| ee ne Oe ee TTY Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 9 juin 1995 - 4 OQu’avez-vous fait de votre droit de vote? rue] BOITEARECYCLER | | BOITEAUXLETTRES| | Cette enveloppe a été envoyée dans votre foyer il y a quelques semaines. Vous trouverez a l'intérieur tout ce dont vous avez besoin pour étre inscrit sur les listes de vote. Si vous avez conservé le bulletin d'inscription, remplissez-le et retoumez-le maintenant. Si vous n'avez pas C) regu cette enveloppe et votez pour la premiére fois ou bien BG si vous avez changé de nom ou d'adresse depuis les derniéres e élections, appelez gratuitement au 1-800-661-8683. EL BC Province of British Columbia Défense nationale National Defence er COMMISSION SPECIALE SURLA RESTRUCTURATION DE LA RESERVE Avis d'audiences publiques Le ministre de la Défense nationale a mis sur pied une commission d'enquéte afin d'étudier la restructuration de la Force de réserve du Canada. Le trés honorable Brian Dickson, CP, cc, CD, Juge en chef du Canada (a la retraite) préside la Commission. II est appuyé par deux commissaires, le lieutenant-général Charles H. Belzile, CMM, CD, (a la retraite) et le OD! Jack L. Granatstein, MSRC. La Commission examinera et présentera des recommandations sur fe rdle, la structure et l'emploi de la Force de réserve du Canada, et sur les options relatives a fa restructuration de la Force, notamment en ce qui a trait 4 la Premiére réserve et a !a Réserve supplémentaire, afin de maximiser leur efficacité opérationnelle et feur rentabilité. La Commission étudiera des mémoires présentés 4 ses bureaux. Elle dirigera également des audiences publiques a I'échelle du pays pour considérer les vues des citoyens et des citoyennes, des groupes, des associations et autres organismes. Ceux et celles qui désirent se faire entendre devant la Commission doivent soumettre a celle-ci une demande ainsi qu’un résume de leur présentation, dés que possible avant la présentation publique a l'audience. Ceux et celles qui se présenteront devant la Commission seront avisés de I'endroit et de l'heure de leur présentation. 12 juin : Winnipeg (Man.) 22 - 23 juin ; Ottawa (Ont.) 13 juin ; Régina (Sask.) 26 - 27 Juin : Toronto (Ont.) 14 juin ; Edmonton (Alb.) 28 - 29 juin ; Montréal (Qué.) 15 juin ; Calgary (Alb.) 4 Juillet ; St. John’s (T.-N.) 17 juin, 19 Juin ; Vancouver (C.-B.) 6 juillet : Québec (Qc) 20 juin : Victoria (C.-B.) Commission spéciale sur la restructuration de ln Réserve 45, Sacré-Coeur Hull (Qc) J8X 1C6 Tél. : (613) 997-8325 ou u 997-8326 Téléc. : (613) 997-3658 Internet ; 102154.765 @compuserve Vers un dépistage précoce du SIDA chez les béehés Le deuxiéme congrés mondial sur la santé des enfants s’est déroulé cette semainea Vancouver. L’objetde cetteréunion exceptionnelle, quia réuni prés de 400 intervenants venus du monde entier, dont cing prix Nobel etdix ministres de la santé, était de dresser le bilan des recherches médicales liées a l’ enfance et de s’attacher aux conséquences de problémes reliés a Penfancecommela pauvreté, l’augmentation dela population ouencorela dégradation de!’ environnement. L’un des gros dossiers abordé au cours de cette conférence a été «le Sida et les enfants». Nous avons rencontré le Dr Normand Lapointe, chercheur au Centre maternel et infantile sur le Sida de Montréal. Le Soleil : Vous travaillez au Centre maternel et infantile sur le SIDA del’h6pital Sainte Justine, a Montréal. Quel est le réle de ce service? Dr. Normand Lapointe: «Le CMIS a été créé i] y asept ans pour répondre aux besoins globaux de la clientéle atteinte par le VIH, ainsi qu’aux besoins des familles sur les plans psychologique, sociologique et culturel. Chez nous, convergent et s’intégrent différents programmes de recherche, d’enseignement et de soins du SIDA ot interviennent des acteurs sociaux, communautaires et des professionnels de la santé. Cette approche nous permet d’intégrer rapidement les connaissances développées en assurant une prise en charge médicale et sociale des personnes atteintes par le virus». - LeSoleil: Pratiquément, au niveau de la recherche, qu’est-ce que cela signifie? Dr. Normand Lapointe : «Nos activités de recherche clinique s’articulent autour dela transmission de l’infection au VIH de la mére 4 l’enfant..Nous avons développé différents volets de recherche, dont par exemple un projet sur les aspects psychologiques touchant le vécu de la femme infectée et un autre sur les aspects neurodéveloppementaux d’enfants nés de méres infectées par le VIH». Le Soleil : Vous avez rapporté le premier cas deSIDA au monde chez un bébé en 1981 et vous étes a Vancouver pour présenter vos travaux de recherche sur le dépistage des bébés de moins de dix- huit mois. Pourquoi le dépistage des bébés est-il problématique? Dr. Normand Lapointe ; «Chez un adulte et chez un enfant de dix-huit mois ou plus, pour faire un diagnostic, on procéde de Ja fagon classique, c’est-a-dire qu’on fait un test de détection des anti-corps dans le sang. Chez le nouveau né, le dépistage pose un probléme car tous les enfants qui naissent d’une mére infectée ont des anti-corps transférés passivement, ce qui signifie que leurs tests sont toujours positifs. Pour savoir quels sont les enfants réellement infectés, on a essayé de trouver une trace directe du virus dans les trois premiers mois de la vie». Le Soleil : Comment avez- vous procédé? Dr. Normand Lapointe : «De trois fagons. Nous avons mené notre étude a partir de 53 cas d’enfants nés de mére infectée. Nous avons d’abord cultivé le virus pour le retrouver dans les cellules de l’enfant. Puis, nous avons pris les cellules du bébé et récupéré le matériel génétique que nous avons Dr. Normand Lapointe, amplifié pour voir s’il contenait des traces de virus. C’est ce que !’on appelle la méthode d’amplification génique. Enfin, notre troisiéme méthode a consisté 4 corriger les particules du virus dans le sang de V’enfant pour voir si on y retrouvait de l’antigéne P24. Nous avons trouvé que 45 enfants n’étaient pas infectés tandis que 13 |’étaient». Le Soleil : Quel est le but de votre démarche? Dr. Normand Lapointe : «Je veux prouver que ces techniques peuvent étre utilisées, mémesi seuls quelques laboratoires peuvent les appliquer, eta partir de quel age on peut étre sur qu’elles fonctionnent. Le but d’un dépistage précoce est de mettre plus vite des traitements en marche sur les bébés pour empécher l’apparition de maladies et pour bloquer |’apparition du virus chez Jes petits. Il s’agit d’une évolution - importante puiqu’avant on attendait que les enfants soient malades pour les traiter. Mes conclusions sont done qu’un diagnostic précoce est possible, mais qu’il demande une technologie avancée et qu’un enfant infecté peut étre détecté dés la premiére semaine de la vie». Le Soleil Combien d’enfants pourraient vivre une vie meilleure grace a vos techniques de dépistage? Dr. Normand Lapointe : «C’est impossible a chiffrer. Le test sera disponible dans les prochaines années dans plusieurs laboratoires, mais son utilisation dépendra des priorités de chaque pays. Tout ce que l’on peut dire c’est que l’épidémie est plus importante au Canada qu’en Angleterre, mais moins importante qu’en France, en Espagne, en Italie et aux Etats-Unis. On sait juste qu’aux Etats-Unis, par exemple, le nombre d’enfants qui ont le SIDA est a peu prés le méme qu’en Europe de 1’ Ouest, soit entre 4 et 6000. On sait aussi que les deux tiers des enfants nés d’une mére infectée ne seront pas infectés. Mais le taux de transmission varie selon les pays». Proposrecueillis par Héléne Peronny cade et