ES L-ENVIRONNEMENT - par André CHOLLAT Il fallut la seconde moi- tié du XX@me _ siécle pour réaliser que nous, les_ hu- mains, dépendions de notre environnement tout comme les autres éléments vivant sur cette planéte, qu’ils soi- ent cellules, insectes, plan- tes ou animaux de toute tail- le.. On avait toujours pensé, auparavant, que nous étions indépendants des autres créations de ce monde, puis- que nous étions des étres su- périeurs et les maftres (par conséquent) de toutes choses. Il fallut ces derniéres an- nées de développement accé- léré de notre technologie, de notre science et de notre ma- térialisme pour réaliser que nous ne réagissons pas com- me nous l’aurions souhaite, a tout ce modernisme; il semble que le bon équilibre vital de Il’humanité soit é- branlé; les déséquilibrés mentaux sont légion, les ma- ladies nerveuses ont permis Vexistence spontanée d’une nouvelle spécialité médicale la Psychiatrie (1842); psy- chastenie, psychopathie, nevropathie, psychose....!!! C’est au cours de ces dix derniéres années que nous avons entrevu la portée des dommages que notre maté- rialismz cause 4 la nature: qui s’était inquiété aupara- vant de la pollution des o- céans, de l’air; c’est tout récemment que nous com- mengons a4 nous sentir con- cernés par l’utilisation trop facile. Ne parlons pas. de ressources énergétiques et minérales, car nous arri- verons peut-étre un jour a nous suffire de 1l’énergie solaire et notre bonne viei- le terre posséde des res- sources sans doute incon- nues que nous saurons trou- ver tot ou tard. Le point qui peut nous alarmer est l’existence des éléments vi- vants, végétaux ou animaux dont nous dépendons quoi- qu’on en pense: plancton et algues des océans qui sont pour une grande part la source de notre oxygéne; toute végétation oeuvre A notre survivance. Mais n’allons pas chercher si loin’ pour comprendre combien est important no- tre envronnement: il est in- déniable de constater que la majeure partie de la po- pulation urbaine recherche chaque fois qu’elle en a la possibilité, la nature vierge ou le moins touchée par |’ homme. N’avez-vous jamais ressenti ce besoin urgent, aprés une journée de tra- vail au bureau ou 4a |’ate- lier, de vous réoxygéner dans votre jardin ou dans un parc voisin, loin du bruit et de l’air vicié des systé- mes d’air conditionné ou des rues enfumées par les voi- tures. Tout comme il nous est im- portant de nous créer un intérieur confortable, fonc- tionnel et 4 notre goftt(com- me son nid pour l’oiseau), il est plus urgent encore de se recréer le cadre naturel dont notre organisme a be- soin. Nous allons voir pour- quoi le jardinage tel qu’on le pratique le plus souvent, n’est pas le moyen le meil- leur pour arriver A ce ré- sultat. elo coin de Foffice de la langue francaise vous mien direz tant par Louis-Paul Béguin L’Imaginaire (1) Les devwx sources de la connaissance Les hommes sont seuls. Ils sont isolés, différents des autres espéces. Ils ont voulu connaftre leur raison d’exis- ter, se sont interrogés sans cesse sur leur essence et leur nature. Les animaux existent dans la sécurité de l’instinct; ’ homme, de par sa nature méme, doit se si- tuer dans le monde. Il en é- prouve depuis toujours un sentiment d’angoisse ontolo- gique. C’est que 1’intelligen- ce l’a écarté du chemin tout tracé. Qui suis-je, que dois- je faire, se demandait l’hom- me primitif, se regardant a- gir, seul en face de lanature incompréhensible et mysté- rieuse. Il observa le soleil, la lune, les étoiles. Il ob- serva le cycle des saisons. La révélation arriva, sécu- risante: les phénoménes na- turels étaient le fait d’étres supérieurs et puissants,soit des amis, soit des ennemis. Le divin et le ‘merveilleux ne firent qu’un pour l’homme primitif. La ‘‘vision’’ n’était pas vérifiable par la raison, et elle était venue de 1’inté- rieur de lui-méme. C’est en ayant recours 4 l’?imagination libératrice, que l’homme réussit 4 vain- cre sa peur. Et le langage, en naissant des cris primi- tifs, servit 4 exprimer cet— ~ te vision. La langue fut génitrice et alliée de cette mythologie qui connut des jours meil- leurs mais qui subsiste en- core, cachée sous les flons- flons rythmés des musiques électroniques et sous la lo- gique des sciences qui nous dirigent. 1. L’imiginaire: un besoin humain La langue exprime la réa- lité. Grace au langage, on peut agir sur le réel qui resta longtemps inexpliqué. L’imaginaire pallia ce man- que de données par ‘‘1’inven- tion’’ de systémes religieux, d’histoires explicatives ba- sées sur 1|’intuition. On donna alors visage hu- main aux choses naturelles, on créa des héros auxquels on put s’identifier, placés dans des situations fantas- tiques, dans un monde ou ne s’appliquaient pas les lois naturelles. Un univers libre des contingences de tous les jours, mais.offrant tout de méme une _ interprétation d’une réalité humaine qui semblait, aux hommes pri- mitifs, |incompréhensible. Jusqu’au jour ou la science viendrait rogner de sa lo- gique sévére et ordonnée, le monde illimité de l’imagi- naire. 2. La mythologie, science de Vimaginaire Les Grecs faisaient la dif- férence entre la légende et l’histoire vraie. Car l’his- toire ne pouvait exister a- vant la découverte de l’écri- ture. La mythologie grecque donne donc une explication des deux sources de la. la connais- sance par le récit (muthos: ~ et la connaissance — connaissance: mythe) par la science exacte de l’histoire. Plus tard, la science de la raison et de la logique,c’ 2st- a-dire de la connaissance basée sur des faits irréfu- tables, sur la parole vérita- ble (logos)viendrait, paral- léle 4 cette science imagi- naire, puis toute-puissante, pour finir dans le monde des techniques que nous connais- sons. Mais revenons a l’ex- plication mythologique des deux sources de la connais- sance. On y verra comment les anciens expliquaient, par l’imaginaire, des réalités humaines. Zeus eut de Mémoire neuf filles: les Muses. La pre- miére fille fut Calliope, mu- se de l’Epopée. Ce fut elle la conservatrice des my- thes. Lorsque l’homme eut acquis la science, le mythe devint littérature et histoi- re. ‘*N’ayant plus la puis- sance morale de contrain- te, nous dit Roger Callois* le mythe devient littérature et objet de jouissance es- thétique’’. C’est l’instant ot Ovide écrit les Métamorpho- ses. La deuxiéme fille de Zeus et de Mémoire fut en effet Cléo, la muse de I’ Histoire. Mais elle était pa- resseuse. Elle laissa sa soeur afnée raconter 4 sa facon (imaginaire) les hauts faits des hommes. Ce ne fut que lorsque Hermés lui of- frit l’écriture qu’elle se mit au travail et commenga, sérieusement cette fois et avec application, a rédiger le récit historique. Mais, ja- louse d2 Calliope, elle ne s’ occupa que des faits des grands hommes, des rois et des puissants. Ce qui fait que sa soeur continua 4 racon- : futur, mais sous” xa orme “contes merveilleux, gendes. Puissance des croy- ances populaires encore vi- vante de nos jours! On voit que la légende mythologique donnait déjA une idée des deux sources de la connais- sance: l’une raisonnable et scientifique, et l’autre ima- ginaire. * Le mythe et l’homme.Gal- | limard - 1972 - (a suivre). LA PHOTO PHO? 0.0 Rea Po ts par Lucien BELLIN Di Roaert bs me URS Lumiére, clarié et champs de profondeur sont les points importants quand vous dési- rez isoler une fleur parmi tant d’autres. Il y a aussi d’autres fac- teurs importants quand nous utilisons les lentilles gros- sissantes ou instandeur d’ objectif, qui sont: ouverture maximale, augmenter l’ex-- position, clarté et profon- deur de champ. L’ouverture maximale cou- ramment parlé, c’est dans le but de créer une photo bien illuminée, et c’est la fagon d’utiliser votre len- tille optique dans toute sa largeur, mais alors les pro- portions sont renversées quand elles sont projetées. Aussi, quand les mesures de distance sont importan- tes, la relativite de l’ouver- ture du diaphragme compte aussi, ainsi que l’objectif fixé sur l’objectif. La rai- son d’étre du diaphragme est de régler l’entrée de lumiére qui passe 4 travers - la lentille et quand votre objectif ales ouvertures ins- crites, chaque chiffre indi- que l’entrée de lumiére pas- sant A travers et le fait de fermer le diaphragme d’un stop, est l’équivalent de di- minuer la rentrée de lumi- ‘nosité de moitité et, l’ou- vrir d’un stop, c’est la dou- bler. : Il ne vous restera qu’a penser, pour certain sujet, si un surcroft de lumiére ou le contraire, peut amé- liorer votre photo. AVEZ-VOUS VERIFIE LA DATE D’ECHEANCE | DE VOTRE | ABONNEMENT ¢LIBRAIRIE FRANCAISE? %,. % & J p| Livres disques q et Bi " revues ; aren DAVIE 687-5935 ¢ Ecole Francaise “BETES VOUS INTERESSE A L’OUVERTURE D’UNE CLASSE DE PREMIERE ANNEE EN FRANCAIS DANS UNE ECOLE PUBLIQUE DE NORTH VANCOUVER, EN SEPTEMBRE PROCHAIN SI OUI, APPELEZ 988-7359, LE SOIR ENTRE 8 ET 10 HEURES’”’ ter au peuple le passé et le