a I a OIA Daa a a a pt a a a A eT On ee ee ee Ot a en Nt ee ne a ene 2 Le Soleil de ee vendredi 24 mai 1996 CETTE TRIBUNE LIBRE VOUS APPARTIENT L’undes objectifs fondamen- taux d’une société modeme, dans un pays dit civilisé, est d’étre juste et équitable. Or, chaque fois que sont tenues des élections fédérales ou pro- vinciales, nous sommes portés a ré- fléchir sur notre systéme électoral. La composition de nos Assemblées législatives provinciales et de la Chambre des communes est-elle, d’une part, représentative du vote populaire et, d’ autre part, représenta- tive de la composition de Ja popula- tion canadienne. Dans les deux cas, la réponse est NON. Deux fois dans l’histoiredela Confédération canadienne, on a pu utiliser, a juste titre, et sans la moin- dre exagération, les termes «balayage» et «raz-de-marée» a pro- pos des résultats des élections; dans les deux cas, le gagnant a été le Parti libéral. La premiére fois, c’était al ’Ie- du-Prince- Edouard, et, laseconde, au Nouveau-Brunswick. Aprés avoir été chef de!’ opposition 4 la fin du régne de Richard Hatfield (qui détenait le record de longévité pour un premier ministre provincial), Frank McKenna a remporté les 58 siéges del’ Assem- blée législative du Nouveau- Brunswick. Le Telegraph Journal, le quotidien de Saint John, a titré le lendemain «Liberals 58 - Conservatives 0», commes’ il s’agis- sait du résultat d’une partie de foot- ball américain. Mais ce balayage, ce raz-de- marée, était-il le reflet du choix de l’ensemble des électeurs et électri- ces? Tout le monde avait-il voté pour les candidats libéraux? Non, évidem- ment. En vertu du systéme électoral actuel, qui est en vigueur non seule- mentau Canada, mais égalementdans presque tous les pays a régime démo- cratique (il existe au moins une ex- ception : la Nouvelle-Zélande), un parti ayant remporté 49 % des suffra- ges exprimés pourrait ne pas voir élire uneseule ouunseul deses candidats. Lasolution est d’instaurer un systéme représentatif proportionnel, en fixant un nombre de députés pour chaque point de pourcentage des suf- frages exprimés. Par ailleurs, le Ca- nada devrait suivre |’exemple de la Nouvelle-Zéloande, quia réservé des siéges a son parlement poursa collec- tivité autochtone, les Maoris. Les Assemblées législatives provincia- les et la Chambre des communes, a Ottawa, devraient comprendre des représentants des Premiéres Nations. Et, bien sir, des siéges devraient éga- lement étre réservés pour des repré- sentants des collectivités francopho- nes. C’estseulementainsi quenos Assemblées législatives et notre Chambre des communes pourront véritablement refléter la réalité ca- nadienne. C’est ainsi que la popula- tioncanadiennepourra bénéficierd’un _ systéme politique plus juste et plus équitable: Dean Claude rblutson CURETIEN NE RECONNATT LDS LE DRoiT A CAUTODETERMINATION DD QUEREX.. TD COMPREN EN CEST QUE_LA POLITIQUE RIEN AVOIR AVEC orewocenn Abonnez-vous an seul hebdomadaire de langue francaise em CB Date exp.: Envoyer am: Soleil de Colombie, 1645, 5° avenne Ouest Vancouver, V6J INS, Tél: (604) 730-9575 29 avril 1996 Aqui de droit: Svp.cancellez my subscription a votre journalle. Jen’aime pas que vous annon- cez les lesbiennes et homosexuelles dans votre journalle. Aussi votre connection avec |’eglise st. Sacrament et L’alliance francaise. Vous etes trop arriere et antiquite pour moi. Rsk. West Vancouver, B.C. (ndlr: nous avons respectél’orthogra- phede MadameL.) O00 12mai 1996 Cher Monsieur ou Madame, Je viens vous remercier pour votre rubrique sur les timbres. Vrai- ment trés bien écrite et intéressante! Etant un trés vieux monsieur, je col- lectionne depuis plus de 70 ans; j’ai changé ma collection par pays pour une collection par sujets représen- tés sur les timbres, il y a quelques années, et cela m’aida, et m’aide 4 apprendre et non pas juste 4 mettre un timbre dans unalbum. J’ espére que vous continue- rez cette rubrique, je la passe a d’autres. Amicalement, Roger Michel, Heriot Bay, C.-B. UE SUR LE BOUT DE LA LANG Couper les cheveux en quatre PAR ANNIE BOURRET (APF) - Dans |’expression “dire ses quatre vérités 4 quelqu’un”, lechiffre quatre évoque une franchise directe, voire brutale. A ce titre, on dira que le quatre posséde un sens d’intensification, d’ampleur. Cela vous intrigue? Lisez alors ce qui suit. Sans promettre que tout devienne évident “comme deux et deux font quatre”, cette petite exploration d’expressions “mathématiques” vous convaincra probablement de l’effet de sens du quatre. Tlest difficile de discemer pour- quoi, au juste, le chiffre quatre parvient a amplifier effet de sens. Compa TeZ ai pas fee es a “Je ne peux pas tout faire”, ou “étre plié en qua- tre” 4 “avoir te: a rire”. Les secrets, quanta eux, se partagent véritablement qu’ “entre quat’z’yeux”, en privé. Obéissez a tous les caprices de quel- qu’un, et vous voila a “faire ses quatre volontés”. Pour exprimer la rapidité, on dira qu’on monte ou descend un esca- lier “quatre a quatre”, littéralement quatre marches 4 la fois. Les gour- mands, quand ils “mangent comme quatre”, deviennent des goinfres. “Tomber les quatre fers en |’air” ne s’appliquait autrefois qu’auxchevaux, mais l’expression a gardésonsens de “tomber 4 la renverse” pour les étres humains. On peut réduire “se mettre sur son trente-et-un” en disant “€tre tiré a quatre €pingles”, une tournure qui évoque letissu bien tendu 4 ses quatre coins par les couturiers. La “semaine des quatre jeudis” a subi un effet inverse. L’inflation historique de cet- te maniére imagée de dire “jamais” mérite un petit examen 4 elle seule. Au XIVe siécle, le jeudi est associé a des réjouissances, probable- menten prévision du jetine a observer le vendredi (aujourd’hui tombé en désuétude). La notion d’avoir des se- maines comportant plusieurs jeudis, quoique impossible, a donné naissan- ce 4 la métaphore “semaine des deux jeudis” dés le X Ve siécle. Le nombre de jeudis passe 4 trois vers le XVIe siécle et sera en usage pendant long- temps. L’expression modeme “semai- ne des quatre jeudis” apparait au X1Xe siécle, probablement a cause de l’association avec le congé sco- laire dujeudi (en France), qui entrai- ne une surenchére. Cette semaine impossible a sirement été souhai- tée par plus d’un écolier frangais! Aprés |’inflation, passons aux divisions. Faire tout son possi- ble, ou “se mettre en quatre”, Equi- vaut littéralement a “se couper en quatre” (se mettre en quartiers). Cependant, See cusnIcl au sens proche de “se démener,s’éreinter”, vient d’un verbe latin signifiant “couper en cinq”. Dans |’expres- sion “trancher la question”, le ver- be d’origine (trinicare) veut dire — “couper en trois”. Ce qui me rap- pelle quele roman Les Trois Mous- quetaires comportant quatre person- nages. Ma foi, voila quime permet, sans passer par quatre chemins ni couper la poire en deux, d’affirmer que le frangais a l’art de couper les cheveuxen quatre... Faites parvenir vos commentaires en “Cybérie”, a bourret@ven.bc.ca. Vers la formation d’un gouvernement d’obédience libérale en Colombie-Britannique PAR LIBASSE NIANG Le vent persistant de campa- gne électorale, qui soufflait sur la Colombie-Britannique depuis des mois, a maintenant sa date butoir: le 28 mai 1996. Mais, malgré la bonne tenue du NDP dans les sondages, de- puis l’avénement CLARK, malgré le tauxélevé des électeurs indécis, mal gré la relative popularitéde Glen CLARK, et en dépit de la non moins relative impopularité de Gordon CAMPBELL, peut-on réellement dire quel’issue du prochainscrutin estfondamentalement Toute correspondance doit étre adressée.au Soleil. 1645, S* avenue Ouest, Vancouver, C.-B., V6] INS. Tél: (604) 730-9575, Fax : (604) 730-9576. E-Mail: 102627.2172@compuserve.com OPSCOM =4PEss: Tél. :(613)241-5700 | Membredel'Association Téléc. :(613)241-4313 delapressefrancophone Fondation Donatien Fremont. Inc Tels (613) 241-1017- Tele: (613) 241-6193 incertaine, quant a sa signification pour le résident de la Colombie-Bri- tannique? Cette bataille que1’on veut homérique est-elle porteuse d’alter- natives pour 1’électeur de la Co- lombie-Britannique? L’impossibilité dans laquelle se trouvent les gouvernements d’en- trevoir] issue de lacrise économique, semble avoirsonnéle glas des grands projets collectifs. Cette prolongation de la crise a1’échelle planétaire n’est pas sans lien avec le triomphe du narcissisme dans les années quatre- vingt. Et l’on ne peut pas dire que le Président-directeur :JacquesBaillaut Assistant aladirection: Jean-Pierre Poissant Sécrétalre-comptable: Julie Bonneau Infographisme: Joseph Gaétan Laquerre Correspondant national: Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Directeur du Marketing: Jean-Charles Guay. phénoméne s’est atténué pendant les années quatre-vingt-dix. Onest ainsi passé de “1’éthique de convic- tion” défendue par la triade emblématique des années soixante (MARX, FREUD, NIETZSCHE)a une redécouverte de ce que Max WEBER appelait “1’éthique de res- ponsabilité”. Lemouvementd ’indi- vidualisation prend lepassurl’idéal collectif. Cemouvementd’individua- lisation, cette quéte effrénée d’auto- (VOIR "OBEDIENCE" EN PAGE 3) Collaborateurs : Jean-Claude Arluison, Jeanne Baillaut, Nigel Barbour, David Bond, Yvan Brunet, Danielle Dufour, Huguette Gagnon, Mamadou Gangué, Germaine Guay, Joseph Laquerrre, Sara Léha, Matthieu Massip, Marie-Agnés Michaud, Serge Moreau, Odette Morin, Libasse Niang, Ouverture du journal : 9h a [7h, du lundi au vendredi L’'abonnement annuel coite 28$ au Canada, 58$ a I'étranger. Le journal Le Solell de Colombie-Britannique est publié par Le Soleil de Colombie Ltée. Enregistré comme courrier de deuxiéme classe. No 0046. - TPS No R 103242624 Impression : Horizon Publications Hebdomadaire fondé en 1968 par André Piolat ir Visitez le Soleil sur I'Internet en collaboration avec Pacific Cultural Services Ltd. Intemet Web: http//www.culturalexpress.com/news/soleil.html > BR