Par contre, je trouve trés intéressant votre proposition d'élire des porteparoles entre nous pour nous représenter auprés des profs. Ce serait un moyen de communication indispensable pour résoudre sans fracas des problémes qui pourraient se présenter et pour que les deux partis sachent ot l'on en est. Votre demande-que vous n'avez pas encore publiée, mais que je sais de bonne source qu'elle fait partie de vos desseins prochains - qu'on emploie essentiellement le frangais dans nos cours, est digne d'éloges aussi. Je connais des étudiants dégus et désabusés qui viennent des écoles secondaires ot on ne parlait que frangais et qui se sentent trahis de devoir suivre un cours, au niveau universitaire, presque entigrement donné en anglais. Je n'ai pas le méme probléme, mais j'en ai d'autres. Je crains de ne jamais pouvoir parler couramment francais. Comptée L'heure de conversation supplémentaire, j'ai constaté que le temps ou je parle activement le frangais se limite & pas plus de vingt minutes par semaine. Pas grand chose 4uoi! On nous exhorte 4 nous servir du- "lab", mais sa valeur n'arrivera jamais 4 celle de la conversation. Celle-ci exige une coordination entre la pensée et la performance vocale, tandis qu'eu "lab", on se confine 4 imiter les phrases de la bande sonere. Le "lab" pourra améliorer fiotre prononciation, mais quand il s'agit de trouver le mot juste et de le dire sans balbutier dans un discours réel,devant une audience critique, ¢a vaut pas beaucoup. On vient de me dire que l'essentiel dans nos cours devrait étre de donner aux étudiants un apercgu de la culture francaise, tandis que la langue francaise parlée serait chose secondaire. Or, je peux trouver des centaines de livres dans la biblioth@que qui traitent de cette culture jen détail. Mais un jour, quand j'aurai 4 apprendre moi-méme le frangais @ une bande de jeunes, cela me servira peu, si je parle frangais comme une vache espagnole! Alors, ma bonne maigrichonne! N'avale pas ce morceau tout d'un coup, de peur d'avoir une indigestion! M. Crapaud LETTRE A L'EDITEUR 2 Derniérement, je lisais un article du feu "UVic Libre”, journal - francais publié par les étudiants du département de frangais et -¥: c'est avec congtetnationrque jaicconstata'qu¢-Les'piaintes portées par les étudiants d'il y a trois ans et ceux d'aujourd"hui ne différent que par la ponctuation. On se plaignait et on se plaint que le frangais a UVicsoit enseigné comme l'est une langue morte tel le grec ou le latin. Et je dois admettre que je suis un des premiers 4 faire cette constation et cette plainte. Cependant, jeter le pierre au département de francais et aux professeurs n'est que trouver un bouc émissaire pour notre (les étudiants) pénurie d'intérét et de dévouement. Les professeurs sont au courant de la situation d'apathie chez les étudiants et peut-étre en profitent-ils pour nous enseigner des régles et des énoncés sans recourir 4 laconversation en frangais durant les cours. Si oui, c’est dommage, mais nous le méritons. Mais 1a n'est pas le vrai probléme. Le probléme est chez les étudiants et seuls nous, les étudiants, pourrons le résoudre. L'ironie de toute cette question de langue morte, c'est que le département nous fournit l'arme nécessaire pour faire vivre le frangais a UVic. Cette arme nous apparait sous forme d'une jeune assistante québecoise. Je parle en effet de l'assistante du département qui depuis le mois de septembre se dévoue ent iévement 4 la fin de faire vivre le frangais 4 l'université. Hélas, c'est dommage que son entrain n'ait pas son épal dans notre intérét! Elle essave depuis six wofis de dégourdir les cer-