VANCOUVERTEMENT! par Pierre Corday - ‘*Nous tissons notre des- tin, nous le tirons de nous comme l’araignée sa _ toi- le’’- F. Mauriac Ainsi donc, c’est officiel et c’est Statistique-Canada qui l’affirme officiellement dans ses publications, en donnant les résultats durecensement démographique de 1971 sous le rapport de l’emploi des deux langues officielles au Canada. 100,000 (pour étre plus exact 101,431) tel est lenom- bre’ de ceux qui ont avoué parler la langue frangaise et la connaftre A des degrés plus ou moins divers, en Co- lombie britannique. Or, depuis 1971, ce chiffre se trouve certainement dé- passé, et en ce qui concerne la région du Grand Vancou- ver, On peut estimer, sans crainte de se tromper, que le nombre des francophones a- voisine le chiffre de 60,000. Il s’agit 14 de chiffres qui parlent et qui pourraient parler davantage si la mas- se des francophones pouvait sortir de la torpeur paraly- sante qui semble s’appesan- tir sur sa destinée. Les uns se plaignent 4 bon droit, et non sans justifica- tion, de l’inanité des efforts que tentent les divers grou- pements et associations. Cette diversité que d’au- cuns peuvent considérer comme un mal peut égale- ment, il faut le reconnaf- tre, étre un facteur de puis- sance, en autant que les é- léments, tous plus ou moins disparates, de la francopho- nie.aient la force de_ voir plus loin que le bout de leur neZ. C’est dans cette optique qu’on comprend mieux la nécessité d’une agence cen- trale, d’une fédération puis- qu’il faut bien l’appeler par son nom, qui soiten mesure d’assurer la cohésion et é- galement plus qu’un sem- blant de cohérence au sein de la francophonie, tant dans la région du Grand Vancouver que dans le res- te de la Colombie Britan- nique. La participation de tous est A l’ordre du jour. La Fédération ne sera vrai- ment représentative des intéréts de tous les fran- cophones, et cela sans ex- ception aucune, que si tous nous poussons 4 la roue dans une méme _ direction et avec le sentiment d’ac- complir des oeuvres dont nous pourrons tirer satis- faction. Arrétons la dispersion des efforts. Que l’on cesse de tirer la couverture 4 soi. Déja, A travers tous les remous qu’on a pu discer- ner, des bonnes volontés se manifestent, des intentions se précisent, des projets se forment, des attitudes s’af- fermissent. On le constate déja. Davantage de franco- phones de tous les bords se trouvent plus disposés que jamais 4 engager et a reprendre le dialogue; un dialogue intelligent avec les critiques constructives qui peuvent s’avérer utiles et nécessaires, sans jamais y mettre aucune acrimonie ni faire preuve de malveil- lance. En effet, tenant compte du fait que les francophones re- présentent une toile od l’on -pergoit nettement l’existen- ce de trames socio-écono- miques, politiques et reli- gieuses qui, bien souvent, révélent des qualités ou des traits pouvant paraftre in- compatibles,c’est donc bien 4 nous, les francophones, d’en faire une mosaique harmo- nieuse of la diversité con- court 4 mettre en relief l’un- nicité des grands thémes directeurs qui nous re- lient les uns aux autres; l’établissement de la fran- cophonie sur des assises solides, l’édification de la pérennité des traditions de la culture de langue fran- aise, la promotion des intéréts des francophones, la mise sur pied d’organis- mes visant l’amélioration et Le Tennessee 4 l'heure du francais KNOXVILLE, Tennessee- Un groupe de 36 étudiants de 1’Université du Tennes- see ont passé cet été la moitié de leurs journées a parler francais et a ‘‘vivre en frangais’’. Pendant quelque huit heures par jour, cinq jours par semaine, les etudiants ont fait lexpérience de l’im- -mersion francophone, pour obtenir, en 12 semaines, les crédits de deux ans de cours de langues. Le directeur du proram- me, M.Gaston Warren, adé- -claré qu’un groupe plongé dans une atmosphére fran- eaise pendant sept 4 huit eures par jour ne pouvait qu’apprendre la langue. Le cours universitaire dé- laisse quelque peu l’aspect grammatical de la langue pour se concentrer surtout sur la communication gé- nérale. Pourtant, M. Warren affirme que son groupe en sait maintenant autant au sujet de la grammaire que les étudiants de méme ni- veau, mais qui suivent des classes réguliéres. Prés de 70% des étudiants de la classe songent A sui- vre les cours de frangais de troisiéme année. La liberté de la presse se détériore BERLIN-OUEST - M- Ernest Meyer, directeur de 1’Insti- tut de la Presse (IPI) a déclaré A Berlin-Ouest que la liberté de la presse dans le monde s’était détérioree depuis un an. S’adressant 4 une commis sion de l’Association mon- diale pour la Communica- tion chrétienne tenant son congrés annuel a Berlin- Quest, M. Meyer a pr &cisé que ‘‘la liste des pays ad 1’IPI peut affirmer qu’il ex- iste une liberté de la presse est de plus en plus courte’’. @me dans ces Etats, les pressions grandissent len- tement:elles sont le fait de restrictions légales et gou- vernementales, de résistan- ces industrielles et d’entra- yes économiques, a-t-il ajoute. > que. l’intégration culturo-socio- économique des diverses gé- nérations francophones (en effet, il y a beaucoup 4 fai- re sur le plan des jeunes, comme celui des moins jeu- nes ou des jeunes parvenus 4 1’Age d’or, selon l’expres- sion en usage Somme toute, si on vou- lait résumer, on pourrait avancer que, par une con- crétisation voulue et tena- ce des bonnes volontés et des intentions fermes, arriverait 4 assurer le rayonnement de la culture de tradition frangaise (dans son contexte canadien) et ainsi consolider l’existence du fait frangais, ou franco- phone pour étre plus pré- cis, en Colombie-Britanni- Ceci ne peut se concevoir sans l’emploi d’un cataly- seur oi pourront se concen- trer toutes les volontés de puissance des multiples or- ganisations et individus francophones qui agissent dans des cadres d’activités apparemment différents, mais qui doivent savoir se compléter et, le cas éché- ant, se regrouper pour pré- senter un front commun a- fin d’avoir plus facilement raison des obstacles. Ce front commun, s’il n’existait déja, serait A créer au plus vite. Donnons done notre appui sans ré- serves A la Fédération des Franco-Colombiens. Il y va de notre survie 4 tous en tant qu’entité francophone. P.S. La semaine prochaine nous traiterons dela _1é- thargie dont semble- 6étre affectée la grande majorité des francophones. _A bientote Bien VANCOU VERTEMENT Votre! . L‘usage généralisé du francais: dans 20 ans QUEBEC- peu aprés |’an- nonce des prochaines élec- tions, le ministre québecois de 1’Education, le Dr Fran- ois Cloutier, adéclaré qu’il audrait ‘‘au moins vingt ans’? pour que l’usage du francais soit véritablement implanté dans toutes les in- dustries . québécoises,aux- quelles fins le gouvernement Bourassa ‘‘ songe 4 établir des programmmes 4 long terme’’. Quant A la loi 63, qui donne aux parents le droit de choisir l’école anglaise pour leurs enfants, le minis- tre a estimé que son aboli- tion ne serait pas dans l’in- térét de la population. Dans le méme temps, en Belgique, autre pays bilin- gue mais divise en deux régions unilingues, le minis- tre du Travail a suspendu l’émission des permis né- cessaires aux immigrants ne connaissant pas la lan- gue de la colletivité défavo- risée par le contexte géo- graphique. : ABONNEZ-VOUS AU ‘*SOLEIL”’ Lé Soleil de Vancouver, :26 octobre 1973. 3 Que font-elles ? © Monsieur, Pour faire suite 4 l’appel que j’ai adressé dans le ca- dre du programme ‘‘Vent dans les voiles’’, je vou- drais vous faire part de ce qui suit: Je pense, et plusieurs au- tres personnes le pensent é- galement, que les représen- tants de la Fédération ne peuvent se vanter d’avoir la situation bien en mains. Ce sont des personnages qui font preuve d’une attitude incertaine et dont le man- que de conviction se traduit surtout par une grande ca- rence dans le domaine des entreprises lancéés pour la bonne cause. La population francophone n’a nullement le sentiment qu’on se charge de la pro- tection de ses intéréts.Tout ce que l’on peut entendre dans les congrés et réu- nions, ce ne sont que pro- messes aprés promesses. On vote pour ceci et cela. On essaie de jouer 4 la politique. C’est captivant, mais of sont les réalisa- tions permanentes et con- crétes: La Fédération a besoin im- médiatement d’hommes so- lides, convaincus et actifs, déterminés. 4 se charger des intéréts des travailleurs et des familles francophones. Il y a trop de cogs en pate dans la Fédération actuelle. J’ai, pour ma part, 4 main- tes reprises, montre des dispositions de trés. haute qualité envers la Fédération, je les conserve toujours. Toutefois,s’il me semble que la présente Fédération peut fonctionner sans la présence de Baillar, je sais pour sar que plusieurs francophones ont exprimé les mémes sen- Les cardiaques seront choyés TORONTO - Des centaines de patients souffrant de ma- ladies du coeur pourront re- cevoir de meilleurs soins au Toronto General Hospital, grace A un nouvel appareil 4 rayons X qui est le pre- mier du genre dans le mon- de entier, a déclaré le mi- nistre ontarien de la Santé, M. Richard Porter. Le ministre parlait au cours d’une cérémonie mar- quant l’inauguration du nou- vel appareil. Il a dit que des experts de l’Europe et des Etats-Unis s’intéressaient fort A la nouvelle méthode de radiographie. Les images fixées sur des films grace au nouvel appa- reil sont de trois 4 quatre fois plus claires que celles que l’on peut obtenir avec les appareils ordinaires, se- lon les médecins et les in- génieurs qui en ont tracé les plans pour la compagnie allemande Siemens. L’appareil peut étre dépla- cé autour du patient pour ob- tenir, sous différents angles, des images du muscle car- diaque qu’il était impossible d’obtenir auparavant, et ce- la, sans effort de la part du malade. - ‘*Nous pouvons distinguer les endroits od les veines du coeur sont bloquées, ce qui est impossible avec les ap- pareils conventionnels’’, dé- clare le Dr Harold Aldridge, codirecteur de l’unité car- diovasculaire de 1’hd6pital. timents que moi 4 son é- gard, ce qui explique vo- tre déficit et le manque de participation de la collec- tivité. Je pergois un manque de confiance de la part des francophones au sujet de Vefficacité de la Fédéra- tion. Ce manque de con- fiance découle d’ailleurs de sa propension 4 créer de la confusion, de la discorde et des conflits de personna- lités. Jusqu’a présent, la Fédéra- tion a prouvé sa compéten- ce Adéfoncer des budgets et 4 se payer la téte des person- nes bien disposées. C’est trés beau de demander la participation des francopho- nes. Pour l’autofinancement? Alors la question se, pose: ou, ira le déficit cette fois- ci Vous m’excuserez de ne pas employer votre langage bu- reaucratique. J’ai la sincéri- té de m’exprimer en per- sonne et je ne tente pas de me faire passer pour un au- tre. Je tiens 4 préciser que je n’accuse et ne condamne personne. J’ai l’honnéteté d’ exprimer des sentiments sincéres, & haute voix. Je respecte d’ailleurs mes en- gagements, et ma réputation est exempte de déficits. Un collaborateur sincé- . Baillar C.P. 62 Deroche,C.B. re. a CANADA MINISTERE DES TRANSPORTS SERVICE AERIENS DE LA .EGION DU PACIFIQUE APPEL D’OFFRES LES SOUMISSIONS, adres- sées au soussigné du 739 de la rue Hastings ouest, Vancouver, CB, portant sur l’enveloppe la mention : SOUMISSION POUR L’AME- NAGEMENT DU SITE ET TRAVAUX CONNEXES RE- LATIFS AU BALISAGE ME- DIAN ET EXTERIEUR DE LA PARTIE N.D.B. DU DIS- POSITIF DE GUIDAGE DI- RECTIONNEL, PISTE 26, A L’AERODROME DE KAM- LOOPS, C.B. - seront ac- ceptées jusqu’A 3 heures de l’aprés-midi (heure avancée du Pacifique) le 15 novem- bre 1973. On peut prendre connais- sance des. plans, spécifica- tions et autres documents au bureau du ‘*Regional Construction Engineer’’, 739 Hastings ouest, Vancouver 1, CB, et obtenir des copies sur dépodt d’un chéque bancaire visé de $25.00 4 l’ordre du Receveur général du Canada. Les plans et les devis se- ront également exposés au Amalgamated Construction Association of B.C., 2675 rue Oak Aa Vancouver, au Industrial Construction Cen- tre Ltd, 2430 avenue Wil- lingdon A Burnaby, B.C. et au Southern Interior Cons- truction Association,310-141 rue Victoria A Kamloops, et 535 Avenue Lawrence, Ke- lowna et 185 Lakeshore Dri- ve, Penticton, B.C. J.A. Lenahan Administrateur régional Région du Pacifique, Administration canadienne des Transports aériéns. Tél: 666-3568