| } OT a TY att a a ana LE SOLEIL de VANCOUVER, page 8, 24 avril 1970 CARNET D’UN PROMENEUR Tallegent le leurs fils pour se. perdre r de guingois dans un chemin de. campagne; Bleuatre devant nous, par- SAegSS Va butte verda— ‘tre: de.Burnaby, j'imazine,Ja-haub 1'u- niversité Simon Fraser ‘que je cotoie entre les broussailles rousses eb ver-= tes, vestiges d'un hiver petrifié ou percent les ramilles du printemps. Je songe souvent au serieux, je dirais presque a la pravizé du carac- tere canadien, Ici on comprend.La val-~ lée s'étire, ecrasee sous le poids im- mense du gisl,et ccla attriste. Un so- Tei? pale se montre dem. a travers la grisaille, Et sans treve nous rou- lons vers des sites de plus en plus a= grestes, beaux pourvant, ou des colli- nes ee, se bosselent parmi les cirques des. montagnes, fPyloncs ~et ponts métalliques, termes et granges en bordure du fleuve !raser au rubar argenté, que ce pays demsn’ avede alla quence les théories de la surpopula- tion! Et dire que des statisticiens viennent ici comme ailleurs nous tour- menber sur le surpeuplement du monde dans 20 ans! Ne coanaisvent-ils que Londres,New York,Toxyo et Calcutta?O fau drait a ee jeep a, tra- vers. les Savanes de sontin de Montreal a Vancouver, de Weert vee a Mexico, Mais ils secoueraient leur tete lourde: ils prefercnt se capiton- ner SVENS les mens de ee > d'entendre parler ouvrir les Pron- bois. qui “flot- ,;sans personne vaches: brou— RSH 25 ane Nous at ne} 7,villette plantee. d'arbustes ns’ sais" > nous disent=ils rs fleurs nNoOwWws j ile 2 Ine ws Sy Ab- nt. Ce- sur la nontagne recompen- se. Le grandeur non pas abrupte et sauvage, comme la plupart ies paysages de montagne en C.B.jmais “nets ‘vu interdire par Roger DUFRANE adoucie, comne spiritualisee, On pense Bela parole de Barrés dans "La colli- ne inspiree":"I1 est des lieux qui ti- rent l'ane de sa lethargie, des lieux enveloppes,baignes de tnystére,élus de toute eternité pour étre le siége de l'emotion religieuse."De ce haut-lieu se deploie un immense jardin;nous tro- nons sur un pays de buttes nombreuses que couronnent les mass=s bleues des montagnes,.Sur l'abbaye de pierres aux toitures de tuiles, veille un clocher moderne ouvert au vent des sommsts et qui €voque par ses arcatures L'ogive des anciens moutiers, Et le soleil pour une trop breve éclaircie, dispen- se ses rayons sur le vaste domaine, Helas,le ciel se recouvre;et la pluie s tabat, d'abord timide, s'enhar- dit. ét neite sur le décor at sur no- tre ame ses voiles ternes, Allons! Il faut repartir; Rentre sous l'averse battante, nous nous enfermerons dans notre studio pour jeter dans nos car- ces quelques impressions et les voir par miracle s'ordonner sur la pa- ge blanche, Un chargement peu commun — STransporter une Chariore de haute pression pesant 94 tonnes, de Lauzon, Québec a Le Pas, Manitoba, peut présenter certains problémes, mais pas pour le Chemin de fer. L’Immense piéce de 60 pieds de longueur et de 15 de diamétre, a quitté les chantiers de la Davie Shipbuilding ces jours derniers a destination d’un moulin a papier de la ré- gion de Le Pas; trois chambres semblables seront livrées dans les prochains jours au méme destinataire. Le parc de matériel cemrque du Canadien National comporte 92 modéles de wa- ons. Ce long wagon plat de type surbaissé fait justement I’ af- aire pour cette énorme machine. Plus de minijupe a Saint-Pierre CITE DU VATICAN- Les hommes en shorts, les femmes en mini-jupes ou en robes sans manches ne seront plus admis dans la basilique St-Pierre, C'est ce qu'annonce un avis,en cing jangues, si- gneé du cardinal Paolo Marella, archi- prétre de la basilique et ud vient d'@tre affiché a l'entrée, les visiteurs sont également in- vités a respecter le "caractere sacré a atte en gardant le silence et en L'an dernier déja,la princesse Paola de Liege et des amies s'étaient. la porte de 1'édifice sacré. Subvention a Laval OTTAWA— Une subvent:ion de $4,255,091 vient dtétre approuvse par la Caisse fédérale d'aide ‘a la santé pour le centre hospitalier de 1'Universite Laval,Sainte Foy (Québec). Prop.: JBauché. ié@tel de famille-Prix raisonnables on parle frangais 320 ABBOTT STREET VANCOUVER 4, B.C. ré dans un port de Bretagne, se LES LIVRES par Roger DUFRANE PIERRE MAC ORLAN : . LE CHANT DE L'RQUIPAGE. (Le livre de poche # 733). "Le chant de 1'équipage", en dé- Dive ade quelques incorrections de syn-— taxe,est écrit dans une langue incisi- ve et pittoresque, Et les dialogues y sont parfois _argotiques, comme il con- vient @ un récit qui met en scene ma- telots de fortune et gens de bas aca-— fot Le vieux Krull, Hollandais reti- com— plait a4 la lecture de bouquins qui dé- peignent les abordages et pirateries d'un autre temps. Un jeune aventurier exploite sa credulité et le persuade de l'existence d'un trésor caché quel- que part du cote de l'Ile de la Tor- tue. Cette exposition recouvre la pre- miére moitié du volume, et ne lasse pourtant pas,car l'auteur y intercale une angoissante aventure dans la lan- de bretonne. Celle-ci nous offre un é- chantillon de l'art de Mae Orlan a susciter de l'angoisse, art qu'il in- tensifiera a la fin du récit, La deuxieme partie de l'histoi- re décrit le voyage en mer, la décou- verte d'une ile my sbérieuse et horri- ble -et la tentative d'assassinat du jeune aventurier sur le vieux Krull. la fin, les deux hommes se voient a- bandonnés dans l'ile, a la merci éven- tuelle d'un redoutable pirate chinois, alors que leurs complices fuient 4 toutes voiles avec la jeune maitresse de Krull et l'argent volé a celui-ci. Ceci est un pur roman d'aventu- res, Peu psychologue, peu littéraire, ital Brmate néanmoins une forte imprest sion par de petites phrases et de. brefs paragraphes,- Mac Orlan parvient © a donner le frisson. Les étres qu'il grave d'un trait virulent, menent une vie fruste et teintée de mystere, Le vieux Krull, halluciné par les histoi- res de pirates, ne manque pas de re- lief, Une poésie,étrange,parfois maca- bre, imprégne ces pages, celle des ports, des bouges de rencontre, des grands souffles de la mer, UN SERIEUX HANDICAP Un garagiste essayait, sans succés de se faire payer chez un client. Il joignit 4 sa derniére facture une photo de ses enfants au bas de laquelle il écrivit : « Voila pourquoi il me aaaUe cet argent ». En réponse, il recut également une photo d’une jolie blonde en maillot de bain accompagnée de ces mots « Voila pourquoi je ne peux pas payer ». European Arms 1044,rue Robson