Ralliement des Canards Morts par Raymond Fulford René Lévesque a-t-il raison’ Les francophones de cette province, sont-ils des ca- nards sacrifiés par eux- mémes...morts de _ leur propre indifference Franco- phones, c’est un anglophones qui vous parle, un grand admirateur. de la langue francaise, un anglophone francisé. Comment faire de votre journal un véritable organe de combat, quand vous n’ @étes pas* convaincus vous- mémes que la cause pour la- quelle vous luttez en vaut la peine ° Cette lettre a pour objet de vous réveiller, de vous aiguillonner, et de vous faire honte. Je partage les sentiments de Marcel Rioux, professeur de 1’Université de Montréal, qui nous offre en termes propres une des- cription des Canadiens d’ex- pression frangaise. ‘‘Leur langue et leur culture subissent le sort qui s’at- tache aux nations dominées et colonisées’’. Vous étiez un peuple colo- nisé. Votre francais ne ser- vait A rien. Ca fait plus de deux cents ans que vous en- tendez parler de ‘speak white’ et de ‘frogs’. Mais le jour de gloire est arrivé. Il est grand temps que vous sortiez de votre état de colo- nisé pour vous faire respec- ter. J’ai lutté pour votre cause, mais j’ai l’impres- sion que ce que je fais pour vous est fort mal apprécié. En décrivant le Canadien frangais, Marcel -Rioux a ajouté que ce dernier a... **la tentation d’estimer que l’étranger, méme sympa- thique, ne peut absolument pas pénétrer les arcanes du caractére national de son groupe.’’ Réveillez-vous et rendez- vous compte que le francais dans la voie du progrés. Sou- vent je me demande pourquoi je me livre 4 l’avant-garde de la francophonie de cette province quand vous les francophones vous en dés- intéressez vous-mémes. Le fran¢ ais occupe une position favorisée dans notre pays. n’est plus, comme autrefois, une entrave et un obstacle Vous ne devriez pas en avoir honte. Les gens qui sont Pour bilingues sont recherchés = partout dans la fonction pu- Noel blique et dans les forces armées canadiennes. Ils oc- cupent de meilleures places que leurs confréres uni- lingues. Faites-vous valoir! Faites valoir vos bons droits €n tant que citoyen canadien, et gagnez vos amis 4a la cause! Je vous laisse le choix. L’alternatif, c’est de faire accomplir les paroles prophétiques dont se servi- rait René Lévesque pour em- bellir l’épitaphe qu’il met- trait sur le tombeau col- lectif de la francophonie colombienne: ‘ICI GIT UN PEUPLE MORT DE SA PROPRE INDIF- FERENCE” P.S. Siune école francophone s’établit A Chilliwack, ce sera grace aux efforts de la population anglophone, et non pas 4 ceux de presque cent familles francophones qui sont restées apathiques. Offrez Le Soleil Tribune LE SOLEIL; Case postale 8190, Bureau L, Vancouver 14. Tam-Tam calme, calme. Dix-sept heures, j’entre A la maison fatiguée, tendue, les oreilles encore bourdon- nantes du bruit de la rue. Intentionnellement je tourne le bouton de la radio. ‘Ici radio - Canada, CBUF-FM sur la cOte du Pacifique.’ Et ‘la musique passa 4a l’attaque puis: ‘Bonsoir chers audi- teurs, c’est de nouveau Tam- Tam A notre antenne’ et en avant la musique, le jazz in- fernal, le rythme, ¢a‘swing’ a Vancouver. J’ai déja les mains dans la farine lorsque: ‘Voici main- tenant le radio-journal’, je me précipite pour remonter le volume et attentive, je retourne 4a mes chaudrons. ‘C’était le résumé de nos manchettes pour ce soir ‘et a tue-téte la musique refait son entrée. Ouf! les mains graisseuses je cours vers l’appareil en maugréant . ‘Nous passons maintenant a notre chronique ‘Environ- nement’ vite revenir ajuster le son pour entendre 1’inté- ressante conversation mais il faut d’abord retirer l’huile de sur le feu. J’ecoute tout en mettant le couvert jusqu’&a ce que la musique vienne A nouveau me mettre les nerfs en boule alors exaspérée et malgré la promesse d’une autre in- téressante chronique, je ferme la radio pour savourer un peu de silence préférant l’ignorance aux bruyants messages apportés par le Tam-Tam. Je pourrais bien str écou- ter une autre station ou placer 1’appareil sur le comptoir de la cuisine. Cependant je me dis que je ne suis peut-étre pas la seule A supporter si diffi- cilement la différence entre le niveau sonore des pério- des parlées et des périodes musicales de méme que le choix de celles-ci. Je plains parfois les automobilistes et les dineurs... Donc s’il n’est pas trop tard, s’il-vous-plaft un. ‘Tam-Tam’ toujours aussi intéressant mais plus ‘ré- gulier’ et plus calme. Héléne Dubé Vancouver En Cadeau $ 6. Le 24 decempre toutes !es stations de radar canadien- nes, dont cinq sont situées au Québec, apercoivent sur leur écran un étrange signal. Ce ‘‘Blip’’ qui semble avoir pris naissance au Péle Nord s‘avance allégrement vers le sud. Heureusement ce n'est pas un engin hostile mais bien le bon Pére Noél et ses rennes- qui emprun- tant les voies aériennes, nous favorise par sa visite annuelle. Afin de s‘assurer “un voyage sans ennui, le | Pére Noél a visité a l‘avance l‘abri souterrain a North Bay, Ontario, ou est aména- gé le dispositif de contrdéle semi-automatique (SAGE) de la 22éme région du Com- mandement de la Défense aérienne de I’Amérique du Nord. Le caporal Normand = Lebrun, technicien d’armes, indique au Pére Noél les routes qu'il devra emprun- ter pour se rendre en toute § sécurité a destination. Le Soleil, anciennement Le Soleil de Vancouver, fondé en 1968 et L’Appel, fondé en 1965, est un journal indépendant publié chaque semaine par Le Soleil de Colombie Ltée, Case Postale 8190, Directeur-Rédacteur en chef : >cteur administratif : HEBDOS DU CANADA ean-Claude a-rluison Jacques Baillaut' Bureau L, Vancouver 14, C.-R. . Tél. 266- -Myriam Bennett Robert Bennett oe & ‘Roger Dufrane ee A.A. Hards Ladislas Kardos Jennifer Lulham Carmen Primeau Jean Riou ‘Emma Thibodeau ADRESBE : . 0 co c © o cee DATE s cscccccccccccese d abonnement Le Soleil 266-9422, Abonnement (] Réabonnement (] BOM : co 0 0 coe ccccccccacccccccccedecccccde ARNEL Se eceece Sh Sede ees eres WHLEE : 2 c o © © © eccccce PROVINCE : eccccccces DATE tcccvcccccccccese : Boite. Postale 8190 ‘Station t Vancouver, 14, B.C. 1 an