Courrier de 2é¢me classe Second class mail N° 0046 VOL. 16 No 40 Salon du livre Bilan trés Par Jean-Francois Fournel Le Salon du livre 1984 ‘est incontestablement un succés. Fidéle 4 sa réputa- tion, il a réuni oeuvres et artistes canadiens francais pour les faire découvrir aux enfants des écoles. Et aux autres. gd es D écoliers ont visité le Salon du livre. VENDREDI 10 FEVRIER 1984 «C'est merveilleux, tout a trés bien marché». Ce pre- mier commentaire de Jeanne Baillaut, directrice du Centre culturel colombien coorgani- sateur dément toutes les crain- tes qui avaient accompagné installation du salon dans le Le seul journal de langue francaise de la Cojombie britannique quartier Saint-Sacrement. Loin de la bousculade de Granville Market en 1981, le salon 1984 a accueilli moins de visiteurs (environ 5,000 contre 11,000), mais il a attiré plus d’acheteurs. Les ventes ont plus que doublé. 26,000 dollars de livres ont été vendus alors que le chiffre d’affaires dépassait péniblement les 10,000 dollars en 1981. Ce résultat place le salon de Vancouver a la deuxiéme place des grandes villes. des provinces hors Québec, derriére Toronto. Pourtant, .les subventions allouées au Centre culturel pour l’organisation n’avaient pas tellement augmenté 5,000 dollars en 1984 contre 3,000 en 1981. Les explications de ce succés sont a chercher ail- leurs, comme I’analyse Jeanne Baillaut > «Le fait francais s'est développé depuis trois ans. Les enfants des é€coles d'immersion grandissent et positif leurs parents s’y intéressent de plus en plus. Autre raison de cet engouement, la qualité des livres proposés. _ Contraire- ment aux autres années, la tournée dans l’ouest du salon itinérant “commengait par Vancouver. catalogue était donc disponi- ble : premiers servis, pre- miers ravis. Cette année le salon ambi- tionnait de maintenir un lien constant entre les livres, leurs auteurs et les spectacles pro- posés (six en tout). | La tentative a trés bien fonc- tionné dans le cas _ de Bernadette Renaud, auteur pour enfant, et pour «Salut prairies nouveau. pays», une piéce de Joanne et Pierre Lamoureux, ou les jongleurs Sylviane Allard et James Brown. $600 enfants ont visité le salon et assisté aux spectacles. Les professeurs semblaient trés satisfaits et, ce “qui est ‘plus — difficle, “Tes enfants aussi. Suite page 14 Centre communautatre _ Unexpert - acing tétes Par Jean-Francois Fournel Le comité consultatif pour un centre communautaire a Vancouver a nommé Yves Bajard re Assisté de faisabilité du centre. msable de I’étude de quatre personnes composant un savant dosage de compétences, Yves Bajard devra déterminer si oui ou non un centre communautaire est Possible. Et quel prix. Le comité consultatif, nom- _ mé par le Secrétaire d’Etat en janvier dernier reste ]’amiral du vaisseau «Centre commu- nautaire». I] vient de nommer Yves Bajard capitaine (avec mission de mener une étude de faisabilité) , assisté du lieu- tenant Genevieve Lemarchand et des sous- lieutenants William Brown, Yann Geoffroy et Gabriel Sevy. Yves Bajard, directeur de First Watercount Systéms Inc. (l’ancienne Yves Bajard Ass. Ltd) et président de la Société audio-visuelle a été choisi par le comité consultatif, parmi une dizaine de candidats qui s’étaient présentés. Les crité- res de sélection étaient les suivants : une bonne connais- - ancienne sance de la communauté francophone et des opérations de planification, la maitrise des problémes de gestion et de limmobilier et une bonne pratique du francais. Au terme des entrevues, il restait deux candidats en_ lice lui-méme et Geneviéve Lemarchand, architecte et journaliste de Radio-Canada. Au lieu de se limiter a un seul expert comme cela était prévu au départ, le comité a choisi de donner a Yves Bajard la responsabilité de l'étude, plus la gestion des 15000 dollars qui lui sont alloués, et a Geneviéve Lemarchand un réle_ de consultante complémentaire. ’ Pour faire pencher la Suite page 5 Les hommes-sandwich avaient pratiquement dis- - paru ces derniéres années; Ils semblent réapparaitre sur les trottoirs. Il en est un plus courageux, plus drole et plus original que les autres. Entre ses deux planches, derriére — ses luneties fumées et coiffé dune casquette, tl danse, sautille, se dandine, cligne de loeil — sans homme qut marche (traduisez Miam miam... walkman). Vision plus vivante que ces grands panneaux publécitatres —immobiles, mais plus dangereuse : occupé a manger des yeux ce qui se passait sur le. trottorr, jai farlld emboutir le camion qui me précé- dat. Voila ce que c'est que davoir les yeux plus petits que le ventre. Oncle A rchibald Le 30 janvier, lors de Youverture du Salon du livre, le Conseil de la vie francaise en Amérique remet a monsieur André Piolat, fondateur directeur du Soleil de Colombie, la médaille de l’Ordre de la fidélité pour sa longue croisade pour la défense du francais dans l’ouest cana- dien. Raymond Marcotte, président du Conseil de la vie francaise et directeur de la radio et de la télévision frangaises de Radio+Canada en Saskat- chewan, remet la médaille, sur une soirée La décoration d’ André Piolat- présenté par Jean Lagatsé, membre canadien du Conseil. Roger Mottut, également membre du Conseil et __ habitant Edmonton est présent. Jacques Landry, directeur des communications radio télévision francaises de Radio-Canada a Ottawa avait fait coincider ses rendez-vous d'affaires avec la cérémonie. André Piolat est le quatriéme Franco-colombien a rece- voir l’Ordre de la fidélité aprés Yvonne Fortin- Therrien, Francois Chéramy et l’Abbé Nestor Therrien. : La totalité du. si . Tout ce que vous verrez de nouveau dans les pro- chains mois sur la~ CBC -provinciale, ce sera lui. Elie Savoie est devenu début janvier directeur de la programmation : vingt- deux heures d’antenne par semaine sous sa responsa- bilité, le reste venant direc- tement de Toronto. Dans son bureau de la rue Hamilton le poste de télévision est allumé en permanence. Il regarde tout. «Il faut tout voir pour analyser ce qui se fait, explique-t-il, ce qui est a faire, et ce que réalise la concurrence». Son tra- vail : avoir des idées. A partir d’un besoin qu'il discerne dans la popula- tion, il doit trawer le -Le métier d’un francophone Elie Savoie, directeur des programmes de CBC Par Jean-Francois Fournel 30 cents réalisateur qui pourrait faire l’émission répondant a ce besoin, discuter avec lui du projet, le modeler petit a petit jusqu’aux premiers tours de mani- velo. En dernier ressort, c’est lui qui décide si une émission se fera ou non. Mais, ancien réalisateur lui-méme, il considére son autorité avant tout comme un dialogue avec la tren- taine de réalisateurs dont il dispose : «J'ai un profond respect pour eux, dit-il, ils exercent un art trés diffi- cile. Leur toile, cest un public averti et exigeant et leurs pinceaux ce sont des appareils trés compliqués. Ils ont besoin de la liberté Victoria Suite page 5 ~ Ouverture d’un cabaret Par Bernadette Granger Victoria — le 27 janvier — 2h00 du matin, les portes du 670 rue Herald se referment inoubliable pour la centaine de personnes “qui s’y est rendue. Un ouf ! de soulagement, de satisfaction, de joie pour Martine _ Desbois, Estelle Lalonde, Danielle Laferriére, Pierrette Lavertu-Cassy, Denise Massé, FE rancois ‘Bertrand, Francois Adam, Jean Gagnon, Pierre Demare et l’auteur de cet article qui ont travaillé depuis novembre a la réussite de cette ouver- ture, le Centre de la Société francophone de Victoria était transformé: lumiére tamisée, - bar, tout y était et surtout une de ces ambiances |! On se serait cru «dans un bar de Montréal» ou «de Grenoble»~ dépendant des souvenirs! Le public a été plus que merveil- leux. Il a contribué au succés de cette nuit du 27. I] faut dire que David Kaetz et Pat Lawson nous ont offert un spectacle (gratuit dois-ie pré- ciser) extraordinaire. Accompagnés de leur guitare, violon, clarinette, tout y est passé: chansons canadiennes- francaises traditionnelles, morceaux de Jazz, de flutes roumaines, ils ne voulaient plus s’arréter, la réponse du public était trop bonne. Francois Adam et Denise Massé prenaient la. reléve. A leur répertoire des chansons a répondre. La réponse encore une fois ne s’est pas fait attendre. On se Servait de tout: des pieds, des mains, des voix, des cuilléres. On se sentait a I’aise, tout le monde faisait connaissance, notre but était atteint. Beau- coup étaient décus d’appren- dre que nous n’ouvrirons qu'une fois par mois. Le 24 février, prochaine «ouver- ture», était inscrit dans bien des agendas. Les promesses étaient faites, les rendez-vous pris. Les commentaires allaient bon train. Les nou- veaux arrivés: «c'est formida- ble Victoria, il y a de l'ambiance», les résidents depuis un an: «nous ne connaissions personne, mais ce soir nous avons vu qu'il y a du monde ‘le fun’ comme Suite page 3