La Caisse Populaire et la Communauté par Roméo PAQUETTE Caisse Populaire de Maillardville 16iéme article d’une série’ LA SOLIDARITE COMMUNAUTAIRE Les sociologues, qui expri- _ ment des inquiétudes face au phénoméne _d’urbanisation en accélération depuis la Deuxiéme Grande Guerre, sont de plus en plus nom- breux. Nous ne nous sentons done pas en mauvaise com- pagnie si nous consacrons un peu de temps a exprimer un point de vue qui nous préoc- cipe particuliérement et qui préoccupe la caisse poppulai- re. En effet, l’expansion in- dustrielle que connait le monde depuis une trentaine d’années a été accompagnée de transformations sociales profondes dont le bilan ne se -solde pas uniquement en termes de croissance écono- mique. Le prix social du standard de vie que nous Le pourquoi La Semaine nationale des transports, une idée de Traf- fie Club International, est devenu une tradition annuel- le du Canada depuis 1970. En 1978, la Semaine des transports se déroulera du 28 mai au 3 juin. Cette année le théme sera “Canada en marche!’”’. Le monde des transports s’est donné pour consigne d’évo- luer de pair avec les besoins de la nation, ce qui n’est pas une mince tache a4 notre époque de changement accé- léré.. La Semaine nationale des transports a un double but: nous rappeler que le transport est un rouage essentiel de notre société et mobiliser les forces vives du monde des transports en vue d'une utilisation plus efficace et plus rationnelle des res- - sources. Voici quelques-uns des sujets d’actualité: le développement économique régional, les tarifs-marchan- dises, l’environnement, |’éco- logie et la crise de l’énergie. Le transport sous toute ses formes compte pour plus de 20 pour cent de notre produit national brut, et son infrastructure est un des grands atouts matériels du Canada. Utilisant des mil- lions de véhicules pour les transports de surface, mari- times et aériens, le Canada connaissons présentement est trés élevé si on le voit comme source d’éclatement des communautés, des famil- les et des styles de vie. Si la société, en général, s'entrouve réduite a l’isole- ment des individus dans la masse des consommateurs, que dire des communautés humaines dont la culture, la langue, les traditions ou les croyances ne s’identifient pas aux communs dénomina- teurs imposés par le systé- me? Celles-ci s’assimilent a- vec une rapidité qui témoi- gne de la contradiction que véhicule le mythe d’un mon- de dit “‘libre’’. En effet, si nous vivons dans une société qui se prétend la champion- ne des libertés individuelles, comment se fait-il que les choix soient si difficiles? Le Cas Maillardville La communauté franco- phone de la Colombie Brita- nique, en général, et de Maillardville, en particulier, est l'image dramatique de cette difficulté d’affirmation dans un systéme que soumet toutes les communautés aux lois d’un marché de consom- mation de masse. Ce systeé- me a ses lois propres qui expliquent mieux que toute autre version officielle de nos politiciens, pourquoi le Canada est en voie de se scinder en deux nations dis- tinctes: la francophone, con- centrée au Québec, a l’est de VOntario et au nord du de la semaine est silloné de plus de 500,000 milles. de voies publiques et de 60,000 milles de lignes de chemins de fer; il profite de milliers de milles de voies navigables intérieures et cé- tiéres, d’un réseau de trans- port aérien qui enregistre 227,000,000 milles de voyage par an et de 78,000 milles de pipelines. Les Canadiens consideé- rent l’efficacité de leur sys- téme de transport comme une chose toute naturelle en ce XXe siécle de dynamis- me. Nous ne sommes guére impressionnés de monter dans un avion 4 Vancouver, de nous reposer et de diner en route puis de nous poser quelques heures plus tard a Montréal. Et pour nous, rien n’est plus normal que de sauter dans la voiture pour aller passer le week-end a la plage ou au bord d’un lac a quelques centaines de milles de chez nous. Néanmoins, tout cela tient du miracle. II y a 50 ans a peine, trés peu de gens sortaient de leur village ou de leur ville d’origine. Christiphe Colomb était de son temps un des explorateurs qui avait le plus voyagé et pourtant Vhomme d'affaires canadien moyen parcourt en un an plus de milles que Colomb pendant toute sa vie. Nouveau Brunswick; et, l’an- glophone, imposant la cultu- re et la langue des Améri- cains au reste du pays. Maillardville, seule agglo- mération suburbaine en Co- lombie Britanique avec une tradition canadienne-fran- gaise, subit depuis quelques années l’assaut du gigantis- me métropolitain de Vancou- ver. Des institutions bien identifiées avec les objectifs d'une communauté homoge. ne avaient pris naissance au cours de plus d’un demi- siécle d’histoire. Deux pa- roisses, deux écoles, une caisse populaire, toutes jus- tifigées uniquement par la présence d’une communauté canadienne-francaise, ne sont pas de minces réalisa- tions pour une aggloméra- tion d’A peine quelques mil- liers de personnes. Pour- tant, tout cet actif social .Menace maintenant de pas- ser a l’anonymat d’une socié- té sans identité propre si des décisions collectives radica- les ne sont pas bient6t prises par la communauté elle- méme. ~ Tout derniérement, I’école paroissiale Notre-Dame-de- Fatima posait sérieusement -la question fondamentale aux parents. Elle ne la posait méme plus a la population homogéne. Elle disait sur- tout aux parents: vos en- fants sont déja anglophones, a cause du milieu, nous vous demandons simplement si vous voulez pour eux un entrainement suffisamment intensif, en francais, pour quiils puissent s’assurer une maitrise au moins passable d'une langue maternelle ré- duite au rang de langue seconde. Les deux paroisses don- nent encore la moitié envi- ron de leurs services en frangais, mais, il faut consta- ter que les participations conjointes ‘d’anglophones et de francophones se font sur- tout, et dans la majorité des cas uniquement en anglais. La Caisse Populaire elle- méme doit continuellement résisster 4 la force anglici- satrice du milieu. Une partie de cette lutte consiste a faire un bilan sérieux de son réle dans le milieu qui I’a eréée il y a maintenant 32 ans. La question qui se pose aujourd’hui consiste a savoir si l’'attrait d’une société sans communauté, ot chacun se- rait réduit a l’atome indivi- duel, ot chacun se sentirait libre d'ignorer ses voisins, de vivre isolément et de tirer son bonheur unique- ment des jouets que procure la technologie moderne, est plus fort que la tendance naturelle au regroupement social. Malgré tous les sympté- mes d’un processus de dis- persion et d’assimilation uni- quement explicable par la force d’entrainement du sys- téme, il faut reconnaitre d’autres signes qui tendent a confirmer l’axiome “chassez le naturel et il revient au galop”. Mais, pour savoir com- ment il y aurait moyen de concilier les avantages indis- cutables de la société actuel- le avec la consolidation et la confirmation de l’identité ca- nadienne-francaise de Mail- lardville, il faudrait voir pourquoi la communauté tend a se désagréger. A la semaine prochaine! nationale des transports La plupart du temps, nous prenons notre systéme de transport pour une chose acquise au méme titre que Vair que nous respirons. Pourtant, il a fallu des milliers d’années, des mil- lions de personnes et des découvertes scientifiques in- nombrables pour le mettre sur pied. Et aujourd’hui, ce systéme est véritablement le coeur de notre civilisation nord-américaine, un coeur qui pompe vers les endroits ol on en a besoin des personnes et des marchandi- ses, de nourriture et des vétements, tout ce qui nous appartient et que nous utili- sons, depuis leur point d’ori- gine jusqu’a leur consomma- tion finale. Et cela se produit réguliérement, jour et nuit. Comme un immense con- voyeur 4 I’échelle du Cana- da, les transports achemi- nent le commerce canadien par voies aériennes, par routes par chemins de fer, et par bateaux; ils relient les grands centres urbains, les villes, les fermes, les campa- gnes, les usines et les mar- chés. Ils transportent les matiéres premiéres aux usi- nes de transformation et acheminent les produits finis vers les marchés; ils sont le principe moteur de I’écono- mie de la nation. Les bienfaits des trans- ports sont multiples: nous leur devons tantét un em- ploi, tantét un congé, tantét un déplacement, tantét un moyen de se rendre 4 l’école, a la maison ou chez un voisin, tant6t un bien de consommation; ils forment véritablement |’épine dorsa- le de notre économie. Le monde est en évolution perpétuelle et les trans- ports doivent garder la ca- dence. De |’époque du cha- riot couvert a celle de l’avion a réaction, les transports ont marché de pair avec les progres de la nation. La Semaine nationale des trans- ports rend hommage Aa ce secteur vital qui permet au Canada de progresser. Thomas Babington Macau- lay, historien et philosophe, faisait la réflexion suivante i] _ y a plus de cent ans: “Parmi toutes les inventions - ]’a]- phabet et l’imprimerie ex- ceptés, - ce sont les inven- tions qui abrégent les distan- ces qui ont fait le plus pour notre civilisation”. En 1600, Lord Bacon a écrit: Il y a trois éléments qui sont indispensables pour faire qu’un pays soit grand et puissant: un sol fertile, une industrie active et des moyens efficaces de trans- porter les hommes et les marchandises. fey eiiez Le Soleil de Colombie, Vendredi 21 Avril 1978 11 ILENE UES SSLUUESSSSLUUSSNN Ua | Tes Econergies ( (PE ea LLL par Richard Charles Les économies d’essence Savez-vous combien de gallons d’essence nous utilisons chaque année? Environ 10 milliards de gallons (plus de 400 gallons par citoyen canadien) dont un ou deux milliards sont probablement brilés en pure perte. Imaginez le nombre de puits de pétrole, de raffineries, de pipelines, de pétroliers, de camions-citernes et de stations- service qui sont nécessaires pour nous livrerde telles quantités d’essence, sans parler de Pénergie qu’impliquent toutes ces opérations. En dépit des prix qui se rapprochent lentement, mais réguliérement, du niveau mondial de $1.50 le gallon, nous consommons et gaspillons beaucoup plus d’essence chaque année, et nul ne sait quand les puits seront a sec. Le mieux serait que tous les automobilistes conduisent des voitures qui font 80 km au gallon. Mais, si nous ne pouvons pas tous nous accommoder de petites voitures, nous pouvons du moins veiller a ce que nos véhicules consomment un minimum d’essence et ce, par un entretien régulier. Des tests menés par les fabricants de bougies Champion ont démontré que, dans les agglomérations de Montréal et de Toronto, prés de la moitié des voitures étaient mal entre- tenues, gaspillaient de l’essence, polluaient l’air a l’'excés ou donnaient un rendement médiocre d’une fagon ou d’une autre. Les représentants de cette entreprise sont d’avis que la consommation d’essence des voitures pourrait étre amé- liorée d’environ 9%; et ils ont méme réussi a réduire la con- sommation d’essence d’une voiture de 55%. Le Bureau de la conservation de l’énergie qui releve du ministére de ’Energie, Mines et Ressources estime qu’une voiture bien entretenue consomme 15% moins d’essence qu’une voiture mal entretenue. Les soins d’entretien a apporter a une voiture sont expliqués en détail dans une brochure intitulée Le guide du nouvel automobiliste, que vous pouvez obtenir gratuitement en faisant la demande par écrit a la C.P. 3500, Succursale C, OTTAWA (Ontario), K1Y 4G1. Lhiver est une saison particuliérement dure pour les voitures. On recommande donc une mise au point compléte a Pautomne pour prolonger la durée de votre voiture et vous permettre de réaliser des €conomies de carburant. Une véri- fication détaillée permettra de rectifier tout défaut de fonc- tionnement visant: e la carburation: le carburateur, le filtre 4 air, les conduits d’amenée, le filtre 4 essence, les contrdles d’émission; e le systéme d’allumage: les bougies, les cables d’allumage, la bobine, le distributeur (ou les cables et les isolants dans le cas des allumages électroniques), le réglage del’allumage; e le systéme de refroidissement: le radiateur, les boyaux, le thermostat, le réfrigérant (qui doit étre remplacé une fois par année); e Phuile: i] faut d’ordinaire changer Phuile tous les 3200 a 4800 km et remplacer les filtres 4 a Phuile 4 tous les deux vidanges d’huile; e la mécanique: la soupape de précombustion, la timonerie de commande, la compression, les supports du moteur; e Péquipement électrique: Palternateur, le régulateur de vol- tage, la pile, le démarreur, le chauffe-bloc; e lesystéme d’échappement: il faut faire la révision compléte du pot et des tuyaux d’échappement; e le rouage d’entrainement: la boite de vitesse, le raccord de la tringlerie de la transmission, le fluide du différentiel; e le train mécanique: !’arbre de transmission, les amortis- seurs, la timonerie de direction; pour ce qui est des instruc- tions relatives au graissage et au remplacement des coussinets de roues, voir le guide du propriétaire; e les freins: les garnitures, le maitre-cylindre, le frein de stationnement. Avec Vhiver et le sel sur les routes, il ne faut pas hésiter de recourir au traitement antirouille et, surtout, d’exiger une garantie; vous pouvez aussi faire vaporiser de l’huile a moteur usagée sur le dessous de votre voiture avant ou durant l’hiver. Dans la mesure du possible, lavez vous-méme votre voiture dans une installation de lavage; insistez davantage aux en- droits particuliérement atteints par le sel ou la poussiére. Que vous entreteniez vous-méme votre voiture ou que vous fassiez appel a un mécanicien, Le guide du nouvel auto- mobiliste vous fournira une foule de renseignements utiles sur la facon d’entretenir votre voiture. a al PS / a ni \ fil