Saint Jean (1797), détail d’une scéne de La Crucifixion, sculp- ture de pin blanc polychrome et doré par Francois Baillairgé. e Vancouver Art Gallery (Musée des beaux-arts de Vancouver) bat pavillon francophone cet été. Aprés Pouverture de l’exposition Matisse au premier étage et celle des peintres du Refus global au quatriéme, voila qu’il nous propose une quarantaine de sculptures religieuses québécoises (1650-1850) d’une rare beauté. Tout en haut des escaliers qui ménent au deuxiéme étage du musée, dans une pénombre qui rappelle.celle..des.vieilles_cathé- drales d’Europe, lAnge du Jugement dernier vous accueille et vous indique, de sa longue trompette d’or, la voie qui conduit au reste de la collection. Ce messager céleste, sculpté dans un trone de noyer vers 1673, est !a plus ancienne figure autonome sculptée en Nouvelle- France qui nous soit parvenue. Cette ronde-bosse (statue en Poccurence), réalisée par un artiste non identifié, témoigne dune grande maitrise technique et de la qualité esthétique que s’imposaient nos ancétres dés le tout début de la colonie. DeSTEFANIS Vincent E. Pigeon Avocat et notaire 1501, Metrotown Place 4330, Kingsway Burnaby, C.-B.VSH 4H9 TEl.: (604) 434-5784 Fax: (604) 434-7707 Il n’est pas nécessaire d’étre un spécialiste de ’époque ou un connaisseur d’art pour se rendre compte que ces objets sacrés sont bel et bien des chefs-d’oeuvre dans la lignée de ceux laissés dans leur pays d’origine par les Frangais de l’époque. Si parfois le corps ou certains membres paraissent trop longs, c'est que la sculpture était faite pour étre vue d’en bas, par exemple le Saint Jean-Baptiste (1743) aux longs bras de Jean Valin, ou pour étre admirés sous ‘un angle en particulier. Un autre objet remarquable de l’exposition est un Christ agonisant en ivoire d’un artiste également non identifié, comme c’était souvent le cas avant le XVIIIe_ siécle. Selon René Villeneuve, conservateur du Musée des beaux-arts du Canada & Ottawa, ce crucifix provient sans doute de France ou de Belgique, car au XVIle siécle les inventaires de la colonie mentionnent Vimportation de christs d’ivoire sur des croix d’ébéne. Etaient-ils tous aussi beaux et aussi finement ciselés ? On aurait tendance A le croire quand on yoit le reste de Pexposition. La Vierge et l’enfant (1731- 1732), de Vorfévre parisien Guillaume Loir, a été empruntée des prétres de Saint-Sulpice d’Oka pour l’exposition. René Ville- neuve souligne qu’on favorisait dans les missions autochtones, comme celle d’Oka, des statues d’argent a cause d’une préférence marquée pour ce métal chez les autochtones qu’on voulait attirer a la foi catholique. La mére et enfant de cette sculpture portent la couronne impériale et la vierge altitre, au regard lointain, tient dans la main un sceptre orné d’une fleur de _lys. De quoi impressionner méme nos pauyres ° colons de l’époque. L’exposition recéle de nombreux trésors du XVIIle et du XIXe siécles. Des artistes tels que Paul Jourdain, Jean Valin, Alexis Porcher, Frangois Baillairgé: et son fils Francois continuent de travailler le bois qu’ils peignent ensuite de différentes couleurs (polychrome), ou qu’ils couvrent d’une mince couche d’or comme pour le bel Ostensoir de pin blanc (1742) de Paul Jourdain. Si les premiers artistes sont des Européens qui s’installent en Nouvelle-France, leurs succes- seurs seront des gens du pays qui développeront leur propre style. Bien sar, cette sculpture n’évolue pas en vase clos. On continue de recevoir des oeuvres et des artistes d’Europe et de plus, des sculpteurs du Québec vont étudier en France. Une des salles de l’exposition est en effet consacrée aux dessins exécutés par l’un deux, Francois Baillairgé, lors de son séjour 4 Paris, & l’Académie royale de peinture de 1778-1781. La catalogue de P’exposition, disponible au musée, vaut la peine d’étre consulté si ce n’est que pour mieux apprécier et comprendre la démarche de Partiste et le processus de réalisation. L’arrigre d’un beau tabernacle ou d’une _ statue (parties non visibles si ce n’est dans le catalogue) yous sur- prendront ! Au Vancouver Art Gallery jusqu’au 5 octobre. MartE-AGNEs MicHAUD Comptobilié, conseil gestion, impdts 395- 1130, te per ae Vontouvent: 'B V6E 4M4 Tél.: (604) 688-9903 Fax: 688-9961 Cellulaire: 240-5810 Le vendredi 8 aovit 1997 11 AVIS D’AUDIENCE CR, 74 PUBLIQUE Canad Avis d'audience publique CRTC 1997-7. Le CRTC tiendra. une audience publique a partir du 22 septembre 1997, 9H00, a !’Administration centrale du CRTC, 1, prom. du Portage, Hull (Qc.), afin d’étudier ce qui suit: 11. VICTO- RIA, VANCOUVER, ALERT BAY, CAMPBELL RIVER, COAL HARBOUR, GOLD RIVER, METCHOSIN/SOOKE, PORT ALBERNI, PORT ALICE, PORT HARDY, POWELL RIVER, SAYWARD, TAHSIS, TOFINO, UCLUELET ET WOSS CAMP (C.-B.). Demandes présentées par la SRC en vue de modi- fier la licence de CBU Vancouver, en supprimant les émetteurs (tous en C.- B.) indiqués dans I’avis d'audience publique; et d’obtenir une licence visant "exploitation d'une entreprise de radio de langue anglaise a Victoria, a la fréquence 90.5 MHz, avec un émetteur & Metchosin/Sooke a la fréquence 99,5 MHz. La titulaire demande également de modifier la licence en ajoutant des émetteurs qu'elle projette de supprimer de la licence de CBU Vancouver. EXAMEN DES DEMANDES: Suite 608, 1207, rue Douglas, Victoria; 775, rue Cambie, Vancouver; et Bureaux de poste dans chacune des autres localités. Le texte complet de cette demande est disponible en communiquant avec la salle d’examen du CRTC a Hull, (819) 997-2429; et au bureau du CRTC a Vancouver: (604) 666-2111. Les interventions écrites, accompagnées d'une preuve qu'une copie conforme a été envoyée au requérant doivent parvenir a la Secrétaire générale, CRTC, Ottawa (Ont.) KiA ON2 au plus tard le 28 aodt 1997. Les personnes qui désirent comparaitre a l’'audience et qui requiérent des auxiliaires de communication doivent en aviser le CRTC au plus tard 20 jours avant le début de l’audience. Ii est possible que des inter- venants dont les observations sont claires et complétes ne soient pas appelés a comparaitre devant le Conseil. Cependant, toutes les interventions seront prises en considération lors des délibérations. Pour de plus amples renseignements sur le processus d’intervention, vous pouvez communiquer avec les Affaires publiques du CRTC a Hull par téléphone au (819) 997-0313, fax (819) 994-0218, ATS (819) 994-0423, ou en consultant notre site Internet: http://www.crtc.gc.ca. L’avis d’audience publique est disponible, sur demande, en média substitut. Canadian Radio-television and & & Conseil de la radiodiffusion et-des Telecommunications Commission télécommunications canadiennes