16 Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 22 mars 1996 “c Tele PAR JEAN-CLAUDE ARLUISON La tortureau Canada C’est une triste réalité: la torture se pratique encore denos jours dans notre cher et beau pays que1!’on dit civilisé. Une séance de torture, dontj’ai été 1’une des innocentes vic- times, s’est tenue le mercredi 13 mars, al’école André Piolat (situéea North Vancouver). Tlestscandaleux que la Socié- té Radio-Canada ait fait la promotion de la torture en diffusant en directa la télévision un spectacle d’horreur 4 faire tourner de |’oeil les durs a cuire les plus blasés. Sous lenom charmant de «télédictée» se cachait un suppli- ce que les bourreaux de’ Inquisition n’avaient pas inventé. Notre bourreau, Monique Genuist, créatrice de la télédictée n’est pas venue, probablement pour éviter des représailles de la part des suppliciés, et la sinistre tache de faire la lecture de Ja dictée a été confiée 4 Yolaine Mottet, animatrice de 1’émission CBUF-Bonjour. J’éprou- ve une profonde admiration pour Yolaineettous les membres de]’équi- pede cette émission. Ils se lévent vers 4 h 30pourentreren ondes 46 h 10; comme on le dit en bon frangais, «il faut le faire», mais cela demande, il faut bien le reconnaitre, une forte dose de masochisme. Yolaine Mottet a mené ron- dement les choses, tellement ronde- ment qu’emportée dans le feu de l’ac- tion elle a soudain, a la stupéfaction générale, invité France Vachon, d’ Educacentre, a passeren revue les difficultés de la dictée. Yolaine avait oublié un détail : la relecture de la dictée. Elle bénéficiait de circons- tances atténuantes, puisqu’elle était debout depuis 4 h 30 et qu’il était 20 h 30. Votre serviteur a joué le rdle du bon Samaritain, en agitant vigoureusement un bras et en récla- mant que soit infligée aux partici- pants la derniére partie du supplice. Yolaine Mottet ne s’est pas démon- tée, heureusement d’ailleurs, car per- sonne n’avait apporté de remontant. Je n’ai fait aucune faute. En fait, j’en ai fait cing. Mais il ya une faute d’étourderie, donccelanecomp- te pas. I] en reste quatre; deux fautes dans des mots qui devraient tre inter- dits par la Commission des droits de la personne; il reste deux fautes; une faute de majuscule, cela ne compte pas; il reste une faute, quin’enest pas vraiment une... donc, j’ai fait zéro faute! Parlons-en de cette derniére faute. Voicila phrase compléte : «En outre, dans cette contrée que favori- sent nature et climat, plus d’un se découvre aussi bien pécheur et chas- seur qu’omithologue ou passionné d’écologie.» J’avais écrit : «plus d’un sedécouvrent»; s’il y ena plus d’un, cela veut dire qu’il y en a au moins deux, ets’il yena deux, le verbe doit se mettre au pluriel. C’est logique, non? J’ai trouvé plusieurs partici- - pants, dont Georges Payrastre et Jean-Claude Boyer, quiavaient fait la méme faute, en suivant la méme logique. Nous avons décidé de protes- ter énergiquement, vivement, bruyamment, et d’autres adverbes en «ment»; Georges Payrastre a méme proposé de lancer une pétition. De retour 4 la maison, j’ai consulté le Multidictionnaire des dif- ficultés de la langue francaise de Marie-Eva de Villers : «Plusd’un, locution pronominale. Ce collectif est généralement suivi d’un verbe au singulier. Plus d’un fut tenté, plus dun candidat est tombé dans le pié- ge.>> Puisque «ce collectif est GE- NERALEMENTsuivid’un verbe au singulier, cela signifie que ce n’est pas toujours le cas; conclusion : ce n’était pas une faute de mettre le verbe au pluriel. Enfin, vengeons-nous denotre bourreau, quia fait monter en fléche notre tension artérielle et nous a cruellement donné Ja crampe de]’écri- vain, en signalant que la télédictée contenait un anglicisme, |”horrible bestiole : «la difficulté d’organiser des événements culturels de grande envergure.» Pris dans ce sens, le terme «événements» est un anglicis- me quel’onentend trés souvent; c’est un calquedel’anglais «events». «Evé- nement» signifie «fait historique», et «cultural events» se traduit par «acti- vités culturelles». ee KKK K La chasse aux anglicismes _... «ll aétéreconnu coupable de toutes les <> portées con- tre lui.» (De l’anglais “charges”.) Dire : toutes les accusations... «Le procés résumera mardi prochain.» (De l’anglais <>. Dire : Le procés repren- dra... Onentend souventdirequ’ily. a des délais dans la circulation, alors qu’il faut parlerde retards, de sérieux accidents et de sérieux incendies, alors que ]’on devrait dire graves ac- cidents et graves incendies, car un accident ou un incendie n’est jamais une plaisanterie. Leverbe «compléter» est trés souvent utilisé comme anglicisme (de l’anglais <>); on entend dire : «J’ai complété le formu- laire» (J’ai rempli le formulaire); «Voila qui complete notre bulletin d’informations» (Voila qui termine notre...ou Voila qui met fin 4 notre...) **e KK KK Unsoir, l’une de mes plantes a soudain manifesté un comportement hyperactif. Etait-elle allergique ala musiqueclassique? Non. Le respon- sable était mon fils; il ]’avait arrosée avec du Coca-Cola. , ** KOK KOK «Dieu n’avait fait que l’eau, mais l’homme a fait le vin!» Victor HUGO, Les Contemplations. ** KKK «Soyez certain d’avoirraison, et alors, allez de |’avant.» David CROCKETT (Devise pendantla guerrede 1812). : Q Veh SSeS Voulez-vous que votre publicité rapporte, eh bien, faites-le sur une base réguliére. bénéGfices. 1996. La promotion de printemps du Soleil vous permet de profiter d’une offre exceptionnelle de publicité qui vous rapportera des Cette promotion est en vigueur du 15 mars jusqu’au 30 avril Vous achetez votre publicité pour 8 semaines (2 mois) et vous recevez 5 semaines additionnelles gratuites, soit un total de3 mois ou 13 semaines consécutives. 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Ce recul annuel, le pire a étre enregistré depuis 1982, a touché ala fois la construction de maisons unifamiliales et la construction de logements collectifs. La lenteur des ventes de maisons neuves et de mai- sons déja construites, a leur niveau le plus faible depuis 1990, ainsi que le stock de maisons invendues ont eudes effets néfastes sur le marché du loge- ment. La chute des cotts d’intérét hypothécaire et le recul du prix des maisons neuves n’ont pas été suffi- sants pour convaincre les consomma- teurs d’acheter. Dans le secteur non résiden- tiel, la valeur des permiss’est accrues de 14,2% pouratteindre 11,5 milliard de dollars, un chiffre inégalé depuis 1991. Cette hausse a toutefois été amplement neutralisée par la baisse ayant frappé le secteur résidentiel. La hausse observée est la deuxiéme de suite aprés quatre baisses annuel- les. Toutes les composantes des sec- teurs ont progressé, et en particulier pour ce qui est de la construction industrielle, qui a atteint un sommet record en cing ans. La forte baisse survenue dans le secteur résidentie] est en grande partie attribuable 4 un recul de la valeur des permis de construction de augmentation dela valeurdes permis. Dans le secteur non résidentiel, Ja plus forte croissance de la valeurdes permis, soit 21,4%,s’est produite en Ontario. Le Québeca vulavaleurdes — permis s’accroitre de 11,6%, grace surtout 4 la composante industrielle. La valeur des permis deconstruction . industrielle a atteint 249 millions de dollars en Colombie-Britannique, un sommetannuel record. En décembre uniquement, la valeur globale des permis de cons- tructiona diminué de 5,2% etse chif- frait 4 1,8 milliards de dollars. La valeur des permis résidentiels a flé- chi de 1,9% pourse fixera 1,0 milliard de dollars. Il s’agit d’une huitiéme baissemensuelle en 1995S. La valeur des permis non résidentiels a chuté de 9,2% pour s’établir a 0,8 milliard de dollars, une quatriéme diminution RAY WE maisons unifamilialesen Ontario. I] mensuelle d’affilée. n’y a qu’en Nouvelle-Ecosse et en Saskatchewan que]’onenregistre une Qa e Célebrons la Nate plat pravse rohesce relarelii Semaine nationale de action bénévole du 21 au 27 avril 1996 SUR UNE PLAGE DE NORMANDIE... x @\, LES BENEVOLES Le es (més)aventures de Max Mépig REPOR-TERRE BEN, QU'EST-CE QU’IL Y¥ Aus J 'ALSI MAUVAISE MINE QUE CA. / SAUVE BNE QUI PEUT/ f =f u c