relate se Ces un do- butdu 1986, jiel un) nspiré leson ce de sune jardin - rveille - re, OU ent.A ivres, te élévi- eavec: parle, olats. Irsde ne pé- ynnée ouver deux isen a Pas. A ses seule rand Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 19 awil 1996 = 3 DE LA TRANSFORMATION D’UN “JARDIN EN MUSEE BOTANIQUE” “La langue francaise, c’est la patrie en danger, ou plutdt la patrie envahie... Il faut tuer sans pitié les barbarismes, les américanismes, les redondances... quisonten train de lui faire perdre son ame. Malheureusement dans cette affaire, a part une poignée de résistants, tout le monde est collabo.” Jean DUTOURD, Le Figaro littéraire, juin 1988 PAR LIBASSE NIANG Qu’est-ce qu’une langue? Un jardin. Que prétendent en faire nos puristes? Un musée botanique, c’est- a-dire un cimetiére.” Cette déclara- tion de Renaud MATIGNON du Figaro littéraire en réponse a Jean DUTOURD nous donneuneidéedela virulence du débat entre puristes et réformateurs. Les interrogations sur la langue frangaise etsur]’extension de son champ d’utilisation qui han- tent]’esprit des francophones sonten effet marquées dusceau dela passion. Ainsi Jacques LAURENT, malgré sontitre d’académicien (I? Académie Frangaise est une organisation émi- nemment conservatrice), se deman- de dans sonessai, Le francais en cage: “Aurons-nous bientot une Académie Pivot? Toutes ces petites mania- queries n’ont rien 4 voir avec la Jan- gue. Lanotion du frangais des puristes est celle d’une langue morte.” Dans le méme ordre d’idées, “la croisade démocratique contre le relachement de]’écriture” de Pivot inspire a Alain SCHIFFRES du Nouvel Observateur ce commentaire qui ferait sortir de ses gonds n’importe quel puriste: “Les veaux et les chevreuils font-ils la différence entre leurs cuisseaux et leurs cuissots? Je suis 4 peu prés str qu’ils n’en ont rien a secouer. Ils _ finiront.sur les étals, écorchés com- me des orthographes, dans une parfai- te insouciance.” Les puristes estiment que l’identité francophone passe par le maintien de la langue frangaise dans un important état de pureté. Voila une conception qui ne date pas d’au- jourd’hui. Le premier souci de Malherbe (1555-1628), ]’une des fi- gures emblématiques de ce que nous appellerons le “courant puriste” n’était-i] pas de définir l’usage, le “bon langage”, en fonction de Ja pu- reté? C’est au nom de ce principe de pureté que Malherbe rejette les mots “techniques” et “bas”. Obsédé par la pureté i] finit parse batirune solide réputation de censeur, de “tyran des mots”. Richard JORIF, en ardent dé- fenseurdupurisme, fait subira Frédéric MOPS, le héros malheureux de son roman LeNavireArgoqu’il dédie aux derniers amants de la langue frangai- se, toutes sortes de chatiments, pour le seul motif qu’il parle un frangais “archaique”. Pourle réintroduire dans le monde “policé”, pour Jui faire redécouvrirla langue francaise dans toutesa splendeur, dans toute sa pure- té, i] invite, comme |’avait fait RABELAIS pour GARGANTUA, a embarquer dans le navire des mots a Ja rencontre de ROUSSEAU, de LITTRE... : La Société Saint-Jean Bap- tiste nous a donné en mars 1996 une poe C OD’avril & juin QDu 4 au 30 awil européenne classique. QDu 9 au 28 avril r--- er er er bonne illustration de ]’intransigean- ce du “courant puriste” en dénongant vigoureusement |’utilisation d’une “langue batarde” dans certains cen- tres de loisirs au Québec. Mais qu’est- ce qu’une “langue batarde”? Peut-on parler de purisme quand 1] est ques- tion de la langue francaise? Vouloir faire de la francopho- nie une gigantesque machine 4 tra- quer Jes emprunts, c’est oublier que I’histoire de la langue frangaise est entre autres une histoire d’emprunt. La plupart des préfixes, suffixes et infixes qui donnent au frangais son sens proviennent du latin et du grec. Au quatorziéme siécle déja, les em- prunts au Jatin étaient monnaje cou- rante. Et nombreux sont les mots la- tins de cette €poque qui appartiennent aujourd’hui au lexique frangais: altercation, déduction, prémisse... Mais il faut dire qu’a cette Epoque, le dirigisme linguistique n’était pas encore de rigueur. Cependant, le diri- gisme linguistique qui marque deson _ empreinte le frangais moderne n’a pas su empécher les emprunts faits aux lexiques régionaux, a ]’espagnol etsurtout a 1’italien. Courtisan, esca- pade, alarme, escalade, banqueroute, crédit, balcon, chapiteau, coloris, pro- fil..., tous ces mots italiens appartien- nent aujourd’huiau vocabulaire fran- cais. L’une des sources d’enri- chissement de la langue frangaise se trouve donc étre les langues étrangé- tes. Niles grammairiens, nil’ Acadé- mie Frangaise, ni aucune organisa- tion chargée de veillera la défense de la langue frangaise et encore moins les lois linguistiques comme la loi 101 au Québec oula loi TOUBON en France n’ont pu etne pourront empé- cherun tel phénoméne. Voila qui de- vrait amener les puristes de tout aca- bit a faire preuve de modération, a mettre beaucoup d’eau dans leur vin. Du BELLAY, dans Défense et illus- tration de la langue francaise, n’écri- vait-i] pas: “ce n’est point chose vi- cieuse mais grandement louable: emprunter d’une langue étrangére les sentences et les mots pour les appro- prier a Ja sienne”?. Les emprunts et les phénomé- nes d’interférence influent un souffle nouveau 4a la langue. Et en dernier ressort, c’est l’usage qui décide de ’acclimatation des mots étrangers dans le stock lexical du frangais. Certains mots ont un statut de “rési- dent temporaire” el repartent aprés expiration de leur “titre de séjour”: c’est le cas de computer définitive- mentremplacé parle mot ordinateur. Le phénoméne existait déja au cours des siécles précédents. C’est ainsi que des mots latins comme intellectif ou médecinable finirent par ne plus figurer dans le vocabulaire frangais. D’autres mots semblentenrevanche avoir Je statut “d’immigrants recus” Quoi de nouveau SUR LiLE GRANVILLE? et finissent par acquérir la “citoyen- neté”: c’est le cas des mots planning et timing. La langue frangaise ne s’est pas faite toute seule. Elle tire son origine et son essence dans une asso- ciation historique avec d’autres lan- gues. Son expansion etla généralisa- tion de son usage ne sont pas compa- tibles, tant s’en faut, avec les “cami- soles de force” dans lesquelles veu- lent la maintenir les puristes purs et durs pour ne pas dire intégristes. Le discours des “puristes intégristes” est défensif. I] évoque le repli et !’ex- clusion. En fait, la position des puristes n’est pas inquiétante en elle-méme; ence sens, leur marge de manoeuvre reste circonscrite au champ de ]’or- thographe. Le “courant puriste” qui refuse toute réforme de!’ orthographe depuis deux siécles ne fait finalement ques’accrochera des régles d’un autre temps qui n’ont plus rien 4 voir avec la réalité linguistique contemporai- ne. L’attitude des puristes ne peut en aucun cas déterminer de fagon dura- ble et viable] Evolution dela langue, carles choix linguistiques sont d’abord et avant tout le choix des individus, c’est-a-dire vous et moi. Ce qui est donc inquiétant, c’est le comportement des francopho- nes dans la vie detous les jours. Ce qui est inquiétant, c’est leur adhésion a des “événements” comme la dictée de Pivot et son prolongement cana- dien, a savoir la télédictée diffusée parla Société Radio-Canada. Le prin- cipal message véhiculé par ces “évé- nements” est le suivant: “le francais est une langue tellement compliquée, avec des régles difficilement com- préhensibles, que quiconque veut se lancer dans ]’aventure risquée deson apprentissage ferait mieux d’y réflé- chir plutdt deux fois qu’une.” De Ja méme maniére, nom- breux sont les francophones qui se mettenta rire lorsqu’un individu qui apprend le frangais commet des fau- tes. Ce faisant, ils découragent les bonnes volontés, réduisent le nombre de Jocuteurs de la langue frangaise et oublient que la premiére fonction d’une langue est la communication entre des individus que]’onsouhaitede plus en plus nombreux. Par contre, ]’attity- de d’un anglophone qui est en présen- ce de quelqu’un qui commence |’ap- prentissage de la langue anglaise et qui fait un nombre incalculable de fautes est tout a fait différente. “Great, your English is improving al] the time.” Tels seront les mots de |’an- glophone. Cette différence d’attitude ne contribue-t-elle pas, en contexte canadien, 4 orienterle choix des indi- vidus vers l’apprentissage de ]’an- glais plutét que celui du frangais: “to be” ou ne pas étre?Q) “DIG THIS” Ateliers de jardinage.Que vous soyez.un jardinier en herbe ou un horticulteur chevronné, voici l’atelier idéal. Des | fines herbes aux fleurs séchées, de |’élagage aux techniques avancées, les spécialistes de “Dig This” vous montreront comment | tirer le meilleur parti possible de votre jardin en ville. Pour de plus amples renseignements: 688-2929. | Crafthouse Alcove Gallery Au-dela du panier d’osier d’Alastair Heseltine. Paniers et autres objets d’aprés la technique de vannerie | 1386, rue Cartwright. Renseignements: 687-7270. Federation Gallery Expo-vente solo : Jo Scott-B. aquarelles. 1241, rue Cartwright 681-8534, | LIBERAUX... (suite de la une) Parmi les grands points de la plate-forme des Libéraux, on reléve la santé, ]’€ducation, le maintiendel ordre etla sécurité du public. S’ils remportent les prochaines élections, les Libéraux s’engagent, entre autres, a diminuerles imp6ts sur le revenu des particuliers, a réduirelenombre des conseils scolaires, a faire passerlenombrede députés de75 amoinsde60, a supprimerles retraites en or des députés, 4 réduire le nombre de ministéres et de membres du Cabinet de 18 4 12, et a imposer une réduction de salaire aux politiciens ainsi qu’aux ca- dres de la fonction publique qui dépen- sentd’une maniére excessive. En ce quia trait a la justice, les Libérauxs engagenta oeuvrer pourque les personnes reconnues coupables de crimes violents ou d’agressions sexuel- les regoiventles sentences maximales, et a exiger que le gouvernement fédérai modifiela Loi surles jeunescontrevenants afin que tous ceux qui ont été reconnus coupables d’actes de violencesoient ju- gés devant un tribunal pouradultes. Dénongantles fraudes en matie- red’aideaurevenu, Gordon Campbell a déclar€é quele momentest venudecesser de payer des gens pour qu’ilsrestentchez eux, s’ils sont capables de travailler ou d’étudier. Tout commele parti au pouvoir, le principal parti d’opposition n’a pas attendul’annonce dela date des élections pour lancersa campagne. Dessondages ayant indiqué qu’une trés forte propor- tion d’électeurs sont encore indécis, i] n’est pas surprenant que les deux princi- paux concurrents se soient misau travail de bonne heure.O) Péches et Océans Canada ivi Fisheries and Oceans Canada REUNIONS DE CONSULTATIONS PUBLIQUES GARDE COTIERE CANADIENNE - PARTENARIATS EN MATIERE DE PETITS BATIMENTS Les responsabilités associées a la navigation de plaisance sont partagées. Dans le cadre de son projet de partenariats relatifs aux petits batiments, la Garde cétiére canadienne s’efforce de collaborer avec d’autres paliers de gouvernement et avec les milieux de la navigation de plaisance afin d’améliorer les services de sécurité offerts aux petits batiments dans tout le pays. En vertu de ce projet, l’exécution et le financement du systéme seraient répartis entre les divers intervenants. La Garde cétiére veut ainsi établir un programme exhaustif, efficient, axé sur les clients et dont le coit serait le moins élevé possible. La Garde cétiére désire connaitre votre opinion relativement a ses- propositions qui visent a : e moderniser le systéme actuel de délivrance de brevets et de certificats; ¢ rendre la formation obligatoi navires; ire pour les utilisateurs de ¢ accroitre l’application de la réglementation relative aux voies de navigation; ¢ accroitre la participation des groupes communautaires et des groupes de bénévoles a la prestation de services de sécurité, a l’application de la réglementation et a l’aide aux plaisanciers dans les situations d’urgence. La propositions prévoit la mise en oeuvre d’un systeme révisé de délivrance de brevets et de certificats qui serait entigrement autofinancé en vertu de l’imposition d’un droit associé au permis. “De nouvelles régles obligeraient les plaisanciers a montrer qu’ils disposent d’un minimum de connaissances et d’aptitudes avant de faire route avec leurs batiments. Par ailleurs, les regles de navigation de plaisance seraient appliquées plus uniformément et de fagon plus active. Enfin, un réseau de groupes de bénévoles et de groupes communautaires contribueraient 4 maintenir la sécurité nautique. La Garde cétiére aimerait obtenir l’opinion du public relativement a ces propositions de fagon a ce que le nouveau systeme réponde bien aux besoins des plaisanciers. C’est pourquoi, nous vous invitons a assister a une réunion publique : Vancouver (Vancouver Planetarium) 10h-15h Nelson (Heritage Inn) 19h-22h Penticton (Lakeside Inn) 19h-22h Kelowna (Coast Capri) 19h-22h Kamloops (Coast Canadian) 19h-22h le 20 avril le 22 avril le 23 avril le 24 avril le 25 avril le 29 avril Port Hardy (Northshore inn) 19h-22h North Vancouver (Pacific Marine Training Institute) 19h-22h Campbell River (Coast Discovery) 19h-22h Richmond (Executive Inn) 19h-22h ie 29 avril le.30 avril le 30 avril Si vous ne pouvez assister a !a reunion, nous aimerions tout de méme que vous nous fassiez part de vos observations. Veuillez nous appeler a notre numéro sans frais au 1-888-454-8888 (en angiais ou en frangais), en vigueur du 13 avril au 21 juin, ou communiquez avec -nous par internet www.ncr.dfo.ca, ou écrivez directement au directeur général de la Garde cétiére canadienne, suite 660, 800, rue, Burrard, Vancouver (C.-B.) V6Z 2J8. For information in English, please call 1-604-631-3760.