Septembre 1968 L’APPEL Page 3 L‘APPEL Le magazine des franco-colombiens est publié mensuellement par LA FEDERATION CANADIENNE FRANCAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE #2 - 1013 Brunette Maillardville, C.-B. Directeur général: Roger MONTPETIT Rédacteur en chef: Roméo PAQUETTE Assistante 4 la rédaction: Pierrette PAQUETTE Editeur: Fernand BOUVIER Collaborateurs et correspondants Hermine Gauthier, R.P. J.-L. Lemire, Gaston Godbout, Ludger Faucher. Représentants pour 1’est du Canada: Champagne Productions Associés 6900, rue St-Denis Montréal, P. Q. Tél.: 271 - 7480 ABONNEMENTS et ANNONCES 1013B_ Brunette Maillardville, C.-B. Tél.: 526-9114 L’Appel est publié 10 fois par année par la Fédération Canadienne Fran- caise de la Colombie Britannique. L’abonnement est de $2.00 par année. Le Ministére des Postes, 4 Ottawa, a autorisé l’affranchissement en numé- raire et l’envoi comme objet de la deuxiéme classe de la présente publi- cation. L’ Appel est un orgame officiel de la Fédération Canadienne frangaise de la Colombie Britannique. Son but est de promou- voir la prise de conscience des groupes francophones en Colombie Britannique et Wapporter une contribution tangible a la com- munauté entiére de la province a laquelle il s’adresse particu- liérement. EDITORIAL Pouvons-nous faire mieux? ...0U, faisons-nous du folklore? Au cours de 1’été, plus précisément vers la fin juillet, le ministére de l’Education de la Colombie Britannique accor- dait 4 la Commission Scolaire (publique) de Coquitlam la permission d’inaugurer un programme expérimental dont la suite logique devrait étre l'utilisation du francais, comme langue d’enseignement, dans les écoles de la province. En réponse a une série de requétes de la part de la Fédération Canadienne franeaise de la Colombie Britanni- que, - requétes qui ont débuté en novembre 1965 par une entrevue avec le Ministre de l’Education, - nous en sommes arrivés a l’application pratique qui est la suivante. Les enfants qui auront été confiés aux autorités scolai- res de Coquitlam et qui fréquentent, cette année, une ma- ternelle francaise 4 l’école élémentaire Alderson, 4 Maillard- ville, bénéficieront d’une premiére année frangaise l’an prochain, d’une deuxiéme année frangaise l’année suivante ainsi que d’une troisiéme année frangaise par la suite. Puisqu’il s’agit non seulement de permettre a ces en- fants de connaitre parfaitement le francais mais aussi l’an- glais, toute l’expérience vise a obtenir les meilleurs résultats possibles, d’aprés l’expérience de divers milieux, afin qu’a la sortie du secondaire les enfants puissent étre aussi habiles a s’exprimer dans une langue que dans l’autre. Pour satis- faire ceux qui se scandalisent de l’expression “enseignement en frangais’’ i] s’agit bel et bien d’enseignement bilingue. SEULEMENT 33 INSCRIPTIONS Or, aprés tous les efforts et toute la publicité autour de cet événement, 33 enfants seulement se présentaient le jour de rentrée, dont environ le tiers de parents anglophones. Nous attendions-nous a plus? Je dirais que non. A plu- sieurs reprises, d’ailleurs, l’auteur de ces lignes en avait prévenu les autorités. On ne passe pas tout son temps a s’oceuper de la question du bilinguisme sans tirer ses pro- pres conclusions sur la température collective. Connaissant l’ambiguité fondamentale qui régne, sur- (Suite p. 4)