Juin 1967 L’APPEL page 3 L‘APPEL Le magazine des franco-colombiens est publié mensuellement par LA FEDERATION CANADIENNE FRANCAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE 779B avenue Edgar Maillardville, C.-B. Directeur général: Roger MONTPETIT Directeur honoraire: Joseph DORE Rédacteur en chef: Roméo PAQUETTE Assistante 4 la rédaction: Pierrette PAQUETTE Editeur: Fernand BOUVIER Collaborateurs et correspondants Hermine Gauthier, Rita Girouard, A- mélie Gareau, Dr H. St-Louis, Jacky Marguin, Armand Bissonnette, Céci- le Bouvier. Vérificateur: Gaston Godbout Représentant pour l’est du Canada Flavius DANIEL Champagne Associés Productions 6900, rue St-Denis Montréal — tél. 271-7480 ABONNEMENTS et ANNONCES 779B avenue Edgar Maillardville, C.-B. Tel: 939-1816 L’Appel est publié 10 fois par année par la Fédération Canadienne Fran- caise de la Colombie Britannique. L’abonnement est de $2.00 par année. Le Ministére des Postes, 4 Ottawa, a autorisé l’affranchissement en numé- raire et l’envoi comme objet de la deuxiéme classe de la présente publi- cation. L’Appel est un organe officiel de ta Fédération Canadienne jrangaise de la Colombie Britannique. Son but est de promou- voir la prise de conscience des groupes francophones en Colombie Britannique et @apporter une contribution tangible ad la com- munauté entiére de la province @ laquelle il s’adresse particu- liérement. EDITORIAL Situons-nous. . . ou, faisons un effort pour le faire. “L’erreur des explications positivistes des religions est (***) d’avoir voulu faire de ce qui est signe la substance méme de la religion. Comme l’on bien vu Eliade et Van de Leew, ce n’est pas le soleil matériel qu’adorent les disciples de Mithra, mais 4 tra- vers lui la puissance bienfaisante qui donne la lumiére et la vie. Et si la religion s’exprime a travers les structures sociales, comme Va bien vu Lévi-Strauss, ce n’est pas qu’elle se réduise a ces structures, mais c’est que c’est 4 travers les rapports humains fondamentaux que homme rejoint une réalité dont il ne peut disposer et qui lui fait toucher la présence d’une transcendance.” (Jean Danielou, L’Oraison Probléme Politique, Librairie Anthéme Fayard, édition 1965, page 86.) A travers les courants présents d’idées, qui se chevauchent, s’affrontent et se confrontent, il y toujours cette nécessité de faire une pause, méme légére, pour s’expliquer. Nous aurons toujours, d’un cdté, ceux qui ont le devoir de préserver les valeurs permanentes, et de lautre, ceux qui veulent le change- ment. Aucun mur infranchissable n’existe entre les uns et les autres mais aucun dialogue n’est possible quand tout le monde est du méme avis. Ou nous parlons des valeurs permanentes il n’y a pas d’in- compatibilité avec le changement et ot nous parlons de change- ments il n’y a pas, non plus, d’incompatibilité avec le maintien des valeurs permanentes. Du moins, ¢’est ce que nous voulons présumer dans l’optique que nous envisageons. Il y a quelque temps, nous avions publié un éditorial, dans ces pages, qui a laissé supposer 4 certains, que nous proposions une révolution dans les structures paroissiale qui négligeat le but premier de la paroisse et de l’Eglise: transmettre la Révé- lation du Christ. Autrement dit, nous nous sommes posés en avocats de la “eité terrestre’. Non pas parce que nous voulions lui donner préséance sur la “cité éternelle”, mais parce que nous sommes convaineus, et nous prenons encore A témoins Danielou, que eest en passant par celle-la qu’on assurera celle-ci: “Il faut (Suite p. 4).