difficultés, le puzzle des nationalités. En dehors du pays, chacune re- trouve une totale autonomie. Il faut aussi tenir compte du fait que chaque groupe de l'émigration comprend une proportion considérable d’op- posants au régime communis- te, qui considérent tous que la Fédération avantage plutdt lethnie rivale! D’ot la mé- fiance, sinon le rejet, qui mine toute démarche “unitai- re”, Aucune féte nationale yougoslave n’est fétée en C.B. Aucun intérét a Punité “Chez la plupart des émi- grés, il semble qu'il n’y ait aucun intérét a lunité, et toute activité ethnique se déroule de manieére spécifique au nom de l'une ou de |’autre des différentes cultures natio- nales. Ce divorce par rapport ala Yougoslavie aide a accélé- Canada en 1968, rer l’intégration des nationa- lités concernées, en dépit de la préservation de leurs cultures ethniques”’ (1). Des associations contri- buent a cette préservation. Les Croates ont le Croatian Centre Banquet Services et la Croatian Society of B.C. Les Slovenes... la Slovenian Socie- ty. Les Serbes organisent leurs activités ethniques religieuses et sociales autour des deux églises orthodoxes serbes de la ville. Spécialisation des taches Cette “spécialisation des ta- ches” est compréhensible. Vi- tomir, un Slovéne arrivé au explique pourquoi: “Les Slovénes dan- sent plutét les polkas et les valses allemandes et polonai- ses, tandis que les Serbes se sont emparés de la kolo turque. Les Croates, au mi- lieu, ont leur propre style. Sur la céte, ils utilisent la man- _doline italienne.” Il faudrait encore mention- ner les différences de religion entre les Croates catholiques — et parfois musulmans et les Serbes orthodoxes... Les diffé- rences de culture entre eth- nies du Sud, plus exubéran- tes, plus traditionalistes, plus unies autour d'une cellule familiale indiscutablement di- rigée par le pére et les Slovénes du Nord, plus occi- dentalisés, plus _ urbanisés, avec une longue tradition de voyages et d'études a |’étran- ger. La réalité est 1a: deux or- ganisations “nationales” seule- ment, le Yugoslav Pensio- ners Club et la Yugoslav Canadian Cultural Society, recrutent quelques membres des diverses nationalités. Sous esprit de clocher et les parti- cularismes ancestraux, la communauté yougoslave n’existe pas... Alors qui? A SUIVRE (1) John Norris - “Stran- gers entertained” — Vancou- _ver 1971 - p. 176 La Yougoslavie : un puzzle de nationalités. Les six républiques de le Yougoslavie: A] Slovénie; B] Croatie; C] Bosnie-Herzégovine; D] Serbie; E] Monténégro; F] Macédoine. La Croatie est l’une des répu- bliques fédérées de la Yougosla- vie. Avec 56 538 km carrés, elle compte 4 340 000 habitants. Sa capitale est Zagreb. La république se sttue dans le nord de la Fédération, au sud de la Slovénie. La langue est le croate. La Slovénie constitue Uextrémité nord-ouest du pays. Sur 20 226 km carrés, elle compte 1 753 000 habi- tants. Sa capitale est Ljubljana. La langue est le slovéne. La Serbie, @ quoi l'on rattache habituellement la Vojvodine et le la superft serbe. macédonien. - Kossovo, prés de l’Albanie, couvre 88 361 km carrés [plus du tiers de icte totale du 8 117 000 habitants [plus de la population yougoslave }. Sa capitale est Belgrade, qui est aussi _ capitale fédérale. La langue est le ' La Yougoslavie comprend aussi les républiques de Bosnie-Herzégo- vine, de Macédotne et du Monté- négro, ce qui ajoute encore une: quatriéme langue a l'ensemble: le ] avec de 40% Le Soleil de + feleabbscs ceded 22 oak 1983 -—7 Un stage de formation pour les arts populaires Focus 83: la lecon des “‘pros’’ Par Annie Granger Etre une troupe amateur d'art folklorique n’est pas toujours facile. Une preuve prés de nous, les Danseurs du Pacifique: Raymond Lemoine, directeur artistique de cette troupe de Vancouver, a eu un mal fou a trouver des commanditaires. Les costumes cofitent cher, les déplace- ments des danseurs vers Seattle ou en province ne sont pas donnés. Et c’est pour aider ces troupes que le Conseil canadien des arts populaires [souvenez-vous de notre métier de la semaine, il y a un mois, “l’homme qui sourit aux arts, Guy Landry] proposait Focus 83. Pendant trois jours, 4 Van- couver, des membres de trou- pes de tout le Canada ont assisté, écouté et participé a des forum, conférences et ateliers donnés par les meil- leurs spécialistes du pays, des directeurs artistiques, profes- seurs, ethnologues, maquil- leurs, éclairagistes..etc.. Comment aller chercher des fonds auprés des gouverne- ments, mais également auprés des compagnies privées, tel était le sujet d’un atelier. “Vous pouvez vendre $1.00 a celles-ci des tablettes de papier que vous aurez ache- tées 50 sous.” dira Richard Dennison, directeur de la production au Festival de Stratford. Il donnera son festival comme exemple. “Comme les billets pour notre festival se vendaient mal, nous avons organisé une campagne avait invité quatre étudiants de l’école secondaire Prince of Wales. A la portée de tous Dans cette école secondaire ‘ae Vancouver, une jeune étudiante, Daniéle Wood, un jour, a décidé de consacrer quelques heures de loisirs cha- que semaine et apprendre, en compagnie d'autres jeunes, la danse folklorique. Elle a ainsi profité de la visite de Richard Turcotte, de Québec, a suivi quelques ateliers, est allée au Québec avec un échange “Portes ouvertes”. Et pour prouver que le folklore est a la portée de tous, ces quatre jeunes ont fait plusieurs pas de danses croate, bulgare, rou- maine, grecque et canadienne francaise.. logue, professeur et chorégra- phe et spécialisé dans le folklore balkanique est direc- teur artistique de |’Ensemble folkorique international Aman de Los Angelés. M. Crum, qui maitrise le francais a la perfection, conseille ac- tuellement la rédaction d’une encyclopédie internationale de la danse en 6 volumes. Pour la premiére fois, on trouvera la danse ethnique avec le ballet classique. “Vos meilleurs amis sont, sans contester, le personnel de votre bibliothéque. J'ai rencontré énormément de monde: qui avait peur des bibliothéques et si vous n'y allez pas une fois par semaine, vous étes de ces gens-la.” expliquait Richard Crum. “Allez-y le mardi et jeudi matin; jai remarqué que le personnel y était plus aima- ble.” Trente communautés “Vous avez beaucoup de chance au Canada. J'ai re- marqué que dans les villes de Vancouver, Toronto et Mon- tréal, vos librairies avaient un choix énorme de livres que je - _Daniéle Wood, a I'extréme-droite, et son groupe exécutent quelques pas de danée. de “membership”; les mem- bres n’ont aucune réduction sur les spectacles, mais bénéfi- cient d'autres, comme des remises sur les livres. “Et puis, vous pouvez aller voir les organisations comme le YMCA, I’Armée du Salut ou votre société locale du cancer. Se présenter convena- blement est trés important” ajoutera Léon Kossar, direc- teur général du Conseil cana- dien des arts populaires. La conférence suivante pré- sentait les arts populaires a l’école. Marcia Snider, auteu- re d'un manuel et d’un vidéo, Mais voila, votre troupe de danse ou de chant ou méme d’artisanat, veut agrandir son répertoire. Comment s'y prendre? “Attention, si vous écrivez a des pays derriére le rideau de fer, n’adressez jamais vos let- tres et vos demandes a des individus. Empruntez une en- téte d’université ou institution et adressez-vous 4 une autre autre institution ou université, ne personnalisez jamais vos destinataires. Ces individus pourraient avoir plus tard des ennuis.” L’animateur de cet atelier, Richard Crum, ethno- n’ai pas trouvés a Los Angeles. allez parfois sur la pointe des pieds lorsque vous voulez in- terviewer un “vieux de la vieille”, respectez vos interlo- cuteurs.’’ Ils étaient cent vingt, venus de tout le pays, représentant plus de trente communautés ethniques culturelles. Ils sont riches d'idées et de Reconnus mondialement Les systémes de transport francais Septembre 1981: pour la premiere fois, le TGV (Train a Grande Vitesse) impression- ne le monde en s’élancant sur ses voies 4 180 miles. par heure, mettant Lyon a 2h40 de Paris, une distance de 265 miles. ~ Le TGV — le train pour passagers le plus rapide du monde — est un bon exemple de la compétence francaise en matiére de transport. Une compétence reconnue mon- dialement: en 1981, la France a exporté pour $504.6 mil- ‘construction qu'il lions en équipement ferro- viaire, contre $487.8 millions pour les Etats-Unis. Liingénierie francaise est également remarquable dans la réalisation d’un prototype - de mini-métro, appelé VAL, et qui convient bien aux villes sensibles aux économies de _ permet. VAL opére a Lille. Le métro traditionnel reste néanmoins une valeur sire de l’exportation francaise. Les nouveaux métros et les pro- longations de lignes a Mont- , réal, Mexico, Rio de Janeiro, Santiago et Caracas sont dessi- nés par des sociétés francai- ses, et l’essentiel de 1’€quipe- ment est construit en France ou sous licence francaise. The New York Metropo- litan Transportation Authori- ty a commandé 225 voitures a Westinghouse-Amrail, une so- ciété 4 capitaux mixtes améri- cano-francaise. The Bay Area Rapid Transit System de San Francisco a acheté 150 unités a Alsthom-Atlantique, un groupe francais. L’Etat de New York consi- dére également un contrat avec Renault destiné a im- planter une usine de construc- tion d’autobus. Précisons enfin que la re- cherche actuelle s’oriente vers des systémes de transport 1é- gers, pour les villes trop petites, que n’intéressent ni le métro, ni le VAL. Une escadrille de TGV: c’est le train pour passagers le plus rapide du monde. poe ne ee een aee Were A RR RN ii a Fn a RE